33, chemin du Détour - Nadine Michel - E-Book

33, chemin du Détour E-Book

Nadine Michel

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Beschreibung

Retrouvez la charmante fratrie de Belle-Rive prête (ou pas) pour affronter la rentrée des classes !

C’est un grand jour au Manoir de Belle-Rive : la rentrée scolaire ! Les réactions sont mitigées. Angélique refuse de quitter son royaume pour un domaine inconnu, certainement peuplé de monstres abominables ; Ben partage ses craintes, malgré l’enthousiasme débordant de Zachary ; Béatrice va devoir une fois encore affronter les moqueries de la vilaine Pauline et ses complices. Quant à Victor… il a décidé de marquer le coup ! N’est-il pas un prince étranger, qui fascine déjà bon nombre de ses camarades ? Cette première journée à l’école de Belle-Rive s’annonce riche en émotions et en surprises : un complot à désamorcer, de nouvelles connaissances – des bonnes et des moins fréquentables –, des bagarres, des règlements de comptes… Encore une fois, les Perrault et les Lafontaine vont devoir se serrer les coudes, pour que cette rentrée reste inoubliable !

Un troisième opus, lisible indépendamment des autres, et tout aussi empli de rebondissement, d’aventures et d’humour !

EXTRAIT

Les vacances d’été sont terminées. Je ne les ai pas vues passer. Je crois que papa non plus. Il a beaucoup travaillé le mois dernier. Il a fait des tas de rénovations dans le Manoir : les garçons ont maintenant chacun leur chambre, il y a une nouvelle salle de bains à l’étage et un bureau a été aménagé dans la bibliothèque pour Sophie. Depuis ce dernier changement, Zachary lit toujours dans MON grenier. Même si ça me déplaît, je le tolère. Après tout, il ne fait aucun bruit.

Cette nuit, j’ai entendu Marie-Annette marcher dans son sommeil. Elle a visité la chambre de Sophie. Du coup, Monsieur Bonaparte s’est mis à aboyer ; il a réveillé toute la maisonnée. Ce n’était pas gai. Sophie s’est mise à maugréer, papa à tempêter, Victor à rouspéter, Angélique à délirer, Zachary à bavasser, Benjamin à… ronfler, et Marie-Annette, elle, elle a continué à marcher. Toute la nuit ! Pas vraiment. Enfin, ç’a été suffisamment long pour interrompre le sommeil de tout le monde. Dire que papa nous avait obligés à nous coucher plus tôt pour que nous soyons bien reposés. Eh bien, c’est raté.

À PROPOS DES AUTEURS

Née de parents franco-québécois, au cœur de l’été des indiens de 1969,  Nadine Michel a grandi entourée de ses sœurs qui lui ont permis de faire les quatre cents coups sans jamais se faire pincer. Devenue grande, elle joue un rôle important en tant qu’éducatrice auprès des enfants, et cela depuis quatorze ans. Ce n’est qu’au retour d’un voyage en Polynésie française où elle côtoie des enfants de différentes cultures qu’elle se rend compte que tous se ressemblent infiniment. Elle décide alors de leur imaginer cette histoire, celle des « Enfants de Belle-Rive », peut-être un peu pour leur rappeler de ne pas grandir trop vite, mais surtout pour leur dire merci d’être là.

Né de bonnes feuilles à Montréal en 1968,  Yves Beauséjour a consacré son enfance à l'observation des comportements du genre humain. Après avoir étudié trop longtemps et travaillé trop peu dans un domaine de veston cravate, il a troqué ses habits d’homme sérieux pour entrer au sein de l'ordre secret des pères au foyer. Durant ces années de réclusion, il s’est occupé de l’éducation de ses trois rejetons tout en écrivant plus de dix mille trions d'histoires (toutes à paraître... ou à faire disparaître).

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À tous ceux qui ont le nez au milieu du visage. (Y. B.)

À Pierre-François Decouflé (N.)

PREMIÈRE PARTIE

AU PETIT MATIN…

CHAPITRE I LES PRÉPARATIFS DE BEATRICE.

Les vacances d’été sont terminées. Je ne les ai pas vues passer. Je crois que papa non plus. Il a beaucoup travaillé le mois dernier. Il a fait des tas de rénovations dans le Manoir : les garçons ont maintenant chacun leur chambre, il y a une nouvelle salle de bains à l’étage et un bureau a été aménagé dans la bibliothèque pour Sophie. Depuis ce dernier changement, Zachary lit toujours dans MON grenier. Même si ça me déplaît, je le tolère. Après tout, il ne fait aucun bruit.

