Tom et Lily en vacances - Dominique Dutheil - E-Book

Tom et Lily en vacances E-Book

Dominique Dutheil

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Beschreibung

Tom et Lily sont frère et sœur. Chaque année, ils passent les vacances chez leurs grands-parents retraités à la campagne. Des vacances qui pourraient sembler bien banales. Cependant, les évènements du quotidien prennent parfois des chemins inattendus où la frontière entre rêve et réalité disparaît en un éclair.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Dominique Dutheil est grand-mère de deux petits-enfants qui lui ont inspiré l'écriture de ces aventures. Ses deux passions que sont la peinture et l’histoire apparaissent comme un leitmotiv dans ses ouvrages.

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Dominique Dutheil

Tom et Lily en vacances

Le chemin dans la forêt

et autres histoires

© Lys Bleu Éditions – Dominique Dutheil

ISBN : 979-10-377-8115-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Ce livre est destiné aux enfants à partir de 10 ans

Le chemin dans la forêt

Voilà trois jours que la pluie n’a pas cessé de tomber. Le jardin de Papi et Mamie est gorgé d’eau. Les balades à bicyclette sont interdites avec ce mauvais temps. Tom et Lily s’ennuient ferme ! ils ont épuisé les ressources de loisirs à la maison : jeux de société, origami, petits bricolages et même couture et tricotage ! que faire ? Devant leurs bâillements à répétition, Mamie finit par proposer la réalisation d’un beau tableau à l’acrylique. Elle accepte de leur prêter ses tubes de peinture, ses précieux pinceaux et de leur donner à chacun une toile neuve où ils pourront laisser libre cours à leur esprit créatif ! Quelle chance ! Lily est ravie. Mais Tom ne se sent pas l’âme d’un artiste et décline la proposition. Il préfère continuer à jouer avec sa tablette.

Lily suit sa grand-mère à l’atelier. Comme tout est beau ici : les toiles peintes tapissent les murs et s’accumulent un peu partout.

— Il faudrait que j’organise une nouvelle exposition au village, soupire Mamie, mais je n’en ai pas eu le temps. Cet été, j’espère. Vous pourriez m’aider à la mettre en place, ton frère et toi.

Lily acquiesce. C’est une super idée. Comme elle aimerait aussi exposer des œuvres. Mamie est une vraie artiste peintre. Son talent est reconnu au village et même dans la région. Lily en est très fière.

— Bon, voici tout le matériel dont tu as besoin, dit Mamie en montrant pinceaux, pots, tubes de peinture et sur un châssis une toile vierge prête à être utilisée.

— Je te laisse te débrouiller toute seule. Il faut faire marcher ta créativité. Le plus dur c’est de se jeter à l’eau, alors vas-y, n’ai pas peur !

Et elle s’éloigne.

Lily réfléchit. Quel sujet va-t-elle peindre ? Comment s’y prendre ? Cette toile blanche est très intimidante ! Elle aperçoit au fond de l’atelier une superbe photo : c’est un paysage : un chemin traverse une forêt touffue. Les couleurs automnales des feuillages resplendissent sous le soleil. Le chemin de terre couvert de feuilles mortes semble se perdre au loin dans une lumière vaporeuse. Cette image lui plaît. Elle a trouvé son sujet.

Sur la palette, elle étale plusieurs couleurs dont les noms inscrits sur les tubes lui semblent très poétiques : terre d’ombre brûlée, terre de Sienne, ocre rouge, jaune cadmium, noir d’ivoire !

« Avec des couleurs qui ont d’aussi beaux noms, on ne peut pas rater son tableau », pense-t-elle.

Une heure plus tard, Tom vient la rejoindre. Il regarde avec attention l’œuvre de Lily.

— C’est plutôt pas mal, petite sœur ! mais où mène ce chemin ?

— Merci Tom, pour tes encouragements. Je vais le terminer ce soir. On verra ce qu’en pense Mamie demain.

Cette nuit Lily a fait un rêve. Un curieux, très curieux rêve. En se réveillant tôt le matin, alors que Tom dort encore, elle en est toute secouée.

— Le tableau… j’ai rêvé du tableau !

Des images lui reviennent très précises comme si elles étaient réelles. Son tableau est accroché au mur de leur chambre. Elle voit s’agiter sous le vent les feuillages des arbres de chaque côté du chemin de terre. Un bruissement s’élève, de plus en plus fort. Lily se voit en train de marcher sur le chemin. Les feuilles mortes crissent sous ses pas. Elle avance, avance et puis soudain s’arrête pile. Là-bas, tout au bout du chemin, là où il se perd dans une lumière dorée, elle aperçoit une silhouette en train de gesticuler. Une sorte de petit bonhomme sautille dans tous les sens et fait de grands gestes, lui signifiant de le suivre. Et puis, plus rien ! soit elle ne se souvient plus, soit elle s’est réveillée avant la fin de son rêve.

