Au pays de Chonland, Panique à Chonland - Mirabelle C. Vomscheid - E-Book

Au pays de Chonland, Panique à Chonland E-Book

Mirabelle C. Vomscheid

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Beschreibung

Suite à l'attaque du fermier et de son chien loup, les habitants de Chonland sont terrifiés.Ils se retrouvent perdus et éparpillés dans la forêt à des endroits différents. Leur village est toujours inhabitable et certains chons semblent avoir disparu. Comment la petite tribu va-t-elle survivre ? Où vont-ils bien pouvoir s'abriter durant cette période pour échapper au fermier qui semble prêt à tout pour les exterminer ?

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Du même auteur :

Au pays de Chonland, la guerre des rois Tome 7 (mai 2020)

Au pays de Chonland, un été de canicule Tome 6 (janvier 2020)

Au pays de Chonland, Vers de nouveaux horizons Tome 5 (août 2019)

Au pays de Chonland, Le village de Grouikland Tome 4 (avril 2019)

Au pays de Chonland, Un hiver difficile Tome 3 (octobre 2018)

Au pays de Chonland, Le village de Pouikland Tome 2 (juillet 2018)

Au pays de Chonland, A la découverte de la forêt Tome 1 (avril 2018)

Tout ce qu’il faut savoir sur les gerbilles (2017)

Comment bien choisir son rongeur (2016)

Tout ce qu'il faut savoir sur le chinchilla (2015)

Tout ce qu'il faut savoir sur le cochon d'inde (août 2021 nouvelle édition)

Tout ce qu’il faut savoir sur l’octodon (août 2020)

Édition : BoD™ - Books on Demand, 12/14 rond-point des Champs Elysées, 75008 Paris, France. Imprimé par BoD™ - Books on Demand GmbH, Norderstedt, Allemagne.

A la mémoire de Toudou, Cyclone et Brindille

Présentation des perchonnages principaux

Au pays de Chonland dans la forêt de Haye en Lorraine, la petite tribu de Pouikland se retrouve éparpillée au cœur de la nature suite à l’attaque du fermier et de son chien, qui ont tenté de les tuer. Terrifiés, ils ne savent plus où se réfugier et se cachent en attendant des heures meilleures. Pour certains, celles-ci sont proches, pour d’autres il leur faudra attendre encore avant de pouvoir à nouveau mener une vie paisible.

Les « rois » de Pouikland

Le roi Toudou : mène une vie paisible dans le parc du château de Fléville en compagnie de ses fidèles chonpains Prosper et Palmito.

Les « rois » Cyclone et Ouragan : Les deux frères montrent leur rivalité depuis leur plus jeune âge et tentent de convoiter le château de Toudou par tous les moyens, ce qui n’est pas une mince affaire, car il ne peut avoir deux rois en même temps ! Et officiellement, Toudou a toujours son statut de roi de Pouikland.

Bella et ses proches

Bella (Bulldochonne) : Fille de Toudou et maman de Bambou et Lila. Prédatrice invétérée de légumes et de verdure en tout genre. Elle n’hésite pas à rentrer dans tout ce qui se trouve sur son passage pour capturer une délicieuse brindille repérée par son fin odorat, hérité de son père Toudou.

Bambou et Lila : Enfants de Bella et Punky dont Lila semble suivre le même chemin que sa mère : une grosse dévoreuse de verdure et de tout ce qui satisfait son estomac. Bambou est bien plus sage que sa sœur et ne se fait pas remarquer.

Ombrage : Chonpine de Bella, très intelligente et dotée d’un sixième sens qui lui permet de survivre en milieu hostile. Son trouble de l’équilibre, un réel handicap pour elle, lui permet d’amadouer Bella qui souffre du même mal qu’elle.

Ondine : Fille d’Ombrage qui vit dans le même univers que Bella et doit s’adapter au mode de vie de la famille Bulldochonne et prendre l’habitude de se servir rapidement pour avoir suffisamment à manger.

Le gang des rousses

Roxa : Fille de Togo et maman d’Athéna et Athika. Se montre très dégourdie et a la langue bien pendue quand il s’agit de prendre position pour ou contre quelque chose.

Topaze : Fille de Bella qui se tient souvent éloignée de sa mère, n’ayant pas l’âme d’une Bulldochonne et d’une affamée sur pattes.

Hinata : Petite sœur de Roxa qui, à l’image de sa grande sœur, ne se laisse pas faire quand il s’agit de donner son opinion.

Athéna et Athika : contrairement à leur maman, elles sont très grandes et bien dodus et apprécient les bonnes herbes qui se présentent à elles. Elles sont plus tournées vers la nourriture que leur mère et leur tante, qui ne pensent qu’à faire les mégères.

Les autres habitants de Pouikland.

Rafale : père de Cyclone et Ouragan. N’a qu’un seul objectif dans sa vie : évincer Toudou de son château pour devenir le roi de Pouikland. Mais avec ses fils qui aspirent au même but que lui, la concurrence est rude !

Casper : Polichon du village, il est là pour faire régner la paix entre les mâles et les femelles qui se chamaillent sans cesse pour des broutilles. Mais c’est aussi un grand peureux lorsqu’il se retrouve confronté au pire des dangers et n’hésite pas à se cacher derrière les femelles pour se protéger.

Arctique : Shérif du village de Pouikland, qui prend sa mission au sérieux, surtout lorsque la situation est très critique, notamment en pleine crise de pénurie de nourriture et d’impossibilité de se loger en lieu sûr.

Potiron : adjoint d’Arctique, qui a le même objectif que le shérif : assurer la survie et le bien-être des habitants de Pouikland.