Cette nuit, j’ai entendu Marie-Annette marcher dans son sommeil. Elle a visité la chambre de Sophie. Du coup, Monsieur Bonaparte s’est mis à aboyer ; il a réveillé toute la maisonnée. Ce n’était pas gai. Sophie s’est mise à maugréer, papa à tempêter, Victor à rouspéter, Angélique à délirer, Zachary à bavasser, Benjamin à… ronfler, et Marie-Annette, elle, elle a continué à marcher. Toute la nuit ! Pas vraiment. Enfin, ç’a été suffisamment long pour interrompre le sommeil de tout le monde. Dire que papa nous avait obligés à nous coucher plus tôt pour que nous soyons bien reposés. Eh bien, c’est raté.

Il est six heures du matin. Je crois que tout le monde dort encore. Dehors, le soleil tarde à se lever. J’ai les yeux grand ouverts. Je ne m’endors pas. Je ne suis plus fatiguée. Je suis trop excitée pour ça. J’ai tellement de choses à faire que je me demande pourquoi papa a réglé le réveil à sept heures trente.

Ouf… Encore une heure trente à attendre. Je n’en peux plus. Je vais me lever. J’ai trop hâte de préparer mon sac d’école. Après tout, ce n’est pas un crime. Ce n’est pas comme si j’allais chanter des grossièretés devant la mairie comme le faisait ma mère. Et puis, si je fais attention, personne ne saura que je me suis levée avant l’aurore.

Je sors lentement du lit. J’évite soigneusement les planches qui craquent pour me rendre jusqu’au placard. J’ai de la chance. La porte est déjà entrouverte ; aucun grincement ne trahira mes manœuvres.

Il fait très noir. Heureusement que je range bien mes affaires. Un simple petit tâtonnement me permet de trouver ma lampe de poche et mon précieux trésor. Je fais un peu de lumière. Je tire mes effets scolaires hors du placard et les étale sur le sol. Je ne résiste pas à l’envie de passer en revue chaque objet. Que c’est excitant !

Ce que j’aime à la rentrée, c’est qu’on peut avoir de nouveaux crayons, de nouveaux cahiers, enfin, plein de nouveaux trucs qui sentent l’école. C’est tellement magique !

Cette année, je commence en classe de troisième. Avec un peu de chance, j’aurai Madame Desportes comme professeur. La plupart des élèves la détestent. Ils l’appellent la « Despote ». Il paraît qu’elle est sévère. Moi, je la trouve plutôt gentille. Elle porte toujours de jolis vestons et ses cheveux sont toujours bien peignés en chignon. L’an dernier, elle m’a dit qu’elle serait ravie de m’avoir dans sa classe. Je crois qu’elle sait apprécier les jeunes filles sérieuses. J’ai hâte de commencer les cours.

Mon sac d’école est tout neuf. Il compte trois compartiments. Je place les cahiers d’écriture par couleur dans la section du milieu. Ils seront mieux protégés ainsi. Je déteste lorsque mes cahiers ont les coins tout pliés. Sur l’un des côtés, je dispose précieusement mon coffre à crayons et la boîte de feutres de couleur. De l’autre côté, j’entasse mes cartables1 par ordre d’épaisseur. Quand on aura identifié à quoi ils serviront, je les classerai par ordre alphabétique.

Ça coince. Les classeurs ne veulent pas tous entrer dans leur compartiment. Je sais qu’il suffirait de les mettre ailleurs pour que tout rentre dans le sac, mais… Vacherie ! En forçant, j’ai entendu un bruit affreux. J’examine mon précieux sac sous toutes ses coutures. Horreur ! Il y a un bout de toile qui s’est déchiré sous la pression.

— Béa ? C’est toi que j’ai entendue jurer ?

— Euh… Non, papa. Je dors ! GRRRRRRffuuu, GRRRRRffuuu…

— Béa, j’ai distinctement entendu un « Vacherie » bien senti. Qu’est-ce qui se passe ?

Des pas s’approchent dangereusement de ma chambre. Dans un geste irréfléchi, j’ouvre toute grande la porte du placard. Un terrible grincement se fait entendre. J’ai des frissons d’horreur qui me glacent le sang. Allez, bouge Béa ! Bouge ! Sans attendre, je lance mon sac d’école et la lampe de poche au fond du placard, puis je saute dans mon lit.

Soudain, la porte de ma chambre s’ouvre en coup de vent et fait claquer celle du placard. Papa apparaît à moitié endormi dans le cadre de la porte. Je n’ai pas le temps de me glisser sous mes draps. Sans hésiter, je ferme les yeux et dresse mes bras droit devant moi.

— C’est toi qui fais tout ce boucan ?

— Non, papa. Je ne fais rien. Je suis somnambule.

— Béa, qu’est-ce que tu fais hors de tes couvertures ?

