Axel et Camille - Benjamin Robineau - E-Book

Axel et Camille E-Book

Benjamin Robineau

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Beschreibung

Un soir, alors que j'étaie dans la bibliothèque de l'école, j'ai trouvé un livre étrange, couvert de poussière. Et à l'intérieur de ses pages jaunies se trouve d'étranges incantations et des monstres mystérieux. Mais en lisant une incantation à haute voix, tous les monstres du livre ont pris vie et ils se sont tous échappés. Depuis avec l'aide de ma soeur Axel et de Siward un dragon en peluche, également sortie du livre, nous luttons contre les monstres afin de les remettre dans le livre avec l'espoir de peut-être retrouver un jour, une vie normale.

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Veröffentlichungsjahr: 2023

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TABLES DES MATIÈRES.

Chapitre 1 : Le grimoire du sorcier Cynwrig.

Chapitre 2 : Un hurlement dans la nuit.

Chapitre 3 : L'infiltration des farfadets.

Chapitre 4 : Le druide des ombres.

Chapitre 5 : Le nouvel élève.

Chapitre 6 : L'attaque de la plante carnivore.

Chapitre 7 : La visite du Ganipot.

Chapitre 8 : Cours de natation.

Chapitre 9 : Le maître du jeu.

Chapitre 10 : Deuil.

Chapitre 11 : Les vacances de Noël. PREMIÈRE PARTIE.

Chapitre 12 : Les vacances de Noël. DEUXIÈME PARTIE.

Chapitre 13 : Warabouc.

Chapitre 14 : Tempête de neige.

Chapitre 15 : La reine Draugr.

Chapitre 16 : Le Troll de la forêt.

Chapitre 17 : Le chevalier fantôme.

Chapitre 18 : Le varg et les barbaous.

Chapitre 19 : Le cercle des cinq démons.

Chapitre 20 : Les trois sorcières écarlates.

Chapitre 21 : Vague de chaleur.

Chapitre 22 : La fête de l'école.

Chapitre 23 : L'attaque du cercle des cinq démons. PREMIÈRE PARTIE.

Chapitre 24 : L'attaque du cercle des cinq démons. DEUXIÈME PARTIE.

Épilogue : Dernier jour d'école.

CHAPITRE 1. LE GRIMOIRE DU SORCIER CYNWRIG.

Avachi sur le siège passager, Camille, la tête collée contre la vitre et les lunettes sur le bout du nez, soupire en observant les arbres défiler le long de la route. Passant les grilles du pensionnat, la mère de Camille lui dit.

« Et voilà, on est arrivés. Ta nouvelle école.

— Trop bien. Répond Camille sur un ton monocorde.

— Camille, je sais que ce n'est pas facile pour toi, mais je suis sûre que tu vas te faire plein d'amis en très peu de temps. Et en plus, tu vas pouvoir passer du temps avec ta sœur.

— Demi. Pourquoi tu as accepté que je change de collège ? Cela aurait pu attendre l'année prochaine. Vu qu'ils font aussi lycée ici.

— Parce que ton père veut passer plus de temps avec toi, et être dans cette école va simplifier les choses. Surtout que ton père s'est mis en tête de te prendre avec lui un week-end de temps en temps et aussi pendant les vacances.

— Génial. » Répond Camille d'une voix peu enjouée.

Axel, en voyant la voiture se diriger vers le parking, se met à soupirer. Intriguée, Jenny, avec son sac de classe sur le dos et sa valise à la main, demande.

« Qu'est-ce qui t'arrive ?

— Mon demi-frère vient d'arriver.

— Tu as un frère ?! Interroge Jenny en lâchant sa valise sous le choc de la révélation.

— Demi. Rétorque Axel d'une voix monocorde.

— Comment ça ?

— On a le même père, mais pas la même mère.

— Et vous avez beaucoup d'années d'écart ?

— Non, il est né six mois après moi.

— Ah ! Donc c'est ton petit frère. Et vous vous entendez bien ?

— Ça fait deux ans que l'on ne s'est pas vus.

— Ah…

— Salut les filles ! S'exclame un garçon en posant ses sacs par terre.

— Salut Marvin. » Répond Axel d'une voix un peu plus enjouée en croisant le regard du garçon.

Sortant ses sacs du coffre de la voiture, Camille pousse un énième soupir avant de croiser le regard réconfortant de sa mère qui lui dit.

« Ça va aller et on se revoit dans deux semaines.

— Hum… Se contente de répondre Camille en haussant les épaules.

— Je t'aime. Dit Virginie en prenant Camille dans ses bras.

— Je t'aime aussi. »

Alors que sa mère repart, Camille, ses sacs en main, se rapproche de sa demi-sœur. Se faisant face à moins d'un mètre l'un de l'autre, Axel devance Camille en lui disant sobrement.