SOMMAIRE

Présentation des perchonnages principaux

Prologue

1. Perdus en forêt

2. Réunion de rois

3. Un village déserté

4. Quand les chons sèment la zizanie

5. Déclaration de guerre

Glossaire

Prologue

En cette fin d’après-midi d’octobre, rien ne laissait présager qu’une course effrénée se déroulait dans la forêt de Haye. Des petites boules de poils de toutes les couleurs, haletantes, couraient à toutes pattes pour tenter de fuir la menace qui pesait sur eux. Poursuivis par un chien-loup qui avait engagé une course poursuite deux heures plus tôt en compagnie de son maître, tenant à bout de bras un fusil prêt à charger, les pauvres cochons d’inde étaient terrorisés.

Heureusement, en cette période de l’année, le sol était jonché de feuilles mortes qui formaient de grandes pyramides sur les bas-côtés des chemins et permettaient aux fuyards de se faufiler dedans pour reprendre quelques secondes leur souffle avant de repartir de plus belle et courir aussi vite qu’ils le pouvaient afin d’échapper à une morte certaine. L’humain tirait régulièrement à bout portant, tandis que son chien-loup, excité, ne cessait d’aboyer. Tout à coup, les bruits, qui martelaient les tympans des pauvres petites bêtes traumatisées, laissèrent place à un silence assourdissant. Pas un seul oiseau ne chantait, pas le moindre bruissement de feuilles, comme si la nature était figée.

Une silhouette venait de sortir d’un énorme buisson. C’était un adolescent d’une quinzaine d’années qui observait de ses grands yeux verts cerclés de longs cils l’homme qui semait la terreur dans ce lieu si tranquille, dont le regard n’avait rien d’amical. Il avait reconnu l’agriculteur qui habitait à une centaine de mètres de chez lui, un homme que tout le monde détestait pour son manque de respect à l’égard de la faune et la flore. Ce dernier baissa son arme. Le garçon ne l’impressionnait pas en lui-même, mais c’était le fils du maire. Celui-ci l’avait déjà averti plusieurs fois de ne plus s’attaquer à tout ce qui perturbait la quiétude de la forêt au risque de se retrouver avec une amende énorme et de finir en prison.

— Qu’est-ce que tu fais là le gosse ? marmonna l’agriculteur.

— C’est plutôt à moi de vous poser cette question ! répondit l’adolescent, d’un regard haineux.

— Je me promène.

— Avec un fusil et un chien qui pourchasse de pauvre petites bêtes innocentes, ajouta l’autre, ironique. Fichez le camp d’ici ou j’avertis mon père.

— Ces sales petites vermines ont saccagé mon potager.

— Ce n’est pas une raison pour leur tirer dessus. Elles ont le droit de vivre comme vous et moi.

L’agriculteur haussa les épaules et n’insista pas. Il se promettait de revenir plus tard pour terminer ce qu’il avait commencé.

Une fois qu’il fut parti, Amaël s’enfonça dans les parties ténébreuses de la forêt, sous les branches des arbres qui formaient un arc-de-cercle au-dessus de sa tête. Il voulait s’assurer qu’aucun cochon d’inde n’était blessé. Il savait qu’il s’agissait de la petite tribu qui vivait dans un village dissimulé derrière le grand rocher dominant la forêt. Son voisin, Richard, lui en avait parlé quelques mois plus tôt. Il se mit alors à chercher sous les buissons et les fourrés les petites bêtes effrayées et son regard fut attiré par une petite boule de poils brune avec des rosettes sur tout le corps et une mèche blanche sur le dessus de la tête qui lui recouvrait les yeux et se prolongeait sur le nez pour former une ligne.

Il tendit doucement la main vers l’animal. La petite bête leva sa truffe vers l’adolescent qui glissa sa main sous son ventre et la souleva. Il la prit dans ses bras et la caressa. Il ne savait pas qu’il venait de soulever Brindille, la nouvelle souveraine du village.

1. Perdus en forêt

Égarés un peu partout dans la vaste forêt de Haye, la tribu de Pouikland avait perdu tous ses repères. Effrayés par le chien-loup et l’horrible humain, ils étaient épuisés par leur escapade et leur course-poursuite. La nuit n’allait pas tarder à tomber. Le soleil entamait sa descente vers l’ouest et bientôt l’horizon se parerait de rose pâle, de mauve et de rouge qui se mélangeraient au ciel azur. Après le départ de l’adolescent qui avait emmené avec lui Brindille, les chons présents à ce moment étaient restés une heure sans remuer la moindre vibrisse. Le danger semblait être passé, mais les petites boules de poils étaient toujours en état de choc.

Malgré tout, l’une d’elle osa montrer le bout du museau hors du buisson où elle s’était cachée. Il s’agissait de Topaze, la grande fille de Bella. Elle tendit une patte avant, puis une deuxième, et sortit de sa cachette.

— Tu es follchonne ! murmura Casper, toujours dissimulé sous un buisson.

— Tu vois bien qu’il n’y a plus perchonne ! répliqua-t-elle. Allez chors, au lieu de faire ton frouchard !

— Che ne chuis pas un frouchard, mais che me méfie.

Deux tourterelles se mirent à chantonner sur une branche tout en observant les deux chons.

— Tu vois bien, même les tourterelles, elles chantent ! S’il y avait le moindre risque, elles ne seraient pas là.

Casper finit par montrer le bout du museau. Ses vibrisses remuèrent dans tous les sens, à la recherche d’une odeur qui l’alerterait d’un danger. Il ne sentait rien.