L'oeil et le cobra - . Ygrec - E-Book

L'oeil et le cobra E-Book

Ygrec

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Beschreibung

La suite romanesque « Kumpiy, le Livre sacré » Avec la suite romanesque du Livre sacré, Ygrec nous plonge dans une fiction initiatique où le fantastique s’installe dans l’univers connu. Tara et Michel sont les jeunes héros d’aventures palpitantes. En quête de Vérité, ils suivront la piste de fabuleux trésors en découvrant que le plus beau des joyaux est à l’intérieur, ils chercheront, au loin, ce qu’ils trouveront finalement, en eux-mêmes, ils mèneront des combats qui leur permettront de reconnaître en eux l’essentiel. Tome 1 : L’œil et le cobra Tara et Michel découvrent que le vieux livre acheté dans une boutique possède des pouvoirs mystérieux. Celui-ci les entraîne, presque malgré eux, dans une rocambolesque chasse au trésor en compagnie de Madame Oubaseka, qui deviendra leur maître. Déjoueront-ils les pièges tendus par Monsieur Merlin ? Résoudront-ils les énigmes proposées par le livre sacré ? Echapperont-ils à Laurent et ses comparses ? Ils comprendront vite que toutes les phrases ont deux significations, l’une matérielle, l’autre spirituelle. Le trésor n’est pas toujours celui que l’on croit.

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Seitenzahl: 137

Veröffentlichungsjahr: 2016

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Du même auteur

- Témoins de lumière - Des aventures ordinaires

- Recueil de l’Être

- Cœur de Framboise à la frantonienne

Suite romanesque : Le Livre Sacré

- Kumpiy - Le Livre Sacré - Tome 2 - La confrérie du cobra

- Kumpiy - Le Livre Sacré - Tome 3 - Tara la guérisseuse

Collection « de l’œil à l’Être »

- « Kung Fu Panda 1» et la puissance du « croire »

- « Kung Fu Panda 2» - La voie de la paix intérieure

- « Equilibrium » – Une vie sans émotions

- « La Belle Verte » - Retrouver sa nature

- « Inception » - Rêve, sommeil et manipulation

- « La jeune fille de l’eau » - Notre vie a un sens

- « Les fils de l’homme » - L’espoir au corps

- « V pour vendetta » - Vi Veri Veniversum Vivus Vici

À mon vénérable Maître Avec toute ma gratitude

Tara lisait déjà depuis plusieurs heures. Elle commençait à se sentir fatiguée, il était déjà très tard. Elle savait que le plus raisonnable était d’éteindre la lumière et de dormir. Pourtant, elle ne le pouvait pas. Chaque fois qu’elle se retrouvait dans l’obscurité, les bâillements avaient disparu, ses yeux étaient grands ouverts. Sa pensée était obnubilée par le livre.

Le livre qu’elle avait entre les mains choquait avec tout ce qui l’entourait en ce moment même. Pour Tara, tout devait être propre, neuf, clair, net, impeccable, et la reliure de ce livre était usée, râpeuse par endroits. Les pages épaisses, jaunies, piquées de petits points couleur de rouille, se collaient parfois les unes aux autres. Le livre n’avait pas été ouvert depuis longtemps et il fallait faire preuve d’une attention minutieuse pour ne pas provoquer une catastrophe. Il demandait le respect.

Il pouvait surprendre aussi par son contenu, car Tara rejetait tout ce qui n’était pas rationnel.

Qu’est-ce qui l’avait poussée à acheter ce livre ? Qu’est-ce qui la maintenait éveillée ainsi ? Qu’est-ce qui l’entraînait, comme malgré elle, dans cette lecture qu’elle aurait rejetée quelque temps auparavant ? Un sentiment étrange de curiosité et d’inquiétude s’emparait d’elle. Une attirance irrépressible la faisait revenir au livre, mais elle aurait voulu le repousser la minute suivante.

