1,99 €
Extrait
| I
La demie de midi sonnait à Saint-Sulpice quand Régis arrêta sa voiture devant le bel immeuble ancien dont son oncle était propriétaire.
Il fit jouer la trompe, et la concierge vint ouvrir le portail, avec un sourire sur sa figure fanée de quinquagénaire.
– Bonjour, monsieur Régis ! Vous avez fait un bon voyage ?
– Très bon, Coralie. Tout va bien ici ?
– Mais oui, monsieur, tout à fait bien.
Régis engagea la voiture sous la voûte. Une vaste cour s’étendait derrière le bâtiment principal. À gauche se trouvaient les garages ; dans le fond s’élevait un antre corps de logis d’un étage, dont une partie du rez-de-chaussée était occupée par les bureaux de M. Martin Dorians, architecte réputé autant pour sa valeur que pour sa conscience professionnelle, et qui avait fait de son neveu Régis son associé.
Remettant sa voiture aux mains du valet chauffeur, qui flânait près du garage en fumant une cigarette, Régis revint au bâtiment principal et gagna le premier étage. Il ouvrit la porte avec sa clef, traversa la grande antichambre ornée de beaux meubles anciens et entra dans le petit salon parfumé de la senteur des violettes, fleurs préférées de Mme Dorians.
– Ah ! te voilà, cher enfant !
M. Dorians, assis près de la cheminée, tournait vers l’arrivant un visage joyeux.
– Oui, mon oncle. J’ai fait un peu de vitesse pour arriver à l’heure du déjeuner.
– Va vite te changer, pour ne pas faire attendre le soufflé de Rosa, qui en ferait un drame, dit en riant Mme Dorians.
Régis baisa affectueusement la main qu’elle lui tendait.
– Faites servir, ma tante. J’en ai pour dix minutes et je mangerai le soufflé retombé, s’il y a lieu. Nous n’en dirons rien à Rosa...|
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Veröffentlichungsjahr: 2020
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
XVII
XVIII
XIX
XX
XXI
RUE DES TROIS-GRÂCES
DELLY
RUE DES TROIS-GRÂCES
roman
Raanan Editeur
Livre 658 | édition 1
La demie de midi sonnait à Saint-Sulpice quand Régis arrêta sa voiture devant le bel immeuble ancien dont son oncle était propriétaire.
Il fit jouer la trompe, et la concierge vint ouvrir le portail, avec un sourire sur sa figure fanée de quinquagénaire.
– Bonjour, monsieur Régis ! Vous avez fait un bon voyage ?
– Très bon, Coralie. Tout va bien ici ?
– Mais oui, monsieur, tout à fait bien.
Régis engagea la voiture sous la voûte. Une vaste cour s’étendait derrière le bâtiment principal. À gauche se trouvaient les garages ; dans le fond s’élevait un antre corps de logis d’un étage, dont une partie du rez-de-chaussée était occupée par les bureaux de M. Martin Dorians, architecte réputé autant pour sa valeur que pour sa conscience professionnelle, et qui avait fait de son neveu Régis son associé.
Remettant sa voiture aux mains du valet chauffeur, qui flânait près du garage en fumant une cigarette, Régis revint au bâtiment principal et gagna le premier étage. Il ouvrit la porte avec sa clef, traversa la grande antichambre ornée de beaux meubles anciens et entra dans le petit salon parfumé de la senteur des violettes, fleurs préférées de Mme Dorians.
– Ah ! te voilà, cher enfant !
M. Dorians, assis près de la cheminée, tournait vers l’arrivant un visage joyeux.
– Oui, mon oncle. J’ai fait un peu de vitesse pour arriver à l’heure du déjeuner.
– Va vite te changer, pour ne pas faire attendre le soufflé de Rosa, qui en ferait un drame, dit en riant Mme Dorians.
Régis baisa affectueusement la main qu’elle lui tendait.
