Bonne pioche - Renee Rose - E-Book

Bonne pioche E-Book

Rose Renee

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Beschreibung

« TU AS DE GROS PROBLÈMES, POUPÉE »
La petite hackeuse a volé la Famille… Cent cinquante mille dollars.
Chez les Tacone, nous n’apprécions pas les voleurs.
Même pas quand ils se pointent avec un emballage aussi mignon que le sien.
Même pas quand elle me montre jusqu’où va son excentricité.
Maintenant, ça va lui coûter cher, à ma geek sexy.
Et c’est moi qui vais venir encaisser.
Mais quand elle finit en prison pour la transaction que j’ai ordonné qu’elle fasse, je décide de la tirer d’affaire. Parce qu’elle ressemble à un incendie.
Une force de la nature trop vive pour être éteinte.
Et je n’ai pas besoin de cet argent.
Je préférerais l’avoir  elle.

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Bonne pioche

Renee Rose

Traduction parMyriam Abbas

Traduction parValentin Translation

Renee Rose Romance

Mentions légales

Copyright © 2022 Bonne pioche de Renee Rose

Tous droits réservés. Cet exemplaire est destiné EXCLUSIVEMENT à l’acheteur d’origine de ce livre électronique. Aucune partie de ce livre électronique ne peut être reproduite, scannée ou distribuée sous quelque forme imprimée ou électronique que ce soit sans l’autorisation écrite préalable des auteures. Veuillez ne pas participer ni encourager le piratage de documents protégés par droits d’auteur en violation des droits des auteures. N’achetez que des éditions autorisées.

Publié aux États-Unis d’Amérique

Renee Rose Romance

Ce livre électronique est une œuvre de fiction. Bien que certaines références puissent être faites à des évènements historiques réels ou à des lieux existants, les noms, personnages, lieux et évènements sont le fruit de l’imagination des auteures ou sont utilisés de manière fictive, et toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux, des évènements ou des lieux est purement fortuite.

Ce livre contient des descriptions de nombreuses pratiques sexuelles et BDSM, mais il s’agit d’une œuvre de fiction et elle ne devrait en aucun cas être utilisée comme un guide. Les auteures et l’éditeur ne sauraient être tenus pour responsables en cas de perte, dommage, blessure ou décès résultant de l’utilisation des informations contenues dans ce livre. En d’autres termes, ne faites pas ça chez vous, les amis !

Réalisé avec Vellum

Table des matières

Livre gratuit de Renee Rose

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Vouloir plus? Son Maître Royal

Livre gratuit de Renee Rose

Ouvrages de Renee Rose parus en français

À propos de Renee Rose

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1

Caitlin

Les poings au niveau des seins, les coudes en arrière, je mène ma classe de danse cardio pour leur faire bouger les fesses en rythme avec la chanson Sweet but Psycho1.

Oui, c’est à peu près mon hymne.

— Un pas en avant, baissez la main devant vous, chantai-je dans le casque-micro, exagérant les mouvements pour aider la classe à me suivre.

La danse cardio, voilà mon truc. Je l’enseignais quatre soirs par semaine à la salle de sport du campus et prenais d’autres cours de gymnastique lors de mes soirées libres. N’importe quoi pour continuer à me faire bouger, ce qui semblait probablement étrange pour une geek passionnée d’informatique.

Cela frisait l’obsession, mais ce n’était pas que je haïssais mon corps. Je ne faisais pas du sport pour atteindre un idéal corporel ni pour avoir une certaine apparence.

J’avais simplement besoin de bouger. Sinon, j’avais du mal à rester dans mon corps.

Trouble dissociatif, tel était le diagnostic officiel. Je déconnectais quand les choses devenaient trop intenses pour moi. Le mouvement m’aidait. La douleur et le sexe fonctionnaient encore mieux.

Consensus général… J’étais brisée.

Mais ça n’avait pas vraiment d’importance, parce que mon temps était compté.

