Cap Caval, j’en appelle sans le nom - Michel Cossec - E-Book

Cap Caval, j’en appelle sans le nom E-Book

Michel Cossec

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Beschreibung

"Cap Caval, j’en appelle sans le nom" vous entraîne au cœur de la Bigoudénie, une région bretonne où le temps semble suspendu, gardant vivantes les traditions d’autrefois. Ce recueil est une véritable mosaïque de réflexions, de questionnements et de sensations qui dévoilent l’essence profonde de ce lieu unique. Chaque poème est un regard sincère et captivant qui célèbre les joies simples de la vie et l’authenticité d’un territoire où passé et présent s’entrelacent dans une harmonie intemporelle.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Poète, peintre et photographe, Michel Cossec considère les mots comme des révélateurs du regard intérieur. À travers eux, il expose des paysages hantés, traversés tels des miroirs, où l’essence du réel se dévoile.

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Seitenzahl: 47

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Michel Cossec

Cap Caval,

j’en appelle sans le nom

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Michel Cossec

ISBN : 979-10-422-4476-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À Jean Travigne

bigouden, côté terre ou côté mer

À Jean Hautinguiraut

bigouden devenu, du côté de La Madeleine

Ce pays disait-il, on le sent venir à son ciel gris si riche de couleurs, si fier et sauvage qu’une simple chapelle est déjà une cathédrale à la gloire des gens d’ici.

Du même auteur

Chez Dremmwel Poésie :

– Accent grave (2021).

Chez Edilivre :

– L’ici-ou-là (2018) ;

– L’écume dissidente (2019) ;

– Armorique comprise (2020).

Chez Éditinter :

– Cité des alizés (2012) ;

– Divans (2013) ;

– Des/astres noirs (2014).

Chez L’Harmattan, collection Poètes des cinq continents:

– On dirait, d’une lointaine vague (2017) ;

– Effraction 2 – Poseurs de lumière – Aux confins des sens(2020).

Ouvrage collectif sous la direction de Philippe Tancelin

– Dédale des songes & incantations, suivi de Non-lieu (2022) ;

– Dire et le silence qui reste, suivi d’Autres dires (2022) ;

– Anthologie de l’eau (2022).

Ouvrage collectif sous la direction d’Anthemana

– D’ouest en ouest (2023) ;

Chez Le lys Bleu Éditions

– Gwerzioù nevez, Chants de marins (2023).

Revues :

– À l’index ;

– Recours au poème ;

– Ecrit(s) du Nord.

Préface

Michel Cossec est ce promeneur que l’on croise sur les landes et les brousses, sur une taïga. Il est de toutes les errances, ses poèmes en témoignent. La richesse du lexique et la géométrie de la typographie, la musique de la phrase, tout invite à entendre. À écouter.

Oiseau-lyre des vastes horizons, il est l’orpailleur des estrans, de leurs humeurs et de leurs rumeurs. Il partage, en voisin des nuages, l’alcool des vents et des bourrasques qui au matin mettent à vif la trame archéologique de l’enfance. Il dit la genèse de l’être, son enracinement dans une terre natale – pour lui la Bigoudénie et ses ailleurs, plus précisément la baie d’Audierne qui participe des confins de Tréguennec, village emblématique au milieu de nulle part, là où règne une béance d’encre marine. Ses mots caressent au hasard de l’escale, arriment aux sables les aurores boréales qui font les songes. Alors surgissent les dunes blondes de l’émotion, la rage ou la détresse que portent les tempêtes, tous les lointains.

La poésie de Michel Cossec ne peut s’entendre sans l’écoute de ce souffle ombilical qui vient des océans pour s’échouer au pied d’un pays définitif, havre de rocaille et de sel, « rosebud »1 moins douloureux, plus apaisé que celui d’Orson Welles, mais tout aussi profond. Les textes de Michel Cossec tissent une passerelle essentielle entre la terre natale et l’émotion des sens qu’elle suscite. Ses mots ciselés dans l’écume, la graine et le pollen de l’errance propice à la mémoire éclairent l’horizon d’une alchimie qui nous invite à la prospection de nos propres racines, quelles qu’elles soient, quels qu’en soient les ailleurs.

Jean-Claude Chenut

Les quelques mots de breton présents dans ce recueil sont soit traduits en note de bas de page, soit repris en français dans le texte proposé.

Avant-propos

Chaque jour qui commence, les sens s’ouvrent à un objet, à une image ; à un paysage. À un objet qui concentre une histoire, à une image qui reflète un instant. À un paysage dont on sait l’immuabilité incertaine.

Une intériorisation advient, qui nous fait quitter le corps. Une absence qui nous transporte hors l’ordinaire. On s’aveugle. L’entour et les mots s’éloignent, s’effacent. Qu’il faut retrouver, interroger pour leur faire dire l’extraordinaire que l’on pressent, que l’on conçoit comme une foi, une nécessité qui justifie de l’exprimer. Les mots prennent souvent un tout autre sens que celui usuel et je veux ici dire le rôle essentiel du « parti pris des choses » qu’il faut faire sien comme y invite Francis Ponge, dire à quel point l’extrême banalité du monde rend d’abord compte de sa puissance à générer une émotion.

Certains d’entre nous écrivent, d’autres peignent ou tout simplement rêvent, ne disent rien. Ce recueil n’est qu’un assemblage de mots qui n’expriment pas davantage qu’une intuition, des non-dits posés-là au hasard de l’instant quand il s’étonne. On en garde un accident de conscience qui interroge des abîmes, qui génère des émerveillements ; des en deçà et des au-delà des Pyrénées qui rendent illusoire de croire à une seule et même lecture de propos conçus au gré du cœur.

Les mots appartiennent bien davantage aux lecteurs qu’à leurs poseurs : chacun sait que les roses ont depuis longtemps quitté les Ronsard pour d’autres Cassandre et que l’on fait sien le verbe des poètes au gré de son propre sang. L’enjeu du poème ? Être le lieu qui arrête, à peine, l’éphémère ; être l’instant qui laisse une empreinte à reconstruire par le lecteur.

Ainsi va la poésie, telle est ma conviction. On finit par se dire que l’éternité ne se trouve qu’au détour de l’imprévu ; une éternité tout aussi passagère que l’oiseau qui migre, mais où se cachent les substantifiques moelles chères à Rabelais.