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L'Emotion m'a envahi... Fruit de la réalité ou produit de mon imagination, Elle a guidé ma main dans l'écriture de ces poèmes. Toujours là à travers ces lignes, Elle leur donna une coloration et un parfum si particulier. Elle fut ma compagne pendant toute la durée de la conception de cet ouvrage. Et même une fois posé le point final, je ne pus m'en défaire. Comme Elle s'attacha à moi, je me liai à Elle pour mon plus grand bonheur.
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Seitenzahl: 68
Veröffentlichungsjahr: 2022
Michel BRIGNOT est né à Dijon en 1957. Il vit à Dole, dans le Jura, depuis 1985. Il est publié depuis 2008. Il touche à divers genres littéraires, affectionnant plus particulièrement ceux de la nouvelle et de la poésie.
Lauréat du Prix Jean-Marie Garet pour l’une de ses nouvelles en 2014
Prix Louis Pergaud 2020 pour son recueil de nouvelles L’Erreur de trop
Membre de l’Association Comtoise des Auteurs Indépendants
Membre de la Société des Poètes Français.
Pour en savoir plus sur l’auteur : www.michelbrignot.com
« Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer même trop, même mal
Tenter, sans force et sans armure
D’atteindre l’inaccessible étoile... »
Jacques BREL
« À l’aube revenant
Les amants se relèvent
Descendent de leurs rêves
Encore ruisselant. »
Francis CABREL
L’auteur
Préambule
Une étoile...
Regard masqué
D’adorables berges
Promenade à Montmartre
La chevelure des cieux
Femme berbère
Un regard
Jolies collines
Ton ventre
L’amie de verre
Pasteur et les sceptiques
Quart d’heure de folie
Boule d’amour
Les 80 Nippons
Anneau de fils
Sourire et cul nu
Indomptable Lisa
Sa fossette
Avec ou sans papiers
Boule d’amour dans son duvet
Mèches
Douces rondeurs
La haine
La grosse et le boiteux
Le feu et l’eau
Ton calice
De Caulaincourt au Sacré-Coeur
Une passante
Lueurs nocturnes
La dame de mes nuits
Mes tours jumelles - Eleven Nine
Nuit d’ivresse
Végétale
Ta peau
Le Chat Perché noyé
Naevus fripon
Ta liberté
La nuit de tes cheveux
La grande clémence de Clément
La câline
Robe et blouse
Chatte
Le regard de Delon
Le rose de tes joues
Joli minois sous un béret
All Blacks et All Whites
Les deux amants
Coincée du bas
Un cheveu
Illusion d’optique
Marcel et Léon
Lumbago salutaire
La ligne
Après l’amour
Ma tartine du matin
Ton cul
Petite fille
Le trail urban du Chat Perché
La belle et le serpent
Magicienne
Remerciements
Du même auteur
Une poussière d’étoile dans la rosée de l’aube
L’Émotion m’a envahi... Fruit de la réalité ou produit de mon imagination, Elle a guidé ma main dans l’écriture de ces poèmes. Toujours là à travers ces lignes, Elle leur donna une coloration et un parfum si particulier. Elle fut ma compagne pendant toute la durée de la conception de cet ouvrage. Et même une fois posé le point final, je ne pus m’en défaire.
Comme Elle s’attacha à moi, je me liai à Elle pour mon plus grand bonheur.
Puissiez-vous à votre tour éprouver une belle émotion à la lecture de mes vers.
Michel BRIGNOT
Une étoile étourdie
En un claquement de bras
D’un peu d’elle se défit
Libérant un éclat
Sur la terre tomba
En quête d’un abri
Et longuement erra
De nombreux jours et nuits
Se cachant du soleil
Fouillant chaque recoin
Se privant de sommeil
Allant toujours plus loin
La petite pépite
Dénicha un regard
Mettant fin à sa fuite
S’y cacha sans retard
L’œil était d’un beau vert
Elle y fit une trace
Une traînée de poussière
Arrivée de l’espace
Elle en fit un sourire
Un soleil éclatant
Un îlot de plaisir
D’un charme saisissant
Et le petit éclat
Droit sorti du néant
Devint un bel appât
Un élégant aimant
Qui attirait à lui
Le regard de tous ceux
Qui aussitôt séduits
En tombaient amoureux.