— Mais je ne fais rien du tout, papa. Je parle dans mon sommeil. C’est héréditaire…

— Arrête tes âneries et recouche-toi.

Papa sort de ma chambre sans en faire tout un plat. Il est trop fatigué pour déclencher les hostilités. Pour l’instant, j’ai la vie sauve. Mais quand il va voir l’accroc sur mon sac tout neuf, il va piquer une de ces colères.Surtout que j’ai mis une éternité à choisir ce foutu sac… Vacherie !

J’attends quelques minutes avant de reprendre mes grandes manœuvres. J’espère que papa s’est rendormi. Tout me semble silencieux. Parfait ! Je retourne sur le lieu du crime. Je tire l’objet de mes soucis hors de sa cachette. La porte du placard fait encore tout un raffut.

— BÉATRICE !

Ce n’est pas vrai ! Papa ne dort pas ?

— Ce n’est rien ! C’est mon lit qui craque. Je dors maintenant…

Je vole jusqu’à mon lit en y ramenant mon sac à dos. Vacherie. Je n’ai pas pris ma lampe de poche. Bof. Je n’en aurai pas vraiment besoin. Même dans l’obscurité, on remarque tout de suite la déchirure de dix mille kilomètres sur le dos du sac.

Il faut que je trouve un moyen de réparer cette gaffe. Si, au moins, j’avais du matériel de couture dans ma chambre. Voyons un peu ce que j’ai sous la main… La colle ? Oui ! Je vais prendre un fichu et le coller sur le sac. Je n’aurai qu’à dire que je voulais le décorer. Hum…

Il faut agir avec délicatesse. Sans le vouloir, j’ai mis papa sur le pied d’alerte. L’opération pare-gaffe sera périlleuse. Par chance, le pot de colle est sur ma commode. Je peux le prendre sans courir de risque. Mais le plus difficile, ça sera d’ouvrir le tiroir à fichus sans faire de bruit. Ça ne sera pas de la tarte. Quand on a un père antiquaire, on est toujours coincé avec de vieux meubles qui se plaignent dès qu’on les touche. Tant pis, quand on n’a pas le choix, il faut y aller.

L’opération se passe plutôt mal. Dès ma sortie du lit, je pose le pied sur une planche qui craque. Premier faux pas. En marchant vers ma commode, je pose l’autre pied sur un petit objet pointu qui me fait hurler de douleur. Deuxième faux pas. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, mais en paquet de mille, je laisse échapper le pot de colle sur le plancher.

— BÉATRICE LAFONTAINE, CE N’EST PAS BIENTÔT FINI ?

Aïe. Il ne faut pas que j’attire papa ici. Surtout que le pot de colle s’est ouvert et qu’il y en a partout sur le plancher. Je prends rapidement un fichu pour éponger les dégâts. Ce n’est pas suffisant pour tout ramasser. Je m’empresse de l’essuyer avec un bout de mon pyjama. Oh ! Horreur ! Qu’est-ce que j’ai fait ? La colle se fige sur mon vêtement. J’ai beau la gratter, il en reste tout plein.

Il faut que je me débarrasse de mon pantalon de pyjama. Je dois le cacher en lieu sûr pour faire disparaître toute preuve de ma mésaventure. Quel gâchis. C’est un mauvais signe. Ça va être la pire rentrée de toute ma vie… Du calme, Béa, du calme. Recouche-toi et tu verras qu’au réveil, tout ceci n’aura été qu’un affreux cauchemar…

1. Au Québec, on utilise le mot « cartable » pour désigner un classeur (note des auteurs).

CHAPITRE 2 LA RÉBELLION DANGÉLIQUE.

Je regarde le plafond depuis dix mille trions d’heures. Je ne dors plus. Sur une tablette, il y a ma poupée préférée qui verse des larmes. Elle sait que je dois la quitter pour longtemps. Je suis forcée à l’exil. Je vais à la prison des travaux forcés, des devoirs et des leçons.

Papa m’a dit que l’école, c’est génial. Que c’est même mieux que le marais. En plus, il paraît que je vais me faire de nouveaux amis. Je ne vois pas pourquoi j’aurais besoin de nouveaux amis. Il y en a plein le Manoir. Et c’est bien suffisant.

Sophie dit que je vais apprendre des tas de choses là-bas. C’est une grosse menterie. Moi, je suis persuadée que l’école, ça ne sert à rien. Ça existe juste pour obliger les enfants à quitter leur maison. Et puis, je ne vois pas pourquoi il faut que j’en connaisse plus. Après tout, les castors construisent bien des barrages et ils ne savent ni lire, ni écrire, ni compter.

J’entends des bruits. Tout le monde est déjà debout ?

