Au pays de Chonland, le village de Grouikland - Mirabelle C. Vomscheid - E-Book

Au pays de Chonland, le village de Grouikland E-Book

Mirabelle C. Vomscheid

0,0

Beschreibung

Avec le retour du printemps, les petits chons de Pouikland partent en excursion à la recherche de bonnes herbes et espèrent aussi retrouver leur compachon Prosper, qui n'est pas rentré au village. Lors de leur sortie, ils font une étonnante découverte qui va changer leurs projets de la journée et chambouler leur petite vie tranquille....

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 84

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Du même auteur :

Au pays de Chonland, Un hiver difficile Tome 3 (octobre 2018)

Au pays de Chonland, Le village de Pouikland Tome 2 (juillet 2018)

Au pays de Chonland, A la découverte de la forêt Tome 1 (avril 2018)

Tout ce qu’il faut savoir sur les gerbilles (2017)

Comment bien choisir son rongeur (2016)

Tout ce qu'il faut savoir sur le chinchilla (2015)

Tout ce qu'il faut savoir sur le cochon d'inde (2018 nouvelle édition)

SOMMAIRE

Présentation des perchonnages principaux

Prologue

À la recherche du chon perdu

Le retour du printemps

Le village de Grouikland

Pouikland contre Grouikland

Histoires de querelles

Glossaire

POSTFACE

Présentation des perchonnages principaux

Au pays de Chonland, en Lorraine, au cœur de la forêt de Haye, vivent d’adorables petites boules de poil qui pouikent et qui grouikent sans arrêt. Cette populachon vit dans les villages de Pouikland et de Grouikland. Les habitantes du second village forme un groupe restreint de 7 chonnes peu ordinaires qui s’expriment d’une drôle de façon. Elles z’ont un zeuveu, euh plutôt un z’poil zur la langue ! Mais ze n’est pas tout ! Elles se démarquent même par leur apparence, quelque peu singulière.

Ophélia : Jeune chonne dévergondée qui n’a peur de rien. Pas du tout complexée par son apparence, elle joue de son charme. Elle n’a pas un poil sur le caillou ! Cette différence ne l’empêche pas d’attirer les mâles de Pouikland.

Kimea : Avec sa crinière et son comportement, elle ressemble à une lionne prête à défendre son territoire et surtout ce qui se mange !

Choupette : Sœur de Kimea et maman d’Orenda. Comme Kimea, elle ne se laisse pas faire quand il est question de nourriture.

Geisha: En dépit de son apparence d’une chonne très gentille, c’est une guerrière comme ses compaçonnes, prête à attaquer si nécessaire !

Orenda : Nièce de Kimea. Elle aussi, avec ses allures de lionne, est prête à défendre son territoire pour garder un ventre bien dodu.

Lilou : Chonne la plus fragile du groupe. Contrairement à ses çonpines, elle est svelte même si sa belle robe couleur feu aux longs poils donne l’impression contraire. Elle est en retrait dans le groupe et n’intervient pas dans la défense du village.

Eirwen : se distingue de ses çonpines par son poil de mouton qui lui donne des allures de peluche. Elle pourrait faire concurrence à Bella !

Le roi TOUDOU : Sa majestéchon est un roi toujours en quête des meilleures herbes qu’il stocke secrètement sous son château à Pouikland pour les périodes de disette.

Topaze la gloutonne et Bella la Buldochonne :

Toujours ensemble pour s’empiffrer. Maman Bella est très caractérielle et fonce dans tout ce qui la dérange.

Prosper : Sa devise « vivons heureux, perdons-nous et vivons cachés ».

Casper ; fils de Prosper, très différent de son père . C’est le polichon du village de Pouikland.... mais il a tendance à laisser parler son instinct et à courir après les chonnes !

Merlin le guérisseur : Il a la faculté de soigner et de guérir les maux de ses compachons.

Jojo le gardien de la forêt : Il veille sur tous les animaux de la forêt. Il les prévient des dangers et les aide.

Les petits gris : Deux frères qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau, fistons de Rafale et Opale.

Arctique le shérif, Cyclone le petit gris, Polisson frère de Potiron, l’adjoint d’Arctique, et Mooky le SDF.

Prologue

Dans le ciel d’un bleu étincelant, baigné par la lumière matinale d’un soleil de mars, quelques rayons sans chaleur éclairaient la cime des arbres de cette froide matinée. Il était encore très tôt, et pourtant, un homme sillonnait déjà les chemins de la forêt de Haye pour explorer les trésors que lui offrait chaque jour cette nature qui commençait à revêtir sa parure printanière. Les arbres étaient couverts de bourgeons et les premières feuilles faisaient leur apparition. L’homme s’approcha près d’un tapis de crocus violets, jaunes et blancs, et sortit son appareil photo pour mémoriser cet instant unique de ces fleurs qui céderaient bientôt leur place à d’autres plantes florales. Puis il poursuivit son chemin et se fraya un passage sur un chemin à peine visible que peu d’hommes avaient foulé. Il était si heureux de se promener seul au milieu de ce paradis verdoyant qu’il ne se rendit pas compte qu’il marchait depuis deux bonnes heures.