Le siphon que j’avais placé sur les affaires du casino des Tacone – celui où je détournais un cinquième de cent sur chaque transaction – avait été désactivé deux semaines auparavant.

Et même si j’avais utilisé un compte off-shore pour déposer les fonds avant de payer les frais de scolarité avec pour mon frère et moi, il y avait un sacré risque que je finisse par flotter avec les poissons, comme on dit.

Mais je l’avais su en me lançant dans mon petit plan de vengeance.

— Seconde position tendue, inspirez profondément.

Je commençai le retour au calme. Cela se terminait toujours trop vite. Je menai la classe pour les étirements finaux et les remerciai tous d’être venus.

— Merci, Caitlin.

Mes élèves me faisaient signe de la main et souriaient alors qu’ils s’en allaient. Ici, j’étais presque normale. Je pouvais simplement être l’un d’entre eux. Une jolie étudiante de troisième cycle au grand sourire qui faisait de l’exercice.

C’était lorsque les gens apprenaient à me connaître un peu mieux qu’ils voyaient ma folie, qu’ils décidaient que j’étais le genre de fille à éviter. Ce qui me convenait très bien.

J’attrapai ma serviette et me dirigeai vers les douches, ramassant mon téléphone pour vérifier mes messages. Pas que j’en avais. C’était simplement une habitude anxieuse qui datait de l’époque où mon frère Trevor était encore en famille d’accueil, et où je flippais s’il ne me contactait pas tous les jours pour me faire savoir qu’il était encore vivant.

Qu’il allait toujours bien, qu’il ne vivait pas le cauchemar que j’avais vécu.

C’était une des nombreuses bizarreries pour lesquelles je devais remercier les Tacone. Les effets secondaires du fait d’avoir eu un père assassiné par la mafia.

Sauf que maintenant que j’avais obtenu ma vengeance, maintenant qu’ils étaient à mes trousses, je me disais que je n’aurais pas dû mettre un coup de pied dans la fourmilière.

J’étais probablement plus utile à Trevor vivante que morte. Même si j’avais généré assez de fonds pour payer nos frais de scolarité.

Mieux valait l’avertir. Je composai son numéro et il décrocha immédiatement.

— Hé, Caitie.

Il était la seule personne à qui je permettais de m’appeler comme ça.

— Hé, Trevor. Tout va bien ?

— Oui. Pourquoi ça ne serait pas le cas ?

C’était parfois étrange pour moi de voir à quel point il avait fini par être normal, comparé à moi. Mais il avait eu une famille d’accueil convenable, et il m’avait eu moi.

Moi, je n’avais eu que la laideur et moi-même sur qui me reposer.

— Hé, je dois te dire quelque chose, mais ça va aller, dis-je rapidement, juste pour cracher le morceau.

J’avais déjà essayé de lui dire à quatre reprises depuis que l’argent n’arrivait plus, mais je m’étais dégonflée chaque fois.

— Qu’y a-t-il ?

— Hum, il se peut que j’aie hacké une société que je n’aurais pas dû énerver.

— Oh mince. Que s’est-il passé ? Tu es en prison ?

— Non, pas en prison. Ça ne va probablement pas prendre cette tournure. Tu te souviens qui a tué papa ?

Trevor devint mortellement silencieux. Quand il reprit la parole, sa voix semblait effrayée.

— Dis-moi que tu n’as pas fait ça.

— Si. Enfin, ils ne vont probablement pas s’en rendre compte, mais si cela se produit, tu te souviens de l’endroit où nous disions que nous nous retrouverions si quoi que ce soit de mal arrivait en famille d’accueil ?

Je ne sais pas pourquoi je parlais par code. Ce n’était pas comme si la mafia avait été dans le vestiaire en cet instant. Ou avait mon téléphone sur écoute.

— Je m’en souviens.

— Si je dois fuir, c’est là que j’irai. D’accord ?

— Bon sang, Caitie. C’est grave. Tu es folle ?

