Jon et l'héritage du démon E-Book

Benjamin Robineau

• Herausgeber: Books on Demand
• Kategorie: Fantasy und Science-Fiction
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 302

Veröffentlichungsjahr: 2023

Beschreibung

Il y a plusieurs milliers d'années, les cinq dieux du monde de l'Obscur ont trouvé la porte qui conduit à notre monde. Mais les cinq dieux célestes après de nombreux combats, ont réussi à les renvoyer dans le monde de l'Obscur. Aujourd'hui, Jon en explorant une tombe millénaire avec deux de ses amis, a malencontreusement hérité des pouvoirs de l'un des serviteurs du monde de l'Obscur. Entraîner par Gram, le dieu loup, Jon apprend à utiliser ses nouveaux pouvoirs, car le monde de l'Obscur semble sur le point de rouvrir la porte qui relie nos deux mondes.

Leseprobe

TABLE DES MATIÈRES.

Chapitre 1 Le démon de la colère. Première partie

Chapitre 2 Le démon de la colère. Deuxième partie

Chapitre 3 Le passé de Jon. Première partie

Chapitre 4 Le passé de Jon. Deuxième partie

Chapitre 5 Le passé de Jon. Troisième partie

Chapitre 6 Le passé de Jon. Quatrième partie

Chapitre 7 Le passé de Jon. Cinquième partie

Chapitre 8 Le passé de Jon. Sixième partie

Chapitre 9 Aelred

Chapitre 10 Les nouveaux dieux. Première partie

Chapitre 11 Les nouveaux dieux. Deuxième partie

Chapitre 12 Le village des matagots. Première partie

Chapitre 13 Le village des matagots. Deuxième partie

Chapitre 14 L’archéologue

Chapitre 15 Rentré scolaire

Chapitre 16 La tombe des profondeurs

Chapitre 17 Un nouveau sarcophage

Chapitre 18 La naissance de Leofdae

Chapitre 19 La prophétie

Chapitre 20 La mort de Gram

Chapitre 21 La fête d’Halloween

Chapitre 22 Samhain. Première partie

Chapitre 23 Samhain. Deuxième partie

Chapitre 24 Samhain. Troisième partie

Épilogue Le septième bureau

CHAPITRE 1. LE DÉMON DE LA COLÈRE.

PREMIÈRE PARTIE.

Avril 2025.

Descendant du bus, avec son sac de cours sur le dos et sa valise en main, Jon passe les grilles d’un prestigieux lycée privé où les élèves en uniforme se pressent déjà d’entrer. Parmi la foule des étudiants, Jon attire rapidement l’attention, par ses baskets jaunes, son jean noir troué, sa chemise blanche et sa cravate rouge mal nouée, ainsi que par ses cheveux totalement blancs. S’arrêtant devant le bureau des surveillants, Jon inspire, passe la porte, et avant même qu’il ne dise le moindre mot, le surveillant lui dit.

« Tu dois être le nouveau ? Tiens, voici ton emploi du temps et laisse ta valise ici. Je te montrerai ta chambre à la pause de dix heures.

— Euh… D’accord. Répond Jon en prenant la feuille de papier et en posant sa valise dans un coin.

— Tu ferais mieux de te dépêcher, les cours vont commencer. Et pour la semaine prochaine ! Souviens-toi que les internes doivent arriver au lycée une heure avant les autres, afin de déposer leurs affaires dans leur chambre d’internat. »

Sortant du bureau des surveillants, Jon soupire et se dirige vers le dédale de couloirs et d’escaliers. Accélérant le pas en entendant la sonnerie stridente retentir dans le couloir, Jon entre de justesse dans la salle, alors que la professeure de français referme déjà la porte.

« Tu dois être le nouveau ? Interroge la professeure de petite taille, à l’épaisse tignasse grise et aux épaisses lunettes.

— Oui. Répond Jon sur un ton le plus neutre possible.

— C’est quoi ces cheveux ?! S’indigne l’enseignante.

— Mes cheveux ?

— Silence !! Vocifère-t-elle en giflant Jon avant de dire : Lorsque l’on est bien élevé, on ne répond pas ! Deux heures de colle !! Va t’asseoir au fond de la salle. Et sachez, jeune homme, que ces fantaisies capillaires sont interdites par le règlement de l’école ! »

La mine désagréable et se caressant la joue, Jon traverse la salle sous les regards et les ricanements de ses nouveaux camarades.

À dix heures, après avoir récupéré sa valise, Jon suit d’un pas rapide le surveillant qui traverse le couloir de l’internat et, arrivé devant la porte, se contente de donner la clef de la chambre avant de dire sur un ton désagréable.

« Voilà ta chambre, pour le reste, tu verras ça ce soir avec ton camarade de chambre. »

Sa phrase, à peine fini d’être prononcée, le surveillant d’un pas précipité se dirige vers la cage d’escalier. Ouvrant la porte, Jon trouve une petite chambre parfaitement rangée.