Si le virus Covid nous avait ignorés
La course folle du monde eût été différente
S’il avait bien voulu ne pas nous déranger
Nous n’aurions pas connu si tôt l’enfer de Dante
Mais le féroce virus, dans toute sa fourberie
A voulu dans sa gloire qu’il en fût autrement
Il nous a concocté une belle pandémie
Prenant pour les humains l’allure d’un châtiment
Les mois et les années égrenaient leurs journées
Pour le temps, les saisons, la vie suivait son cours
Mais les pauvres terriens de force confinés
Espéraient tous qu’il y ait très vite de meilleurs jours
On ne savait plus voir un visage découvert
Depuis longtemps déjà c’était une denrée rare
Un souvenir lointain, on avait changé d’ère
L’image d’un sourire ou d’une face hilare
N’était plus que vestige dans l’esprit de chacun
Il n’y avait désormais plus de joues rubicondes
Plus de messieurs barbus, plus de mentons chagrins
Plus de dents avariées, plus de mines girondes
Les masques et les fichus hantaient le paysage
Pour cloîtrer le virus et le rendre moins vif
Pour éviter à tous de vivre ce naufrage
D’où nul ne sortirait sans douleur ni vertige
Et je la découvris, là debout devant moi
Le visage cerné d’un large bouclier
D’où il ne dépassait qu’un regard plein d’émoi
Des yeux qui me fixaient pour mieux me détailler
Et je ne voyais qu’eux, et eux me le rendaient
Encore plus séduisants dans ce demi visage
Sans bouche ni menton, sans le moindre autre trait
Ses yeux seuls survivants d’une face prise en cage
Sans Covid et ses frasques, je n’aurais jamais pu
Vivre une telle émotion et comprendre à quel point
Son regard était beau, je n’aurais jamais su
Qu’il fût un jour possible qu’un sentiment humain
Pût aussi bien se lire dans le ciel d’un regard
Sans l’aide d’un sourire ou de quelques propos
Je saisis ce jour-là, dans la lumière du soir
Que sans la pandémie, je serais mort idiot.
Ils se tenaient la main, se caressaient les doigts
Admirable mariage qui respirait la joie
Elle avait des doigts longs, joliment cylindriques
Il les avait très larges, brutalement cubiques
On n’eût jamais pensé qu’une telle chose se fît
Qu’il fût ainsi possible que des formes comme celles-ci
Arrivent à se rejoindre et même se mêler
Tellement on les voyait si peu se ressembler
Mais c’est faire peu de cas des mystères de l’amour
De ce grand alchimiste qui se mit un beau jour
À inventer la vie, créer les océans
Avec un brin de ciel et quelques firmaments
De ce génial maçon qui bâtit l’univers
Avec son dôme d’étoiles et ses murs grands ouverts
Donnant sur le royaume de l’immense néant
Où l’espace et le temps se mêlent impunément
Si de telles merveilles sont cadeaux de la vie
Que le monde de ces dons ainsi nous gratifie
Il n’y a rien d’indécent ni même de surprenant
De voir ainsi mêlés des doigts si différents
Deux paires de mains amies finissant par s’aimer
L’amour donne à leurs doigts cette vitalité
Qui les fait follement se chercher et se perdre
En une belle communion, adopter son contraire
Au contact de l’autre s’enflammer et comprendre
Que l’amour rend possible d’encore toujours apprendre
Qu’il est d’autres rivages et d’adorables berges
Elle avait des doigts longs, il les avait très larges.
D’un pas franc et hardi, il arpente la ville
Sans jamais ressentir la moindre défaillance
Peu importe la pente, jamais aucune souffrance
Dans le froid de l’hiver qui les lèvres mordille
Dans le four des étés de plus en plus torrides
Qui brûle jusqu’aux feuilles des arbres citadins
On le croise volontiers, un carnet à la main
Il écoute et observe, une face sans rides
On le dirait absent, les paupières mi-closes
Dans un visage si long qu’on dirait une lame
Il sait lire en chacun les caprices de l’âme
Et nous les raconter au sein de mille choses
Tout en déambulant, il sent l’éther du monde
Le hume et s’en imprègne, animal aux aguets
Tous ses sens aiguisés par l’air de la cité
Bouillonnant créateur d’une intrigue vagabonde
Car cet homme, ce marcheur, est aussi écrivain
C’est de sa promenade qu’il tirera la matière
Pour créer quelques pages, de quoi nous satisfaire
Il a déjà en tête quelques jolis refrains
D’une belle chanson aux accents parisiens
Une histoire de la butte, de ses longs escaliers
De ses curieux dédales où se perdre est aisé