Peut-être était-ce l’impression troublante que cette lecture changerait son existence. Elle voulait oublier ce sentiment troublant, mais il l’habitait depuis la minute même où elle avait repéré l’ouvrage dans la boutique. Elle entrait parfois dans un refus obstiné. Elle gérait sa vie. C’était ce qu’elle voulait croire, c’était ce qu’elle avait cru jusqu’à…..

Enfin, jusqu’au jour où elle était entrée dans un de ces magasins où l’on peut trouver des livres neufs et d’occasion, pas très chers.

Pendant sa pause déjeuner, quand le temps n’était pas trop mauvais, Tara avait l’habitude de flâner dans les rues proches de son lieu de travail. Elle aimait regarder les belles vitrines. Certaines étaient ordinaires, mais d’autres révélaient le sens artistique de leurs concepteurs, leur sensibilité aussi, l’amour de leur métier. Ce jour-là, elle s’était éloignée un peu plus que d’habitude. C’était comme si elle était appelée par quelque chose. C’était indéfini, mystérieux.

C’était ainsi qu’elle avait découvert cette boutique, qui apparemment était nouvelle dans le quartier. Les annonces et affiches de prix d’ouverture ne laissaient aucun doute. Tara se méfiait pourtant, la nouveauté ne consistait souvent qu’en un changement de nom, mais après tout, peu importait….

Elle avait d’abord regardé, comme tout le monde, les ouvrages disposés dans des bacs, en devanture, puis était entrée, sans but précis.

À l’intérieur, la première impression était celle que donnait un aménagement aéré et moderne. On remarquait ensuite une disposition toute en longueur et on s’apercevait que la sensation d’espace n’était donnée que par les miroirs qui recouvraient les côtés latéraux. La lumière agressive des néons était tempérée par la couleur chaude d’un mobilier simple et pratique.

Plus on s’enfonçait dans le magasin, plus l’espace semblait rétrécir, plus les étagères se couvraient de volumes de plus en plus serrés, puis entassés. Juste avant la dernière rangée, on découvrait un petit escalier de bois brun, étroit, très raide, qui semblait mener plus à une cave qu’à un autre niveau de vente. Pourtant, une affichette en forme de flèche jaune et fluorescente indiquait le rayon « santé, médecine douce, religion, ésotérisme ».

Elle hésitait, elle avait une impression de vertige. Mais comme elle avait le vertige sur un tabouret, elle se dit qu’elle pouvait bien faire un effort ! Elle descendit prudemment en s’accrochant à la rampe.

Les petites marches semblaient protester par des craquements inquiétants. L’escalier était plus long qu’il n’y paraissait au premier abord.

Dans cet espace, une seule personne lisait, debout près d’une gondole chargée d’ouvrages de toutes tailles, de collections diverses. Apparemment indifférent à sa présence, le lecteur ne leva même pas la tête. Il semblait totalement absorbé.

On entrait là, dans un monde de silence pour nos oreilles encombrées de vrombissements de moteurs, de coups de klaxon agacés. C’était un silence qui s’écoutait, qui laissait d’un coup s’exprimer nos sens. Soudainement, nos pensées nous paraissaient bruyantes comme si chacune pouvait être entendue, comme si on pouvait communiquer avec chaque phrase imprimée.

Elle marcha alors, dans les allées, sans but précis, en essayant d’étouffer le bruit de ses pas. Elle ressentait le claquement de ses talons comme un outrage à la paix, certes, provisoire, qui l’habitait à cet instant. Elle lut, en penchant la tête, quelques titres qui ne l’attirèrent pas vraiment, puis elle avança délibérément vers le fond. Au milieu des couvertures anodines, un livre se détachait. On ne pouvait pas le manquer. Il était plus gros que les autres et on ne voyait que sa couverture épaisse de cuir ancien. En approchant, on remarquait son aspect usé, écaillé par endroits et l'on devinait quelques craquelures.