« Salut.

— Salut. Répond Camille sur le même ton monocorde.

— Waouh, c'est ce qui s'appelle de chaleureuses retrouvailles. Je m'appelle Jenny.

— Moi c'est Marvin, viens, je vais te montrer ta chambre.

— D'accord.

Leurs sacs en main, Marvin et Camille entrent dans le bâtiment qui accueille l'internat.

Montent jusqu'au troisième et dernier étage.

Arrivé devant une porte sur laquelle est marqué son nom, Marvin ouvre la porte et dit.

— Voilà, c'est ta chambre, tu as de la chance, tu n'auras pas à la partager avec un autre élève.

Ma chambre est juste en face, donc si le soir tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à venir me voir. Si tu veux, ce soir après les cours, je te ferai visiter l'école plus en détail.

— Merci. »

En entrant dans la chambre, Camille dépose ses affaires sur l'un des deux lits qui occupent la chambre avant de rejoindre Marvin qui l'attend dans le couloir avec son sac de classe sur le dos.

Alors que la dernière sonnerie de la journée retentit dans le couloir et que Jenny et Axel se dirigent vers leur chambre d'internat, Marvin fait visiter plus en détail l'école à Camille.

Traversant le hall du bâtiment principal, ils arrivent devant une double porte que Marvin pousse, pour faire entrer Camille qui découvre la bibliothèque.

« Et c'est quoi les horaires de la bibliothèque ?

Demande Camille.

— C'est tout le temps ouvert.

— Et le bibliothécaire ?

— On n’en a pas, ce sont les élèves qui gèrent la bibliothèque, viens, je vais te montrer comment ça fonctionne. »

Pendant sa première semaine d'internat, Camille découvre chaque recoin de l’établissement scolaire qui réunit collège et lycée, mais qui ne dépasse pas pour autant les deux cents élèves pour une trentaine d'internes.

Malgré le fait qu'il soit dans la même classe de troisième que Marvin, Axel et Jenny, Camille reste à l'écart et, durant son temps libre, arpente le parc ou la forêt qui entoure les bâtiments qui accueillent les salles de classe, le réfectoire et l'internat ainsi que les différents terrains et salles de sport.

Le vendredi soir venu, Camille, avec sa valise, sort de sa chambre d'internat, descend l'escalier et croise Marvin qui se dirige vers l'étage et qui lui dit.

« Déjà prêt à partir en week-end ?

— Oui, normalement, mon père vient nous chercher. Et toi, tu n'as pas encore fait ta valise ?

— Moi ? Non, je reste là les week-ends. Je ne repars que pour les vacances.

— Ah bon ?

— Oui. Au départ, je prenais ça comme une punition, mais maintenant, je ne vois que les bons côtés, surtout depuis que mes notes se sont améliorées.

— Je vois.

— Bon bah, bon week-end, Camille.

— Merci, à toi aussi, Marvin.

Sortant du bâtiment, Camille voit Axel sans ses affaires se rapprocher de lui. Intrigué, il demande.

— Où sont tes affaires ?

— Je viens d'avoir papa au téléphone et il ne peut pas venir nous chercher.

— Et ta mère ?

— Elle ne peut pas conduire dans son état.

Répond rapidement Axel avant d'afficher une grimace pleine de gêne.

— Comment ça, son état ?

— Papa voulait te le dire cet été, mais tu n'as pas voulu venir à la maison. Et depuis, il n’a pas réussi à te voir face à face pour te le dire.

— Me dire quoi ?

— Ma mère est enceinte.

— Ah… Et c'est pour quand ?

— Pour la fin octobre et on sait déjà que ce sera un garçon. On va avoir un petit frère, termine par dire Axel en se voulant un peu enthousiaste.

En voyant Camille reprendre sa valise et faire volte-face, elle lui demande.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je remonte mes affaires, vu que l'on va passer le week-end ici.

— J'ai déjà prévenu le surveillant et ça ne pose pas de problème.

— J'imagine que tu dois avoir l'habitude qu'il ne vienne pas te chercher ? Interroge Camille en ouvrant la porte de l'internat.

— Euh… Non, en fait… C'est la première fois.

— Je vois. »

Après le dîner, la trentaine d'élèves qui reste à l'internat se rassemble dans la salle commune de l'internat. Alors que certains vont s'installer dans la salle d'à côté pour regarder la télévision, Marvin propose à Axel et Jenny.

« Et si on faisait une partie de baby-foot ?

— Pourquoi pas ? Répond Jenny.

— Eh ! Camille. Tu viens ? Équipe garçon contre équipe fille, propose Marvin.

— Non merci, je vais retourner à la bibliothèque.

— Okay, si tu changes d'avis, tu sais où nous trouver. » Répond Marvin.

