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"Zoforte suivi de 9 recueils" incarne la tourmente artistique et la souffrance personnelle. L’ouvrage évoque une quête passionnée de la beauté souvent entrelacée avec la déchéance et la marginalité, créant ainsi une poétique profondément introspective et tourmentée. Pascal Fabrice y explore des thèmes tels que la nature, la nostalgie et l’étrange. Ses œuvres reflètent une sensibilité particulière pour la mélancolie, l’interrogation de l’existence et le temps qui passe. Ses poèmes sont empreints de musicalité et de délicatesse, comme un moyen de transcender la réalité quotidienne. Dans ce brûlot existentiel, l’auteur va chercher des mots enfouis dans les profondeurs du magma humain.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sensibles, visuels, les poèmes de
Pascal Fabrice sont un appel à ouvrir les yeux sur le monde, en toute conscience.
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Seitenzahl: 173
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Pascal Fabrice
Illustrations : Noga Eliezer
Zoforte
Suivi de 9 recueils
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Pascal Fabrice
ISBN : 979-10-422-2874-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Il a été tiré de cet ouvrage deux cents exemplaires sur (papier), dont 50 numérotés de 1 à 50.
Ces cinquante exemplaires en constituent l’édition originale
Immédiatement
Je voudrais que les arbres grandissent
Que les fleurs s’empourprent
Que l’horizon
Au soleil levant
Puisse allonger nos ombres à nos mains dépliées
Que surgisse l’invisible
L’éclat de nos esprits
Transparents
Que surgisse l’inévitable
Parce que c’est le moment présent
L’activité en mouvement
Parce que le temps ne s’arrête jamais
Quoi que l’on fasse
Nos lamentations me torturent l’esprit et le ventre
Que surgisse l’explosion
Les cris de nos enfants aux cris des animaux
Qui se répondent
Assez criais-je tout bas
Que s’engouffre l’orgueil
De nos satisfactions
Posé par terre
Dans les rafales du vent bruyant
Que vienne le temps des choses qui prend sa place
Aux horizons brisés
Insuffle la rage qui est en moi
Aux pouvoirs jacassant pendant que le temps passe
Et que j’ose arracher mes vêtements souillés
De vos racines immaculées
Ivre de vos pensées accrochées aux fenêtres
Se balançant mollement
Comme un polichinelle
P.F. le 13/03/2008
Je suis un esclave d’avant le temps d’hier
Fier
Avec de la mousse au coin des lèvres
Et je persiste en continuant ma route
Sans rien dire
Effluves des rivières aux gros cailloux pleins de salives
En ce temps-là
Les hommes ne parlaient pas
Il pleuvait des tonnes de nos envies victorieuses
On déchirait les lettres en tout petit morceau
Je montrerai du doigt
L’azur statique
Et la métamorphose des anciennes demeures
Je pousserai un nuage
Pour qu’il me fasse de l’ombre
Brûlant d’un désir inconnu
Je ne ferai rien
En attendant la nuit
Qui me soulage
Et me transporte à l’infini
Je suis en route
Pour l’au-delà
Rien n’est pareil
On n’entend pas les cloches qui sonnent
Ni le vent de fadaise
Ni l’appel de nos espoirs
Tout est blanc
Et je ne sais pas lire
Mes yeux cousus de fil blanc
Pleurent
Sans savoir pourquoi
Qui es-tu moi
Qui n’arrive pas
À croire en moi
P.F. le 13/03/2008
Ni demain
Ni après-demain
Tout de suite
Qu’arrive le temps béni
Qu’on attendait
La poussière des édifices calcinés
L’orage qui bascule
Dans un vaste brouillard
Envolée d’oiseaux fragiles
