Vent du Nord m'a soufflé - Niele A. - E-Book

Vent du Nord m'a soufflé E-Book

Niele A.

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Beschreibung

Le vent du Nord souffle toujours sur les lointaines terres qui l'ont vu naître. Il tourne les pages des vies, fredonne un chant venu du plus profond des âges. Celui où les hommes croyaient encore dans les dieux des pays enneigés. Il advient, par l'on ne sait quel mystère, qu'il survole la mer, qu'il se perde ainsi sur le vieux continent jusqu'à se glisser sous une porte, lui, le froid voyageur. Alors, la famille s'assoit au coin du feu, et par chance l'un d'entre-eux, un peu plus attentif que les autres, perçoit la voix sifflante chargée de poésie divine. La veillée peut alors commencer, les poèmes s'envoler, pénétrer les corps et les âmes jusqu'à les réchauffer. C'est de cette façon que ressuscitent les légendes et les contes, un soir venteux où le mystère et la rêverie s'installent, où les souvenirs déferlent à qui-mieux-mieux et que perdurent les récits d'autrefois au-delà du temps et de l'espace, et que d'autres naissent encore, dans l'inspiration d'une bise glacée. C'est ainsi qu'ils se sont faufilés dans ma maison et que je les ai entendus, sifflés à mon oreille... Recueil de 27 poèmes initiatiques illustrés par Niele.

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Veröffentlichungsjahr: 2023

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Table des matières

Avertissements

Préambule

Vent du Nord m’a soufflé

L'Aurore des Dieux

L’Ouvrage du Destin

Solennel rituel

L’Heure fatale d’Ullr

Le Banni d’Asgard

Moi, la Gothi

Premier Éveil

Tribale naissance

Grimmr du fond du fjord

Le murmure de Balder

Au domaine Silencieux

La légende du fond du fjord

Je ne suis qu’une lumière

L’astral chemineur

Prière au Père de l’onde

Les retrouvailles éternelles

La taverne de la Vieille Trogne

La sombre alliance

Appel au Guerrier à l’Arc

Pèlerine des neuf mondes

Automne sera la saison

L’heure des morts

La chasse sauvage

Le couvre-feu

Sous la cape

Le passeur des mondes

Fil conducteur

À propos de l’auteure

AVERTISSEMENTS

Sur les commentaires :

Les commentaires de fin d'ouvrage servent à aller plus loin, leur lecture n’est pas indispensable à la compréhension des poèmes et peuvent se lire indépendamment d'eux, à leur suite ou simultanément.

Les informations disséminées au fil des commentaires ont été collectées auprès de détenteurs de traditions orales scandinaves. Elles ont été transmises de bouches à oreilles et ont subi au cours des siècles des altérations volontaires ou non, dues aux connaissances nouvelles, à la culture, au milieu de vie de leurs dépositaires.

En ce sens, elles sont donc distinctes de la tradition écrite et peuvent en différer sur certains points.

Certains noms communs portent volontairement des majuscules, il s’agit de mots personnifiés (ex : la Lumière en parlant de Balder) ou de titre (ex : les Dieux).

Sur les poèmes :

Les poèmes sont des créations personnelles, à ce titre il faut prendre en considération le caractère artistique et le style propre à l'auteure qui s’exprime à travers l’œuvre.

Comme toute expression artistique, il convient de lire en premier lieu avec le cœur et de comprendre avec l'âme et non de lire avec les yeux et de comprendre avec la réflexion.

PRÉAMBULE

Le vent du Nord souffle toujours sur les lointaines terres qui l’ont vu naître. Il tourne les pages des vies, fredonne un chant venu du plus profond des âges. Celui où les hommes croyaient encore dans les dieux des pays enneigés.

Il advient, par l’on ne sait quel mystère, qu’il survole la mer, qu’il se perde ainsi sur le vieux continent jusqu’à se glisser sous une porte, lui le froid voyageur. Alors, la famille s’assoit au coin du feu, et par chance l’un d’entre eux, un peu plus attentif que les autres, perçoit la voix sifflante chargée de poésie divine. La veillée peut alors commencer, les poèmes s’envoler, pénétrer les corps et les âmes jusqu’à les réchauffer.

C’est de cette façon que ressuscitent les légendes et les contes, un soir venteux où le mystère et la rêverie s’installent, où les souvenirs déferlent à qui mieux mieux et que perdurent les récits d’autrefois au-delà du temps et de l’espace et que d’autres naissent encore, dans l’inspiration d’une bise glacée. C’est ainsi qu’ils se sont faufilés dans ma maison et que je les ai entendus, sifflés à mon oreille...

Vent du Nord m’a soufflé

À l’oreille mille secrets.

Vaste monde a parcouru,

À ma porte a toqué,

À ma fenêtre a martelé,

En mon âme a hurlé.

Rudes massifs a raviné,

Onduleux fjords a embrumé,

Sereines mers a démonté,

Denses forêts a désolé,

Quiets monts a écorché,

Rases plaines a tourmenté.

