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« La lumière existait depuis que je t’avais aperçue,
L’infini se concrétisait petit à petit.
Nous étions dans un lieu désert, merveilleux, peuplé de tableaux: il y avait ton corps, et puis l’amour, et ma patience qui mourait et renaissait à chaque instant.. »
« Marie, et ses variantes, est un prénom qui me poursuit depuis l’enfance. Ma mère, mes maîtresses, ma femme se sont prénommées ainsi. Il s’agit également d’une jeunesse liée à un trauma, celui du harcèlement et de la violence, avec comme seul refuge l’image d’une mère idéalisée dans un climat incestuel. Et cette image, cette icône représentée par ce prénom, au travers des hasards de la vie, a renforcé ce désir de retourner à la Mère originelle. À ceci s’ajoute le mythe d’Orphée. Il me fascine depuis l’adolescence. Quête initiatique et religieuse, amour fou, découverte de sa sexualité, mais aussi poésie pure, courant pictural, musique, réunion des arts : ses répercussions sont multiples. Ces deux allégories se sont d’elles-mêmes additionnées pour suivre un seul chemin. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Lionel Montcelet, 60 ans, victime de harcèlement scolaire pendant sa jeunesse, est un autodidacte passionné. Ce livre est le fruit de toute une vie. Les aléas de l’existence l’ont mené en hôpital psychiatrique, alors qu’il se trouvait à la rue. Une volonté farouche d’évoluer l’a fait renaître de ses cendres. Mais alors que la vie reprenait son cours, on lui annonça un cancer et neuf mois à vivre. Le traitement fonctionna contre toute attente. Il est depuis en rémission, et publie le livre commencé à 20 ans.
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Seitenzahl: 86
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Publishroom Factorywww.publishroom.com
ISBN : 978-2-38625-790-2
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Lionel Montcelet
STELLA MARIS
Poésie
Illustrations Lionel Montcelet
Je dédie ce livre à tous ceux que l’art a sauvé. Lionel MONTCELET
“Créer, c’est toujours parler de l’enfance.”“Vivre, c’est survivre à un enfant mort.”Jean GENET
La poésie est au rendez-vous.
J’ai toujours apprécié les écrits de Lionel qui nous ouvre si souvent les portes de son monde… Cet érudit autodidacte nous emmène dans son voyage intérieur, à la fois homme, amant, enfant meurtri ou émerveillé, poète androgyne qui sait si bien évoquer et invoquer la passion amoureuse, mais également les blessures de l’enfance.
Aux aventures érotiques de son esprit se mêlent des souvenirs, réels ou imaginaires…
Il suscite des émotions fugaces, miroir du rêve ou de l’imperfection humaine.
Lionel nous livre ses secrets aux contours douloureux, empreints de nostalgie et de regrets. Il nous montre à notre tour le chemin parcouru jusqu’aux limites tamisées de notre propre inconscient, complices et voyeurs à la fois.
Belgrade, août 2024
Rendez-vous avec Lionel Montcelet et son écriture fragile, écorchée qui lui ressemble tant. Il nous a parlé de ce recueil poétique qui est en phase éditoriale. Un triptyque qui poursuit les miroirs orphiques du poète au chapeau. Nous avons lu des extraits du manuscrit. Un manuscrit obsessionnel, un univers. Et Lionel Montcelet nous a aussi confié qu’il travaillait à une illustration de son recueil. Une nouvelle aventure pour lui, un nouveau défi. À découvrir donc. Un projet que nous suivons…un projet que nous guettons…
N.
Sous Thérain Fanzine mars 2024
La peinture m’inspire depuis le premier jour. J’ai longtemps hésité entre cette discipline, la musique et l’écriture. Mes poèmes restent très référencés. Le visuel importe beaucoup.
Lorsque j’écris, souvent des tableaux se mélangent à mon imaginaire. Ainsi je possède les clefs pour ouvrir d’autres horizons. Il est vite apparu nécessaire de le traduire au niveau graphique.