Qui piaillent
Dans l’azur déchiré
Ceux qui n’ont pas vu
Ce qui était vraiment
Ceux qui n’y croient pas
Et qui ne veulent même pas y croire
Comme un caprice ou comme si
Le fait de le repousser
Pouvait
Ne pas les faire exister
Ceux qui pensent
N’ont pas le droit d’en parler
N’ont pas la possibilité de dialoguer
Face à l’incompréhension
Et à la peur d’être entendus
Vous ne serez plus seuls
Dans ce silence
Où plane l’incertitude du temps
Je serai là
P.F. le 14/03/2008
Rapidement
Je te dis qu’arrive enfin
Le moment tant attendu de nos résolutions
De nos avides envies
De succomber à la nuit douce des grillons jacassant
Parchemins de nos visages ridés
Nous serons comme des gamins égrenant des petits cailloux blancs
Le long des routes vides
Alléluia
Alléluia
Que ceux qui restent
Derrière nous sur les routes
Allongés comme des croque-morts
Pardonnent à nos ancêtres
De n’avoir pas su
Voir
Ce
Qui
Allait
Arriver
P.F. le 26/03/2008
Je suis pressé
Vite
Finissons-en
De ces fadaises
Et ces caricatures
Action
Vite
Commençons
La ritournelle
Des hommes transparents
Et des astres
À l’étoile
Du firmament
Où brillent
Les champs immobiles
Il ne faut pas
Perdre de temps
Demain peut-être
Oublierons-nous
Les choses à faire
Petite fleur
Des champs
Je te cueillerai
Tu seras
Ma préférée
P.F. le 26/03/2008
Si tu viens à mes pieds tout de suite sans amertume et sans haine je serais comme la colombe douce et apaisante dans les champs marronnés des terres du nord sans complaisance pour les étoiles nues qui soufflent les bougies d’anniversaire en pleine tempête
Grise mine dans les couleurs tourmentées immédiatement après avoir fait les choses ressenties je serai quand l’aube éclaircira nos âmes debout près du peuplier jaune dans un geste apaisant de solitude
Mon ombre grandira parmi les défunts allongés pour l’éternité il n’y aura pas de fin ni de début de cercle indéfini ni de questions ni de vérités rien que la fuite du temps
Si tu viens tu accompliras ta vie et celle de ta descendance prends ce sac à pains pour le distribuer alentour
Je serai demain le messager des rois de France sur les chemins de ma vie comme l’églantine qui pousse un peu partout le chiendent de nos prairies j’avalerai le poison que m’envoie la bise qui souffle à nos oreilles la chanson orpheline des camarades penchés sur le pont d’Avignon au-dessus des montagnes nos cœurs ensanglantés s’ouvriront aux anges de demain.
P.F. le 27/03/2008
Pourquoi
Pourquoi
Pourquoi
Pourquoi
Tout de suite
Et pas
Chaque chose
En son temps
Chaque bruit
À sa place
Chaque fleur
Son parfum
Chaque vague
Son écume
Chaque pensée
Son souffle
Et chaque baiser
Son amour
P.F. le 27/03/2008
Immobile
Dans le froid
Dans la clarté d’un jour sans fin
D’un verrou métallique qui nous bloque un peu plus
Et nous paralyse d’effroi
Quand le temps impassible
Dure éternellement
Tourne en boucle
Dans la durée de ses passages
Et perd petit à petit de sa force infinie
Quand le présent est important
Et qu’il résulte de notre passé
Et quand il s’alourdit
De l’immensité des paysages
Entre deux portes
Verticales
Gardien de nos coutumes et de nos traditions
Quand souffle intensément
Nos profondes naissances
Éternité du temps
Sans retour et sans fin
Couleurs inexistantes
Des bruits désintégrés
Dans l’immobilité
Du vent
Et les branches des arbres noircies par le passé
Qui brûle nos pensées
Il n’existera plus de début ni de fin
29/03/2008
Misérable vautour qui s’enfuit