Sortant de la salle commune sous le regard d'Axel, Camille traverse le couloir, change de bâtiment et pousse les portes battantes de la bibliothèque de l'école. Flânant entre les rayonnages, passant devant les fenêtres qui donnent sur la forêt, Camille finit par s'arrêter devant l'une des étagères qui contient les romans d'héroïc fantasy. Accroupi, Camille cherche un livre qui pourrait l'accompagner pour le week-end à venir. Prenant un à un les livres, lisant leur quatrième de couverture et les remettant en place, Camille finit par remarquer un livre couvert de poussière et coincé entre l'étagère et le mur. Déplaçant tous les livres, Camille grimace en tirant sur le livre du bout des doigts pour le déloger. L'agitant dans tous les sens, Camille réussit à l'attraper en tombant sur les fesses. Passant une main sur la couverture pour en retirer la très épaisse couche de poussière, Camille, surpris, remarque l'absence de titre sur la couverture en cuir. Ouvrant le livre, Camille découvre sur la première page un texte rédigé en rune et en dessous une traduction qui indique : « Le grimoire du sorcier Cynwrig ».

Restant assis par terre et intrigué par ce livre qu'il ne connaît pas, il commence à le feuilleter avant de retourner à la première page, la tourne et découvre sur la page suivante un autre texte traduisant les runes anciennes.

Lisant les premières lignes, il se met à sourire et dans un ricanement moqueur prononce à voix haute.

« J'accepte mon destin et de devenir le nouveau maître du grimoire de Cynwrig.

Ne prêtant pas attention au léger picotement qu'il ressent sur le dos de sa main gauche, Camille continue à lire.

— Par le pouvoir de Cynwrig, je vous invoque. Entrez à mon service ou défiez-moi pour obtenir le pouvoir du grimoire. C'est vraiment ridicule… »

Refermant le livre et le posant par terre, Camille commence à ranger sur l'étagère les autres livres, lorsque soudain le grimoire s'ouvre et dans un bruit de tonnerre un éclair jaillit et percute le plafond.

Dans le foyer des élèves, autour du baby-foot, Marvin essaie de rivaliser contre Jenny et Axel avant de demander pour retarder sa défaite.

« Dis Axel, tu voudrais pas réessayer de demander à Camille de venir jouer avec nous ?

— Pour quoi faire ? Demande Axel en suivant la balle des yeux.

— Eh bien, parce qu'il vient de changer d'école et, en une semaine, je ne l'ai vu parler à personne d'autre que nous trois et on a du échangé une dizaine de mots.

— Et alors ? C'est pas mon problème.

— Marvin a raison, ce n'est pas bon pour lui, il faut que l'on fasse des efforts pour qu'il se sente accepté. Et peut-être l'aider à se faire des amis. Dit Jenny.

— Et en quoi ça me concerne ? Demande Axel en fronçant les sourcils.

S'échangeant un regard décontenancé, Marvin et Jenny finissent par dire en chœur.

— Tu es sa sœur !

— Bon d'accord, j'y vais. » Finit par dire Axel d'une voix désagréable et en lâchant les manettes du baby-foot pour se diriger vers la porte, tout en traînant des pieds.

Abasourdi, Camille se plaque dos au mur et voit sans y croire une tornade bleue sortir du livre. Les meubles tremblent, les portes se balancent au gré des bourrasques en claquant, les fenêtres s'ouvrent toutes en grand. Le vent sortant du livre se fait plus sombre, les éclairs plus nombreux avant de se précipiter par les fenêtres et de disparaître. Tremblotant, Camille remonte ses lunettes et fixe du regard le livre au milieu de la bibliothèque. Se relevant, Camille serre les poings et avance un pas après l'autre avec beaucoup d'hésitation en direction du livre. Du bout du pied, Camille pousse le livre, ne voyant aucune réaction, il referme et le prend entre ses mains. Posant le livre sur une table, Camille regarde autour de lui en entendant une respiration saccadée. Une odeur de moisi se fait sentir, un raclement se fait entendre sur le sol. Sentant un frisson parcourir son dos, Camille, machinalement, remonte du bout du doigt ses lunettes.

Entendant comme un râle, Camille pointe son regard vers le fond de la bibliothèque et découvre une créature au corps filiforme couverte d'une longue cape noire à capuche qui dissimule son visage, et ses ongles griffent le carrelage. Le souffle coupé, totalement paralysé, Camille voit le monstre s’approcher lentement de lui. Tendant un bras squelettique vers le grimoire, le monstre, d'une voix venue d'outre-tombe, ordonne.

« Enfant d'humain, donne-moi le grimoire.

Un pas après l'autre, la créature se rapproche de Camille qui reste pétrifié devant cette vision d'horreur, lorsque soudain un dragon en peluche de la taille d'un chat surgit d'entre les étagères. Crachant du feu en direction du monstre pour le faire reculer le plus possible de Camille, il finit par s'exclamer.