Tara avança la main pour le saisir. Elle n’eut pas le temps de le toucher. Elle recula brusquement et son sursaut fut accompagné d’un cri. L’homme qui lisait à l’entrée de la pièce s’était retourné. Il s’était légèrement déplacé et la regardait maintenant avec des yeux ronds de surprise. Elle lui adressa un sourire gêné, mais n’en menait pas large. Son cœur battait si fort qu’elle pensa ne jamais pouvoir se calmer.

Elle regarda le livre tombé à ses pieds. Elle l’avait senti bouger sans son intervention, et elle avait même cru voir, juste une seconde, dans l’espace qu’il avait libéré, là, en face d’elle, un œil sombre et menaçant. Elle s’était ressaisie, avait ramassé l’objet, et avait inspecté le mur sur lequel s’appuyait l’étagère, mais n’avait rien vu qui puisse suggérer le dessin d’un œil.

Son imagination lui jouait des tours et elle s’était promise de se reposer un peu plus. Mais ce soir, c’était impossible.

Le livre se referma dans un bruit sec qui la fit sursauter et sortir de son bref assoupissement. Elle le regardait en se demandant pourquoi elle le trouvait si étrange, et relut le titre qui l’avait décidé à acheter l’ouvrage. Elle avait pris cela pour une invitation à l’aventure.

« Kumpiy - Le livre sacré »

Ces mots résonnaient en elle comme un appel. La sonorité même du mot Kumpiy, était une invite à un ailleurs lointain. Elle se le répétait, et malgré une prononciation qui devait être bien lointaine de celle qu’elle devait être, elle sentait une énergie nouvelle s’éveiller avec lui. La première syllabe semblait fermer quelque chose, pour renaître ensuite, plus resplendissante, avec la deuxième. Les sons se prolongeaient alors pour se perdre dans l’infini insondable et s’élevaient pour se dissoudre dans l’univers.

Ses pensées vagabondaient et elle se rappela le client de la boutique, qui placé derrière elle dans la file d’attente, l’avait interpellée : « Mademoiselle ? »

Elle s’était retournée et avait remarqué la physionomie enjouée d’un homme semblant âgé, d’origine asiatique, petit, plutôt massif, avec un visage rond, offrant ce sourire si caractéristique et l’aspect paisible des sculptures des temples d’Angkor. Une étincelle amusée avait allumé son regard un instant, un regard profond semblant jauger le fond de son âme.

« Savez-vous que ce mot « kumpiy » est un mot cambodgien ? » lui dit-il.

Surprise, elle avait remué la tête pour lui indiquer la négation.

« Il signifie, en effet, livre sacré, mais il peut aussi être traduit par grimoire. Ce manuscrit-là est peut-être les deux à la fois » avait-il ajouté en riant. « Vous permettez ? » Et il avait saisi l’ouvrage qu’elle lui avait tendu. Il l’avait tenu un moment avec une sorte de respect, avait relu le titre, tourné quelques pages avec des gestes doux et lents. Il avait soudainement refermé le livre en regardant droit devant lui et l’avait ensuite rouvert apparemment au hasard.

Tara s’était alors approchée. Elle avait découvert en même temps que lui, ce que les pages révélaient.

Le système solaire était représenté sur la partie supérieure de la page de gauche. Sur la partie inférieure figurait le dessin de plusieurs livres, suivi de légendes en plusieurs langues. À droite, figurait un petit texte que l’inconnu lut à haute voix.

Si tu as trouvé Kumpiy

Tu ne liras que partie

De l’Œuvre et de la Vie.

Quand celui-là, tu finiras

Les autres, tu chercheras

Et le Tout, trouveras.

« Ce message vous est destiné Mademoiselle » finit-il par dire après un petit silence. « Vous avez trouvé Kumpiy. Ce petit texte a plus de sens qu’il n’y parait, mais vous ne l’utiliserez pas tout de suite. » Puis il lui rendit le livre en ajoutant : « Ne sous-estimez pas les majuscules et vous ne vous égarerez pas. »

Elle l’avait remercié sans trop comprendre ce qu’il voulait lui dire, mais ses mots avaient résonné en elle tout l’après-midi.