– Faites servir, ma tante. J’en ai pour dix minutes et je mangerai le soufflé retombé, s’il y a lieu. Nous n’en dirons rien à Rosa.
Peu après il entrait dans la salle à manger et venait s’asseoir près de Mme Dorians, devant l’élégant couvert fleuri. La pièce était longue, avec une large baie ouvrant sur la cour et des meubles de chêne clair. Sur la tenture d’étoffe vieux rose ressortaient quelques fort belles natures mortes.
– Eh bien, tout marche à ton gré sur les chantiers, là-bas ? demanda M. Dorians.
Régis lui rendit compte en quelques phrases claires et précises de la tournée qu’il venait de faire en Normandie pour visiter des constructions en cours. M. Dorians l’écoutait, approuvant d’un mot ou d’un geste. À les voir ainsi en face l’un de l’autre, la ressemblance entre eux était frappante, d’autant mieux que sous des cheveux prématurément blanchis, la physionomie de l’oncle restait jeune. Ils avaient la même netteté dans les traits, la même bouche aisément souriante, un peu moqueuse parfois, la même élégance de manières, très naturelle. Dans le regard aussi, d’un bleu plus clair chez l’oncle, une semblable vivacité d’intelligence, une ferme loyauté. Mais en celui de Régis existait un charme plus subtil qui venait peut-être de quelque profondeur de l’âme.
– Bon, tout va bien de ce côté, conclut M. Dorians. Maintenant, parlons d’une chose qui va t’intéresser.
– Ne laissez pas refroidir ce poisson, Martin, dit Mme Dorians. Régis peut attendre quelques minutes, s’il n’est pas trop curieux.
Sa main donnait une petite tape amicale sur celle de son jeune voisin. Elle avait un aimable et paisible visage, un air de grande bonté. Régis, de bonne heure orphelin de mère, avait trouvé en elle toute la sollicitude et l’affection qui lui manquaient de ce côté.
– J’attendrai, tante Louise, comme un enfant bien sage, répliqua-t-il en riant.
M. Dorians eut à son adresse un clignement d’œil malicieux.
– Eh ! c’est que tu ne sais pas la bonne surprise que je te réserve... à condition que tu acceptes, naturellement.
– Accepter quoi ?
– Tout à l’heure, cher ami, tout à l’heure... Ce poisson est parfait, Louise. Vous en ferez compliment à Rosa.
– Je m’en garderai bien ! Elle n’est déjà que trop disposée à se croire la huitième merveille du monde.
– Eh ! eh ! il ne faut pas l’induire en tentation, évidemment. C’est une bonne pensée de votre part, chère amie.
Ils rirent tous trois. Puis, tandis que Mme Dorians sonnait pour qu’on apportât le plat suivant, son mari reprit :
– Je disais donc que j’ai reçu pour toi une offre intéressante. Il y a trois jours, Falimbrey est venu me voir... tu te souviens, Falimbrey, le filateur ?
– Oui, celui qui a fait bâtir une villa près de Fontainebleau.
– Il voudrait faire apporter quelques modifications aux pièces de réception. J’ai rendez-vous pour cela avec lui la semaine prochaine. Mais il venait pour autre chose encore. Un de ses amis vient d’acheter un castel du seizième siècle, proche de Maussenac-en-Quercy...
– Maussenac ? Là où habite Paul de Bard ?
– Évidemment, c’est le même. Le dit castel étant assez délabré, l’acquéreur – il s’appelle Lebœuf et a fait une belle fortune dans un commerce en gros – voudrait qu’il fût remis en état. Falimbrey lui a parlé de toi comme étant fort à même de le contenter.
M. Dorians s’interrompit, pour se servir du plat que lui présentait la femme de chambre.
– ... Ce gratin dauphinois a bonne apparence. Toutefois, je doute qu’il vaille celui que j’ai mangé à Grenoble chez nos amis Bouriez. Quel moelleux parfait !
– Prenez garde, Martin, c’est brûlant.