De plus, le mythe d’Orphée se réfère à l’orphisme bien sûr, mais au-delà une recherche du mélange des arts pour symboliser un Tout qui serait le miroir de moi. On m’a dit : ‘‘Ose”. Et j’ai osé ! Je suis donc responsable de l’ensemble. Les illustrations viennent enrichir la symbolique d’une poésie qui s’ouvre sur un monde pluriel, où chacun trouvera ce qui est en lui, du moins je l’espère.
Lionel MONTCELET
Dédicace
Ceux qui se battent contre eux-mêmes
Ceux qui ont peur
Ceux qui lisent dans l’imaginaire
Les shamans
Les grands les maigres les fragiles
Je leur laisse le crissement des brindilles sous la neige
Un reverdi de printemps teinté de gel
Un soleil blanc sur une plaine
Un profond oubli qui amènera le sommeil
La jeune fille et la
mort
«Les miroirs sont les portes par lesquelles la Mort va et vient.
À l’impossible je suis tenu”
« Orphée », Jean COCTEAU
Mélancolie brin de bruyère
Amours à pleurer ou à rire
Peines qui n’ont rien à écrire
Mais qui s’envolent messagères
Apollinaire en souvenir
Ventoux verge dressée
Bite d’amarrage Méditerranée
Nuages dépareillés
Lainages pour couvrir nos amours
Les vignes voguent vers les cimes
En navires bleutés
Amant de douceur pour tes jeux
Amant de langueur pour tes joies
Amant de jouissances orageuses
Amant d’un jour et de l’oubli
Amant d’une nuit pour si peu
Amant que l’on voudrait fuir
Amant pour te faire penser aux lendemains
Amant que tu conserves entre tes mains
Autoportrait au chapeau
Songes d’ailleurs enlacés
Entre le présent et le passé
De guerres dépassées
Dans des draps gris de soie
Parfumés
Je couds mes mots aux cheveux d’or
Pour la Fille aux Cheveux de Lin
Margelle de ses sortilèges
Mélisande se regarde
Dans ce qu’a vu le vent d’ouest
Je reste émerveillé
Reines d’amours crépuscules
Vierges folles travesties jusqu’où ?
Enculeurs de lunes qui se lèvent
Espérance de navires sur les grèves
Écume blanche vanille jusqu’aux rêves
Foutre qui se blottit dans les recoins de mes lèvres
Afin de penser à toi
Divine
Je chemine des amours nouvelles
Un double féminin me pénètre
On me révèle à moi-même
À la fois Amant et Maîtresse
Je suis travesti pour toujours
Tu es l’arbre de la connaissance
Au verger des désirs pour se reposer
Au Jardin des délices où se perdre
Où cueillir tes seins tentations
La pluie est chaude à mon oreille
Mon désir jusqu’à la déchirure
Je crie de douleur et joie
Le soleil se lèvera rouge sang
Je me suis offert pour ton plaisir
Maîtresse pour nos jeux
Pluie d’or sur mon visage
Pluie d’or entre mes doigts
Maîtresse pour deux amours
Pluie d’or au fond des yeux
Pluie d’or où je me noie
Un amour qui s’écrit de loin
Une amitié au long cours
Une épaule où pleurer pour toujours espérer
Un mot pour te rassurer
Un geste pour que tu te sentes désirée
Et que plus jamais tu ne doutes d’être belle
Amour feutré en demi teintes
Amour absent mais familier
Amour et amitiés particulières
Amour en ton sourire énigme
J’étouffe en des amours imaginaires
Je vivrai pour Vous Deux
Je vivrai pour Vous Gémeaux
Qui m’attendez dans Mon Miroir
En chacun de Vous
En chacun de nous
En chacun de Moi
Sommeille le Janus ambigu
Le Janus aux reflets
Le double du double
Nos visages en un seul visage
Sainte Trinité païenne
Haute dans le ciel de nuit
La lune en un oeil érotique
Fixe notre triangle amoureux
Tête en bas
En toi jusqu’au matin
Et pour t’aimer à chaque fois
Conserver ton image ton empreinte
Ton écho ta mémoire
La Chambre
Je t’aime à ne savoir le dire
Plumes de plomb ou légèreté
