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Vous avez l'intention de construire (ou de rénover en profondeur) une maison ? Ce guide vous évitera de tomber dans les nombreux pièges qui émailleront votre projet... Il vous évitera surtout de gaspiller des dizaines de milliers d'euros. Depuis le choix de votre terrain jusqu'au peaufinement des dernières finition, ce guide vous accompagnera à travers toutes les étapes de vos travaux. Bonne chance... et bon courage !
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Seitenzahl: 65
Veröffentlichungsjahr: 2022
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PRÉAMBULE
Par les temps qui courent, mieux vaut disposer d’un toit bien à soi, plutôt que verser chaque mois un loyer parfois onéreux avec le risque de se retrouver malgré tout, un beau jour, à la rue.
Oui… mais si l’intention est bonne, elle n’est pas dénuée de pièges ni de risques. En effet, des déconvenues vous guettent à tous les niveaux, à commencer par le choix de votre terrain. J’y reviendrai. Les principaux motifs de désillusions se retrouvent néanmoins dans la réalisation proprement dite des travaux, et si vous ne construisez pas votre maison vous-même, vous devrez vous montrer particulièrement attentif tout au long de cette aventure, malgré la présence de votre architecte qui ne peut être sur chantier toute la journée.
Voilà pourquoi, riche d’une expérience d’une trentaine d’années à diriger, puis à surveiller de grands chantiers, j’ai rédigé ce guide qui répertorie (quasiment) tous les problèmes susceptibles de survenir – souvent à votre insu – à tous les stades de votre construction. Ne vous découragez surtout pas, mais veillez au grain, jour après jour !
Chapitre 1 : le choix du terrain ;
Chapitre 2 : construire soi-même… ou pas ;
Chapitre 3 : le choix de l’architecte ;
Chapitre 4 : les fondations ;
Chapitre 5 : techniques de gros-œuvre, isolation ;
Chapitre 6 : charpente et couverture ;
Chapitre 7 : électricité, plomberie ;
Chapitre 8 : énergie, chauffage et filtration ;
Chapitre 9 : finitions et menuiseries extérieures.
Vous allez passer plusieurs dizaines d’années au même endroit, vous devez donc à tout prix éviter de regretter ce choix ! Pourtant, déjà lors de cette première étape, les pièges sont légion et, avant de signer le moindre compromis de vente, je vous en supplie, renseignez-vous d’abord auprès des riverains, puis auprès de la mairie, et enfin auprès du notaire. En effet, le vendeur peut passer sous silence des choses « pas très nettes » et parfois même lourdes d’effets. Quelques exemples ?
Son terrain ne se trouverait-il pas sur une ancienne zone d’enfouissement, d’où la présence de déchets douteux en sous-sol ? Ce terrain serait-il en réalité une ancienne cuvette qui aurait été remblayée, Dieu seul sait comment ? Peut-être avec des déchets d’amiante ? Se trouverait-il sur une zone à risque, vu la forte présence d’argon dans la région, la proximité d’une ancienne exploitation telle que l’uranium ? Ne vous étonnez pas : de nombreuses communes ont connu de telles exploitations à ciel ouvert mais, comme je ne suis pas un scientifique, je ne me prononcerai pas quant aux risques « résiduels »… Cela étant, la prudence est la mère de la sûreté.
Très important : profitez de votre passage en mairie pour vous assurer que ce terrain est bien en zone constructible et que les habitations ne sont pas soumises à de trop sévères obligations urbanistiques !
Vérifiez aussi que vous disposez du « tout à l’égout ». Dans le cas contraire, vous seriez tenus de réaliser ce qu’on appelle « l’assainissement individuel »… et il n’est pas certain que la configuration de votre terrain permette l’implantation aisée d’une fosse septique, d’une éventuelle zone de dispersion, etc. N’hésitez pas à demander au Service Urbanisme, l’ensemble des impositions.
Au-delà de ces « petites misères » causées par l’homme, un terrain peut être également affecté par des troubles « naturels ». Vous éviterez forcément les zones (trop) humides, voire marécageuses, les terrains en zones inondables (le notaire ou la mairie devrait vous mettre en garde à ce sujet. Quoique…), les terrains en (forte) pente en bordure de bois ou de forêts (donc sujets, eux aussi, à des ruissellements ou des éboulements catastrophiques dans les années à venir)…
La liste est longue et elle ne se limite pas à ce qui est « visible ». En effet, il est tout aussi important de vérifier ce qui se passe en sous-sol. Là aussi, un petit tour auprès des voisins vous apportera un début de réponse : certains possèdent-ils un puits ? Ont-ils connaissance d’une source à proximité ?