– Merci de me prévenir, chère amie. Je continue donc ma petite histoire. M. Lebœuf est venu me voir hier. Assez sympathique, pour un parvenu. Sa mère – c’est Falimbrey qui m’a raconté cela – était une paysanne ayant travaillé dur pour qu’il reçût une instruction dont il a profité. Il avait le sens des affaires, une certaine probité. Bref, il a réussi et, pour couronner cette réussite, il acquiert dans son pays natal cette demeure qui fut celle des seigneurs d’autrefois.
– Eh ! c’est assez amusant ! Que lui avez-vous répondu, mon oncle ?
– Que je t’en parlerais dès ton retour et que tu entrerais en rapports avec lui à ce sujet. Mais il s’absente demain pour une quinzaine de jours. D’autre part, il voudrait que les travaux de restauration fussent commencés le plus tôt possible. Je pense donc que tu pourrais aller le voir cet après-midi. Téléphone tout à l’heure pour demander un rendez-vous. S’il n’est pas là, sa femme te dira quand tu peux le rencontrer.
– C’est entendu. Si je m’arrange avec lui, je serai enchanté de cette occasion de revoir Paul. Ce cher vieux Paul !
Cette perspective mettait une lueur d’émotion dans le regard de Régis. Paul de Bard et lui s’étaient connus, appréciés, fraternellement liés dans la camaraderie du scoutisme. Deux ans auparavant, Paul, ayant terminé ses études médicales était retourné dans la petite ville quercinaise de Maussenac où il devait assister son père, le docteur de Bard, très fatigué, en attendant de lui succéder. Il s’était marié récemment à une jeune fille de son pays et à cette occasion, avait renouvelé à Régis son invitation à le venir voir.
« Notre vieille petite ville t’intéresserait, mon cher artiste, disait-il, et nos pittoresques environs ne te plairaient pas moins. »
Régis n’avait pu jusqu’alors contenter ce désir, qui était aussi le sien, car Paul restait le plus cher de ses amis. Un séjour au Canada et aux États-Unis, l’année précédente, l’avait retenu assez longtemps hors de France, l’empêchant même de se rendre en Dordogne, chez son père. Dans ses projets pour cet été, il avait mis une visite à Maussenac. Il serait curieux qu’une obligation professionnelle l’amenât plus tôt qu’il ne le pensait à revoir le jeune docteur.
Il s’en alla donc vers cinq heures dans la direction du boulevard de Villiers, où habitait M. Lebœuf. L’appartement avait un aspect cossu, sans trop de luxe. Régis fut reçu par Mme Lebœuf, une femme aimable, quelconque, élégante et un peu trop fardée. Presque aussitôt parut son mari, petit, replet, la mine affable. Il semblait intelligent et, comme l’avait dit M. Dorians, ne présentait rien d’antipathique, ni de trop vulgaire. Il parla de son acquisition, donna quelques détails montrant qu’il savait en apprécier la valeur.
– ... Le précédent propriétaire, un enfant du pays lui aussi, n’avait plus les moyens d’entretenir cette demeure et la laissait depuis longtemps à l’abandon. Ses enfants l’ont enfin décidé à la vendre. Il s’agit maintenant de lui redonner son aspect d’autrefois. Mon ami Falimbrey m’a dit que vous seriez fort à même de le faire.
– Je l’espère. Mais je ne puis m’engager avant d’avoir vu la demeure en question.
– Évidemment. Aussi nous faudrait-il prendre date. Je reviens à Paris dans quinze jours. Vous conviendrait-il que nous nous rendions à Maussenac le 22 mars ?
Régis, ayant sorti un carnet de sa poche, le consulta et déclara qu’il ne voyait sur ce point aucun empêchement.
– Donc, entendu, dit M. Lebœuf. Je pourrai vous emmener dans ma voiture.
– Je vous remercie, monsieur, mais je compte prendre la mienne, car je m’arrêterai au passage chez mon père, dans sa propriété proche de Sarlat.
