D'un pèlerinage à l'autre E-Book

André Simonin

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Poesie und Drama
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 21

Veröffentlichungsjahr: 2023

Beschreibung

D’un pèlerinage à l’autre offre une conversation mystérieuse entre les saisons, les couleurs et les mots. L’auteur joue avec le lecteur en exprimant sa discrétion éblouissante. À travers ces « avikous », haïkus avignonnais, il révèle l’invisible vérité des histoires romanesques de nos vies modestes. Vous, lecteurs, êtes invités à explorer cet ouvrage polymorphe comme si vous entriez dans un temple, découvrant le spirituel de vos destins pour enluminer vos errances existentielles.


À PROPOS DE L'AUTEUR

André Simonin nourrit un intérêt grandissant pour le Japon. Cette fascination l’amène à écrire ses avikous qui font partie depuis des décennies de son cycle de prédilection intitulé visions fugitives.

Leseprobe

André Simonin

D’un pèlerinage à l’autre

Recueil

© Lys Bleu Éditions – André Simonin

ISBN : 979-10-422-0272-9

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Préface

Parfois la vie nous improvise des rencontres improbables. Il en est ainsi de ma rencontre avec l’auteur de ces Avikous. Est-ce le hasard ou la prédestination, peut-être paradoxalement les deux, qui ont contribué à cette entrée en contact ? Je l’ignore et il est assurément inintéressant de le savoir. Le mystère est souvent agréable car il permet le rêve et la fabulation.

Il s’agit donc d’un individu étrange venu d’ailleurs, enfin, plus prosaïquement, de Suisse, pays de la neutralité sélective où, dans notre imaginaire collectif, tout passe avec lenteur et rigorisme feutré. Il se trouve que par petites touches, à la manière du pointillisme de Seurat, une silhouette est apparue. C’était celle d’un homme discret, modérément chaleureux, qui se révéla à mon étonnement « faiseur de haïkus ». Un poète donc, poète de la retenue, économe des mots, considérés comme rares et précieux, un poète qui s’efforçait à exprimer l’évanescence du temps, du monde, des choses et des êtres. En fait, moi qui n’étais pas un familier de ce genre d’écrits, je me suis aperçu en les lisant du danger de ces maladies de l’esprit qui me rongeaient et qui voulaient saisir le Tout et qui ne saisissaient que le Rien. Belle claque pour moi qui me prétendais philosophe ! J’ai appris que, finalement, on écrit bien que ce que l’on vit. 

L’Avikou avait la capacité de faire apparaître l’invisible afin que celui-ci se confonde un temps avec nous. C’était beau, je me sentais bien, j’ai compris, je crois, qu’une vraie rencontre n’est pas une rencontre mais une reconnaissance réciproque.

J’ai pensé avec une joie mêlée d’inquiétude et de nostalgie à cette belle pensée de Walter Benjamin : « Il faut viser la flamme du bûcher plutôt que le bois qui l’alimente et la cendre qu’il laisse. »

Magnifiques Avikous !