Tara la guérisseuse - . YGREC - E-Book

Tara la guérisseuse E-Book

Ygrec

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Beschreibung

Tara et Michel ont fait face à bien des dangers pour pouvoir être initiés. Ils ont été accueillis au sein de la Confrérie du Cobra. De nouvelles aventures attendent les jeunes gens. Ils partiront à la recherche d'un Maître disparu gardien de plusieurs pages du Livre Sacré. Meng et Gérard seront du voyage. Les quatre amis retrouveront-ils Pablo et les feuillets manquants ? Tara parviendra-t-elle à sauver Michel ? Enseignement, suspens, et mystère sont encore au programme de ce troisième tome.

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Seitenzahl: 107

Veröffentlichungsjahr: 2016

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Du même auteur

- Témoins de lumière - Des aventures ordinaires

- Recueil de l’Être

- Cœur de Framboise à la frantonienne

Suite romanesque : Le Livre Sacré

- Kumpiy - Le Livre Sacré - Tome 1 - L’œil et le cobra

- Kumpiy - Le Livre Sacré - Tome 2 - La Confrérie du Cobra

Collection « de l’œil à l’Être »

- « Kung Fu Panda 1» et la puissance du « croire »

- « Kung Fu Panda 2» - La voie de la paix intérieure

- « Equilibrium » – Une vie sans émotions

- « La Belle Verte » - Retrouver sa nature

- « Inception » - Rêve, sommeil et manipulation

- « La jeune fille de l’eau » - Notre vie a un sens

- « Les fils de l’homme » - L’espoir au corps

- « V pour vendetta » - Vi Veri Veniversum Vivus Vici

Précisions utiles

La suite romanesque « Kumpiy le Livre Sacré » est une pure fiction. Les personnages des récits parus et à paraître, la « Confrérie du Cobra », l’ « Ordre de la vipère noire » n’existent pas, et n’ont jamais existé. Ils sont nés un jour sous ma plume.

Au fil des récits, Tara, Michel, Meng et Gérard visiteront différents pays, et l’on pourra reconnaître certains paysages ou certains monuments, mais de nombreux lieux seront purement imaginaires. (Par exemple dans ce tome : l’impasse qui abrite le laboratoire secret de Pablo)

Toute ressemblance avec des personnes ou organisations existantes ne serait que pure coïncidence.

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Pour tous les tomes, deux lectures sont possibles. Les uns y verront une histoire fantastique, les autres, un roman initiatique.

Aperçu du tome I : « L’œil et le cobra ».

Tara découvre un vieux manuscrit et en fait l’acquisition. Aussitôt, apparaissent des phénomènes étranges et inexplicables.

En compagnie de Michel, elle mène l’enquête et fait la rencontre surprenante de Madame Oubaseka.

Celle-ci devient leur guide et Maître dans une folle chasse au trésor, passionnante, mais périlleuse, dont la piste ne se révèle qu’à la lecture et la compréhension de la succession d’énigmes distillées par le Livre Sacré.

Aperçu du tome II : « La Confrérie du Cobra ».

Tara et Michel sont devenus les élèves de Meng Oubaseka. Ils ont rejoint la Confrérie du Cobra, dont la dernière réunion a été riche en surprise.

Leur première épreuve est devenue évidente, et Kumpiy, le Livre Sacré les a menés en l’Irlande où de nouvelles aventures les attendaient.

Rentrer sains et saufs, n’a pas été une mince affaire, et le mystère s’est encore épaissi.

Le soleil s’était couché sur la tour ronde entourée d’un délicieux jardin, un jardin transi qui attendait l’endormissement de l’hiver. Car le froid arrivait déjà, au moins avec la nuit.

Le silence régnait dans la propriété. C’était un silence léger, celui du repos. Au deuxième étage, et bien que les volets fussent fermés, on devinait une lumière allumée. Michel travaillait encore à un devoir à rendre. Il aurait voulu terminer le soir même, mais ses pensées vagabondaient, et il ne parvenait pas à la concentration nécessaire.

