Au pays de Chonland, vers de nouveaux horizons - Mirabelle C. Vomscheid - E-Book

Au pays de Chonland, vers de nouveaux horizons E-Book

Mirabelle C. Vomscheid

0,0

Beschreibung

Déçu et peiné par le manque de reconnaissance des habitants de Pouikland, le roi Toudou décide de quitter le village et de partir à l'aventure. C'est ainsi qu'il vogue vers de nouveaux horizons et retrouve lors de son escapade Prosper. Les deux chonpains sillonnent les chemins de la forêt de Haye avant de rencontrer un petit cochon d'inde très spécial qui va leur apporter une vie paradisiaque. Cependant l'arrivée inattendue de Bella tel un boulet de canon vient chambouler ce nouveau confort inespéré...

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 81

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



A Palmito, Prosper et Toudou

Du même auteur :

Au pays de Chonland, le village de Grouikland Tome 4 (avril 2019)

Au pays de Chonland, Un hiver difficile Tome 3 (octobre 2018)

Au pays de Chonland, Le village de Pouikland Tome 2 (juillet 2018)

Au pays de Chonland, A la découverte de la forêt Tome 1 (avril 2018)

Tout ce qu’il faut savoir sur les gerbilles (2017)

Comment bien choisir son rongeur (2016)

Tout ce qu'il faut savoir sur le chinchilla (2015)

Tout ce qu'il faut savoir sur le cochon d'inde (avril 2019 nouvelle édition)

SOMMAIRE

Présentation des perchonnages principaux

Prologue

Quand la follchonne part à la recherche de son père

Vers de nouveaux horizons

Sur la route du château..

L’excursion de Bella et Topaze

Père et fille

Glossaire

Carte du pays de Chonland

Postface

Présentation des perchonnages principaux

Au pays de Chonland, en Lorraine, au cœur de la forêt de Haye, vivent d’adorables petites boules de poils qui pouikent et qui grouikent sans arrêt. Cette populachon vit dans les villages de Pouikland et de Grouikland. Mais certains habitants de ce pays ont préféré quitté leurs congénères pour vivre de nouvelles aventures dans les contrées éloignées de la Lorraine au cœur d’un splendide château situé à Fléville, un petit village à proximité de Nancy.

ATTENCHON tous les animaux et lieux présentés ici existent réellement ! Leur comportement et leur caractère sont inspirés de faits réels qui ont permis l’écriture de ce récit imaginaire !

Toudou :Roi du village de Pouikland et meilleur chasseur d’herbes de sa tribu. Se sentant trahi, il quitte son château pour découvrir de nouveaux horizons

Prosper : Grand admirateur de femelles et meilleur compachon de Toudou.

Palmito: gentil cochon d’inde, aveugle de naissance. Il réside au château de Fléville et est toujours prêt à aider son prochain et à partager son assiette !

Guinness :chat doté d’un sixième sens exceptionnel, capable de repérer et d’aider les animaux en danger dans la forêt.

La famille Bulldochonne

Bella: Follchonne au caractère très affirmé qui ne pense qu’à manger et n’hésite pas à rentrer dans tout ce qui bouge pour obtenir ce qu’elle veut.

Topaze:Fille de Bella, assez hargneuse avec ses compachons, et qui ressemble beaucoup à sa mère. Elle est toujours là pour la surveiller et l’empêcher de trop manger afin de mieux en profiter !

Prologue

L’horizon se teintait de rose pale, de mauve et de rouge, qui se mélangeaient au bleu du ciel. Le soleil viendrait bientôt nimber les cimes des arbres d’une lumière dorée et les oiseaux entameraient leur prélude matinal, heureux de vivre une nouvelle journée de mai ensoleillée.

En cet instant de quiétude et de douceur nocturne, une silhouette féline se profilait d’un pas majestueux sur l’un des chemins qui serpentaient le parc du château de Fléville. Le magnifique chat à la robe noir de jais se déplaçait la tête bien haute, alerte à tout ce qui l’entourait. D’une nature craintive, il n’était pas dans ses habitudes de sortir la nuit seul. Il craignait toujours de faire une mauvaise rencontre avec un chat de gouttière ou tout autre animal. Mais pour une raison inconnue, Guinness était sorti subitement de la maison par la fenêtre du salon laissée entrouverte et avait marché comme un automate en direction de la forêt, puis son instinct l’avait guidé sur la route du village de Fléville.

N’étant plus en territoire connu, il avait alors ralenti la cadence et avait traversé les champs avant de parvenir dans le parc du château. Il continuait à parcourir les allées recouvertes de cailloux quand, tout à coup, il bifurqua sur la droite, vers une petite cabane en bois dissimulée sous les arbres. Il se glissa entre les buissons fleuris et se retrouva devant la construction qui possédait sur le côté une ouverture suffisamment large pour qu’il puisse se faufiler à l’intérieur. Il se baissa et posa délicatement ses deux pattes avant, puis glissa sa tête et, le reste du corps suivit tout naturellement.