Il avait penché la tête en avant, comme pour un salut, en baissant les yeux, l’avait ensuite fixée un moment, puis son regard s’était perdu dans un ailleurs indéfinissable. Il arborait maintenant un sourire qui s’était figé, comme s’il avait voulu mettre un masque, un masque attentif et lointain à la fois, et surtout, toujours serein et paisible.

En posant son acquisition sur le comptoir, elle pensait que ce sourire, cette attitude, étaient culturels et qu’elle avait beaucoup à apprendre de ces peuples. C’était peut-être une façon pour eux, de se couper de l’extérieur, de retrouver une intimité indispensable, sans pour autant montrer d’indifférence. C’était un repli, et en même temps la démonstration d’une disponibilité à l’autre. Comment faisaient-ils ?

En occident, nous avions perdu cette faculté. Nous avions transformé ce besoin légitime d’intimité en droit, et la vague d’égocentrisme l’avait couvert d’un manteau de peur et de protection qui nous isolait chaque jour davantage. Nous nous enfermions avec notre « petit moi » en oubliant de nous connecter à ce « quelque chose » de plus grand et d’infini.

Le mot « kumpiy » était donc cambodgien. Elle venait d’obtenir la réponse à la question qu’elle s’était posée la minute précédente. Cet homme était cambodgien. Quelle coïncidence !

Après avoir réglé son achat, elle s’était retournée pour saluer et remercier son informateur providentiel, mais il avait disparu. Elle l’avait cherché de tous côtés en vain. L’incident l’avait troublée un instant, puis elle était sortie du magasin après un haussement d’épaules d’impuissance.

Sous l’abri bus, devant la boutique, un homme s’était penché et la regardait s’éloigner, un homme petit, plutôt massif, d’origine asiatique ; un homme dont le visage rond inspirait la paix.

Pour lui, ce qui devait être fait l’avait été.

Elle avait entamé la lecture du livre le soir même. Elle avait lu le chapitre intitulé : « Le monde est une illusion », et s’était arrêtée sur toutes les phrases. Elle tentait de rejeter le jugement d’évidence qui revenait sans cesse. Elle sentait que les mots avaient un sens caché. Pourtant, rien ne l’était, car plus elle y réfléchissait, plus elle se disait que c’était elle, qui ne savait pas voir ce qui était visible.

Les mots, les phrases s'entrechoquaient maintenant dans sa tête. Mais sa démarche était positive.

Tout ce qu'elle avait pu lire sur le sujet, c’était certain, elle l'avait compris, mais aujourd'hui, c'était différent. C'était comme si tout avait basculé. En quelques secondes, elle avait intégré, dans son esprit, dans son corps, dans la moelle de ses os, dans chaque molécule de sa chair, ce que signifiait la notion de l’illusion du monde.

Le rapprochement de cette notion avec tout ce qu'elle avait vécu jusqu'à ce jour, lui parut clair. Elle avait toujours donné une signification intellectuelle, scientifique à tout ceci. Il fallait lutter pour ne pas perdre cette conscience, et l’expérimenter sans cesse, sinon l’intellect s’en emparerait. Ce qui était apparu une seconde, pouvait, si l’on y prenait garde, disparaître l’instant d’après. Une porte s’était ouverte qu’il ne fallait pas refermer.

De chaque image, on pouvait tirer une multitude d'objets, de visages ou de corps, et encore plus intéressant, de concepts. Plusieurs individus pouvaient décrire le même objet de façon différente. Plus les notions tirées de l'image étaient abstraites, plus les points de vue changeaient.