Vous trouverez peut-être ce conseil un peu démesuré, mais je vous le donne par expérience personnelle : un (vrai) sourcier pourra vous préciser si tout ou partie de ce terrain est impacté par des sources, voire des zones aquifères plus profondes. Rassurez-vous : si vous tenez absolument à ce terrain, votre architecte et son ingénieur trouveront bien la parade à ce problème… Il suffira d’y mettre le prix.
Si vous êtes purement cartésien, et donc sceptique à propos des sourciers, vous ne devez pas pour autant négliger la seule vérification qui vous apportera tous vos apaisements…. ou qui vous évitera la déconvenue de votre vie.
En effet, même si vos investigations dans l’entourage sont rassurantes, si votre terrain semble « nickel », êtes-vous certain qu’il supportera le poids de votre maison ? Une seule méthode peut vous apporter cette réponse : l’essai de sol. Non seulement, celui-ci n’est pas très coûteuse, mais il vous renseignera sur ce qui se passe sous vos pieds. Il faut savoir que, tout partout, le sous-sol est constitué de plusieurs couches parfois disparates. Pour corser le tout, la disposition de ces couches peut différer d’un point à l’autre d’un terrain. C’est pourquoi il est conseillé de réaliser 2 ou 3 sondages. Les deux grands dangers sont, d’une part, de trouver de l’eau à faible profondeur ; d’autre part, de trouver de l’argile verte… une vraie catastrophe. Quoi qu’il en soit, au terme de ces sondages, il vous sera remis un précieux document reprenant pour chaque zone sondée, le poids que pourrait supporter le sol à différentes profondeurs (de 10 en 10 cm généralement). À partir de là, c’est à vous de jouer en fonction des résultats des sondages : s’ils sont bons, vous foncez ; s’ils sont mauvais, vous laissez prudemment tomber… De toute façon, vous aurez besoin d’un architecte, et j’ose espérer qu’il aura l’honnêteté de ne pas profiter de la situation.
Vous avez du courage à revendre, de bonnes connaissances « générales », peut-être quelques potes prêts à vous donner un coup de main, et vous vous dites « Pourquoi pas ? »
Cette question mérite d’y réfléchir (au moins) à deux fois. Je ne doute pas qu’un grand nombre de Français soient capables de travailler un peu dans tous les domaines. De là à maîtriser toutes les techniques, il y a un grand pas qu’il est parfois dangereux de franchir.
Prenons le cas de l’électricité. Votre installation sera vérifiée depuis votre mise à la terre jusqu’à la dernière prise, en passant par vos coffrets électriques. S’il y a refus, vous devrez alors engager un électricien qui aura la lourde tâche de réparer vos erreurs, ce qui risque de vous « coûter gros ». Si d’aventure, le vérificateur refuse votre mise à la terre, là, vous allez galérer.
Tout ceci pour vous inciter à la prudence : répertoriez les (parties de) travaux que vous êtes certain de pouvoir effectuer vous-même sans problème… et faites appel à des personnes plus qualifiées pour réaliser les tâches plus complexes ou pour lesquelles vous manquez d’expérience. Certes, nous sommes tous plus ou moins des « manuels » mais, dès l’instant où l’on touche à l’électricité, à l’électronique ou à des systèmes de chauffage ou de climatisation sophistiqués, mieux vaut ne pas tenter le diable.
Dites-vous également que votre chantier durera bien plus longtemps que s’il était réalisé par un artisan accompagné de ses quelques ouvriers et disposant d’un matériel performant.
Si un artisan commet une « bourde » sur votre chantier, il en sera pleinement responsable, et sera tenu de la réparer. Il sera même tenu pour responsable de toute malfaçon pendant 10 ans. Or, si vous commettez une erreur ou une malfaçon, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même.
Bien sûr, vous réaliserez une plantureuse économie et vous éprouverez une légitime fierté d’avoir construit vous-même votre toit ! Permettez-moi néanmoins ce conseil : si vous tenez absolument à « toucher à tout », proposez