— C’est ce qu’ils disent tous, lui rappelai-je d’une voix chantante. Normalement, il ne va rien se passer. J’ai pensé que je devais te prévenir juste au cas où.

— Peut-être que tu devrais aller t’y cacher maintenant.

— Non, je ne sais même pas s’ils remonteront jusqu’à moi. Mais si c’est le cas, je m’arrangerai. Je ne veux pas que tu t’inquiètes.

— Mouais, je suis très inquiet.

Cela me fit chaud au cœur. Trevor était la seule bonne chose dans ma vie.

— Eh bien, ne le sois pas. Tu me connais… Je peux prendre soin de moi. Je trouverai quelque chose. Sois simplement prudent avec des textos venant de ma part et ne dis pas où je suis si quelqu’un vient te questionner.

— Je ne dirai rien. Bon sang, Caitlin !

— Ça va. Je te promets. Je t’enverrai un texto demain.

— Très bien. Sois prudente.

— Je le serai.

Je raccrochai et fourrai mon téléphone dans mon sac avant de retirer mes vêtements pleins de sueur pour aller prendre une douche.

Si seulement j’avais pu croire que j’avais tout ça sous contrôle.

Je me rinçai avec la chanson Sweet but Psycho qui tournait en boucle dans ma tête.

Paolo

J’entrai par effraction dans l’appartement de Caitlin West – alias « WYLDE » – en utilisant la clé que j’avais fait faire par un serrurier qui me devait un service. J’avais envoyé un de mes hommes de main pour l’observer la semaine précédente et me donner les détails sur ses habitudes, alors je savais qu’elle donnait son cours de danse cardio en cet instant.

Elle allait bientôt rentrer, et j’avais hâte de la prendre par surprise quand elle arriverait.

L’intimidation était une discipline artistique que j’avais passé toute une vie à perfectionner, et j’allais ficher les jetons à la petite hackeuse qui avait pris pour cible les caisses du casino de ma famille.

En tant que second fils du désormais emprisonné Don Tacone, chef de la plus grande famille criminelle de Chicago, j’avais appris à faire craquer mes articulations et à prendre de grands airs quand j’étais un bambin. À tabasser depuis l’âge de six ans.

La plupart du temps, ma réputation et un aperçu de mon flingue faisaient tout le boulot nécessaire. Il était rare que je doive vraiment faire du mal à quelqu’un ou proférer clairement des menaces.

Alors quand mon frère m’avait demandé de m’occuper de notre hackeuse, j’avais été heureux de m’en charger. Surtout après que j’avais vu une photo de la geek. Le nom Wylde2 semblait lui correspondre. Ce n’était pas ses lunettes noires ni l’amas de ses longs cheveux épais, c’était le gloss rose sur ses lèvres au sourire narquois qui me faisait penser qu’elle n’était pas la geek antisociale à laquelle on se serait attendu de la part de quelqu’un possédant ces talents particuliers.

Le logement était minuscule – un « studio », il me semblait qu’on appelait ça comme ça – avec le coin cuisine d’un côté et de l’autre le lit, une minuscule salle de bains à côté du coin salon-salle à manger. C’était le bazar : des vêtements partout, de la vaisselle sale sur toutes les surfaces.

Je ramassai d’un doigt un minuscule string blanc.

Des geeks avec des petites culottes sexy. Ça aurait pu être un fétiche à lui tout seul. Ça correspondait assez à la bibliothécaire sexy. Je lançai la petite culotte dans son panier à linge et continuai mon exploration.

Des piles de livres et d’équipement informatique recouvraient les murs et le bureau. Un vieux vélo était posé contre un mur, un casque pendant du guidon.

J’errais, examinant ses affaires. Des ramen et des haricots blancs à la sauce tomate dans les placards. Des burritos dans le congélateur. Au moins, elle ne vivait pas la grande vie avec notre fric.