À tire d’ailes
Dans les couloirs étroits aux parquets délabrés
Où la poussière s’envole et forme
Un nuage tout blanc aux rayons du soleil
Odeur de bois et de sueur
Et de sensation lourde
Comme oppressé par le temps
Qui vide nos cerveaux
Et penche un peu plus vers l’oubli qui s’entasse
Et se dissout dans l’ombre
Et on attend en vain
On ne sait plus
Vraiment quoi
Que le temps passe
Ou bien que la lune s’écrase
Pense un peu aux jonquilles et à l’eau pure qui tremble
Dans les vastes horizons de nos regards transis
L’image qui se dissout à l’ombre de nos cœurs
Et s’en va à jamais au fin fond des oublis
31/03/2008
Quand l’ordre tomba
Le silence se fit
Je me levai
Rouge de honte
D’être sous la coupe de cet homme
La peur ancestrale au ventre
Ne pouvant ni résister ni parler
Des pétales de roses
Éparpillées au sol
Aspirant l’air
Et ouvrant de grands yeux tristes
Il n’y avait plus de vent
Ni de bruit dans cette aube nouvelle
Plus d’ordre et de désordre
Dans cet endroit lunaire
Ni chaud ni froid
Ni sanguine étalée
Cette parenthèse entre le feu et l’eau
Qui me voulait du mal
P.F. le 01/04/2008
Il descendit immédiatement de son nid
Fit la révérence
Ouvrit de grands yeux clairs
La bouche en queue de poule
Resta là planté
Comme un coquelicot
Tout rouge
Fit semblant de croire à quelque chose
Se gratta le cul
Tout rouge de ne savoir quoi faire
Se retourna
Pour voir l’individu
Baissa la tête
Attendit
Plusieurs années passèrent
Sans en savoir plus
Il se fit vieux
S’assit par terre
Mourut d’amertume et d’ennui
La terre continuait à tourner
Broyant inexorablement
Les entêtés
P.F. le 07/04/2008
Viens là
Près de moi
Les yeux dans les yeux
Prends ma main
Et sens mon cœur palpiter
Dans un souffle bleu dans les méandres de ma plénitude
Dans l’air
Qui se balance
Mollement
Et croise mon regard
Exprime mon désir à califourchon sur ma peine
Souffle une bulle d’air vers moi
Apprivoise l’instinct
Le tubercule
Aux couleurs imparfaites
Frémissant d’impatience dans les méandres de nos têtes
Rapidement interpelle l’oiseau qui nous relie à l’autre
Comme un chatoiement d’hirondelle
Au-dessus de nos têtes
Et fais en sorte
Ne pouvant plus attendre
Oubliant nos instincts
Ce mélange d’espoir
Chaque matin
Ouvre les yeux
Dans un cliquetis d’ombre
P.F. le 15/04/2008
J’ai besoin de sentir la vie qui coule en moi dans mes veines inodores
Me sentir vivre et vivre pleinement
Balbutier des airs folkloriques
Perdre du temps
Dilapider ma vie
Qui coule
Sans s’arrêter
Est-ce là vraiment le vrai sens de la vie
Profiter des instants vides et remplis à ras bord
De nos énergies lapidaires
Plus fort et important qu’une signature
Que le vent emporte
Dans l’air
L’attente qui nous effraie comme une plainte énorme
Qui arrive la nuit
Dans nos rêves magiques
Qu’est-ce là aurions-nous dit
Et le jour aurait décliné
Et la nuit serait venue
Et l’aube aurait agrandi nos yeux pâles
On aurait oublié hier
La douleur pesante dans nos corps
La pluie brutale qui essuie tout
Le noir
L’absence
L’oubli
Nous ne serions plus rien
Écoutez le vent la brise dans les grands arbres
Comme étourdi d’une rafale
Allongez-vous avec les autres c’est l’heure
D’aller mourir
P.F. le 06/05/2008
Immédiatement
Venez
Avant la fin des temps
Courez quand on vous l’ordonne
Apprenez à respecter les fleurs âpres qui lancent un appel
Au secours
Du pied faites des ronds
Regardez où vous mettez les pieds
Faites croire qu’il pleut des cornemuses
