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Ce recueil de poésie dépeint le lien de l’auteur avec la nature. Ses textes ont pour but d’illuminer son environnement. Grâce à l’œuvre de Robert de Montesquiou et à des formes innovantes, Dandy aborde des thèmes peu communs avec délicatesse, élégance et musicalité, tout en évitant les clichés.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Attaché à l’art de Verlaine et nourri par la splendeur de la campagne bourguignonne de son enfance,
Dandy Carduelis s’investit dans l’écriture, explorant la musicalité des vers dans des formes poétiques traditionnelles. Malgré son attrait pour les thèmes paysagistes, il évite le sentimentalisme et exprime souvent sa misanthropie dans ses œuvres.
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Seitenzahl: 32
Veröffentlichungsjahr: 2023
Dandy Carduelis
De toutes les couleurs
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Dandy Carduelis
ISBN : 979-10-377-9997-5
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À mon oncle Samuel Fournier
Vue, odorat, ouïe, unis au goût, au tact !
R. de Montesquiou
Je vais me cacher
Sous la pluie
Qui essuie,
En doux maraîcher,
Les clichés
En une nuit, faible
En corps blancs
Somnolents ;
Étoiles d’yèbles
Des ténèbres.
Bien plus qu’en plein jour,
M’illuminent
Les ondines
Et leurs bleus contours
De velours.
J’entends leurs fontaines
Sifflant bas
Le grabat
De tristes antiennes
Sous les frênes ;
J’entends les bassons
Toujours souples,
Qui s’accouplent
Avec les buissons
En frissons.
Déesses des rêves,
Vous lavez
Le pavé
Et aussi la sève
Qui m’achèvent.
10 février 2021
Brumeux ou presque,
Rocambolesque
Qu’en arabesque.
Proche très loin
Sans aucun coin,
Peu de benjoin
Pour de l’arôme
Ou chromosome
De quelque baume.
C’est l’horizon
Que nous visons
Et son gazon.
Tout gris de neige,
Souple de liège,
Mer qui s’abrège.
Plonger dedans
En attendant
Un soleil blanc
Serait le risque
Que l’on confisque
De nos lentisques
Leurs rouge et vert,
Car tout couvert
Serait le fer
De nos yeux clairs.
16 février 2021
Car le vent, je l’connais,
Il est de mes amis !
Depuis que je suis né
Il fait que j’en gémis…
J.L
Le ruisseau blanc souffle sur le vent
Comme mes yeux sur un clair levant,
Et puis bouscule en escarpolette
L’ombrage lourd et flou des bouleaux.
Mais quel jardin ici se reflète ?
C’est secouer en souples grelots
L’ombrage lourd et flou des bouleaux,
Tout compressé entre une folie
De lueurs bleues, de rayons rosés ;
Un bercement pour une embellie.
C’est bien ce gris qui est embrasé
De lueurs bleues, de rayons rosés
En attendant que, sans amertume,
Passe la lune et sa trouble brume
Pour un ruisseau au nouveau costume.
J’aime l’inextricable égide du tilleul
Pour qui présente encor la pensée erre ou vaque,
Sous l’odorant abri de la fraîcheur opaque.
R. de Montesquiou
Très anodin dans ce jardin citadin,
Un bouleau de cuir neigeux
Sent parvenir à lui d’un pas ombrageux
Le soleil et ses patins.
Mais quelle fièvre envahira son écorce
En cette heure de caprices ?
Flux de jaunisse au long de quelque pelisse
Ou caresses rouge-entorse ?
Une lueur de fillette au piano
En sifflotant sur un air de soprano
Ou juste un rayon d’absinth ?
Au final, tant d’exuvies
Glissent, s’enfuient, comme l’astre qui dévie,
Sur un fond de neige peinte.
1er mars 2021
Arlequin bleu, rose, vert,
Jaune, rouge, lilas, beige,
Le Printemps chasse l’hiver
À coups de boules de neige.
R. de Montesquiou
Quand le soleil s’apprête au plongeon
De sauvageon,
C’est comme un blanc sur sa chevelure
Droit vers la paix, calme des bourgeons
Sous les ramures.
Mèches sans feu, brûlant toute tige
Loin des vertiges ;
Non, les rayons font de ces bosquets
Un brasier frais qui se corrige,
Toujours coquet.
L’oiseau fromager sur la pelouse
Attend la chaleur presque andalouse
De ce frais soleil, tout neuf, tout vif ;
La neige ayant bien rincé sa blouse.