— Je connais ce monstre, c'est le Croquemitaine ! Trouve la bonne page et récite la formule ! Ne perds pas de temps !

Battant des ailes pour éviter un coup de griffe du Croquemitaine, le dragon crache un nouveau jet de flamme, alors que Camille pris de panique s'effondre à genoux, le livre entre les mains. Assis par terre, Camille tourne les pages, totalement affolé avant de tomber par chance sur la bonne page.

— Cro… Croquemitaine, je t'invoque. Prête-moi ton…

— L'autre formule ! S'exclame avec colère et impatience le dragon en peluche en frappant de sa queue le visage enragé du Croquemitaine.

— Par le pouvoir de Cynwrig, Croquemitaine retourne dans les pages du grimoire ancestral !!

Subitement, un vent violent apparaît et aspire le Croquemitaine qui essaie sans succès de s'accrocher à une chaise puis à une table avant de griffer le sol avec ses ongles. Alors que son corps a à moitié disparu entre les pages du livre, le Croquemitaine frappe Camille au visage et tombe à la renverse. Se cramponnant au bord du livre, le Croquemitaine résiste à l'aspiration et commence à ressortir du livre.

Subitement, les portes de la bibliothèque s'ouvrent et laissent apparaître Axel qui se fige en voyant Camille qui se relève difficilement et le dragon en peluche qui frappe le Croquemitaine de sa queue pour essayer de le faire tomber dans le livre.

— Mais qu'est-ce qui se passe ici ?! Interroge Axel en attrapant Camille par le bras.

— Il faut renvoyer ce monstre dans le livre.

Répond Camille.

Il regarde un instant la scène qui se déroule devant ses yeux et surtout le dragon en peluche qui crache un nouveau jet de flamme au visage du Croquemitaine qui ressort de plus en plus du livre. Sans réfléchir, Axel attrape une chaise et, avec toutes ses forces, frappe le Croquemitaine dans le dos, sous le choc, le monstre lâche prise et est totalement aspiré par le livre qui se referme.

— Maintenant que c'est fini, tu peux m'expliquer ce qui vient de se passer ?

Demande Axel en gardant la chaise entre ses mains.

— En fait, je ne suis pas vraiment sûr. Répond Camille en croisant les bras pour essayer d'arrêter de trembler.

— Moi, je peux vous expliquer. Déclare le dragon vert en peluche qui, dans un battement d'ailes, se pose sur la table devant Axel et Camille.

— C'est quoi ce truc ? Demande Axel en brandissant la chaise pour se défendre.

— Je suis Siward, le gardien du grimoire rédigé par le sorcier Cynwrig.

— Il parle. La peluche parle. Dit Axel en se collant à Camille.

— Je ne crois pas que ce soit une simple peluche. Répond Camille.

— Je suis le familier et le gardien de celui qui possède le grimoire et ma forme dépend de celui qui m'invoque. Et, par ailleurs, je n'ai jamais eu de maître assez sot pour invoquer au défi les créatures du grimoire.

— Je ne l'ai pas fait exprès et… Et… Et jamais, je n’aurai cru que ce qui est écrit dans ce livre pourrais être vrai ! Déclare Camille.

— Et qu'est-ce qui va se passer maintenant ?

Demande Axel en posant doucement la chaise à côté d'elle.

— Il faut affronter les autres créatures et les remettre dans le grimoire. Informe Siward.

— Comment ça, les autres créatures ? Il y en a combien en tout ? Demande Camille en ramassant le livre.

— Presque un par page. Et ils vont tous essayer de récupérer le grimoire. Répond Siward.

— Et il y a combien de pages ? Interroge Axel.

— Plusieurs centaines. Répond Camille en regardant le livre entre ses mains.

— Okay… Il faut en parler au principal. Dit Axel.

— Non, on ne peut pas faire ça. Rétorque Camille.

— Pourquoi ?

— Parce que si on en parle à quelqu'un, on va nous prendre pour des fous et ils nous feront enfermer. Rétorque Camille.

— Alors qu'est-ce que tu proposes ?

— Il faut que l'on remette tous les monstres dans le livre.

— D'accord, mais qu'est-ce que l'on va faire du dragon en peluche ? Demande Axel.

— Je ne suis pas une peluche. Déclare Siward un peu vexé et en battant des ailes.

— Je peux le prendre dans ma chambre. Dit Camille.

— D'accord, mais il faut faire vite avant que quelqu'un arrive et découvre Siward. » Dit Axel.

De retour dans le foyer des élèves, Axel retrouve Marvin et Jenny assis sur une banquette. La voyant revenir seule, Marvin demande.

« Où est Camille ?

— Je l'ai trouvé dans sa chambre en pyjama en train de lire et il m’a dit qu'il ferait des efforts pour passer plus de temps avec nous à partir de demain.