Posant sa valise sur le lit où sont posés des draps, Jon en sort son sac de sport avec ses affaires de natation. Savourant la quiétude offerte par l’atmosphère de la chambre, Jon s’y attarde une minute de trop, avant de rejoindre à toutes jambes la prochaine salle de classe.

En milieu d’après-midi, Jon retire lentement ses chaussures, dans le hall de la piscine municipale, alors que les autres garçons se précipitent dans les vestiaires. Restant à l’écart, Jon prend son temps pour se changer avant d’entendre des éclats de rire et de voix se diriger vers les douches puis vers le bassin.

En maillot de bain, son bonnet et ses lunettes de plongée en main, Jon s’avance vers les douches avant d’être attiré par un très léger sanglot. S’avançant entre les casiers, Jon trouve au fond du vestiaire un garçon chétif, recroquevillé sur lui-même et totalement nu.

« Est-ce que tu vas bien ? Demande Jon en s’accroupissant.

— Pas vraiment. Répond le garçon en réprimant un sanglot.

— C’est les autres qui t’ont fait ça ? Et ils ont fait quoi de tes affaires ?

— Ils les ont enfermées dans ce casier et ont gardé la clef.

— Celui-là ? Demande Jon en se relevant devant le casier.

— Oui.

Souriant, Jon pose un doigt sur la serrure et dit.

— Ouvre-toi.

Dans un déclic métallique, la serrure se déverrouille et la porte du casier s’ouvre.

Surpris, le garçon se relève en se cachant derrière ses mains, avant de récupérer ses affaires.

— Comment tu as fait ?

— C’est juste magique. Je m’appelle Jon, et toi ?

— Misha !! Le nouveau !! Qu’est-ce que vous faites encore là !! Hurle le professeur de sport qui est taillé comme une armoire à glace et qui a troqué son survêtement de sport pour un tee-shirt moulant et un slip de bain que la décence se refuse à décrire.

Se dirigeant tous les trois vers les douches, Jon est arrêté par le professeur de sport.

— C’est quoi, ça ?! Hurle-t-il en pointant du doigt les tatouages que Jon porte aux épaules et qui lui descendent jusqu’aux poignets.

— Quoi ? Mes tatouages… — LA FERME !!! Hurle le professeur en giflant avec force Jon, avant de continuer.

C’est contre le règlement ! Deux heures de colle !! Va rejoindre les autres !!

Se massant la joue, Jon passe rapidement sous la douche avant de se rapprocher du bassin où s’attroupent les garçons de la classe. Se rapprochant, Jon découvre que Misha subit de nouvelles brimades. Bousculant les garçons pour s’interposer, Jon entend le chef de la bande lui demander.

— Qu’est-ce que tu crois faire, le nouveau ?

— Laisse-le tranquille. Répond Jon.

Amusé, le garçon déclare.

— J’ai une idée, on va faire la course. Un aller et un retour. Si tu gagnes, on laisse Misha tranquille jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Mais si tu perds, tu deviendras mon esclave personnel pour tout le reste de l’année et toute l’année prochaine.

— D’accord. Répond précipitamment Jon, alors que Misha lui fait signe de refuser.

— Vas-y, Kelian ! S’exclame un autre garçon.

Montant sur les plots de départ, le corps musclé, le regard assuré et plein d’arrogance, Kelian ne peut s’empêcher de dire à Jon.

— Au fait, je suis le capitaine de l’équipe de natation du lycée et j’ai gagné le championnat national deux années de suite. Si je gagne à nouveau cette année, je suis assuré de devenir pro et peut-être même d’entrer dans l’Équipe nationale l’année prochaine.

Essayant de rester impassible, Jon se met en position et de ses mains touche ses pieds avant de chuchoter.

— Nageoires.

Dans un frisson, Jon voit ses orteils et ses doigts devenir palmés, alors qu’un élève fait le décompte avant de crier.

— Partez !!

Plongeant en même temps, Jon voit Kelian mettre toute sa puissance dans chacun de ses mouvements pour creuser l’écart, mais grâce à son sortilège, Jon rattrape Kelian et lui tient tête. Réussissant son virage, Jon se propulse et devance de deux têtes Kelian. Accélérant une dernière fois pour s’assurer de la victoire, Jon claque des doigts pour annuler son sortilège et plaque une main sur le bord du bassin, marquant sa victoire avant d’être éclaboussé par l’arrivée de Kelian. Essoufflé, Kelian sort du bassin avant de s’éloigner en serrant les poings, suivi par le groupe de garçons. Alors que Jon sort de l’eau, il voit Misha qui le regarde avec des yeux émerveillés. À l’écart, les filles de la classe regardent avec un léger dédain les garçons et leur compétition qui leur paraît des plus puériles.

— Tu as été fantastique ! Comment tu as fait ?