Quand il était venu faire ses études dans cette ville, il ne pouvait imaginer les aventures qui l’attendaient, et sa rencontre avec Tara, dont il était tombé amoureux tout de suite. Elle partageait maintenant sa vie. Une série d’événements plus abracadabrants les uns que les autres les avaient réunis. Ensemble, ils avaient fait la connaissance de Meng Oubaseka après la découverte de « Kumpiy ».

En Cambodgien, Kumpiy pouvait se traduire par livre sacré, ou grimoire. Ce livre les avait entraînés dans de folles aventures. Il se rappelait, avec effroi ou émotion, de la lutte avec les serpents, de l’admission au sein de la Confrérie du Cobra, des combats contre Vath, du vol de son épée et du voyage en Irlande.

Des liens solides s’étaient tissés entre Tara, Michel et Meng Oubaseka qui, depuis, avait entrepris leur Initiation, mais aussi avec Gérard, le notaire d’Yves Merlin, le Maître de Meng, maintenant décédé.

Michel s’inquiétait pour ces êtres qui lui étaient devenus chers, et qui étaient, pour lui, la famille qu’il n’avait jamais eue.

Abandonnant son devoir, Michel descendit au rez-de-chaussée où se trouvait la cuisine. Un thé lui ferait du bien.

Au passage, il poussa légèrement la porte de la chambre où Tara dormait déjà d’un sommeil apparemment paisible. La lumière du couloir éclairait son visage. Depuis le début de l’Initiation, Tara, avait perdu les quelques kilos qu’elle avait toujours rêvé de voir disparaître, mais son visage avait gardé une rondeur qui lui donnait toujours l’air épanoui, et qui provoquait, chez Michel, une furieuse envie de l’embrasser. Il tira doucement le battant pour ne pas la réveiller.

Au premier étage, la porte de la chambre du Maître était entrebâillée. La pièce était plongée dans l’obscurité. Meng dormait-elle ? Non ! Elle n’était pas dans la pièce, il le sentait.

L’enseignement portait ses fruits, son ressenti s’affinait, mais il ne serait jamais celui de Tara qui commençait à développer des facultés dont il n’aurait jamais imaginé l’existence quelques années auparavant.

Il trouva Madame Oubaseka dans la cuisine, debout, appuyée contre l’évier, enfermant son mug entre ses mains comme pour les réchauffer.

Son regard était ailleurs, loin, très loin. Peut-être avait-elle rejoint ce passé devenu douloureux, où elle suivait l’enseignement en même temps que Vath, qu’elle avait cru mort ; Vath qui avait trahi son Maître et la Confrérie, qui l’avait trahie aussi, qui n’aurait pas hésité à la tuer sans l’intervention de Michel.

Il s’arrêta à la porte et la regarda un moment. Il avait déjà fait demi-tour pour respecter son intimité, quand une voix, ferme et douce à la fois, l’interpella :

« Une tasse de thé ? L’eau est encore chaude ».

Michel se retourna. Meng le regardait maintenant de ses yeux noirs et brillants, dont la forme étirée, si caractéristique chez les Cambodgiens, donnait un reflet énigmatique à un regard chaleureux. Il accepta la tasse qu’elle lui tendait. « Je ne peux maintenir mon attention sur mon sujet » lui dit-il. « J’ai encore une dizaine de jours, mais tout de même ! »

« Laisse venir ! » répondit Meng. « La volonté et le « faire » doivent exister, bien entendu, mais il faut ensuite lâcher et faire place nette pour la réception. Tu poses des questions, et tu attends des réponses. Même si ces réponses viennent de toi-même, tu ne les entendras jamais si tu n’écoutes pas. La solution est souvent à notre portée, mais nos pensées tournent en rond, brouillant les pistes ».