– Ah ! fort bien ! Nous nous retrouverons donc à Maussenac. Il y a là un bon petit hôtel où la cuisine est excellente, faite par le patron Polydore Bugle, qui fut en son jeune temps cuisinier à Paris. Son père étant mort, il lui succéda à l’hôtel de la Tête d’or. De braves gens, ces Bugle. Sa femme est née dans une loge de concierge, avenue Gabriel. Elle a travaillé dans le commerce, à Paris, avant d’épouser Bugle. C’est une amusante commère, vous verrez.
En se levant pour prendre congé, Régis demanda :
– Sans doute connaissez-vous là-bas les docteurs de Bard, père et fils ?
– Si je les connais ! Une très vieille famille du pays ! J’ai été le condisciple de Roland du Bard, au collège Saint-Michel. Il était dans les grands, et moi en cinquième. La bonté même, le devoir incarné ! Vous le connaissez ?
– Lui, non, mais une grande amitié me lie à son fils.
– Voilà qui sera fort agréable pour vous, si vous acceptez de restaurer Ormoy – c’est le nom de mon château. À bientôt donc, rendez-vous à Maussenac.
Géraud Dorians, le père de Régis, exploitait lui-même sa propriété de la Pagerie, dans le Sarladais. Veuf inconsolable, il avait fait un second mariage tout de raison. La seconde Mme Dorians, nature paisible et sûre, maîtresse de maison parfaite, lui avait donné huit enfants. Ménage uni et sans histoire. André, le fils aîné, récemment sorti d’une école d’agriculture, le secondait dans l’exploitation. Sa sœur Martine venait d’être fiancée à un jeune propriétaire des environs. Au séminaire de Cahors, Dominique se préparait au sacerdoce. Les autres se trouvaient en pension à Toulouse, sauf le dernier qui venait d’avoir cinq ans.
Géraud n’avait pas la nature expansive de son cadet Martin. Mais il conservait une secrète préférence pour son aîné, le fils de la bien-aimée jamais oubliée. Chaque hiver, il venait passer quelques semaines chez son frère, afin de mieux jouir de lui, loin des occupations habituelles qui l’absorbaient et de la présence de sa femme en qui existait une obscure jalousie dont elle ne se rendait peut-être pas compte, mais que sentaient le père et le fils. Aussi fut-ce avec une joie contenue qu’il accueillit cette visite inopinée de Régis. Il voulut qu’il demeurât deux jours pour faire la connaissance de son futur beau-frère et Mme Dorians insistant aussi, le jeune homme acquiesça d’autant plus volontiers qu’il avait pris quelque avance sur M. Lebœuf, dans l’intention de voir auparavant son ami. S’il acceptait de restaurer le château d’Ormoy, il aurait l’occasion de se rencontrer maintes fois avec lui, pendant le temps que nécessiterait ce travail.
Ce fut par une belle fin de matinée froide et pluvieuse qu’il fit connaissance avec la petite cité quercinoise. Elle s’élevait sur un plateau formant éperon au-dessus d’une rivière encaissée, torrentueuse. Au-dessus, des bois encore dépouillés couvraient les hauteurs. La pluie les noyait dans une brume et la première impression fut assez désagréable pour l’arrivant.
L’hôtel de la Tête d’or se trouvait dans une rue étroite, à l’entrée d’une petite place où s’élevaient une antique église et des maisons à arcades. Une cour sans clôture, bien sablée, précédait un bâtiment d’aspect ancien dont la façade s’ornait des sarments encore secs d’une vigne. Sur le seuil parut une petite femme corpulente vêtue d’une blouse grise, coiffée de cheveux blonds grisonnants coupés très court. Elle vint au-devant de Régis qui descendait de voiture.
– Monsieur Dorians, sans doute ? Monsieur Lebœuf m’avait envoyé un mot pour me prévenir, afin que je vous garde la meilleure chambre.