— D'accord. Alors on va regarder le film ?

Propose Jenny, alors que les autres élèves de l'internat se rassemblent dans la salle d'à côté.

— Okay, c'est quoi qui est prévu ce soir ?

Demande Axel.

— Un film de monstre, je crois. » Répond Marvin.

Passant finalement la porte de sa chambre sans avoir été vu par personne, Camille soupire de soulagement, alors que Siward découvre son nouvel environnement. Posant le grimoire sur son bureau, Camille regarde Siward s'approcher sur le deuxième lit et ouvre une fermeture éclair sur son ventre et en sort deux liens de cuir, orné chacun d'une pierre bleue.

« Qu'est-ce que c’est ? Demande Camille.

— Ce sont deux pierres magiques qui t'aideront toi et ta sœur à mieux maîtriser la magie. Et ces pierres vous protégeront de certains sortilèges malveillants.

— Merci, je lui donnerai demain matin.

Répond Camille en prenant les deux colliers. »

Se changeant rapidement, Camille retire ses lunettes et les pose sur son bureau avant de se laisser tomber sur son lit, et après avoir posé de nombreuses questions à Siward, Camille éteint la lumière et s’endort sous le regard protecteur du dragon vert en peluche.

CHAPITRE 2. UN HURLEMENT DANS LA NUIT.

Alors que Camille retire ses lunettes et se remet à bâiller, Siward, du bout d'une griffe, tapote sur le clavier de l'ordinateur portable de Camille. Allongé dans son lit, Camille éteint la lumière de la chambre. Alors que Siward est éclairé par la lumière de l'écran et par un rayon de lune qui filtre à travers l'épais rideau, Camille demande.

« Dis-moi, ça fait quatre jours que tu es sorti du livre et je ne t'ai pas encore vu dormir. C'est normal ?

— Je n'ai pas vraiment besoin de dormir. Et j'ai encore beaucoup de choses à rattraper sur l'évolution du monde.

— C'est vrai que cent ans, ça fait beaucoup de choses à rattraper.

— C'est d’ailleurs incroyable que des humains aient réussi à aller sur la Lune sans utiliser de magie.

— Bonne nuit, Siward.

— Bonne nuit, Camille. Répond Siward avant de reporter son attention sur l'écran de l'ordinateur.

Après de longues minutes, un hurlement se fait entendre dans le lointain. Se redressant brusquement dans son lit, Camille regarde vers Siward qui regarde par la fenêtre.

— Qu'est-ce que c’est ?

— Cela ressemblait au cri d'un loup.

— Mais, il n'y a pas de loup dans la région.

— Alors nous n'avons pas à trop nous inquiéter. » Dit Siward en retournant vers l'ordinateur.

Se rallongeant, Camille essaie de s'endormir en continuant de tendre l'oreille de peur d'entendre à nouveau le hurlement du loup.

Après les cours du mercredi matin, en sortant du réfectoire, Axel qui porte autour de son cou la pierre bleu donnée par Siward demande à Camille.

« Qu'est-ce que tu vas faire de ton après-midi ?

— Je ne sais pas encore, peut-être aller à la bibliothèque, et toi ?

— Comme tous les mercredis après-midi, j'ai entraînement de baseball.

— Et toi Jenny ? Demande Camille.

— Moi, je suis membre du club de théâtre, mais on manque de monde. Ça t'intéresserait ?

— Trop tard ! Déclare Marvin en attrapant Camille par le bras.

— Hein… de quoi ? Interroge Camille en ne masquant pas sa surprise.

— Il nous manque un joueur pour aujourd'hui, car Jordan s'est blessé à la cheville la semaine dernière. C'est juste pour cette fois ! » Déclare Marvin en entraînant rapidement et de force Camille tout en se voulant rassurant.

Longeant le terrain de football, Camille regarde les huit autres garçons qui sont déjà en train de s'échauffer sous la supervision du professeur de sport et de Jordan qui est assis sur un banc. Passant la porte du vestiaire, Marvin dit à Camille.

« Tiens, je t'ai préparé une tenue et des chaussures.

— Merci, mais je ne suis pas très bon en sport.

Et je ne connais rien au futsal.

— Ce n'est pas grave, on va t'expliquer les règles, même s’il n'y a pas beaucoup de différences avec le football. Tu vas voir, ce n'est pas compliqué. Et aujourd'hui, c'est juste pour s'amuser.

— D'accord. »

Côte à côte dans le vestiaire, Camille ne peut pas s’empêcher de regarder le torse finement sculpté de Marvin alors qu'il change de tee-shirt avant de regarder son propre corps qui est juste mince. Une fois changés et sortis du vestiaire, Camille et Marvin rejoignent les autres garçons à l’extérieur du gymnase pour l'échauffement. Une fois l’entraînement terminé et après avoir joué un match à l’intérieur du gymnase, les garçons retournent dans le vestiaire. Tout en sueur et à bout de souffle, Camille arrive dans le vestiaire, et en voyant les autres garçons se déshabiller et se diriger joyeusement vers les douches, il se change rapidement avant de se diriger vers l'internat.