Guinness poussa alors un miaulement grave et fort quand son regard se porta sur une petite boule de poils toute blanche endormie et en partie cachée sous un tas de paille et d’herbes séchées. Son cri eut pour effet de réveiller le pauvre animal qui releva le museau à la recherche de l’intrus l’ayant dérangé dans son sommeil. Il était aveugle et ne pouvait pas voir qui était entré dans son refuge. Ses vibrisses se mirent à bouger frénétiquement afin d’identifier l’inconnu. Puis il se mit à pousser des cris que Guinness connaissait bien. Le chat dressa les oreilles, intrigué. Il se risqua à venir flairer délicatement le museau du petit cochon d’inde qui, à son tour, le sentit, puis se mit à pouiker joyeusement, comme s’il l’avait attendu depuis une éternité. Un lien invisible les liait l’un à l’autre. Pourtant ils ne se connaissaient pas. Guinness l’observait sans un bruit, étonné de voir une telle ressemblance avec Mickey que sa maîtresse Ariane avait recueilli un an plus tôt1. Étaient-ils de la même famille ?

— Je suis Palmito. Et toi, qui es-tu ?

1Voir Tome 1, À la découverte de la forêt

1. Quand la follchonne part à la recherche de son père

En cette belle journée de printemps, des nuages menaçants s’amoncelaient au nord de la forêt dans laquelle vadrouillait toute la tribu du village de Pouikland. L’air véhiculait une douce odeur de pluie qui ne tarderait pas à se déverser sur les petits chons s’ils ne se dépêchaient pas de bouger leurs popotins fatigués par leur longue excursion. Les dos chargés de sacs remplis d’herbes fraîches et de feuilles de baies, ils étaient sur le chemin du retour.

Trois cochons d’inde manquaient à l’appel. Il s’agissait de Toudou, Prosper et de Bella qui avait préféré rester dans sa maisonnette pour se reposer. La petite chonne, bien dodue de nature, était encore gestante ! Profitant d’un moment d’inattention de la gourmande, Punky était monté sur elle sans prévenir2alors qu’elle dévorait les réserves du roi Toudou. Jojo le lapin, le gardien de la forêt, le seul à avoir vu le geste malencontreux de Punky, avait espéré un mois plus tôt que cela n’aurait aucune conséquence. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Bella ressemblait déjà à un tonneau sur pattes et ne pensait qu’à se goinfrer. Elle attendait d’ailleurs impatiemment le retour de ses congénères pour profiter de leur récolte.

Mais ces derniers avaient du retard. Une pluie torrentielle commençait en effet à se déverser en grosses flaques sur la forêt ce qui contraignait la tribu à se mettre à l’abri en lieu sûr. Heureusement, Jojo les avait accompagnés de peur qu’ils ne se perdent, car les chons avaient pris l’habitude, depuis que Toudou et Prosper n’étaient pas revenus au village, de s’éloigner de plus en plus loin de Pouikland sans se fixer de repères, dans l’espoir de les retrouver. Il fallait aussi reconnaître qu’ils n’étaient pas toujours débrouillards et la présence de Jojo était salvatrice ! Il était en outre assisté par sa nouvelle compagne Juju, qu’il avait rencontrée deux semaines plus tôt, alors qu’elle était prisonnière d’un terrier. Jojo avait pu l’extirper de son piège et ils étaient devenus très proches.

Les habitants de Pouikland étaient tous rassemblés dans la cavité d’un rocher que Jojo connaissait bien et attendaient que la pluie cesse. Les chemins n’étaient pas praticables, ils ruisselaient d’eau. Ils attendaient tous patiemment que le déluge s’arrête. Un seul énergumène ne se laissait pas impressionner par le temps. C’était Jules qui avait revêtu son manteau de pluie et sautait dans les énormes flaques d’eau, éclaboussant au passage les chons qui se trouvaient à proximité. Arctique, le shérif de Pouikland, finit par intervenir.

— Tu ne peux pas rechter calme pour une fois ! Tu nous casses les pattes. Fais comme ton copain Hélios, lui il se tient tranquille.

Jules lorgna ce dernier qui était étalé de tout son long les quatre pattes écartées avec une feuille de framboisier fraîche en bouche. Les autres chons commencèrent à s’agiter, car l’attente se faisait longue. Les femelles se mirent à pouiker de mécontentement et Manga, comme à son habitude, finit par se manifester.

— Che vous avais pourtant prévenus qu’il ne fallait pas traîner !

— Tu chais très bien pourquoi, on prend toujours notre temps lors de nos chorties ! riposta Casper, le policier de la tribu. Tant qu’on aura pas retrouver mon père et Toudou, on pachera autant de temps qu’il en faut dehors.

— Che n’est pas en rechtant dans le village qu’on les retrouvera, approuva Potiron, l’adjoint d’Arctique.