Il arriva dans une clairière au centre de laquelle se dressait un arbre à la circonférence imposante, qui abritait un tronc faisant office de banc. Il y prit place et se perdit dans ses pensées. Il ne remarqua pas immédiatement le petit écureuil roux qui s’amusait à entrer et sortir d’un trou assez étroit, creusé dans un mur d’arbustes très serrés, avec des victuailles coincées entre les dents.

Cela finit par intriguer Richard. Il redressa le buste pour observer le petit rongeur, qui grimpait rapidement sur l’un des arbres encerclant la clairière et disparut. Richard se leva et se dirigea vers le trou duquel était sorti l’écureuil. Alors qu’il allait se pencher afin de regarder ce que cachait cette entrée, un drôle de petit animal tout rose se faufila entre ses jambes. Il eut le temps de le voir se carapater d’un pas alerte dans les fourrées, avec ses drôles d’oreilles en forme de feuilles de chou qui voletaient dans les airs.

Richard se demandait si son imagination lui jouait des tours, car il était persuadé d’avoir aperçu un cochon d’inde sans poils ! Était-ce seulement possible ? Il décida de rester encore un long moment dans la clairière avec l’espoir de voir à nouveau cette petite chose toute rose. Il fut récompensé par sa patience. L’animal ressortit de sa cachette, accompagné cette fois-ci par deux étranges cochons d’inde à poils de mouton. Il en vit un blanc crème avec une fourrure ondulée et une longue traîne tandis que les poils de la tête étaient courts et dressés. Le second était différent. Il ressemblait à une peluche avec son poil dru et mi-long et sa tête rigolote, qui fit sourire Richard. Son nez était tout rond avec de grands yeux expressifs et des oreilles tombantes en pétales de rose, ainsi qu’un corps trapu.

— Ce doit être une espèce de cochons d’inde mutante ! s’esclaffa Richard à haute voix. Quand je vais raconter ce que j’ai découvert à Ariane, elle ne va pas en revenir !

Richard s’attarda encore quelques instants. Il espérait voir d’autres petites boules de poils apparaître, mais aucun animal ne pointa son museau. Il rebroussa alors chemin, car il était tard.

1. À la recherche du chon perdu

Jojo était sorti de bon matin sous un soleil radieux en quête de délicieuses herbes à grignoter. Avec le retour du printemps, la flore s’était mise à pousser rapidement et présentait déjà ses atouts essentiels pour la plupart des herbivores et granivores de la forêt de Haye. L’hiver avait été rude pour tous les animaux de la forêt. Certains étaient morts, affaiblis par le manque de nourriture et le froid glacial qui avait sévi sur toute la Lorraine durant plusieurs semaines. Jojo et ses amis les cochons d’inde du village de Pouikland n’auraient certainement pas survécu à ce terrible hiver sans l’aide des trois humains qui leur avaient apporté de quoi se sustenter et se protéger du froid1. Leur frayeur à l’égard de cette espèce s’était amenuisée depuis qu’ils savaient que tous les hommes n’étaient pas comme celui qui les avait lâchement abandonné en forêt un an plus tôt et les avait enfermé durant des années dans des clapiers sans confort, nourris aux croûtons de pain et épluchures de légumes et de grains destinés aux poules2.

Cet abandon avait été pour eux une bouffée d’oxygène et le début de leur liberté. Cela représentait aussi le risque de ne pas survivre dans un milieu où le danger était omniprésent. Heureusement, Jojo le lapin, le gardien de la forêt, était arrivé dans leur vie comme un bon samaritain. Grâce à lui, les habitants de Pouikland avaient appris à vivre et survivre en forêt. Enfin presque !

En effet, en cette première journée de printemps, le village était sur le qui-vive, depuis plusieurs jours déjà, car l’un des leurs avait disparu. C’était Prosper, un cochon d’inde aventurier et curieux, qui passait son temps à se perdre, quand il avait le malheur de sortir de Pouikland. Il agissait toujours sous le coup de l’impulsion et quand sa raison prenait enfin le relais, il était trop tard. Il se rendait compte qu’il s’était égaré et ne retrouvait jamais son chemin jusqu’à ce qu’une bonne âme vienne à son secours. Jusqu’à ce jour, il avait eu de la chance dans son malheur. En effet la première fois où il s’était égaré par une belle journée d’été sans savoir où il se trouvait, un humain, Richard, avait pris soin de lui et de quatre autres cochons d’inde, eux-mêmes perdus. La seconde fois3, il avait réussi à se mettre au chaud dans un terrier que Jules, un lapin excentrique et exotique, s’était approprié afin de se protéger du froid intense.

Cette fois-ci, personne ne savait où était encore passé le pauvre Prosper et Manga n’arrêtait pas de pouiker sa disparition. Lorsque Jojo s’approcha de la grotte, qui dissimulait derrière elle une belle clairière, sur laquelle les cochons d’inde avaient construit leur village, le lapin se fit la réflexion que le village ne risquait pas de passer inaperçu avec cette voix de crécelle. Lui et son ami le castor avaient justement choisi cet endroit pour que les cochons d’inde soient à l’abri des regards et du danger. Mais à pouiker sans cesse, leur présence ne pouvait échapper à personne.