Elle le regardait maintenant intensément et semblait attendre quelque chose. Et comme il se taisait, elle ajouta :

« Tu te fais trop de soucis, tout ira bien ».

Tout comme Michel, Meng pensait à leur lutte, en Irlande, contre les membres de l’ « Ordre de la vipère noire », elle n’oubliait pas la liste qu’ils avaient trouvée, et sur laquelle figurait le nom barré de son Maître.

Bien sûr, elle avait vu Yves Merlin mourir, mais n’avait-il pas été, tout de même, assassiné ? Certains poisons laissent peu de traces.

Ses réflexions intérieures furent interrompues par la réponse de Michel.

« Si d’autres listes existent, nous serons tous les quatre sur celle de Vath. Il en fera une affaire personnelle ».

Meng était d’accord avec Michel, mais elle ne devait montrer aucune inquiétude.

Elle lui donna quelques gouttes d’une mixture de son cru en lui expliquant ses bienfaits pour un sommeil réparateur, et l’envoya autoritairement se coucher, le prévenant d’un cours important le lendemain.

Madame Oubaseka entendait les pas feutrés du jeune homme dans l’escalier.

Il fallait être confiant. Meng veillait sur Tara et Michel. Elle les initiait. C’était la mission que lui avait confiée son Maître, Yves Merlin, avant de mourir.

Il lui avait laissé une lourde tâche, non que Tara et Michel n’en vaillent pas la peine, ou n’en soient pas capables, bien au contraire.

Elle s’était profondément attachée à eux. D’ailleurs, elle veillait aussi, parce qu’ils étaient devenus ses élèves, et les enfants qu’elle n’avait jamais eus.

Non ! La tâche était lourde parce qu’il y avait l’enveloppe rouge et ses informations secrètes. Cette enveloppe lui avait été remise par Gérard Duval-Lapaz, le notaire d’Yves, avant qu’elle accepte de devenir le Maître des deux jeunes gens. Sa décision ne devait être prise qu’en connaissance de cause.

Depuis, Gérard était devenu un ami fidèle qui la secondait efficacement.

D’autres inconnus veillaient sur eux. Ils s’étaient manifestés plusieurs fois déjà, notamment en Irlande.

Ils apparaissaient au bon moment, et disparaissaient de la même façon.

Elle aurait bien aimé connaître leur identité ! Mais personne n’avait pu lui fournir le moindre indice. Elle suspectait le Grand Maître de la Confrérie du Cobra, d’avoir créé ce commando de l’ombre.

Elle monta dans sa chambre. Elle ne voulait penser qu’à son enseignement du lendemain.

Tara était maintenant prête à aller plus loin dans les activités de soins. Elle avait une perception fine du ressenti des autres, une perception que, Meng, qui appartenait au groupe des guerriers, n’était parvenue à acquérir qu’après le cinquième degré.

Elle demanderait à Michel de participer à ces cours, il devait connaître, au moins en partie, les autres disciplines.

Mais lui aussi était un guerrier, et il lui faudrait beaucoup plus de temps pour obtenir les résultats de Tara.

L’enseignement devait respecter le tempérament de départ de l’apprenti. Nous avions tous un comportement de base, mais nous pouvions tous parvenir au dernier degré avec les mêmes facultés et les mêmes connaissances. C’était comme si nous arrivions tous au même endroit, en passant par des chemins différents.

Elle s’arrêta un moment sur le palier. Tout était calme, mais elle était aux aguets. Quelque chose se préparait, elle le sentait.

« Taraaa ! Taraaa ! » Une voix chuchotait à l’oreille de Tara. C’était un souffle dont l’écho étouffé résonnait dans sa tête endolorie. Cette voix insistait en prenant des accents angoissés. Une atmosphère glacée enveloppait la jeune femme.

Tara n’avait pas la force de répondre, et ses sourcils se fronçaient. Elle s’agitait en gémissant. Elle se tourna maladroitement. Son corps lui sembla lourd. Mais cette voix continuait ses appels : « Taraaa ! Sauve-le ! Taraaa ! ».