D’après mon frère Stefano, tout l’argent volé avait été transféré d’un compte off-shore droit vers le bureau de l’agent comptable de la Northwestern University. Mais si j’étais censé penser que c’était noble de sa part de ne voler que pour son éducation, c’était loupé. Elle s’en était prise à la mauvaise famille.

Je m’arrêtai pour examiner son tableau d’affichage. Plusieurs emplois du temps des salles de yoga et de danse du coin étaient punaisés au-dessus de cartes de restaurants en livraison. Il n’y avait qu’une seule photo… de Caitlin et d’un jeune homme. Je la pris et l’examinai.

C’était le frère cadet, Trevor… je voyais une ressemblance familiale.

C’était mon atout en réserve. J’avais un gars qui surveillait le gamin de vingt ans. Il était étudiant en art dans la même université. Impossible que ma petite hackeuse essaie un coup tordu alors que je tenais son frère à la gorge.

Elle nous rendrait notre argent – elle le volerait à quelqu’un d’autre ou ferait ce qu’elle avait à faire – et je pourrais envisager de les laisser tous les deux vivre.

En temps normal, ce n’était pas la politique des Tacone, mais c’était une fille.

Et sexy en plus.

Et puis, je ne faisais pas de mal aux femmes.

Je parcourus son placard, souriant quand je trouvais les vêtements auxquels je m’étais à moitié attendu ou que j’avais espéré y trouver. L’impression que j’avais eue était la bonne. Elle avait des trucs coquins… De la résille. Des shorts courts. Des hauts extra-fins et déchirés. Du matériel de strip-teaseuse, seulement, elle n’était pas strip-teaseuse.

Bon sang, je savais que cette fille était tordue.

J’aurais juré que je le savais par la photo. Le truc de geek ne lui correspondait pas, malgré les grosses lunettes noires et les vêtements négligés. Quelque chose chez elle annonçait le sexe. Peut-être que c’était le gloss couleur bonbon avec cette large grimace. Ou la manière dont elle se tenait. Bon sang, elle incarnait le plaisir charnel.

Et c’était pour ça que j’avais attendu avec impatience cette rencontre toute la semaine.

Je lançai un coup d’œil à l’horloge. Bientôt l’heure du spectacle. Je balançai sur le sol les vêtements jetés sur le fauteuil et me mis à l’aise pour attendre.

Je ne me donnais même pas la peine de sortir un flingue pour le poser sur ma cuisse comme je l’aurais fait avec un mec.

Elle aurait déjà assez peur de me trouver dans son appartement.

Et ça n’aurait pas dû me donner la trique, mais ce fut quand même le cas.

Mais même avec mes recherches et mes propres conjectures, je n’étais quand même pas préparé à la catastrophe sexy qu’était la hackeuse qui débarqua.

Elle entra dans son appartement avec des écouteurs dans les oreilles, faisant apparemment toujours le bœuf sur sa playlist d’exercices. Elle portait un pantalon de yoga et une doudoune, qu’elle retira instantanément, la laissant tomber sur le sol. En dessous, elle portait un crop top qui mettait en valeur un ventre parfaitement tonique sous une paire de seins fermes. Ses cheveux bruns étaient remontés en chignon épais et désordonné, et elle portait ce gloss vif qui me faisait imaginer à quoi ressemblerait sa bouche autour de ma queue.

Elle ne me remarqua pas quand elle entra. Elle ne remarqua pas grand-chose. Elle semblait perdue dans ses pensées alors qu’elle allait droit à la cuisine, se versait un bol de céréales Golden Grahams et du lait et commençait à manger debout.

Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’elle se retourna et me remarqua.

Le bol de céréales tomba bruyamment sur le sol alors que son hurlement transperçait l’air. Des éclaboussures de lait volèrent partout.

Ses yeux écarquillés se soudèrent aux miens, cette jolie bouche s’ouvrit.

Mais elle se reprit bien plus vite que je ne m’y attendais. Un simple hurlement court et elle se tut.

— Bonsoir, Caitlin.

— Oh.