J’ai peur qu’un mot
Ne vienne à t’éloigner
Je t’aime à ne pouvoir te dire
M’aurais-tu déjà oublié
C’est l’indigo du soir
Constellations des champs de blé
Les lunes multipliées
Sur une ville qui sommeille
Courir après les feux follets
Miroir aux alouettes des amours
Comme un désir d’étoiles filantes
J’ai peur de tomber, je me replie, je fuis
Heurts, lueurs d’espoirs
Elfes envolés par le vent
Image imaginaire de toi
Lorsque tu m’auras fui
Dernière lueur que je n’attendais plus
Mais qui se lève
Je te remercie
Mélancolie d’un au revoir
Un geste pour un adieu
Ne plus bouger enfin et dormir
Amours de loin désespérées
Un geste tendu vers le vide
Les préserver de mes chagrins
Amours en de lointains jardins
Amours de loin désespérées
Amours entre mes mains
Afin de mieux les préserver
De quelques larmes
Pleurer à ne savoir pourquoi
Et ne pouvoir qu’en rire
Pleurer de ne savoir que dire
Mais que tu viennes jusqu’à moi
Pleurer de ne savoir t’aimer
Et de ne plus te l’écrire
Pleurer de ne savoir que vivre
Mais rester enfin près de toi
En attente d’entre deux rêves
En attente d’entre deux lèvres
En attente d’entre deux rires
Ensemble entre deux guerres
En attente d’entre deux larmes
En attente de quelque drame
Triangle pour un instant
Amoureux
Triangle isocèle
De vaudeville et de tempêtes
Triangle à aimer et laisser vivre
“L’amour est mort
J’en suis tremblant”
Apollinaire de ma mélancolie
Je vous ai aimés
Désespoir et plaisirs furtifs
Pour vous offrir quel Adieu
J’ai cru malgré vous à vos aveux
J’aurais pu vous aimer
Les yeux enfin dessillés
Dernière tempête
Avant de tout refermer
J’ai cru vous aimer
Une volonté de changer
De renaître de vivre
Mon cœur entre tes mains
Un au revoir une façon de rebondir
Afin de ne pas oublier
Un au revoir qui se transforme en adieu
Afin de toujours espérer
Dans un gris plomb désert de sable
Un embrasement survient éruption soleil levant
Dans un gris plomb désert de sable
Ton corps est une oasis où je me noie
Dans un gris plomb désert de sable
Tes gouttes de pluie pour mon aridité
Dans un gris plomb désert de sable
Les hirondelles montent jusqu’à toi
Je me baigne dans une rivière tranquille
Baptême amoureux entre les bras de Marie
Le jour se lève
L’éternité se lève
Je me lève dans les limbes
Je suis nu dans les limbes
Je fais envoler des bouquets de lucioles
Son amour pour moi me révèle
Sous mes doigts coulent des ruisseaux de passion
« Des pierres que voici Dieu peut faire sortir des enfants »1
Les galets de la rivière sont moi
Je suis eux par ce baptême
Marie me sauve et je deviens elle
Une Vierge folle avec un immense amour
Pour les terres épaisses et grasses des forêts
Une Vierge folle pour marcher dans les rues
Le vol d’une grue cendrée comme un présage
La Vierge folle poésie bruyère
La Vierge folle dans les rues jusqu’à la mer
Un torrent qui me roule jusqu’à la Mère éternelle
Mare Nostrum
L’eau dont on s’éveille
Une Vierge folle amoureuse et poète
1 Matthieu 3.9
La tristesse est venue dessous un ciel sans rêve
Il pleut dans la maison une espérance lève
L’horizon bouge encore et s’avance vers où
Il pleut dans la maison mais quand reviendrez-vous
Je suis allongé et des fleurs sont tombées du ciel de lit
C’est une nuit froide dont les nuages sont un couvercle de pierre
Il me reste des lueurs et la certitude de votre tendresse
Je suis couché sur le dos les mains croisées sur la poitrine
Pourquoi demandé-je autant d’amour
Je m’efface je m’éclipse derrière vous
Je m’oublie car je vous aime car je t’aime