— Je te l’ai dit, c’est magique. » Répond Jon en souriant.

En fin de journée, traversant un couloir, Jon entre dans la salle de retenue et y retrouve Misha assis dans le fond de la salle. Surpris, Jon traverse la salle et s’assoit à côté de Misha avant de lui dire.

« Kelian et ses amis te martyrisent et c’est toi qui prends les heures de colle ?

— Oui, car avec ses médailles, cela donne une très bonne réputation au lycée, donc en échange, il a le droit à une immunité totale.

— Et ça dure depuis longtemps ?

— Depuis le primaire, mais ça s’est aggravé ces dernières semaines.

Doucement, une jeune fille, les cheveux courts et le jean troué aux genoux, entre dans la salle, s’assoit à la table devant celle de Misha et Jon.

Et sans aucune discrétion, malgré la présence du surveillant, elle se tourne vers eux avant de demander.

— Misha, c’est qui ton nouvel ami ?

— Je m’appelle Jon.

— Moi c’est Émelyne et pourquoi tu es là ?

— Mes cheveux et mes tatouages.

— Des tatouages ? Trop cool.

— Et toi pourquoi tu es là ? Demande Misha.

— Mauvaise conduite. C’est à croire que tous les profs ont perdu la boule.

— Donc, ils étaient moins agressifs avant ?

Demande Jon.

— Oui, ils étaient presque normaux avant les vacances. Répond Émelyne.

— C’est à croire qu’il s’est passé quelque chose qui les aurait changés. Dit Jon avant de voir Misha et Émelyne se mettre à ricaner.

— Ça a peut-être un rapport avec le vieux puits. Dit Misha.

— Le vieux puits ? Interroge Jon.

— Oui, il se trouve dans le parc, mais il s’est effondré juste avant les vacances. Depuis toute la zone est interdite, le temps qu’ils fassent les travaux. Répond Émelyne.

— Si vous n’avez pas de devoirs à faire, relisez donc le règlement intérieur ! » Leur dit le surveillant avec un regard autoritaire.

Le soir venu, après le dîner, Jon découvre qu’il partage sa chambre avec Misha. Déballant ses affaires pour les ranger dans l’armoire qui se trouve au pied de son lit, Jon du coin de l’oeil regarde Misha se mettre en pyjama avant de se glisser en silence dans son lit. Se déshabillant et s’allongeant dans son lit, Jon tend une main vers l’interrupteur, mais la lumière se coupe d’elle-même. Surpris, il demande.

« C’est une coupure de courant ?

— Non, juste le couvre-feu. Ils coupent le courant tous les soirs à la même heure depuis la rentrée scolaire. J’ai une lampe de poche, si tu en as besoin.

— Non merci, ça va aller. Bonne nuit.

— Bonne nuit. »

Attendant d’être sûr que Misha se soit endormi, Jon repousse sa couverture, se rhabille et sort discrètement de la chambre.

Quittant le dortoir, traversant la cour, avant de franchir la barrière qui interdit l’entrée du parc, Jon finit par lever une main et dans un chuchotement prononce.

« Lumière. »

Instantanément, une boule de feu apparaît dans le creux de sa main, avant de la laisser flotter devant, lui éclairant son chemin sous l’ombre nocturne des arbres du parc. Passant un nouveau cordon de sécurité, Jon s’arrête devant le vieux puits partiellement effondré.

S’approchant, il découvre une échelle qui conduit dans les profondeurs. Au pied de l’échelle, Jon, avec de l’eau jusqu’aux chevilles, découvre grâce à la boule de feu qui flotte toujours autour de lui l’entrée d’un tunnel. Alors que la boule de feu s’engouffre dans le tunnel, Jon enjambe les rochers qui empêchent l’inondation du corridor taillé dans la roche. Au bout du tunnel, la boule de feu allume cinq braseros avant de disparaître, illuminant une vaste cavité. Au centre, un sarcophage de pierre blanche avec sur le couvercle un gisant qui est sculpté, représentant un démon et autour, illuminées par les cinq braseros, cinq statues à tête de loup, de corbeau, de calamar, de serpent et de sanglier. Approchant du sarcophage, Jon grimace en voyant le couvercle fissuré dans toute sa longueur.

« C’est quoi cet endroit ? Demande Misha.

Sursautant, Jon se retourne et découvre Misha et Émelyne qui se tiennent debout à l’entrée de la crypte.

— On dirait une sorte de tombe. Dit Émelyne.

— Qu’est-ce que vous faites là tous les deux ?

Interroge Jon.

— Je t’ai vu sortir de la chambre, alors je t’ai suivi. Et quand je t’ai vu sortir de l’internat, je suis allé chercher Émelyne.

— Et comment vous êtes arrivés jusqu’ici ?

— On a vu de la lumière dans le parc, puis dans le fond du puits. Alors, on est descendus… Répond Émelyne.

