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Ce livre est écrit en lettres multicolores : - Couleur théâtre pour la pièce de courte durée, intitulée "Les neuf coups d'Amii Nuit", teintée d'amour et de mystère... - Couleur poésies pour des poèmes à dire... - Couleur sketchs pour des mots d'humour au ton provençal... - Couleur paroles de chansons pour des phrases musicales, amusantes ou sentimentales... Un bouquet de lettres multicolores pour changer la lecture de couleurs, de temps en temps. Pour faire plus ample connaissance, je vous invite à la visite de mon site http://andre-marras-vers-et-mots-divers.e-monsite.com/
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Seitenzahl: 52
Veröffentlichungsjahr: 2022
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André MARRAS
EN LETTRES MULTICOLORES
Théâtre (pièce de théâtre de courte durée) :
« Les neuf coups d’Amii Nuit »
Poèmes à dire
Sketchs à l’accent provençal
Paroles de chansons
Textes divers dédiés et/ou avec anecdotes
Notes
Du même auteur, chez le même éditeur
MEURTRE AU PAYS DU VAUTOUR FAUVE (roman policier)
BUREAUX-TOC, BONJOUR ! (comédie composée de saynètes humoristiques)
Mentions obligatoires :
La pièce de théâtre intitulée « Les neuf coups d’Amii Nuit » a été publiée pour la première fois aux Éditions Le Manuscrit (contrat du 10/10/2007).
Quelques poèmes figurant dans ce livre ont été publiés la première fois dans le recueil de poésie intitulé « Peindre le monde en vers » aux Éditions Le Manuscrit (contrat du 26/11/2007).
Ces contrats ont été résiliés le 06/12/2021.
Théâtre
- Les neuf coups d’Amii Nuit
Poèmes à dire
- Le choix d’Hélène
- Les yeux pleins d’étoiles
- Alphabêtises
- Je suis contre
- Je t’offrirais…
- Au gala de ma galaxie
- La bombe pacifique
- Mensonge alimentaire
- Le viaduc de Millau
- Elle a ri
Sketchs à l’accent provençal
- Le pommier farceur
- La marchande de laitues
- Allez les rouges
Paroles de chansons
- Mon cordon bleu
- Bout de Toi
- Jaloux comme époux
- Week-end by love
- SDF
- L’amour au ciné
Paroles de chansons (suite)
- La chanson canadienne
- À ceux qui en sont
- Délire en expressions corporelles
- Elle aime
- L’ami des belles roses
- Malheureux comme la pierre
Textes divers dédiés et/ou avec anecdotes
- Ma féline
- Ton mal sur moi
- Les trois coups
- Mon poème… de déconfinement
- La Dame de La Licorne
- Il
- De Jules à César
- De belles palmes helvétiques
- Le dernier vol de Papillon
Notes
LES NEUF COUPS D’AMII NUIT
PERSONNAGES :
AMII NUIT : jeune fille vêtue d’une robe droite et ample, en satin bleu nuit.
PIERROT : homme vêtu d’un costume de Pierrot, en satin blanc.
DÉCOR : Le fond du décor est un grand mur noir. Devant ce mur, à gauche : un banc blanc. Plus avancée sur la scène et au milieu de celle-ci : une chaise blanche, presque face au public, légèrement tournée vers le fauteuil noir d’Amii. À droite de la table, le fauteuil d’Amii Nuit, presque face au public, légèrement tourné vers la chaise. Le dos de ce fauteuil a été surélevé pour que puisse y figurer la pendule ronde, dont le fond est blanc et dont les douze chiffres ainsi que la seule grande aiguille sont noirs. Au milieu de la table : une boule de cristal. Le gong, de couleur argent, est à droite du fauteuil d’Amii. La baguette du gong reste à portée de main d’Amii.
DURÉE : 25 minutes.