Sa paume voyagea sur son ventre tonique, essuyant les éclaboussures de lait, puis elle l’essuya sur son postérieur. Et c’était un très beau postérieur.

— Ce sont les Tacone qui vous envoient ?

Elle semblait avoir le souffle coupé. Bien. Elle m’attendait.

— Je me suis envoyé moi-même.

— Monsieur Tacone, donc.

Et c’est alors que je me rendis compte que mon habituel truc d’intimidation était un échec complet.

Parce que la petite miss hackeuse glissa lentement la main entre ses cuisses, soutenant mon regard pendant qu’elle recourbait les doigts, se touchant comme si elle regardait un porno.

Ou plutôt, comme si elle était la star du porno et qu’elle savait qu’elle me tenait par ce simple geste.

Caitlin

— Qu’est-ce que tu fais,nom de Dieu ? demanda mon tueur à gages.

Il avait cette manière résolument urbaine et assurément dangereuse de dire « nom de Dieu ». Quand un universitaire disait « nom de Dieu », ça ne signifiait rien. La manière dont ce gars le disait me frappa droit dans la poitrine. C’était une agression en soi.

Il était bien plus beau que je ne m’y étais attendue. D’une beauté sombre et diabolique, ce qui semblait injuste, puisque c’était également un multimillionnaire.

Et un tueur, me rappelai-je alors que je cherchai mon clitoris à travers mon pantalon de yoga. C’était de la manipulation. J’essayais de le prendre au dépourvu par ma folie. Mais c’était aussi pour moi. Le sexe me ramenait dans mon corps et je devais réfléchir, à ce moment-là. Je ne pouvais pas me dissocier quand ma vie était en danger.

Alors je remuai lentement les doigts entre mes cuisses, faisant rouler mon piercing à capuchon clitoridien pendant que je me forçais à respirer et à fixer les yeux marron foncé d’un des individus les plus dangereux de Chicago.

J’avais toujours su qu’on en arriverait là. Moi creusant ma propre tombe pendant qu’un gars en costume italien pointerait un pistolet vers ma tête. Seulement, il ne se donnait même pas la peine de sortir une arme. C’était comme s’il savait que, même assis sans arme visible, j’étais à sa merci.

Je triturais mon clitoris plus fort, poussant le piercing dessus pour sentir une friction supplémentaire, alors que ma bouche se détendait et que mes mamelons durcissaient. Et pendant tout ce temps, je regardais l’homme dans mon appartement, guettant l’occasion de m’enfuir ou de le tuer la première. Il haussa les sourcils, et je me rendis compte qu’il attendait une réponse à sa question.

Je haussai les épaules comme s’il était parfaitement normal de se toucher quand on trouvait un tueur à gages de la mafia dans son appartement.

— Si je dois mourir, je veux au moins faire en sorte que ce soit agréable. Vous savez, en faire mon fantasme, pas le vôtre, lui dis-je.

J’essayais de donner l’impression que je n’avais pas peur du tout.

Et c’était en partie vrai. La vie allait de toute façon vous ramoner sans ménagement, alors autant trouver un moyen d’apprécier. C’était mon mantra depuis le jour où mon père avait disparu. Depuis le soir où les services sociaux s’étaient pointés et nous avaient emmenés, avec mon frère, dans des familles d’accueil séparées.

— Oui ?

Le Tacone – je ne savais pas lequel des cinq frères car il ne me l’avait pas dit – décroisa lentement ses longues jambes et se leva de mon fauteuil. Il était grand et trapu : plus d’un mètre quatre-vingts, avec de larges épaules. Malgré sa taille et sa carrure, il s’avança d’un pas nonchalant vers moi avec une grâce décontractée et naturelle. Et il n’était pas énervé que je me masturbe. À en juger par le renflement dans son pantalon, il appréciait mon spectacle. Ce qui signifiait que le sexe était une arme que je pouvais utiliser avec lui.

Je n’allais pas dédaigner mes seuls atouts – ma sexualité et mon inconscience – pour lutter contre une situation perdue d’avance.