Elle avait une drôle de petite face ronde, une grande bouche aux dents irrégulières, des yeux gris très vifs. Une physionomie avenante, d’ailleurs, et une voix cordiale.
– Vous arrivez juste pour le déjeuner, monsieur. Est-ce que vous voulez rentrer maintenant la voiture ? La remise est là...
Elle montrait un bâtiment à droite de la cour.
– Oui, et je déjeunerai volontiers le plus tôt possible.
Un jeune valet vint prendre la mallette du voyageur, et celui-ci ayant garé sa voiture entra dans la grande salle carrelée où la vaste cheminée d’autrefois offrait l’attrait de son feu pétillant, vers lequel se dirigea Régis.
– Pas de trop, n’est-ce pas, monsieur ? dit Mme Bugle. On va allumer aussi dans votre chambre. Voulez-vous déjeuner ici, pour aujourd’hui ? Nous n’avons pas beaucoup de monde ; vous serez tranquille et plus au chaud.
Régis accepta volontiers et s’assit dans un vieux fauteuil campagnard garni de coussins bariolés. Allant vers une porte entrouverte, par laquelle s’échappaient des effluves appétissantes, l’hôtesse appela :
– Monsieur Bugle, viens donc un peu !
Un petit homme maigre, en tenue de cuisinier, apparut et salua d’un air compassé.
– C’est le monsieur que nous a recommandé M. Lebœuf, dit Mme Bugle. As-tu quelque chose de bien pour déjeuner ?
– Il y a toujours quelque chose de bien à la Tête d’or, dit pompeusement le petit homme. Ce n’est pas chez Polydore Bugle que le client mangera de ces ragoûts qui n’ont pas de nom, de ces sauces qui empoisonnent. Nous ne sommes pas de ces taverniers-là, ici, monsieur. Vous le reconnaîtrez dès aujourd’hui.
Saluant de nouveau, il se retira, fier comme Artaban.
Mme Bugle cligna de l’œil, en regardant Régis qui contenait avec peine son envie de rire.
– C’est un vrai artiste dans son métier, et il est susceptible, comme de juste... Angèle !
À cet appel parut une jeune fille brune, petite, rondelette, dont la grande bouche souriait, dont les yeux noirs riaient, tandis que s’inclinait sa courte taille en une comique révérence.
– Ma fille cadette, présenta Mrne Bugle. Mets le couvert de monsieur, Angèle. Tu apporteras le meilleur vin et de nos bonnes pommes ridées.
Peu après, Régis commençait à déjeuner de bon appétit, à la petite table garnie de linge de couleur. D’autres convives arrivaient. La plupart étaient des habitués, fonctionnaires ou employés. Régis se sentait bien dans cette salle hospitalière. Mais il avait hâte de voir son ami, et quand Mme Bugle lui apporta le café, il s’informa du lieu où il habitait.
La face ronde devint tout sourire.
– Ah ! vous êtes l’ami de monsieur Paul ? Quel gentil garçon ! Je l’ai vu tout jeune, monsieur ! Et son papa, le bon docteur ! Le pauvre, il a eu bien du chagrin avec sa femme paralysée. Mais voilà monsieur Paul marié, bien heureux. Vous voulez aller le voir tout de suite ? C’est bien facile. Vous traversez la place à côté, où est notre église, vous prenez la rue en face, vous arrivez sur la place du Rouet. Le docteur habite là, une maison qui fait le coin de cette place et de la rue des Trois-Grâces. Il y a une cour devant, vous ne pouvez pas vous tromper.
Peu après, ayant bu son café, Régis, guidé par l’hôtesse, montait au premier étage où il fut introduit dans une chambre simplement meublée, mais d’une méticuleuse propreté. Mme Bugle lui montra que la porte vitrée donnait sur un petit escalier de bois par où l’on descendait dans le jardin.
– Quand vous ne voudrez pas traverser la salle, vous n’aurez qu’à passer par ici, expliqua-t-elle. Il y a une petite porte qui donne sur le coin de la place.