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Lorsque nous faisons nos premiers pas dans ce monde, ce lieu étrange, semé d'embûches et peuplé de tant de diverses créatures qu'il en devient effrayant de faire des choix et d'appeler l'autre "semblable", alors il nous faut nous aguerrir. Il s'agit ici de prendre les armes contre la mélancolie, d'un "tu devras me passer sur le corps" lancé à la vie, et de l'allègre surpassement de chaque nuit. Venez découvrir ce chant d'adolescent qui, tout en célébrant l'existence, décide qu'il ira bien au bout de la partie.
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Seitenzahl: 14
Veröffentlichungsjahr: 2022
Préface
Son départ
La découverte de ce qu’est l’intense
Promenade en barque
De la nuit, qu’ils soient fous
Un au-revoir plein d’espoir
Le conflit
Donner la vie
S’affalent-ils dans la langueur
La promenade du soir
Un mot plus haut que l’autre ?
Un chagrin
A propos de mon père
L’ébranlement d’avant la chute
Le vecteur qui fonde
Lorsque la profusion de la langue, dont j’aurais mis ma main à couper qu’elle était ornementale, se découvrait peu à peu à mes jeunes prunelles et que j’en envisageais quelques facettes plaisantes, je décidai d’en faire un outil pour raconter les quelques tracas qui pèsent bien trop lourd pour tous ceux qui n’ont qu’une brève expérience de l’existence.
Il me plait de croire que chaque instant est mouvement, que la vie n’est par là-même qu’une succession d’instants dont certains sont plus mémorables que d’autres. Ce court récit se trouve être le résumé de quelques ruissellements de ces derniers.
J’ai été initiée à l’unité des choses, à la fusion bienveillante des autres entre eux il y a longtemps maintenant, au tout début de ma vie. En revanche, jamais n’ai-je su comment intégrer ce tout, et jamais n’ai-je pu que regarder. En grandissant, j’ai cessé de regarder pour entamer et observer, et, petit à petit, j’ai pensé. Comment pensais-je ?
Comme je le dis,
J’appris à me lier, tôt, et en ce mystérieux lien pour moi
Résidait le socle de l’humanité.
Je partageais, on partagea avec moi
Et enfin ce fut moi que l’on partagea.