Il sortit deux colliers de serrage de la poche de sa veste, un sourire naissant aux coins de ses lèvres.

— Alors quel est ton fantasme, petite hackeuse ?

Il m’attrapa les poignets et me les cloua à l’avant, puis passa un collier de serrage autour.

Et par ce simple geste – le fait qu’il avait pris le contrôle de mon corps – je perdis en partie la tête, parce que désormais il avait Caitlin la perverse sous sa coupe.

Le collier de serrage me faisait mal alors je tordis les poignets contre le plastique dur, le laissant s’enfoncer dans ma peau, me garder dans mon corps.

Je ramenai mes mains attachées vers mon clitoris palpitant et continuai à me masturber lentement. M. Tacone observait.

Puis il alimenta directement mon fantasme et pinça un de mes mamelons à travers mon haut et mon soutien-gorge de sport. Il le serra fort et le tordit.

— Je t’ai posé une question, Caitlin. J’attends une réponse.

Sa voix était basse et rauque. Elle s’enroula entre mes cuisses, suscitant des frissons de plaisir à travers mon corps.

Ne te perds pas dans le désir, m’avertis-je. C’était une frontière délicate. J’utilisais le sexe pour rester dans mon corps, mais je pouvais tout aussi facilement m’y perdre. Et je ne m’étais pas attendue à ce que mon tueur à gages soit aussi… attirant. Je perdais le petit avantage que je m’étais imaginé avoir.

Mes paupières papillonnèrent. Si j’avais porté une petite culotte, elle aurait été trempée. Mais là, j’étais nue sous mon pantalon de yoga alors il y avait probablement une tache humide.

Tacone me balança facilement sur son épaule, me portant pour rejoindre mon lit en quelques pas, m’y jeta et attacha un autre collier de serrage autour de mes chevilles. Quand je roulai sur le côté, il me donna une tape sur les fesses.

— Quel est ce fantasme, petite voleuse ?

Je remuai mon postérieur sur le lit.

— Encore un peu de ça, ronronnai-je.

C’était censé le provoquer.

Pas parce que je mouillais à cette idée. Pas parce que j’étais complètement folle.

Pas parce que plus les choses devenaient sérieuses pour moi, plus je me tournais vers la douleur et le sexe en tant que situations que je savais gérer.

Étonnamment, mon tueur à gages mordit à l’hameçon. Il immobilisa mes hanches d’une main et me frappa le postérieur de l’autre deux fois. Fort. Il ne plaisantait pas.

— Vraiment ?

Je roulai sur le ventre, tendant mes poignets attachés au-dessus de ma tête pour y arriver, remuant le postérieur pour en avoir plus.

Mais de sérieux doutes apparurent quand il déboucla sa ceinture et la tira par les passants.

Ce gars était sérieux. Ce n’était pas un des dominants avec qui j’avais fait des scènes pour avoir ma dose. Il était venu ici pour me faire du mal… probablement me tuer. Alors j’aurais dû être terrifiée. Et je l’étais. Mais… cela rendait également ça cent fois plus excitant qu’une scène consentie négociée à l’avance. Parce que le danger était réel. Le risque était considérablement plus élevé.

Un thérapeute s’en serait donné à cœur joie.

Il enroula la boucle de sa ceinture autour de sa main d’une manière rapide et efficace. Puis ce fut parti. Le premier coup atterrit pile au milieu de mon postérieur. La douleur illumina les zones érogènes autour.

Oui !

Je soulevai mon derrière pour en avoir plus. Il tanna sérieusement mon postérieur, frappant la partie inférieure de mes fesses encore et encore jusqu’à ce que j’aie chaud, le souffle coupé, que je sois enivrée sous la montée d’endorphines.

— Comme ça ? demanda-t-il après plus de deux douzaines de coups.

Je roulai sur le dos et dirigeai de nouveau mes mains entre mes cuisses.