Et sur les champs humides
Reposez votre tête
Et dans vos yeux fermés les couleurs bouillonnantes des soupes d’autrefois
Respirez vos ardeurs dans l’humidité verte
Des soucoupes volantes qui font des lignes bleues
Dans l’univers absent
Où êtes-vous amis qui me connaissez bien
Réfléchissez avant de pousser votre cri
Au milieu d’hirondelles et des fleurs transies
Je n’attendrai pas très longtemps
Mes mots sont simples et ma joie sincère
Mon regard transparent
Mes mains ouvertes
Il n’y a pas de voile devant mes yeux
La colombine attend
Elle chante
Perpétuellement
Elle attend
Quand viendra l’heure de partir je partirai
P.F. le 08/05/2008
Fragiles
Égratignées
Foudroyantes
Ensanglantées
Ni après-demain
Ni après une course effrénée
Dans le miroir où plongent les corbeaux
Noirs
Exécutant follement
Autour des arbres morts
Leurs rondes infernales
Braises de feu
Dans un ciel vacillant
Tourmentes où glissent les pierres acrobatiques
Virevoltent les vents du soir
Grouillement des petites bestioles
Nous attendons la pluie
Où peut-être le soleil
La femme que l’on aime
Venez vite madame
Sauvez-moi de l’enfer
De cet enfermement
Ne n’oubliez pas
Dans cette solitude
P.F. le 13/06/2008
Éternité dans ton souffle énorme cache toi dans les branches des arbres
Ne pas remettre au lendemain la cueillette des fleurs et faire croire aux miracles
Souffle fort dans les yeux des passants
Emportés par des tornades insipides
Aux loups aux loups crie-t-on
Pour calmer nos esprits et faire taire ceux qui crient
Aux loups aux loups
Pour ceux qui ne croient pas au temps qui ne passe pas
Ceux qui n’ont pas le temps
Perdu dans l’espace-temps
Crachant les larmes amères qui gonflent dans nos bouches
Comme une passion acide
Et l’envie de faire mal dans les arbres des arbres
Le point de non-retour
Nouvelle vie
Enflammée dans l’atmosphère lugubre
Pour se perdre dans l’immensité et ne plus croire à rien
Et d’établir sa peine et son rêve perdu
Dans une clairière à part où tout est déjà gris
S’endormir à jamais et ne plus croire à rien
Savoir ni le présent ni l’avenir enfoui
Ni l’amour animé
Dans les décombres arides des maisons vulnérables
S’endormir doucement ne sachant plus le nom des choses inventées
Et les paupières pesantes engourdies de malheur
Succombent à l’anéantissement des animaux hurleurs
P.F. le 15/06/2008
Tout de suite
Que vienne
Cette envie
Qui ne s’arrête plus
Immédiatement
Que soupirent les arbres du matin
Aux auréoles fraîches
Parfums de libellules
Sans délai
Que la lumière illumine les champs
Et vacille l’air embaumé de myrtes
Les yeux levés de nos corps malhabiles
Aussitôt
L’étrangeté de l’aube
Qui apparaît au bord de nos paupières
Où disparaît le bruit de nos désenchantements
Étrangle les mauvaises pensées qui jaillissent d’un coup à l’horizon
Sur nos têtes endolories
Dans nos yeux fatigués
Au son des fanfares
Sans attendre brise les chaînes qui nous entourent
L’oreiller déchiré de nos amours vaines
Et l’ogre qui grogne
Et réclame sa pitance
À l’orée des bois verts
En toute circonstance
S’agitent et forment dans l’air des mouvements étranges
P.F. le 04/09/2008
Fais-le tout de suite
Sans attendre
Comme une pitance
Prête à être mangée
Tourne en rond
Regarde comme un chien
Ce bout d’os
Sur le sol
Sur une table nue
En bois brut
Tailladée
Où l’on peut se faire mal
Il suffit que tu t’y mettes
Labeur souvent contraint
Soleil falot tremblant
Comme une déformation
De nos vies de demain