Sortant des douches de l'internat, Camille tombe nez à nez avec Marvin qui lui dit.

« Je savais que je te trouverais là. Tu sais, tu aurais pu prendre ta douche avec nous.

— Oui, mais…

— Non, pas la peine de te justifier. Moi aussi, au début, je n'étais pas à l'aise, en fait, aucun garçon de l'équipe n'était à l'aise. Mais, avec le temps, on a réussi à passer outre.

— D'accord.

— Tu sais, même si tu n'as pas envie d'intégrer le club, tu peux toujours venir jouer avec nous de temps en temps.

— J'y réfléchirai.

— C'est super ! » Conclut Marvin en se dirigeant vers sa chambre pour y déposer son sac de sport.

Entrant dans sa propre chambre, Camille pose ses affaires et, en se posant sur son lit, il demande à Siward.

« Dis-moi Siward, est-ce que tu peux m'apprendre à utiliser la magie ?

— Oui, je peux t'aider à apprendre les bases qui se trouvent dans le grimoire.

— Je croyais qu'il n'y avait que des monstres dans le livre.

— Pas seulement, il s'y trouve également de nombreux sortilèges et des recettes de potions et d’onguents qui nous seront sûrement très utiles pour lutter contre les différents monstres que tu as laissés s’échapper.

Prenant le grimoire entre ses mains, Camille commence à le feuilleter et découvre différentes formules, certaines sont traduites alors que d'autres sont toujours écrites dans différents langages runiques.

— Il va d’abord falloir trouver un moyen de traduire les incantations. Soupire Camille.

— Tu trouveras peut-être des livres qui pourrons t'aider à la bibliothèque. Je t'aiderai à les trouver.

— Alors on ira ce soir, lorsque tous les autres internes seront au foyer des élèves. »

Seule sur le terrain de baseball, Axel, sa batte en main, frappe une dernière balle lancée par la machine et qui va atterrir sur la pelouse au fond du terrain. Satisfaite, Axel range la machine dans le local, pose sa batte sur un banc et, un sac en main, elle se lance en quête des nombreuses balles qu'elle a frappées.

Longeant le grillage qui ceinture le terrain, Axel regarde la forêt qui s'étend au-delà.

Ramassant la dernière balle, elle entend un bruissement dans les buissons, un souffle, puis un léger grognement. Se redressant, Axel recule de quelques pas et aperçoit une masse de poils noirs disparaître entre les fourrés.

Inspirant profondément, elle resserre sa poigne autour du sac de balle et retourne d'un pas pressé vers les vestiaires.

L'heure du dîner venu, dans le réfectoire, son plateau en main, Camille rattrape Axel qui a encore son sac de sport sur le dos et lui dit.

« Ce soir, je serai à la bibliothèque pour étudier les alphabets runiques. Qui m’aideront ensuite à traduire les sortilèges du grimoire.

— D'accord. Dis-moi, ça va peut-être te sembler bizarre, mais tout à l'heure, j'ai cru voir, un… Enfin, quelque chose dans la forêt.

— Un loup ?

— Peut-être, je ne suis pas sûre. Mais pourquoi tu parles d'un loup ?

— C'est que, la nuit dernière, j'ai entendu un loup hurler.

— Est-ce qu'il y a un loup dans le grimoire ?

— Non…

— Ah, je suis rassurée.

— Mais, il y a un loup-garou.

— Ah… Je crois que je vais garder ma batte à portée de main et je viendrai te rejoindre à la bibliothèque après le film.

— D'accord, je t'attendrai. » Dit Camille avant de rejoindre Marvin et Jenny qui les attendent déjà à une table avec d'autres élèves.

En entrant dans la bibliothèque avec un cahier et un stylo, Camille se dirige d’abord vers le rayonnage des dictionnaires alors que Siward passe les portes et dépose le grimoire sur une table avant de se poser juste à côté. Repliant ses ailes, Siward déclare.

« Tu ferais mieux de chercher dans une encyclopédie.

— Tu crois ? demande Camille en passant la tête à l'angle d'un meuble.

— Oui, tu devrais y trouver plus facilement la comparaison de ton alphabet et l'ancien Futhark et l’Ogham qu'écrivait mon premier maître. »

Le bon volume de l'encyclopédie trouvé, Camille, avec l'aide précieuse de Siward, commence à traduire les très nombreuses pages qui n'avaient pas été traduites par le dernier maître de Siward. Après avoir traduit plusieurs pages, Camille découvre un sortilège capable de créer un bouclier magique autour de celui qui l'invoque ou autour d'une autre personne.