— Est-ce que je t’ai dit que tu pouvais te toucher, bon sang ?

Il attrapa mes poignets attachés et les délogea.

Nom d’un chien. Soit ce gars savait naturellement jouer les enfoirés dominants, soit il faisait partie de la scène déviante, comme moi.

— S’il vous plaît, geignis-je.

Pourquoi ne pas essayer ? Un orgasme de plus, voilà ma dernière volonté.

Les dieux de la perversité me sourirent, parce qu’il maintint mes poignets prisonniers d’une main et déplaça le pouce de son autre main vers mon clitoris et le tritura, fermement et rapidement.

La surprise se lut dans ses yeux quand il découvrit mon piercing, mais il apprit rapidement à l’utiliser comme un pro.

Mes yeux se révulsèrent. Je hoquetai et retins mon souffle. Je décollai immédiatement, pliant et redressant mes jambes attachées comme une grenouille, mes muscles internes se resserrant sur du vide.

Tacone marmonna quelque chose en italien… cela ressemblait à un juron, puis il baissa la fermeture Éclair de son pantalon et en sortit sa verge. Je sentis un instant de peur glaçante à l’idée d’être violée avant que la folie ne s’empare de nouveau de moi, et je repris mon rôle.

Quand il empoigna son érection et la caressa de la base à l’extrémité, je me décalai sur le lit pour approcher mon visage de son entrejambe. Il m’arrêta avant que ma bouche n’atteigne sa verge, attrapant mon chignon et tirant sur mes cheveux.

— Je ne suis pas sûr de te faire confiance pour poser ta bouche sur ma queue, poupée, me dit-il.

J’ouvris la bouche, offrant une invitation claire.

Il secoua la tête mais dirigea quand même sa verge vers ma bouche.

— Je sens ne serait-ce qu’une dent et ce sera la dernière fichue queue que tu verras. Capiche ?

Caitlin la Folle ajouta un point dans ma colonne. Tailler une pipe impliquait toujours une certaine dose de pouvoir, même attachée et à sa merci.

— Oui, monsieur, répondis-je automatiquement – le protocole BDSM m’avait été inculqué.

Agrippant toujours mes cheveux, il plongea sa verge dans ma bouche puis dans ma gorge.

— Oui, monsieur Tacone, corrigea-t-il.

— Oui, monsieur Tacone, acquiesçai-je quand il retira ma bouche de sa verge.

Il y replongea.

— Fais que ça vaille le coup, petite hackeuse. Que ça vaille comme cent cinquante mille dollars.

Un accès de peur me traversa au rappel de l’argent que je leur avais volé, mais Caitlin la Folle s’avança de nouveau. Je pouvais aussi bien apprécier la dernière queue que j’allais voir. Ce n’était pas une épreuve non plus, parce que mon corps savourait encore la poussée d’endorphines. Mes fesses me piquaient encore et palpitaient sous une délicieuse flagellation et je venais d’avoir un puissant orgasme.

— Bonne fille, me complimenta-t-il.

Je me perdis, les yeux clos, la tête allant et venant, la langue tournoyant avec enthousiasme.

Je fis ça aussi bien que je savais le faire. On m’avait dit que mes fellations étaient du tonnerre. Cela pouvait être la fellation qui me sauverait la vie.

Paolo

Ça ne pouvait pas être réel.

Trente minutes que j’étais là et elle me suçait la queue comme si sa vie en dépendait.

O.K., elle croyait probablement que sa vie en dépendait. Un homme meilleur se serait senti mal de fourrer sa verge dans la bouche d’une fille qu’il avait attachée sur son lit, mais ce n’était pas mon cas.

Elle l’avait proposé, bon sang. Son excentricité volait haut.

Et ouais, je pensais vraiment qu’il était encore possible qu’elle essaie de me l’arracher avec les dents. Cette fille était une cinglée.

Mais c’était.

Tellement.

Bon.