Au lever du rideau, assise sur son fauteuil, Amii fixe la boule de cristal qui éclaire son visage. Au fur et à mesure que la lumière de la boule diminue d’intensité, une autre lumière, de plus en plus puissante, ensoleille le côté gauche des coulisses. Au moment où la boule de cristal s’éteint, Amii lève la tête et, appuyant son dos sur celui du fauteuil, attend paisiblement l’arrivée de Pierrot. Ce dernier ne tarde guère à faire son apparition. Sur son visage se lit l’étonnement. Il vient de la lumière et se retourne pour contempler ce soleil qui semble se coucher progressivement, jusqu’à ne laisser sur les lieux qu’un éclairage de pleine lune. Pierrot regarde autour de lui et aperçoit Amii pour la première fois.
PIERROT - Qui es-tu, jeune fille ?… Et que fais-tu dans mon rêve ?
AMII - Je suis Amii… Amii NUIT.
PIERROT (moqueur) – Amii Nuit ! Autant dire l’heure du crime.
AMII (souriant gentiment) – Tu es plutôt gai, pour un Pierrot !
PIERROT (surpris)– Pierrot ?!… Pourquoi m’appelles-tu Pierrot ?
AMII - Regarde-toi !
PIERROT (s’examinant, déconcerté par son accoutrement) - qu’est-ce que c’est que ça ?
AMII - C’est un costume de Pierrot. Un de plus dans ta collection.
PIERROT - Quelle collection ?
AMII - Ta collection de Pierrots.
PIERROT - Je n’en ai pas.
AMII - Tu en auras.
Pierrot se gratte la tête.
PIERROT - Drôle de rêve !
AMII - Tu ne rêves pas, Pierrot.
PIERROT - Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
AMII - C’est ton histoire… ou plus exactement tes histoires.
PIERROT - C’est gentil à toi, Amii.
AMII - Quoi donc ?
PIERROT - Oui. C’est gentil à toi d’essayer de m’expliquer cette espèce de rêve…
AMII - Cette histoire.
PIERROT - Cette histoire, si tu veux… mais plus tu m’en parles et moins je comprends.
Pierrot s’assied sur la chaise.
AMII - N’aie crainte ! Laisse faire le temps…
Amii se lève du fauteuil, met l’aiguille de la pendule sur le 5, prend sa baguette et se dirige vers le gong.
AMII - … Peu à peu, tu comprendras !
Elle donne le premier coup de gong, puis va s’asseoir sur le banc.
PIERROT (observant Amii) – bizarre !… (au public) Bizarre, bizarre !
Il se lève et se dirige vers le public.
PIERROT (au public) – tout est bizarre, ici… et pourtant, Amii a raison. Je ne rêve pas. Je sais que je ne rêve pas.
Il réfléchit.
AMII - Que dis-tu ?
PIERROT (se retournant vers elle) - Je dis que je ne rêve pas, et pourtant…
AMII - … Et pourtant tu dormais avant notre rencontre.
PIERROT (stupéfait) – vrai ! Je dormais. Maintenant, je m’en souviens très bien. Je dormais… Puis je me suis tellement étouffé que j’ai cru mourir…
AMII - Tu n’as pas cru mourir, Pierrot… (finissant sa phrase en prononçant ses mots lentement et distinctement) tu es mort !
Silence.
PIERROT - Je suis mort.(au public) vrai ! Je suis mort. Ce que m’annonce Amii peut vous paraître absurde… et devrait me paraître absurde… Cependant, je la crois. Une force en moi me pousse à la croire.
AMII - Souviens-toi, Pierrot. Viens prendre place sur ce banc, à côté de moi.
Pierrot s’exécute
AMII - Souviens-toi. Raconte-moi ta mort.
PIERROT - D’accord ! Je dormais, donc. Tout d’un coup, je me suis étouffé, étouffé, étouffé. Puis ça s’est arrêté net. Et je me suis senti léger, léger… Je volais. Je partais. Je savais que je partais… D’un départ définitif. Alors, j’ai voulu me retourner. Voir une dernière fois le décor de ma chambre à coucher. Sur mon lit, un homme était allongé. Que fait ce type sur mon lit ? Telle aurait été la question que je me serais posée… si je ne m’étais pas reconnu. Car, ce type… sur mon lit :… c’était moi !… La surprise passée, je me suis observé.