« Comment je dois procéder pour utiliser ce sortilège ? Demande Camille à Siward qui regarde en détail la page du grimoire.

— Certains magiciens utilisent souvent des objets pour concentrer leur énergie et utiliser les sortilèges.

— Des objets ? Comme quoi ?

— Ça peut être un anneau, un papier sur lequel serait inscrit le sortilège ou bien directement le livre. Mais j'ai déjà vu certains magiciens se tatouer leurs sortilèges sur leurs mains ou leurs bras.

— D'accord, alors en tenant le livre dans une main, je pourrai créer un bouclier autour, disons d'une chaise ?

— Oui.

Avec enthousiasme, Camille déplace une chaise au milieu de la salle, prend le livre, inspire à fond et dit.

— Bouclier.

Mais rien ne se passe.

— Concentre-toi, imagine une bulle autour de la chaise et prononce le mot.

Tenant le grimoire dans une main, tendant l'autre vers la chaise, Camille se concentre, imagine la bulle entourer la chaise et dit.

— Bouclier.

Doucement, deux cercles de lumière bleue apparaissent autour de son poignet, contenant un ensemble de runes. Surpris mais confiant, Camille essaie de rester concentré et voit une très fine bulle bleue apparaître autour de la chaise avant de disparaître aussitôt.

— J'ai… J'ai réussi !

— Pour une première fois, c'est plutôt bien.

Mais contre un monstre, ce sera largement insuffisant. Mais je suis sûr que tu vas vite progresser. » Déclare Siward pour ne pas décourager Camille.

Après le film et pendant que les autres élèves se dirigent vers les étages de l'internat, Axel se dirige rapidement vers la bibliothèque. En passant les portes battantes, Axel trouve une chaise entourée par une bulle bleue et Siward qui jette un livre en direction de la chaise.

Heurtant la bulle, le livre, malgré une certaine résistance, finit quand même par traverser la bulle et tomber par terre. Alors que la bulle disparaît, Axel demande.

« C'était quoi, ça ?

— Je m’entraîne à maîtriser un sortilège de protection autour de cette chaise. Répond Camille.

— Mais ce n'est pas encore très efficace.

Ajoute Siward.

— Pour l'instant, mais je vais continuer à m’entraîner. Dit Camille.

— C'est bien, mais tu continueras une prochaine fois, car c'est l'heure de retourner dans nos chambres. »

Remettant la chaise et les livres en place, Camille récupère ses affaires alors que Siward se glisse dans le sac d'Axel pour ne pas être vu. Sortant de la bibliothèque et du bâtiment, Axel et Camille se dirigent vers l'internat alors que les étoiles illuminent le ciel et que la pleine lune illumine la cour. À mi-chemin, un grognement les fait s'arrêter. Regardant avec méfiance tout autour de lui, Camille aperçoit non loin des yeux rouges briller dans le noir.

Brusquement, Axel lâche son sac, l'ouvre et en sort sa batte de baseball alors que Siward s'envole difficilement. En découvrant le monstre qui ressemble à un loup qui se tient seulement sur ses pattes arrière, Camille laisse tomber par terre son cahier et ouvre le grimoire à la recherche de la bonne page pour emprisonner le loup-garou. Dans un hurlement terrifiant, le monstre s'élance la gueule grande ouverte. Sûre de ses appuis, Axel resserre son emprise sur le manche de sa batte, pivote et frappe la gueule du loup-garou qui tombe à la renverse. Se relevant dans un bond, le monstre se jette sur Axel qui tombe en arrière et repousse difficilement le loup-garou qui mâchouille la batte de baseball. D'un puissant battement d'ailes, Siward percute le flanc du monstre qui tombe sur le côté, claquant de la mâchoire à proximité d'Axel qui roule sur le sol, se relève et demande.

« Camille, tu as trouvé ?

— Oui, ça y est ! Par le pouvoir de Cynwrig, Loup-garou retourne dans les pages du grimoire ancestral !

Subitement, un vent violent sort du livre pour aspirer le monstre qui essaie de fuir avant d'être totalement absorbé par le grimoire qui se referme automatiquement.

— Hum… Elle est fichue. Déclare Axel en ramassant sa batte de baseball qui présente de trop nombreuses marques de dents.

— J'ai vu un sortilège pour réparer les objets dans le grimoire. Si tu veux, je pourrai essayer de la réparer.

— Tu ferais vraiment ça pour moi ?

— Oui, bien sûr. Après tout, c'est normal de s'aider entre frère et sœur.

— T'as raison, petit frère. » Répond en souriant Axel tout en donnant sa batte à Camille.