— Et donc c’est quoi cet endroit ? Demande Misha.

— C’est la tombe de l’un des cinquante serviteurs des cinq dieux du monde de l’obscur. Mais je suis arrivé trop tard, le couvercle du sarcophage est déjà brisé.

— Et qu’est-ce que ça veut dire ?

— Ça veut dire que le démon s’est réveillé et a trouvé refuge dans le corps de quelqu’un et il y restera jusqu’à ce qu’il ait récupéré tous ses pouvoirs. Je dois donc retrouver le réceptacle humain du démon et le détruire.

— Tu te moques de nous ? C’est ça ? Interroge Misha.

— Non, tout est vrai.

— Tu veux dire que la magie et les démons existent ? Demande Émelyne.

— Oui.

— D’accord… Prouve-le. Prouve-nous que la magie existe. » Dit Émelyne.

Soupirant, Jon avance d’un pas, relève ses manches de chemise et fait apparaître des flammes sur ses mains avant de les projeter devant lui et de leur donner une forme humanoïde qui se met à danser devant Misha et Émelyne.

Légèrement éblouis par le soleil qui se lève, ils sont assis dans un coin du réfectoire et en prenant leur petit-déjeuner, Émelyne et Misha continuent d’interroger Jon sur la magie. Puis Misha finit par demander.

« Et comment tu vas faire pour identifier la personne qui sert de réceptacle ?

— Pour l’instant, il faut juste essayer de trouver une personne qui a un comportement inhabituel, enfin comparé aux autres personnes qui l’entourent. Ou qui n’a pas les connaissances qu’il ou elle est supposé(e) avoir.

— Ça va être difficile, car je trouve que beaucoup de professeurs et d’élèves sont devenus hyper-agressifs ces derniers temps.

Dit Émelyne.

— C’est à cause de l’influence du démon.

— Et tu n’as pas un sortilège qui pourrait l’identifier ?

— J’en connais un, mais je n’ai pas le matériel nécessaire pour le réaliser. Après tout, j’étais venu ici pour tuer le démon avant qu’il ne se réveille.

— Bon, on peut toujours se séparer et enquêter chacun de notre côté. Propose Émelyne.

— D’accord. Répond Jon.

— Et si on tombe nez à nez avec le démon, on fait quoi ? Demande Misha.

— Cours vite et crie très fort. » Répond d’une voix amusée Jon en se levant de table avec son plateau entre les mains.

Sortant du réfectoire, Jon, Émelyne et Misha se séparent, pendant qu’une bagarre éclate entre deux filles, et l’une d’elles n’hésite pas une seconde à arracher les boucles d’oreilles de sa rivale.

Se lavant les mains après un rapide passage aux toilettes, Jon regarde dans le miroir et voit Kelian qui entre et s’approche brusquement.

Se séchant les mains, Jon se retourne dans un geste vif et évite de justesse la main de Kelian qui essaie de l’agripper et qui lui dit.

« Tu m’as humilié devant mes amis. Et tu crois que tu vas t’en tirer comme ça ? Et comme j’ai promis de laisser Misha tranquille, c’est toi qui vas être mon nouveau jouet.

— Parce que tu crois que je vais me laisser faire ? »

Le regard agressif, Kelian recule d’un pas et serre les poings. Essayant de paraître le plus calme possible, Jon jette le papier avec lequel il s’essuyait les mains dans la poubelle et voit Kelian se jeter sur lui. Évitant le premier coup de poing qui termine sa course contre le mur, Jon reçoit le second dans le ventre avant d’être bousculé contre la porte d’une cabine des toilettes. Sentant la main de Kelian lui agripper le col de sa chemise et voyant du coin de l’oeil son poing se serrer pour frapper de nouveau, Jon serre les dents et frappe de son front le visage de Kelian qui tombe sur les fesses.

Gémissant et le nez en sang, Kelian gigote dans tous les sens, alors que Jon sort rapidement des toilettes, pour partir à la recherche d’indices afin d’identifier celui ou celle qui sert de réceptacle au démon.

CHAPITRE 2. LE DÉMON DE LA COLÈRE.

DEUXIÈME PARTIE.

Le soir venu, sortant du réfectoire et se dirigeant vers l’internat, Jon, Émelyne et Misha énumèrent les potentiels élèves qui pourraient abriter en eux le démon, mais sans réelle preuve, Jon ne sait pas comment débusquer le démon. Sans rien dire, Jon se dirige vers le bois, et une fois hors de la vue de tous ceux encore présents dans le lycée, il ramasse une brindille, y grave une rune et déclare.

« Emstrang Gram, biga ic calle Gram. Bure ic raede tan, emstrang Gram.

Doucement, la rune gravée sur la brindille s’illumine d’une douce lueur similaire à celle de la lune. La lueur disparue, un imposant loup à l’épaisse fourrure noire sort d’une ombre et se rapproche de Jon et lui demande d’une voix suave.