Quand nos yeux fatigués
Pas encore réveillés
S’ouvrent à peine
Et que
Les images déformées par les larmes qui viennent
Embuer de fatigue
Nos souvenirs passés
Nous n’avons pas encore
Pu finir
Nos labeurs de demain
Qu’allons-nous devenir
Dans ce matin brumeux
Quand souffle nébuleux
Quand nos morts reviennent
P.F. le 26/01/2009
Arrête tout
Le temps qui passe
Où le passe-temps
De tes intempéries
Arrête tout
Change de tactique
Flaque d’eau grise
Reflétant ton amertume
Sans pouvoir voir dans les plis ronds
De ton histoire
De ta robe en mousseline
De tes soucis de tous les jours
Et puis coule
Dans l’eau
Ruisselle
De mélancolie
Dans la durée de ton destin
Asperge les vignes
Qui renaissent
Dans les couleurs de tes yeux mauves
Advienne que pourra
Dans l’instant de vérité
À la croisée des chemins
Le présent d’un cri poussera
P.F. le 27/01/2009
Immédiatement
La terre se mit à tourner
Et depuis elle tourne
Sens dessus dessous
Comme une toupie
Aveugle
Vierge de désirs et de meurtres
Tout est neuf
Pas abîmé
En construction
Inachevé
La mer est déjà bleue
Il y a même des oiseaux crieurs
Sans les nuages inachevés
Le monde est à peine terminé
Que déjà on l’abîme
Garde l’adresse de ce peintre admirable et pas cher
Que l’on puisse le reprendre quand tout sera détruit
P.F. le 28/01/2009
Vers l’abîme des forêts au-delà des rivages
La haine dégoulinante des bouches des sauvages
Et les cris incessants des bestioles aquatiques
Bourdonnantes d’ennui dans les chutes perpétuelles
De nos coïncidences
Vers le quotidien de nos vies
Quand soupirent nos lèvres
Et que tu me regardes
Vers le feu de nos veines
Quand viennent nos enviesimpalpables de nos nuits
Au-delà des arcanes et du silence noir
Au-delà des fatigues où on n’arrive plus
À croire à tes histoires
Quand vient la nuit divineimpossible victoire
Et de ta volonté qui découle alanguieau creux de mes mains sales
Où je façonne le souvenir de ton corps silencieux
Quand l’aube enfin bascule
Vers l’inaccessible cavalcade
Nos yeux levés ensemble
Regardons la pendule
Le long des corbillards à l’aube de la naissance
Des premières lueurs
Vers le futur monde qui balbutie et pleure
Quand l’heure fatidique
Arrive
C’est une nouvelle vie et un nouveau présage
Douleurs amoncelées de tous nos commérages
P.F. le 04/02/2009
Vers l’abîme des forêts au-delà des rivages
La haine dégoulinant des bouches des sauvages
Et les cris des Indiens
Vers le quotidien et vers l’ouest quand soupirent nos lèvres
Et que tu me regardes
Au-delà des arcanes et du silence noir
Quand vient la nuit divine impossible victoire
Et de ta volonté qui découle alanguie au creux de nos mains sales
Vers l’inaccessible
Nos yeux levés ensembles regardons la pendule
Le long des corbillards à l’aube de la naissance
Des premières lueurs
Vers le futur monde qui balbutie et pleure
Quand l’heure fatidique
Arrive
C’est une nouvelle vie et un nouveau présage
Douleurs amoncelées de tous nos commérages
P.F. le 04/02/2009
Les clefs de mon royaume pour un instant d’oubli
Que j’oublie la moitiéde mes rêves perdus
Perdus dans l’ombre nuelabyrinthe des loups
Criant dans les mouroirs et priant sous la lune
Du temps disséminépartout dans les couloirs
Nos yeux étincelants de paillettes dorées
Ont comme une étincelle dans la nuit craquelée
Les clefs de mon enfance et celles de mes vieux jours
Rabougri immobiletel un souffle d’eau grisePour un instant d’oubli
Pour un instant d’oublimes yeux de myope verts