Ramassant leurs affaires, ils se précipitent jusqu'à leurs chambres avant d'être vus par le surveillant. En passant la porte de sa chambre, Axel est tout de suite abordée par Jenny qui lui demande.

« Qu'est-ce qui t’a pris si longtemps ? Tu étais avec Marvin ? Il t’a fait sa déclaration ?!

— Non, pas du tout, j’étais avec Camille.

— Ah… Je suis un peu déçue. Dis moi, depuis quelques jours, tu ne le couves pas un peu trop ? Demande Jenny en se rallongeant sur son lit.

— Non, c'est normal que je veille sur lui, après tout, c'est mon petit frère.

— Petit frère ? Interroge en souriant malicieusement Jenny.

— Comment ça ?

— Tu ne dis plus, ''demi''. »

Haussant les épaules et levant les yeux au ciel, Axel attrape son oreiller et le jette au visage de Jenny qui le réceptionne facilement en rigolant, avant de le renvoyer à Axel.

Assis en tailleur sur son lit, Camille en pyjama fait face à la batte de baseball, tenant le grimoire d'une main, brandissant l'autre au-dessus de l'objet qu'il souhaite réparer. Sous le regard de Siward et après plus d'une heure de tentatives infructueuses, Camille réussit à réparer la batte de baseball. Heureux de sa réussite, Camille pose le grimoire et la batte sur son bureau avant de s'effondrer de fatigue sur son lit.

CHAPITRE 3. L'INFILTRATION DES FARFADETS.

Assis au fond de la classe, Camille somnole légèrement alors qu’à côté de lui Jenny s'amuse en voyant Marvin et Axel qui s'échangent de petits regards et quelques sourires un peu gênés alors que leur professeur essaie de leur enseigner les bases des fractions irréductibles. Soudain, les lumières au plafond se mettent à grésiller avant de clignoter à un rythme soutenu avant de s'éteindre totalement à la grande surprise des élèves et du professeur. S'approchant des interrupteurs, le professeur voit les lumières se rallumer toutes seules. Reprenant son cours en se rapprochant du tableau, il est interrompu par la sonnerie qui annonce la fin du cours. Regardant sa montre pour s'assurer de l'heure, il finit par dire.

« Bien, révisez bien ce week-end, car la semaine prochaine, il y aura un contrôle sur les fractions ! »

Sortant de la salle, les élèves se dirigent vers le réfectoire. Attrapant Axel par le bras, Jenny l’entraîne à l'écart alors que Camille, en entrant dans le réfectoire, est abordé par Marvin qui lui demande.

« Dis-moi, de quoi elles parlent d'après toi ?

— Sûrement de toi.

— Tu crois ? Mais pourquoi elles feraient ça ?

— Je sais pas. Peut-être parce que vous n’avez pas arrêté de vous jeter des regards tout le long du cours.

— On n’a pas… J'ai pas…

— Si.

— Et ça te dérange ?

— Non.

— Les garçons, par ici ! » S'exclame Jenny en agitant un bras alors qu'elles s'installent à une table.

Subitement, les lumières se coupent et le silence se fait parmi les élèves. Alors que Marvin pose son plateau, Camille croise le regard d'Axel. Sans bruit, la lumière revient dans le réfectoire et les élèves reprennent leurs discussions. Après le déjeuner, en sortant du réfectoire, Axel se rapproche de Camille et lui demande.

« Tu crois que c'est un monstre ?

— Peut-être, je regarderai dans le grimoire après les cours. »

À la fin de la journée, Axel, seule sur le terrain de baseball, met en place la machine lance-balles avant de rejoindre le marbre avec sa batte de baseball. Prestement, Axel se met en position et la machine lance la première balle.

Dans un mouvement ample et puissant, Axel la renvoie et se remet en position, mais la machine se met à trembler et expulse toute sa réserve de balles à pleine puissance. Évitant difficilement les balles, Axel se précipite vers le vestiaire avant de voir la machine s'arrêter.

Au dernier étage de l'internat, sous la douche, Camille savoure l'eau chaude couler sur sa peau avant que la pression baisse avant d'augmenter subitement pour ne laisser couler qu'une eau glacée. Fermant le robinet et s'entourant de sa serviette, Camille sort de la cabine de douche et retrouve Marvin dans le même état que lui et qui grogne de mécontentement avant de déclarer.

« L'eau est devenue brûlante !

— Moi, c'est l'inverse. Elle est devenue gelée.

Subitement, un léger ricanement attire leur attention. Se retournant vers le fond de la pièce, Camille et Marvin découvrent une petite créature, haute de vingt centimètres, la peau tannée, vêtue d'une tunique verte et d'un pantalon marron avec un très large sourire malicieux.

— C'est quoi ce truc ?! s'exclame Marvin.

— On dirait une sorte de lutin. Attrape-le !

C'est sûrement lui qui est à l'origine des dysfonctionnements.