— Jon ? Pourquoi es-tu toujours dans cette école ?

— J’ai trouvé la tombe, mais le démon s’est déjà réveillé et il a trouvé un hôte humain, mais j’ignore lequel. Je sais juste qu’il est encore présent ici.

— Alors trouve un moyen de tous les rassembler au même endroit et utilise ça, ça le forcera à quitter son hôte humain. Dit Gram en faisant rouler sur le sol une pierre ronde et bleutée.

— Si le démon prend forme au milieu des élèves, je n’arriverai pas à contenir le mouvement de panique et de nombreuses personnes risquent de fuir et je ne pourrai pas leur effacer la mémoire.

— Ne t’inquiète pas, je vais t’envoyer mes prêtresses pour t’aider. Elles formeront un cercle magique autour des bâtiments et effaceront toute preuve de ta venue et de celle du démon. Le sortilège sera prêt dans la matinée en espérant que cela ne sera pas trop tard.

— Je l’espère aussi. Merci pour la pierre. » Dit Jon en ramassant la pierre et en retournant vers l’internat.

Sortant de l’ombre des arbres, Jon voit près de la porte de l’internat deux garçons en train de se disputer et sur le point d’en venir aux mains. Passant rapidement à côté d’eux, Jon s’empresse d’entrer dans le bâtiment pour rejoindre Misha et Émelyne qui semblent l’attendre dans le couloir à côté de la porte du foyer des élèves. Entendant le surveillant crier depuis la pièce sur un élève en menaçant de faire une inspection de toutes les chambres, Jon demande à Misha et Émelyne.

« Dites, vous n’auriez pas une idée pour rassembler tout le monde au même endroit ?

— Euh… Non. Répond Misha.

— J’ai peut-être une idée. Répond Émelyne.

— Et ça consiste en quoi ? Interroge Jon.

— Disons que la dernière fois ça a marché, il faut juste que je récupère quelques affaires dans ma chambre. Je vous propose que l’on se retrouve devant la porte du bâtiment après le couvre-feu.

— D’accord. » Répondent en choeur Jon et Misha.

Une vingtaine de minutes après l’extinction des feux, Jon et Misha sortent de leur chambre et le plus discrètement possible, ils descendent les escaliers et rejoignent Émelyne qui les attend déjà devant la porte du bâtiment avec un sac sur le dos.

« Alors, c’est quoi ton idée ? Demande doucement Jon.

— On va taguer les murs du lycée. Déclare fièrement Émelyne en ouvrant son sac pour dévoiler plusieurs bombes de peinture.

— Alors, c’était toi qui avais tagué le mur du gymnase le mois dernier. Dit Misha en essayant de ne pas parler trop fort.

— Oui, mais là, je ne sais pas comment on va pouvoir sortir, car depuis plusieurs semaines, ils ferment la porte du bâtiment à clef. Avoue Émelyne.

— Ne t’inquiète pas, Jon sait comment faire.

Dit Misha en lançant un sourire à Jon.

— Tu sais crocheter les serrures ? Demande Émelyne d’un air impressionné.

S’approchant de la porte, Jon pose son index sur la serrure et chuchote.

— Non, ma technique est beaucoup plus simple. Ouvre-toi.

Dans un déclic métallique, la porte se déverrouille et, doucement, Jon ouvre la porte.

— Waouh, c’est génial ! S’enthousiasme Émelyne en sortant de l’internat.

Longeant les murs, Émelyne guide Jon et Misha jusqu’au bâtiment principal pour repeindre les fenêtres du bureau du proviseur, mais en approchant de la porte du bâtiment, Jon en prenant deux bombes de peinture leur dit.

— J’ai une idée, vous deux, occupez-vous des fenêtres, moi je vais m’occuper du couloir.

— D’accord, à tout à l’heure. » Répond Misha avant de suivre Émelyne qui s’arme déjà d’une bombe de peinture.

Leurs bombes de peinture totalement vides, Jon, Misha et Émelyne retournent rapidement et le plus discrètement possible dans leurs chambres respectives.

Le lendemain matin, sur le point de finir leur petit-déjeuner, Jon, Émelyne, Misha ainsi que les autres élèves voient arriver en trombe la principale, qui est rouge de colère et se met à hurler dans le réfectoire, d’une voix criarde.

« Que tous les élèves rejoignent le gymnase !!

IMMÉDIATEMENT !!! »

Sans bruit, les internes se lèvent et sortent du réfectoire avant de voir les autres élèves du lycée prendre également le chemin du gymnase. Sortant à son tour du réfectoire, Jon tourne son regard vers les arbres et dans l’ombre de l’un d’eux, il voit une femme vêtue d’une robe rouge avec un ruban noir devant les yeux qui lui fait un signe de la main. Le court trajet effectué, les élèves, classe par classe, forment les rangs, alors que les professeurs font et refont l’appel afin de s’assurer de la présence de tous les élèves. Après de très nombreuses minutes, un professeur s’approche de la principale qui est debout sur une estrade et qui semble sur le point d’exploser de rage.