Je l’étouffai chaque fois que je m’enfonçai profondément dans sa gorge. Je regardai les larmes monter dans ses yeux alors qu’elle luttait pour respirer, mais elle continuait à reprendre sa succion enthousiaste.

Je voulais que cela dure pour toujours. Je me demandais combien de temps elle pouvait tenir. Vingt minutes ? Une demi-heure ? Elle avait certainement un talent fou. Mais elle gémit autour de ma verge, comme si cela l’excitait de me tailler une pipe, et mes bourses se tendirent. Et puis mince. J’allais la laisser s’en sortir facilement pour cette fois parce qu’elle était terriblement douée.

J’enfonçai mes doigts dans sa chevelure, retirant le chouchou qui la retenait en chignon et laissai la pagaille brune retomber. Ses cheveux étaient longs et épais.

Sauvages, comme elle.

Je les empoignai et lui maintins la tête immobile alors que j’allais et venais dans sa bouche plus rapidement, lui manquant sérieusement de respect sans même une once de regret.

— Je vais jouir, poupée. Tu vas avaler comme une bonne fille ?

Ses yeux bleus croisèrent les miens, elle hocha la tête et émit un son.

Je jouis, tirant encore plus sur ses cheveux.

Elle déglutit encore et encore, passant sa langue autour de ma verge pour me nettoyer.

Puis l’intimidation fila par la fenêtre. Je lui caressai la joue. Sa peau était douce et lisse. Elle avait le teint pâle, avec la plus mignonne des traînées de taches de rousseur sur le nez. Les lunettes étaient de travers sur son visage.

Je lui massai le crâne, essayant de chasser l’endolorissement après lui avoir tellement tiré les cheveux, allant et venant toujours dans sa bouche.

Je me retirai et passai le pouce sur sa bouche généreuse. J’avais envie d’embrasser ses lèvres brillantes, mais je résistai.

La gratitude d’après fellation me saisit violemment – ha… – et j’étudiai Caitlin, fasciné par tout ce que je voyais.

Cette femme était une fichue licorne. Du genre qui ne devrait pas exister.

Quel genre de hackeuse de génie avait un corps aussi sexy et poussait un mec vers du sexe déviant quand elle aurait dû trembler comme une feuille ?

Celle-ci, apparemment.

Et je pourrais bien tomber amoureux.

Si j’avais cru à l’amour, je veux dire.

Mais sérieusement. Elle était tout ce que j’avais déduit de sa photo et bien plus, et je voulais tout savoir sur elle. Je voulais l’ébranler, la briser, la reconstruire, la briser à nouveau.

La vénérer.

Parce qu’en cet instant, je me sentais reconnaissant et je voulais goûter son sexe.

Je descendis brusquement son legging jusqu’aux colliers de serrage sur ses chevilles, que je levai bien haut pour voir les dommages que j’avais causés à son postérieur. Pas trop mal. Des marques rouges et gonflées. J’aurais dû me sentir coupable mais il semblait qu’elle en ait apprécié chaque seconde.

Je passai la paume sur les marques que j’avais laissées, serrant ses miches musclées, les frappant. Maintenant que j’étais devenu agressif avec elle, j’adorais la sensation. Je n’avais jamais levé la main sur une femme avant, mais j’aurais pu fesser cette fille toute la nuit.

— Comment va ton derrière ? demandai-je, juste pour être complètement sûr que je la comprenais bien.

Elle cligna des yeux vers moi. Le regard fou et voilé avait disparu de ses yeux bleus, maintenant. Je voyais l’intelligence et une touche d’incertitude dans son regard.

— J’aurais pu prendre plus.

Ça n’avait pas l’air d’être un défi. Pas comme si elle se vantait ou me défiait de lui en donner plus. À la place, cela ressemblait à un aveu qu’elle n’était pas sûre de devoir faire. Elle était honnête. Comme si j’étais son partenaire sexuel et que nous allions recommencer.

Bon sang. Je réajustai mon membre. Je venais de jouir, mais une autre érection apparaissait déjà.