— Angélique, c’est l’heure ! C’est le grand jour !

Non, ce n’est pas vrai. C’est vraiment le jour de ma rentrée. L’école, ce n’était pas juste une histoire pour me faire peur. Je ne bouge pas d’un poil. Peut-être qu’ils vont m’oublier si je ne sors pas de mon lit. Mais les ennemies d’Angélique Première ne sont pas dupes. Il y a même une sentinelle qui force ma porte.

— Allez, Angélique, c’est l’heure de te préparer !

— C’est l’heure de rien, Reine Sophie.

— Qu’est-ce que tu dis, Angélique ?

— J’ai dit que c’est l’heure de rien. Je ne sors pas de ma chambre. C’est tout !

— Oh que si, jeune fille.

— Il faudra une armée pour me sortir de mon lit !

— Ou ton père… Tu sais, il est de mauvais poil. Et quand ton père se lève ainsi, il peut représenter à lui seul toute une armée. Allez, Angélique. Viens, le petit déjeuner est servi. Il y a des gaufres toutes chaudes qui t’attendent.

— Non.

Si elle croit que je ne sens pas le piège, elle se met un doigt dans le nez jusqu’au coude. Je passe mes couvertures par-dessus ma tête. La Reine Sophie quitte mes appartements en soupirant. Elle va sûrement chercher la garde. Et bien, c’est ça ! Qu’elle aille chercher des armées entières ! Je n’ai pas peur. Je n’en suis pas à mon premier siège.

— ANGÉLIQUE ! SORS DE TA CHAMBRE IMMÉDIATEMENT !

Papa a parlé. Les murs ont tremblé. Je saute hors du lit ! Soudain, je vois un bourreau se dresser devant ma porte. Il a les yeux rouges, de l’écume blanche autour de la bouche et une lame tranchante à la main.

— Au secours !

— Angélique, ce n’est pas le moment de faire le mariolle. Va déjeuner !

Le bourreau glisse la lame sur sa joue pour enlever son écume de rage. Il retourne dans sa salle de torture. J’en profite pour fermer la porte et me réfugier derrière mon coffre à trésors. Des pas cadencés m’indiquent que le bourreau revient à la charge.

— Angélique Lafontaine ! Ne m’oblige pas à entrer !

— Je ne t’y oblige pas, papa. Tu peux partir.

Le bourreau entre en vitesse. Ma dernière heure a sonné.

— Mais qu’est-ce que vous avez, les filles, ce matin ? C’est quoi, ce bordel ? Ahhh ! Avec toutes vos folies, je répands de la mousse à raser partout ! Allez, Angélique ! Hop !

— Je ne veux pas aller à l’école.

— Angélique, on en a discuté hier. Tu dois aller à l’école.

Une brigade féminine se pointe derrière le bourreau. Béa la guerrière et la Reine Sophie me dévisagent d’une manière que je n’apprécie pas. En les voyant, le bourreau bat en retraite en haussant les épaules. Il se couvre le visage avec un linge rempli d’écume de rage. Il fait une retraite calculée ? Il va sûrement chercher sa hache.

Sophie vient s’asseoir sur mon coffre. Elle me regarde avec gentillesse. Puis, elle pose une main sur ma tête.

— Angélique, je sais que c’est toujours inquiétant, la première journée d’école.

Sophie me parle d’une voix douce, comme celle de maman quand elle me réveillait au beau milieu de la nuit pour me bercer. Oh, maman. Si seulement les vilains Encas mexicanais ne te retenaient pas au bout du monde.

Je veux ma mère. Je suis persuadée qu’elle me garderait auprès d’elle. Ma mère à moi, elle n’aurait jamais accepté que je quitte le château pour aller apprendre des comptines à faire ronfler. Et puis…

— Je dois rester ici. Qui va s’occuper de Marie-Annette ?

— Elle restera ici avec moi… et il y a ton père.

— Et ma poupée ?

— Ne t’en fais pas. Elle est en sécurité. Nous serons les gardiens du Manoir, ton père et moi.

— Je n’ai pas envie de m’en aller.

— Tu ne pars pas pour toujours, Angélique. Tu ne passes que quelques heures à l’école. Et puis, après, tu reviens ici. Et tu verras, je m’engage à bien surveiller ton petit royaume. On fait un pacte ?

Sophie prend ma main et tire mon index. Puis elle croise le sien autour du mien.

— Moi, Reine Sophie, je jure de veiller sur le château pendant ton absence. À condition que tu t’engages à aller à l’école.

Hum… Il y a cloporte sous pierre. Je réfléchis un peu. Bon, je sais que je me fais avoir, mais j’imagine que je n’ai pas le choix. Je me rends. De toute façon, avec les adultes, on perd toujours.