Dans la matinée, Mamie rejoint Lily à l’atelier et la félicite. Son tableau est bien réussi. Elle lui donne encore quelques conseils pour le perfectionner. Lily restée seule dans l’atelier contemple son œuvre. Elle est satisfaite, mais ne peut détacher son regard du chemin qui tout là-bas au bout se perd dans une lumière dorée. C’est là précisément que dans son rêve se tenait la silhouette du bonhomme sautillant. Et si elle le peignait comme il lui est apparu en rêve ; ce serait une note amusante ajoutée au tableau ! quelques touches de peinture, et voilà le personnage esquissé ! où voulait-il bien l’emmener cette nuit ?

Après une belle après-midi ensoleillée passée au jardin, les grands-parents, Lily et Tom finissent la soirée agréablement avec des jeux de société. Avant d’aller se coucher, Lily passe à l’atelier pour jeter un coup d’œil à son tableau. Mais oh surprise ! le personnage qu’elle avait peint au bout du chemin a disparu !

« Mais ce n’est pas possible ! pense Lily. Je l’ai peint tout à l’heure, j’en suis sûre ! »

Elle a beau écarquiller les yeux, plus de petit bonhomme ! Mamie l’appelle pour aller se coucher. Perplexe, Lily remonte à la chambre.

Pas facile de s’endormir ! c’est quand même incroyable ! est-ce qu’elle aurait seulement imaginé l’avoir peint ? Ballottée entre rêve et réalité, Lily finit par s’endormir. Et de nouveau, elle fait ce rêve. Cette fois le petit bonhomme agité qui lui fait de grands signes tout au bout du chemin, l’appelle par son prénom.

— Mademoiselle Lily, mademoiselle Lily, venez, suivez-moi !

Lily se voit bien clairement avancer sur le chemin de terre couvert de feuilles mortes en direction du petit bonhomme. Arrivée au bout, là où le chemin se termine sur sa toile et où se termine aussi la forêt, une éblouissante lumière baigne toute la campagne. Lily cligne des yeux, car cette lumière est presque aveuglante. Puis elle finit par distinguer un superbe paysage : le chemin se poursuit à travers une petite vallée verdoyante bordée de chaque côté par de charmants coteaux. Et niché au creux de cette vallée, un village dont les maisons semblent se blottir tout autour de l’église dont le clocher pointu s’élève dans le ciel bleu. Et voilà notre petit bonhomme qui se met à courir en direction du village tout en pressant Lily de le suivre avec de grands gestes.

Arrivés à l’entrée du village, tous les habitants sortent de leurs maisons pour aller à leur rencontre. Lily remarque qu’ils portent des vêtements d’autrefois, un peu comme ceux qu’elle a vus sur de vieilles photos du début du 20e siècle. Cette fois, le petit bonhomme la conduit sur la place du village. Les habitants arrivent de plus en plus nombreux et regardent Lily avec des mines réjouies.

Sur la place se trouve une maison plus grande que les autres. Sur le fronton on peut lire : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Lily reconnaît la Mairie. C’est là que le petit bonhomme la conduit. Derrière eux, la foule des villageois murmure. Lily ne parvient pas à comprendre ce qu’ils disent, mais il lui semble que sa venue leur donne beaucoup de satisfaction. La grande porte en bois de la Mairie s’ouvre et un vieux monsieur à moustache et cheveux bancs apparaît. Il porte un costume de velours noir très élégant et un grand chapeau sur la tête. Il enlève son chapeau et salue Lily :

— Bonjour, Mademoiselle Lily, nous sommes très heureux et très honorés de votre présence ici dans notre petit village. Mon nom est Jean Clément, maire de ce village. Mon adjoint, monsieur Barnabé, ajoute-t-il en désignant le petit bonhomme, avait pour mission de vous conduire jusqu’à nous, car nous avons grandement besoin de vous.

Lily tout étonnée salue à son tour monsieur le maire.

— Merci pour votre accueil, monsieur le maire, mais en quoi puis-je vous aider ?

— Venez, jeune fille, venez jusqu’à mon bureau, monsieur Barnabé et moi-même allons vous expliquer.

Et au moment où ils allaient s’installer tous les trois autour du bureau du maire, Lily se réveille !

— Encore ce rêve, se dit-elle. Mais c’est incroyable comme il a l’air vrai !