Mélange paradoxal du temps éparpillémiettes de nos tourments
Dans un bateau perdu d’un torrent vomissant
Toute ma souffrance noyéedans un bouillon d’eau pure
Glapissant d’un bruit sourd
L’étrange vomissure
Les clefs de mon silence pour une aube naissante
Effervescence de l’immédiatdes tentacules qui nous arrachent
Le cœur et broient notre âme enflammée
Connaîtrai-je enfin la douceur d’un été paisible au bord de l’eau
Dans le silence étrange des poissons silencieux et des vagues bruissantes
P.F. le 11/02/2009
Vigueur des barques molles sur l’eau noire des barcarolles
Sur l’eau noire du canal et l’angoisse de nos détresses
Sur l’eau noire de nos yeux d’une fleur qui pousse
Vitesse de nos gestestrop lents dans l’attitude
Crépuscules de nos nuits inversées
Rien ne bouge immobiles statues de pierre sale
Dans l’air
L’eau dégueulasse qui a
Une odeur
D’insupportable flache
Papillons qui se posent sur nos doigtset nos lèvres collées
S’envolant d’une branched’une porte que l’on ferme
Pluie qui vient des hauteurs
Sans couleurs
Amertume des croyants au bord des routes longues
Avec pour horizon
Nos corps que l’on traîne
P.F. le 25/02/2009
Plus jamais de souffrance ni de corps mutilés
Ni d’armes inventées pour nous faire du mal
Plus jamais de misère ni d’abandon d’enfants
Tout de suite un monde imaginéet des larmes d’espoir
Différent de l’ampleur et des nuits de mitaine
Terre fertile où la lumière du ciel germe notre désir
Comme une offrande au ciel
Plus jamais de misèreni de mélancolie
Que sorte enfin le jouret qu’on entende le bruit
La terre où l’on s’arrête
Où l’espérance existeoù l’on peut regarder
Les paysages rouges
Sans être arrêté
Plus jamais de crisni de regards tristes
Ni d’auréoles sombres sur le cœur des enfants
Ni de sensations fortes aux bords des ravins
Je veux pouvoir te dire ce que je perpétue
Mes mains qui se détachent
Et qui s’en vont toutes seules
Aux horizons lointains
Enfouis dans l’au-delà des cercueils de verre
Et des moments d’attente lorsque vient l’aube claire
Plus jamais de holà ni d’ambroisie souillée
Au-delà de ma vie
Mes rêves qui se perdent et comme une prière
À tes pieds m’agenouille
P.F. le 03/03/2009
Tu sais
Qu’il n’existera plus
Ces couleurs de l’automne
Dégoulinante de pluie sur la porte du jardin
Quand viendra le grand froid et que nous serons morts
Nous serons différents dans l’au-delà des songes prisonniers de ces laines
Qui volent dans les airs
Sais-tu la transformation des choses
D’un coup de baguette magique
À l’approche de tes yeux et tes larmes de pluie
Je voudrais pouvoir faire
La lumière sur ces toiles
Blanches et inachevées
Je voudrais faire marche arrière dans les fleurs alanguies
De mon enfance
Sentir l’odeur de ces instants
Oublier l’heure
Falsifier la réalité quand le sommeil nous prend
Faire croire
À la pluie d’aquarelle
Quand monte en nous la sève
Je voudrais crier mon désespoir
Quand je suis obligé de répondre à quelqu’un
Quand je n’arrive plus à croire et à comprendre
Aux palais de mes rêves
Dans les fouillis de ma mémoire
Je m’endors lentement absorbé par ces ombres
Sans pouvoir bouger
Énervé par les gens qui m’entourent et me parlent
Gigotant sur un banc en attendant la nuit
05/04/2009
À qui je peux le dire
À qui je peux parler
Qui pourra m’écouter
Le souffle aigu trop fort de nos libertés vaines
Aux cris des oiseaux maigres
Aux pleurs de mes racines
À nos doigts estropiés
Perdure le temps de nos misères