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M'ouvrant d'autres cieux, j'ai renoncé au confort des octosyllabes de ma jeunesse, libérant ma plume des rythmes obligés du mètre, de la rime, de l'assonance contrainte pour me soumettre au carcan du pouvoir d'une souveraine libre prose. Chaque vers s'offre en oblation à la pensée, exigeant ses propres compulsions dans une structure qui m'astreint à l'harmonie d'une partition atonale. Que Laura Godinas trouve dans ces quelques lignes l'expression de ma reconnaissance puisqu'elle a bien voulu accepter de conjuguer sa créativité au calame de mes vélins.
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Seitenzahl: 17
Veröffentlichungsjahr: 2023
Le rideau soulevé
Contrainte de la liberté
Un arbre de lumière
Plénitude
Dilection
Limbes oubliés
Marie
Thébaïde
Déploration
L’inquisiteur,
Deuil privé
La dernière gare
Îlot de rationalité, océan d’ignorance
Bulles irisées
Élégiaque Séléné
Sapience
Protistes
Lendemains déformés
Griffons jaillissants
Vitrail
Phylogenèse d’une pensée
Le fleuve du temps a emporté ton histoire,
Fontaine des jours
Écume
Mnémotechnie du beau
Putto,
Caravelle de mes jours
Aurores multiples
Euterpe, Calliope, muses de tant d’émotions,
Pourquoi soulever le rideau de l’intimité de mon âme,
Pourquoi révéler ce que la pudeur ne met en mots,
Moi qui ne possède d’aile de géant et crains l’archer
Tant d’années je vous ai résisté,
Mais les jours se fanent, le temps trébuche,
Le chemin rocailleux se fait roide,
Et le besoin de rester près de toi m’agite
En pensées chargeant la plume,
J’aime à t’offrir ces quelques lignes.
Du vers j’ai rejeté métrique et rime,
J’ai laissé entrer la lumière variée de la pensée,
Laissé s’épandre l’assonance et la musique des mots,
Ouvert la fenêtre aux stiques souples d’un calame vagabond.
Mais user de ma liberté ressert le chemin de l’écriture,
Compulsion de la juste balance des mots, de leur mélodie,
Férule de l’équilibre de l’allitération non dogmatique, inattendue,
Pouvoir de la concision de la poussée de la pensée.
Il me fallait rythmer l’émotion en peu de vers,
Veiller à l’économie de moyens, à restreindre les mots,
Évitant l’usure des entrailles du ressenti,
À la manière des chacones et variations sur un thème choisi.
Il est un vieil arbre noué par les ans
Accroché par de solides racines liégeoises,
Jeune baliveau aux pousses vigoureuses,
Il diapra son futur d’une bien jolie lumière.
Les années s’écoulant, quatre fanaux généreux