« Bien, aucun absent. Je vous ai tous rassemblés ici, ce matin, car l’un ou plusieurs de vos camarades ont dégradé l’établissement durant la nuit ! DONC !!! Si l’un ou l’une d’entre vous ! Sait quoi que ce soit ! Je l’invite à s’avancer tout de suite ! SINON !!! La punition sera collective !! Et exemplaire !! »

Regardant tout autour de lui, la pierre bleue dans le creux de son poing, Jon provoque un brouhaha parmi les élèves en sortant du rang.

Le regard déterminé, Jon fait quelques pas et lance la pierre devant lui. Heurtant le revêtement du sol, la pierre se met à briller, avant de pousser une vague de lumière qui éblouit légèrement tous les élèves et les professeurs, provoquant un silence inquiétant.

Doucement, un gémissement se fait entendre et un élève commence à se tordre de douleur avant de s’effondrer par terre. Dans un mélange de bave, de morve et de larmes, une fumée noire sort du corps de l’élève et au milieu du gymnase, face à Jon, entouré de tous les élèves qui restent étrangement silencieux, le démon apparaît et prend une forme physique. Désorienté, le démon titube un peu, avant d’émettre un grognement qui se mue rapidement en un puissant rugissement. Le démon, haut de plus de deux mètres, a la peau d’une couleur bleu grisâtre, deux cornes noires dominent son crâne où brillent deux yeux jaunes et de nombreuses dents pointues. Dans des hurlements de panique incontrôlés, les élèves et les professeurs fuient à toutes jambes le gymnase. Bien que son corps tremble et que sa voix chevrote, Misha demande à Jon.

« Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ?

— Tu vois l’élève qui est toujours par terre ?

Demande Jon en pointant du doigt l’élève qui servait de réceptacle au démon.

— Oui ?!

— Alors fais-le sortir d’ici. Je m’occupe du reste.

— D’accord.

Faisant face au démon qui reste immobile, mais qui semble savourer le mouvement de panique qu’il a créé, Jon s’exclame.

— J’espère que tu as apprécié ton séjour parmi nous ! Car maintenant, je vais te renvoyer dans les ténèbres ! »

Se contentant de pousser un hurlement, le démon s’élance vers Jon qui remonte ses manches pour faire apparaître ses tatouages.

Au plus près de son poignet gauche, un cercle noir composé de runes fait apparaître une chaîne, alors que son avant-bras droit se couvre lentement de flammes. Lançant sa chaîne d’acier vers le démon pour essayer de l’immobiliser, ce dernier l’attrape et tire dessus, ce qui propulse Jon dans les airs en direction du démon qui serre son poing et frappe de toutes ses forces en plein ventre de Jon et l’expédie à l’autre bout du gymnase.

Roulant sur le sol, Jon tousse, crache, inspire profondément et se relève pour faire face au démon qui entrechoque ses poings et se rapproche de lui.

Fuyant en hurlant de panique et de terreur, la foule des élèves et des professeurs traverse sans le savoir le cercle magique des sept prêtresses de loup Gram. Retrouvant leur calme, oubliant ce qu’ils viennent de vivre et ignorant ce qu’ils font là, ils regardent tout autour d’eux, avant de rejoindre leurs salles de classe respectives dans le plus grand des calmes.

Dans le gymnase, Jon regarde le démon qui s’approche inexorablement de lui et pousse un léger soupir avant de retirer sa chemise et de la jeter par terre. Serrant les poings, Jon concentre sa magie, et ses tatouages se mettent à glisser sur sa peau et font apparaître trois cornes sur son front et des ailes noires dans son dos. Les yeux devenus rouges, Jon, d’un puissant battement d’ailes, s’envole et frappe de son poing le visage du démon. Crachant quelques gouttes de sang et poussant un rugissement, le démon tente de frapper Jon qui esquive, puis prend appui contre un mur et s’élance à nouveau pour frapper le démon et il recommence à plusieurs reprises. Évitant de plus en plus facilement les coups assenés par Jon, le démon, après plusieurs tentatives, réussit à attraper Jon par une aile et de son autre main à lui attraper le bras gauche pour tenter de le démembrer. Sentant le démon utiliser toute sa force, Jon entre deux hurlements de douleur tend sa main libre et crie :

« FEU !! »

De sa main se déverse un torrent de flammes qui encercle le démon et lui embrase violemment les jambes. Lâchant Jon dans le brasier, le démon recule et essaie d’éteindre les flammes qui lui rongent déjà la chair de ses jambes. Heurtant brutalement le sol, une épaule démise, Jon se roule par terre pour échapper au feu qui dévore le sol du gymnase.