Tara ouvrit difficilement les yeux. Elle se sentait oppressée et lasse. Le jour pointait. Un peu de lumière passait entre les volets fermés, mais la pièce baignait encore dans une demi-obscurité. Elle se releva légèrement, et s’appuyant sur son coude, elle se pencha pour prendre le verre d’eau qu’elle avait posé la veille sur sa table de chevet.

Brusquement, Tara se jeta instinctivement sur l’oreiller et tira la couverture à elle. Une forme blanche, flottante et vaporeuse, se détachait sur le mur.

Maintenant totalement éveillée, Tara écarquillait les yeux. Les légers mouvements de l’apparition dévoilaient un corps. Il n’avait rien de palpable et semblait être transparent, mais on pouvait deviner une silhouette fine, un visage aux traits asiatiques, un regard tourmenté et implorant, une bouche qui essayait de sourire. On eut dit que cette « entité » ne parvenait pas à chasser, en elle, une sourde inquiétude.

Le son voilé demandait à Tara de sauver quelqu’un. Il l’atteignait en plein cœur, un cœur qui, maintenant, battait à tout rompre.

« Micheeel ! » s’entendit-elle hurler.

Michel sursauta et se leva d’un bond, déjà prêt au combat. La forme avait disparu, mais le corps de Tara tremblait de terreur.

Madame Oubaseka avait entendu l’appel et était sortie sur le palier. Les mains crispées sur la rampe, la tête levée, elle interrogea les jeunes gens.

« Nous descendons Maître » lui répondit Michel. « Pouvons-nous vous parler ? ».

Meng sentit immédiatement une présence. Il n’y avait pas d’agressivité en elle, mais elle vous communiquait une sorte d’angoisse. Un courant d’air froid passa, puis disparut.

Meng regardait autour d’elle, scrutant l’espace pour déceler, au moins, un semblant de forme.

« Rejoignez-moi dans la bibliothèque, j’apporte le petit-déjeuner » dit-elle.

Cette présence n’était pas une menace en elle-même, mais elle la précédait. Meng en était certaine.

Tara et Michel s’installèrent dans la bibliothèque qui, au premier étage, faisait face à la chambre de Madame Oubaseka ».

Meng arrivait avec un plateau, apportant de quoi se restaurer. Tout était calme maintenant.

Tara, encore tremblante, raconta ce qu’elle avait vu : « je vous jure que je ne suis pas folle ! Vous me croyez n’est-ce pas ? »

Michel la serra contre lui : « Mais bien sûr enfin ! ».

Meng lui sourit. « Nous, nous te croyons car nous savons que d’autres mondes existent, mais ne dis cela à personne.

Beaucoup trop de gens ne croient pas à l’existence de ce qu’ils ne voient pas. Ils admettent pourtant que l’air est invisible, mais qu’ils ne pourraient vivre sans lui, que nos yeux ne perçoivent pas les ondes, mais qu’on peut les mesurer.

C’est ainsi ! La transformation des esprits se fera lentement. Notre rôle, en tant que membre de la Confrérie, est de participer, chacun à notre place, à la spiritualisation du monde. Se connaître soi-même, c’est se libérer ! C’est pour cela que nos actions réveillent des forces contraires. Elles voudraient régner sur des esclaves.»

Elle se leva, se dirigea vers l’étagère où était rangé Kumpiy, saisit le gros livre et revint vers les jeunes gens.

En voyant le vieux bouquin, Tara pensa à tout ce qui leur était arrivé depuis qu’elle l’avait trouvé, dans une boutique, près de son lieu de travail.

Les aventures s’étaient succédé sans leur laisser le temps de souffler ; des aventures passionnantes, une fois qu’on en était sorti vivant !

Elle regrettait parfois les heures de tranquillité, et même celles de l’ennui.