Au Royaume des Origines est né

De la querelle obstinée des géants sacrifiés,

De l’éternelle pureté des glaciers sanctifiés,

Voix des Dieux a déraciné

Par ses rigoureuses et âpres rafales

Jusqu’aux sudistes terres de ma retraite.

Vent du Nord m’a soufflé

Au visage mille regrets.

Chaleureux refuge a reconnu,

Volet a arraché,

Carreau a brisé,

En mon âme s’est installé.

Poussières cendreuses a balayé,

Relents malsains a purifié,

Esprits malins a chassé,

Flamme étouffée a ravivé,

Foi réprimée a attisé,

Fils de la destinée a renoué.

Pages de ma vie a tourné

Du balbutiement des animaux déifiés

À la gloire effacée des hérauts dédaignés.

Par ma plume et par mes larmes

Noircis se doivent être les blancs feuillets

Jusqu’à l’achèvement du temps alloué.

Vent du Nord a soufflé

Dans ma tête mille souhaits.

En mon lit s’est étendu,

Mon cœur a apaisé,

Ma vie a bousculé,

En mon âme siffle sa chanson.

De naguère la complainte chantonne,

Du renouveau l'air fredonne,

De la lutte l’écho résonne,

Des victorieux le refrain entonne,

Des incompris la rage bouillonne,

Des oubliés le message rayonne.

Enseignements des aînés m’a révélé

Des profonds voyages, en mes failles, taillés,

Transmission sage de mes parents dévoués.

Rudes runes et malignes magies a transporté

Par tourbillons endiablés et courants acérés,

Jusqu’à l’ivresse des sens recouvré.

Vent du Nord a soufflé

Sur le vaste monde mille secrets.

Aux portes, aux fenêtres a toqué,

Aux âmes, aux cœurs a martelé,

Oreilles, visages et têtes se sont détournés,

Une vie a bousculé.

Le vent du nord ma soufflé...

Quand la flamme sacrée s’éteint

Dans le cœur des hommes peureux,

Nul hère ne se souvient

De ce que nous fûmes nous les Dieux !

Ragnarök, hiver de la foi,

Endort le soleil lumineux,

Plonge le monde dans le désarroi,

Condamne la cruauté du feu.

Le long sommeil divin

Sombre sous la neige épaisse,

Attend paisiblement le printemps serein,

Que le grand éveil renaisse

Fin des mondes ne parait pas :

L’arbre vénéré secoue ses branches,

Étire ses lourds bourgeons las.

Asgard semble en friche !

Délaissées les prairies verdoyantes,

Abattus les forêts aimées,

Croyances inconstantes

Abandonnent les lieux sacrés.

Des glaces la fonte est lente,

Ours patiente en sa tanière

À sa suite, sa famille puissante

Aiguise ses griffes justicières.

De leur puissance s’émerveillent leurs serviteurs,

Réunissent fervents partisans :

Virils guerriers modèrent leurs ardeurs,

Place est faite aux paisibles combattants !

Armes réclament guerres souterraines,

Plus subtiles que force et gouaille :

Armures magiques et plumes souveraines

Aussi sûrement protègent que lourdes mailles !

Injustes affrontements apportent déshonneur

Sur le royaume divin nordisant.

Frappe le châtiment sur lâches batailleurs,

Récompense juste sur précieux artisans !

Renouveau de la Terre du milieu

Abritera nouveaux habitants,

Bannis seront les incultes odieux,

Bénis seront les fertiles clairvoyants.

Crépuscule prend bientôt fin,

Ardente nuit s’apaise sur les plaines,

Tremble la flamme bleue des défunts,

L'Aurore des Dieux s’annonce Reine.

L'Aurore des Dieux

À ma famille spirituelle, quelle joie de me battre à vos côtés.

Gambade la douce brebis

Entre les bris de l’éparse constellation,

Saute allègrement de galaxie en galaxie,

Lèche la gourmande avec application

Gouttes salées de la création.

Suit le sage berger

Sous la capeline de feutre châtain,

Gravement libère la perlante goulée

En pluie s’abat sur le douloureux chemin,

Perce la poche de l’eau libérée.

Bêle l'obéissant ovin

Sous les forces sûres à la tonte habile,

Tombe la dense toison au fort suint,

Carde la brute matière en mèches dociles

Fragiles ébauches de destin.

Se mire à la source nouvelle

Présente Dame Oiselle la quenouille alourdie,

File longuement sur la racine de l’être éternel,

Jeune candeur gaiement pépie

Fuseau à la taille s’emplit.

Boit à la large rivière,

S’affaire vivement Dame Tisseuse au métier,

Court sous la chaîne la navette traversière,

Se dessinent peines légères et bonheurs entiers,

Ventre rond est lourd à porter.

Remonte le seau du profond puits

Grimace Dame Grise sous la douleur,

Compte les brins sur la toile aboutie

Entre les doigts décharnés casse le fil directeur,

S’évapore l’ultime humeur.

Au guide revient le complexe ouvrage,

Salue les Dames Sœurs bien bas,

Admire la qualité du laborieux tissage,

Conduit l’âme de vie à trépas :

Galopent les montures depuis le Walhalla.

L’Ouvrage du Destin