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Une vie. Au moins une à la fois. Mais combien d'existences, combien de personnages viennent y jouer leur partition : Pour que s'y accomplisse Celle une et multiple à la fois de son âme. Tout tient dans ce paradoxe : "Il y a tant de monde en moi et pourtant j'ai souvent le sentiment d'être seul".
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Seitenzahl: 41
Veröffentlichungsjahr: 2023
Le voyage philosophe
L'attente
Le cœur mystérieux
Le pardon
Le sourire inoubliable
Magnanime
Mains mêlées
Marcher
Mère des couleurs
Mots pour Jeff
Nos chagrins
O Espace !
O triste mère
Poussière de gloire
Réveil
Sang noir
Shalimar
Solitude d'un poète
Songerie
Teintes
Terrestre
Toi au présent
Tout de toi
Un amour insensé
Un seul jour
Une vertu ontologique
Vanité
Vibrante danse
À Jeanine
Acrostiche inachevé
Alchimie
Amis de verdure
Au cœur du désert
Au-delà des berges
Clarté lunaire
Curshid
D'âme
Douce terre
Genèse
Je suis femme
Je suis
L'amant ému
L'amant jaloux
L'âme enchantée
La belle passante
La chair de la vie
La peau intime
Le cœur de l'homme
Voyage par la route à pied, en train, en auto-stop, sur le toit d'un camion, sur un bateau, sur une charrette, le dos d'un cheval ou d'une mule... : cette temporalité particulière non déterminée à l'avance invite à une présence à soi naturelle... aléas des rencontres non choisies... immersion constante dans le ici-maintenant, imprégnation physique des éléments, apprivoisement de la nature et par la nature : les longues marches par tous les temps, les nuits dehors sous le ciel dans les champs, les bois, les déserts, les ruines, les chantiers, les églises, les temples, les fossés, les voitures ouvertes, les halls de palaces et les trottoirs de banlieues...
Les rencontres improbables avec des nababs émus par vos pieds nus, avec des miséreux qui dorment sur le sol pour vous laisser leur lit, des familles qui se rassemblent autour de l'étranger et se sentent ainsi plus soudées, dans lequel elles se mirent et perçoivent leur propre originalité... le voyage est-ce partir ou rencontrer les infinis paysages de notre âme ? Emprunter aux regards du monde les visions multiples qui décrivent notre être. Le voyageur découvre sa propre intimité et son immense espace chaque fois qu'il éprouve en lui ce qu'il perçoit du monde...
Voyager sur les chemins est inséparable de voyager en soi, on s’oublie sur les chemins et on se rencontre au bout. C’est une absence qui laisse la place pour se remplir des effluves et des bruits, pour ressentir la courbe de la terre sous son dos allongé sur une colline, ou naviguer debout sur le vaisseau de la terre par une nuit pleine d’étoiles et le conduire dans l’océan du firmament. Plus le voyageur contemple l’immensité du monde plus il se sent grand, parce qu’il résonne en lui et qu’il s’élargit pour le contenir !
Voyager avec un but à atteindre est-ce voyager ? Peut-on être à la fois là et en mouvement vers un hypothétique ailleurs ? Plus je voyageais et moins j’avais l’impression d’être en mouvement et cela était dû au fait que là où j’étais j’y étais totalement. Je compris que le mouvement ne naissait qu’avec la mémoire, les souvenirs et les désirs… et donc voyager c’était seulement changer de contexte, changer les paramètres de l’expérience qui elle est toujours intérieure. Il n’y a pas d’ailleurs sur la terre, ni de lointain mais une infinité d’ici que nous pouvons égrener sur un chapelet d’instants, brefs comme un grain de sable ou longs comme une plage du pacifique.
Voyager, faire l’expérience de la pérégrination, de l’étrangéité transitive, rencontrer l’étranger et être soi-même l’étranger, (peregrinus en latin signifie étranger), n’est-ce pas se trouver comme unité insécable en toute chose. Non plus être sur le chemin, autre sens du mot voyage, mais être soi-même le chemin sur lequel s’exprime le monde d’une manière unique, ainsi que l’exprimait Jesua Ben Joseph dit Jésus de Nazareth.
Non je n’ai pas fait le tour du monde, j’ai parcouru trois fois la route des indes aller et retour, traversé par la route le Canada d’est en ouest et les Amériques d’ouest en est, fait le tour du ventre de l’Afrique, sillonné l’Europe et l’Asie du sud-est, mais je n’ai jamais quitté ma maison. Quand elle est vaste et contient de nombreuses demeures reste-t-on toute sa vie dans la même pièce ? La chambre dans le fossé moelleux sous les étoiles ou sur la terrasse d’un immeuble en construction qui domine la ville ou encore partagée avec les parents et les huit enfants d’une même famille n’est-elle pas aussi douce et accueillante que cette chambre unique où le monde par habitude s’attend à vous trouver ?
La vie semble courte souvent à ceux qui déroulent jour après jour le même fil d’Ariane, dans la monotonie d’une activité dont ils ont épuisé les mystères au bout de quelques années. Le point final qu’ils auraient pu écrire au bout de cette histoire se transforme en une longue ligne de points de suspension… où leur vie s’effiloche en un mortel ennui.