Inspirant douloureusement, Jon réussit à se relever. Regardant le démon qui s’agite dans tous les sens, Jon fait disparaître le brasier qui est devant lui avant de faire sortir de ses tatouages une épée à la lame noire qui se met à fumer au contact de l’air. Serrant le plus possible sa main sur la garde de l’épée pour ne pas la lâcher, Jon essaie de battre des ailes pour prendre le démon de vitesse, mais la douleur qui lui traverse le dos est trop grande.

Grimaçant, Jon fait disparaître ses ailes et voit avec crainte le démon se précipiter à nouveau vers lui. Échappant à un coup de poing du démon, Jon s’écarte et frappe de son épée la jambe du démon qui pousse un hurlement de douleur. Éclaboussant le sol du sang du démon, Jon frappe l’autre jambe pour le faire tomber à genoux avant de lui grimper sur le dos. À genoux sur les épaules du démon qui essaie de se relever, Jon essaye de garder l’équilibre et plante son épée dans le cou du démon qui s’effondre lourdement sur le sol.

Tombant également par terre, Jon grimace et pousse un léger gémissement de douleur avant de se relever. Debout devant le corps du démon, Jon retire l’épée du cou du démon qui déverse un nouveau flot de sang par terre.

Faisant disparaître son épée, Jon embrase le corps du démon ainsi que chaque goutte de sang répandu sur le sol qui ne tarde pas à disparaître en de multiples fumerolles noires pleines de braises. Ses trois cornes disparues et ses tatouages revenus à leur place habituelle, Jon ramasse sa chemise et l’enfile pour cacher les nombreux hématomes qui apparaissent progressivement sur son corps. Utilisant un sortilège pour réparer les dégâts dus à l’affrontement contre le démon, Jon finit par sortir du gymnase et rejoint Misha qui semble l’attendre tout en se tordant les doigts d’inquiétude.

« Alors ? Tu l’as vaincu ?

— Oui, mais qu’est-ce que tu fais encore là ?

Je t’avais dit de partir.

— J’ai confié l’élève à Émelyne et ils sont partis en direction de l’infirmerie, mais moi, je voulais rester au cas où tu aurais besoin d’aide.

Mais j’ai eu peur d’entrer et de te gêner dans ton combat contre le démon.

Doucement, une prêtresse se rapproche de Misha et de Jon et lui dit.

— Il ne reste plus que lui. Tous les autres ont eu la mémoire effacée et il n’existe plus aucune preuve de ta venue ici.

— Merci, je vais m’occuper de lui. Répond Jon.

— Tu… Attend… Tu vas faire quoi ? Interroge Misha en reculant d’un pas, alors que la prêtresse s’éloigne pour disparaître dans l’ombre d’un bâtiment.

— Ne t’inquiète pas, ça sera rapide et sans douleur. Assure Jon.

— Non, je ne veux pas oublier ces derniers jours… — Moi, je ne les oublierai pas. Ça m’a d’ailleurs fait plaisir d’avoir à nouveau des amis, même si c’est juste pour quelques jours.

— Attends, je suis sûr que… Sortant un bout de papier d’un carnet, Jon pose le papier sur l’une des épaules de Misha, Jon se rapproche et lui chuchote à l’oreille.

— Oublie et retourne à ton quotidien. »

Subitement, l’encre sur le papier et les yeux de Misha s’illuminent et, sans qu’il prononce le moindre mot, il fait volte-face et se dirige vers sa salle de classe.

Seul, Jon soupire légèrement et se dirige vers la chambre de l’internat pour récupérer ses affaires. Quittant l’établissement avec son sac de cours sur le dos et son sac de voyage dans une main, Jon monte dans un bus en direction de la gare pour rentrer chez lui.

En fin d’après-midi, Jon marchant dans la rue accélère le pas en approchant de la boutique de fleurs de sa mère qui occupe une partie du rez-de-chaussée de leur maison. Passant la porte de la boutique, au son de la clochette, Jon entre et referme la porte avant de traverser la boutique en direction de la porte du salon, alors que sa mère sort de l’arrière-boutique.

S’arrêtant à la porte du salon, Jon se tourne vers sa mère et lui dit.

« Salut.

— Ça s’est bien passé ?

— Je suis à nouveau couvert de bleus, mais ça devrait aller.

— Alors tant mieux… Au fait ! Matt est passé hier soir pour acheter des fleurs pour l’anniversaire de sa mère.

— Hum… Répond Jon en haussant les épaules.

— Évidemment, il m’a demandé comment tu allais. Tu sais qu’il t’aime toujours, n’est-ce pas ?

— Oui, je sais. Mais c’est mieux comme cela.

— Ah, oui ? Et c’est mieux pour qui ?

— Pour lui ! Tu le sais très bien. » S’énerve Jon avant de quitter la boutique.