Dans la matinée, Lily descend à l’atelier de Mamie revoir son tableau. Rien dans sa toile n’a changé. Le petit bonhomme dont maintenant elle connaît le nom, monsieur Barnabé, n’a toujours pas réapparu. Lily recherche la photo qui lui a servi de modèle pour le chemin dans la forêt. Elle remonte avec au salon où Mamie est en train de repasser du linge et la lui montre.

— Mamie, tu connais cette photo ? sais-tu où conduit ce chemin et où se trouve cette forêt ?

— Oui bien sûr, ma chérie, c’est le chemin qui menait à Saint-Cyprien, un joli village qui a disparu !

— Disparu ? s’écrie Lily, mais comment disparu ?

— Eh bien le village a été bombardé durant la Première Guerre mondiale et complètement détruit. Après la guerre, il n’a pas été reconstruit. Il a été entièrement rasé. Je pense que les pierres des maisons détruites ont été utilisées pour construire de nouvelles maisons ici à Longchamp.

— Et les habitants ? que sont-ils devenus ? demande Lily inquiète.

— Tu sais, les habitants avaient fui le village avant les bombardements, heureusement. Certains sont venus ici à Longchamp, d’autres sont partis ailleurs.

— Est-ce qu’on a des photos de l’époque qui montreraient le village avant le bombardement ?

— Pas à ma connaissance, répond Mamie, on ne faisait pas beaucoup de photos dans les campagnes à cette époque, mais peut-être que tu pourras en trouver à la bibliothèque du village, là où on range les archives de la région.

Lily est pensive, elle décide de passer à la bibliothèque dans l’après-midi. Tom veut l’accompagner, mais Lily n’a pas envie d’expliquer pourquoi elle veut y aller et surtout elle ne souhaite pas lui raconter son rêve. Il se moquerait sûrement d’elle !

Par chance, Papi propose une partie de pêche sur le petit étang proche de Longchamp et bien sûr Tom accepte avec enthousiasme. Lily ravie prétexte qu’elle a une recherche à faire à la bibliothèque pour un exposé à la rentrée et déclare préférer laisser les hommes entre eux pour la pêche.

Arrivée à la médiathèque, elle s’adresse à madame Blanche, la bibliothécaire.

— Je recherche des photos sur un village qui a disparu, celui de Saint-Cyprien. Savez-vous où je peux en trouver ?

— Je ne sais pas si nous avons ce genre de photos, car le village a disparu pendant la Première Guerre mondiale après un bombardement… mais tu peux consulter les archives au fond à gauche. Elles sont rangées par année. Cherche 1916, c’est à cette date que le village a été détruit.

Aussitôt, Lily se met en recherche. 1916, la date apparaît sur la tranche d’un énorme livre. À l’aide d’une petite échelle, Lily parvient à le sortir de son rayon. C’est très lourd et elle a failli en perdre l’équilibre. Elle le pose directement par terre pour le consulter. Ce sont des coupures de journaux de l’époque avec quelques photographies déjà bien jaunies. Elle en est déjà à la moitié et n’a toujours rien trouvé sur le village. Enfin, alors qu’elle a presque terminé, apparaît un journal daté du 18 mars 1916 et qui fait état d’un bombardement sur la vallée. Il est également indiqué que le village de Saint-Cyprien a été entièrement détruit, mais qu’heureusement les habitants avaient tous évacué le village avant le drame. Avec l’article figurent les photos du maire, monsieur Clément et de son adjoint monsieur Barnabé.

— Ce sont bien eux, s’exclame, Lily. Ce sont bien leurs visages tels qu’ils me sont apparus en rêve ! C’est incroyable !

Mais aucune photo du village ne se trouve dans le grand livre d’archives.

De retour chez les grands-parents, Lily retrouve Tom très fier de lui montrer son butin de pêche : quelques goujons, ablettes, et autres petits poissons qui feront une belle friture pour le dîner du soir d’après Papi.

Lily qui d’habitude rechigne à aller se coucher est presque impatiente de monter dans sa chambre. Tom reste au salon pour une partie d’échecs avec Papi, tandis que Mamie s’installe près de la cheminée dans son grand fauteuil avec un bon livre.

— Je vais lire dans ma chambre, prévient Lily, bonne nuit à tous !

Mais une fois dans son lit, Lily n’a pas sommeil et n’arrête pas de penser au village de Saint-Cyprien, au maire et à son adjoint, si gentils. C’est tellement triste ce beau village détruit et disparu ! Va-t-elle les retrouver cette nuit en rêve encore une fois ?

Tom entre sans bruit dans la chambre et se met au lit. Lily fait semblant de dormir. Au bout de peu de temps, elle dort pour de bon.