Mais oui, pensa-t-elle, « nous nous créons nous-mêmes ce que nous voyons, et nous croyons voir ce qui est créé. En fait, nous fonctionnons à l’envers. »

Elle pensa au pouvoir de la voix, de l'image, des odeurs et comment on pouvait manipuler une foule ou un individu. C’était vrai à tous les niveaux

Son esprit pouvait concevoir, maintenant, comment la pensée était une énergie prête à créer. C'est ainsi que le même lieu pouvait être enchanteur pour l'un, immonde pour l'autre.

« On sait le pouvoir de la rumeur, on ne se méfie pas assez de l'escroc habile dissimulé sous une apparence angélique » pensait-elle.

En un clin d’œil, elle récapitula les astuces de la publicité, pour vendre, pour créer des besoins, pour normaliser notre consommation, pour nous inculquer les bases de ce que nous devions être et comment il fallait vivre. Nous croyions faire des choix mais on les faisait souvent pour nous.

Ainsi donc, le pouvoir de notre pensée imaginait notre propre vie. Nous avions, nos propres images et des images collectives. Nous étions manipulés et nous pouvions manipuler, tout simplement en utilisant la fragilité humaine, les émotions, les peurs, le doute, l'envie, le goût du pouvoir. Ce qui était vrai à l’échelle de la terre pouvait l’être à celui de l’univers. Les manipulateurs de ce monde étaient peut-être les marionnettes du niveau supérieur. Le monde était en fait, un vaste jeu vidéo dont les manettes étaient tenues par, pourquoi pas, des géants, des êtres supérieurs que l’on pouvait appeler Dieux.

Certains éléments étaient fixés à l'avance, c’était notre « fatalité » mais une certaine liberté était accordée aux personnages, c’était notre « libre arbitre ».

Elle s'endormit enfin. Mais cette nuit-là, le repos qu'elle aurait souhaité n'en fut pas, tant elle rêva…..

Et son rêve devint cauchemar……..

Elle se réveillait, se rendormait. Cauchemar, rêve, réalité, où était la vérité ? Qu’était le réel ?

Chaque fois que ses yeux se fermaient, elle se sentait tomber brusquement. La chute était accompagnée d'un cri de terreur qui lui semblait venir d’elle-même. Mais cette voix-là était plus sourde, plus intérieure.

Aux premières heures du jour, elle était épuisée. Elle secoua sa tête douloureuse et ses yeux s'écarquillèrent d'effroi. Pas de lit, de chambre ni même de toit, tout avait disparu.

Une terre sèche, craquelée, de couleur vert pâle, les remplaçait. Le sol semblait onduler comme une mer calme. Une végétation étrange ajoutait une touche de jaune à une atmosphère brûlante. Des cactus géants, bien qu’ayant gardé une certaine rigidité, se balançaient sous un vent qui n’existait pas et dessinaient des ombres mouvantes. Des touffes d’herbes avaient perdu leur souplesse se dressaient vers le ciel comme des aiguilles. La chaleur d’un soleil invisible l’accablait. Elle avait soif. Ses lèvres se fendaient et commençaient à enfler.

Soudain, un craquement effroyable l'étourdit. C’était comme si la terre s’ouvrait. Elle sentit la terrible étreinte de la terreur.

Maintenant, le sol tremblait, brouillant sa vision, et des grondements semblaient accompagner un mouvement sinueux. Un léger chuintement se rapprochait sans qu’on puisse établir sa provenance. L'angoisse gonflait comme si elle dépassait le corps et dégoulinait, paralysant le cerveau, rendant impossible tout mouvement.

Puis, le silence s’était tout d’un coup installé, encore plus inquiétant. Un ennemi caché l’observait

À l’horizon montaient de petits nuages de vapeur, provoqués par l’élévation de la température, laissant deviner une présence humide. L’air devenait oppressant, à la fois de chaleur et de peur.

Tara essayait de deviner d’où viendrait la menace, elle regardait lentement autour d’elle. Sa respiration devenait haletante. Chaque frisson pouvait la dévoiler.