Traversant le salon, avant de monter les étages pour rejoindre sa chambre sous les combles, Jon abandonne son sac de cours près de son bureau avant de vider son sac de voyage.

Après une douche et l’utilisation d’un sortilège pour faire disparaître ses nombreux hématomes, Jon rejoint sa mère pour le dîner.

La chambre simplement illuminée par la lueur de la lampe de chevet, Jon s’allonge sur son lit et regarde la photo qui est posée sur sa table de chevet. Soupirant légèrement, il prend la photo qui le représente dans les bras de Matt. Après un long moment de contemplation et presque à contrecoeur, Jon repose la photo et éteint la lumière.

CHAPITRE 3. LE PASSÉ DE JON.

PREMIÈRE PARTIE.

Novembre 2023.

Ses cheveux châtains en bataille lui tombant légèrement devant les yeux, Jon bâille sans faire de bruit, en enfilant un épais pull-over.

Attrapant son sac de classe avant de descendre l’escalier en direction de la cuisine, Jon retrouve sa mère qui lui sourit.

« Alors, prêt pour retourner au lycée ?

Demande-t-elle.

— Hum… Se contente de prononcer Jon en haussant les épaules.

— Allez, courage, encore six semaines et tu seras à nouveau en vacances et en plus ça sera Noël. Dit-elle joyeusement.

— Je n’ai pas envie d’y aller. Tu pourrais dire que je suis malade. Dit Jon en prenant son petit-déjeuner.

— Alors ça, c’est hors de question.

— Bon, il faut que j’y aille, sinon, je vais être en retard. » Dit Jon en soupirant avant de quitter la cuisine.

Attrapant son blouson, Jon sort de la maison pour prendre le chemin du lycée sans la moindre motivation.

Devant le lycée, les yeux de Jon jusqu’alors mi-clos s’illuminent et un sourire se dessine sur son visage en approchant de Matt qui l’attend et qui semble regretter sa nouvelle coupe de cheveux. De la même taille que Jon, Matt a les cheveux noirs, coupés trop court à son goût, et de magnifiques yeux verts.

Accélérant le pas pour arriver à côté de Matt, Jon essaie de parler, mais sa voix enrouée n’émet qu’un bruit bizarre et incompréhensible qui fait sourire Matt et qui lui fait dire.

« Salut, tu as dû te lever juste à temps pour ne pas arriver en retard, mais être encore à ce point endormi.

— Non, pas du tout. Répond Jon après s’être éclairci la gorge.

Échangeant un sourire, Matt et Jon, sans être vus des autres élèves, se prennent par la main tout en rougissant légèrement.

— Les garçons !! Leur crie avec enthousiasme une jeune fille qui court vers eux avant de s’arrêter en sautant à pieds joints.

De la même taille que les garçons, elle porte un jean troué aux genoux et un blouson gris aux coutures qui sont très usées. Les cheveux bruns mal coiffés et qui lui tombent sur les épaules, ses yeux noisette grands ouverts et son très large sourire lui donnent l’air de préparer un mauvais coup.

— Salut, Esther. Répond Matt.

— Salut. Dit doucement Jon en lâchant à contrecoeur les doigts de Matt.

— Dite, est-ce que vous en avez entendu parler ? Demande avec empressement Esther.

— Entendu parler de quoi ? Interroge Matt.

— Durant les vacances, aux chantiers de construction d’un immeuble, apparemment, ils ont trouvé une tombe qui daterait de l’Antiquité.

— Non, je n’en ai pas entendu parler. Et toi ?

Demande Jon en regardant Matt.

— Moi non plus. Avoue ce dernier en haussant les épaules.

— Ça vous dirait d’aller le visiter ?

— Je ne pense pas que ce genre d’endroit soit ouvert au public. Répond Matt.

— On pourrait toujours passer par-dessus la clôture. Allez, ça pourrait être amusant. Insiste Esther.

— Si on se fait prendre, ma mère va me tuer.

Dit Jon.

— Pareil pour moi. Déjà qu’ils ne supportent pas que je fréquente Jon, alors si la police me ramène à la maison, mes parents vont piquer une crise et sûrement m’envoyer en pension.

Dit Matt.

— Allez, on pourrait y aller samedi aprèsmidi, juste pour jeter un oeil, ça, ce n’est pas interdit. Insiste à nouveau Esther.

— Bon d’accord. Finit par dire Jon après un échange de regards avec Matt.

— C’est génial !! » S’enthousiasme Esther en passant la grille du lycée, entourée par Matt et Jon qui se remet à bâiller en pensant aux différents cours qui l’attendent aujourd’hui.

Le samedi après-midi finalement venu, sous un ciel couvert de nuages noirs, Matt et Jon suivent Esther le long de la clôture qui ferme le chantier au public. Passant derrière un camion dans une petite rue à l’abri des regards, Esther dégage une planche et dévoile un trou assez grand pour pouvoir y passer.