Cette nuit encore, elle retrouve en rêve le chemin dans la forêt qui la conduite au village de Saint-Cyprien. Elle se voit dans le bureau du maire, exactement là et au moment où la nuit dernière elle s’était réveillée. Monsieur le maire lui parle :

— Mademoiselle Lily, la guerre a éclaté et plusieurs de nos jeunes vont partir au front pour se battre. C’est une grande tristesse qu’une guerre, car elle n’apporte que le malheur. Mais nos jeunes hommes sont courageux. Nous espérons les voir revenir tous bien vivants quand la paix sera revenue. En attendant, pendant leur absence nous aimerions pouvoir accrocher leurs portraits dans la salle de bal de la mairie. Comme cela, ils seront toujours un peu présents parmi nous et ce sera une façon pour le village de leur rendre hommage.

Alors comme vous êtes une artiste peintre nous avons pensé que vous accepteriez de réaliser ces portraits.

Lily tout étonnée bafouille :

— Mais, je ne suis pas vraiment une artiste peintre, je débute, vous savez ! je ne sais pas si je serai capable de faire des portraits !

— Nous vous paierons bien sûr pour ce travail !

Lily troublée, hésite, mais n’a pas le courage de refuser, car elle sait ce qui va arriver à ce pauvre et si joli village. Et tous ces jeunes qui vont peut-être aussi mourir sur le champ de bataille !

— Ce n’est pas la question, je ne veux pas être payée ! ce serait ma contribution au village et à cette vilaine guerre ! je crains seulement de ne pas réussir les portraits.

— Alors merci, merci mille fois, Mademoiselle Lily ! quand voulez-vous commencer ?

— Demain, c’est possible demain. Avez-vous le matériel nécessaire ?

— Demain, c’est parfait ! se réjouit, monsieur le maire.

— J’apporterai tout le matériel de peinture, ajoute monsieur Barnabé, son adjoint.

Un énorme bruit, comme un coup de tonnerre réveille Lily en sursaut. Un orage a éclaté au matin. Une pluie battante frappe contre la vitre de la chambre. Le ciel est zébré d’éclairs. Voilà encore son rêve interrompu. Pourvu qu’elle puisse le poursuivre la nuit prochaine. C’est comme si elle avait fait une promesse à des gens sympathiques et honnêtes qu’elle ne veut pas décevoir.

Papi et Mamie ont déjà terminé leur petit-déjeuner quand Tom et Lily arrivent dans la cuisine.

— Les enfants, aujourd’hui il va pleuvoir toute la journée. Il faudra vous occuper à la maison, prévient Mamie.

— Alors moi, j’aimerais faire de la peinture. Mamie, je voudrais que tu m’apprennes à faire des portraits, déclare Lily.

— Ah non, moi ça ne m’intéresse pas la peinture ! dit Tom, l’air exaspéré.

— Si tu veux, Tom, nous, on va bricoler au garage. J’ai des réparations à faire et tu peux m’aider, propose Papi.

Tom acquiesce avec plaisir.

Dans l’atelier, Mamie et Lily s’installent devant leur chevalet. Mamie a placé des photos de Papi et de Tom pour servir de modèle. Son cours de peinture sur le portrait commence.

Durant toute la journée, Lily apprend la difficile technique du portrait. Elle y met une si grande application que Mamie lui dit en souriant :

— Tu me sembles très motivée, ma petite Lily. Tu fais de rapides progrès. Je crois que tu pourras exposer bientôt tes œuvres avec les miennes !

Lily est ravie de ce compliment. Elle se sent beaucoup plus sûre d’elle maintenant. Pourvu qu’elle retrouve son rêve cette nuit et qu’elle parvienne à faire les portraits demandés par monsieur le maire de Saint-Cyprien.

— Nous allons demander à Papi et Tom ce qu’ils pensent de la façon dont tu les as représentés, ce sera un test, propose Mamie.

Devant leurs portraits réalisés par Lily, Papi et Tom restent d’abord sans voix. Lily s’inquiète, ils ne se reconnaissent peut-être pas dans ses œuvres ? mais les compliments affluent très vite :

— Bravo, petite sœur, tu es une artiste peintre ! c’est bien moi que je vois, peut-être même que je suis plus beau qu’en vrai ! s’exclame Tom en riant.

— Eh bien Lily, je te félicite ! il faut dire que tu as un bon professeur ! ta mamie doit être bien contente de t’avoir comme élève. Continue et tu pourras exposer avec elle cet été dans la salle de la mairie de Longchamp, assure Papi.

Lily boit du petit lait. Elle se sent capable maintenant de réaliser la commande de monsieur Clément. Vivement cette nuit !