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Après le récit témoignage "Les Enfants du Ça", Orell Kingzy signe son second ouvrage, "Visions et Puissances I". Dans une errance de vie libertaire, dans l'intensité des phénomènes, Orell Kingzy cristallise de 16 à 25 ans ses invocations, perceptions dans un carnet de route. Il livre ici quelques uns de ses écrits à travers son regard personnel, animiste, passionné et poétique. Visions éphémères et éternelles.
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Seitenzahl: 28
Veröffentlichungsjahr: 2023
À vous, mortels, que je croise dans ce court voyage bientôt fini.
À vous, Puissances, qui donnez et traversez toutes choses.
À vous, matières, qui formez la chair et le fruit.
À vous, amis, mères, et compagnons d’une route, qui donnez des larmes et des beautés au chaos.
À toi, Vie, qui m’a donné la liberté, le mystère, et l’ivresse.
À vous, Mort et amour, qui m’ont donné la passion.
Orell Kingzy
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Nous sommes des animaux désorientés
Par les lumières de la Ville
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Trouve ton Souffle
Petit soldat de ta Grande Bataille
Trouve-le et déshérite les symboles creux
Laisse s’absorber ta peau vernaculaire
Aux écailles complexes et indicibles
Et oublie
Asphyxie lente et pernicieuse
Estomac inextricablement gorgé
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Bébé, accroche-toi à moi
Regarde au-dessus de mon épaule
Il n’y a aucune loi où nous allons
Suis cette cadence folle
Ton cœur en vrac sur une corde vrillée
Putain ! qui déchire ton âme !
Oh putain tu mourras pour cette corde !
Et on chialera sans rien se dire
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Je veux sentir la colline
Et sa femme enfermée
Je veux voir la colonne bouger
Les éléments se délier
Tout est silence et puissance
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Petits riches dans les clubs, embrouillaminis et trains
crissant
Les jeunes se parlent comme des vieux
Ils n’ont plus peur de la mort
Ils n’ont plus tellement crainte des passions non plus ;
ils ont délaissé la tragédie
Ils l’ont soupirée et repris leur verre de déplaisir
Et les trains passent toujours en se croisant
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Voyez-vous la braise sur les collines glacées ?
Croustillante persécutée et pitoyable
Juvénile et désolidarisée
Arborée sans lumière
Derrière un spectacle de vétilles incessant
Qui répète la même phrase en étouffant son ton
Qui décharne la glaise en clones de mirliton
Prétextons la puissance des Anciens drapeaux
Ou brûlons-les tous !
Pas de démarques ! D’ajustements
Pas de couronnes ou de paix sous un faux nom
De prières ou de révolution sous un faux don !
Des jeux universels
Déclamant sous une rivière de torpeurs discrétionnaire
Les visages hurlant de centaines de jeunes livides
Œufs fantomatiques pampiniformes
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Dans les rues de la Ville neuve
Les fantômes s’assoient sans espoir
Araignée du XXIème siècle
Dans une maison calme
Comme s’exilant dans un coin dépressif
Avez-vous vraiment souffert du changement ou
C’est une longue léthargie ?
Personnages éphémères, idoles jetables
Fabriqués-maison
Des dieux en carton, crachés au sol
Souriants - délaissés et violés-
Avec la froideur d’automate diurne
L’automne vient
Regardez comme le gland brulé hurle de gicler à
nouveau !
Je sais que vous voyez ma troupe paonner dans mon
dos
Soyez fiers !
Ils grandissent de nos saisons
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J’ai échappé à mes obligations
Le jour où j’ai compris qu’il n’y en avait pas
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Un homme marchant seul dans les déserts de sables
arides
Un homme marchant suant les gouttes pauvres des
espaces vides
Quand la chaleur l’enrobe dans un cercueil mobile, il
continue de marcher
Et ses pas s’épuisent et d’autres retentissent
- Que fais-tu ? Ô toi, marcheur pantelant prêt à
mourir ?
- Je cherche le chemin menant au Mont de la Fortune.
Deux hommes marchant seuls dans les déserts de sables
arides
Deux hommes marchant suant les gouttes pauvres des
espaces vides
A la lisière d’une forêt morte
Apocalypse naturel
Une bouffée sans oxygène
Une fougue allure les réaniment
- Que fais-tu ? Ô toi marcheur sans peine ni sueur !
- Je cherche le chemin menant au Mont de la Fortune.