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Une bête microscopique a bousculé nos habitudes, volé des vies et peut-être modifié qui nous sommes. Une brutalité que l'on croyait disparue à cette échelle vient nous rappeler combien la liberté est précieuse et fragile. Notre quotidien, ce sont aussi les autres, notre famille, nos amis, nos proches, qui sont autour de nous,... ou qui sont partis. Bienvenue dans ces quelques lignes, quelquefois sérieuses, d'autres fois plus légères, voire totalement décalées ! Belle lecture et vive la poésie !
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Seitenzahl: 46
« There is a crack, a crack in everything, That's how the light gets in…*»
Leonard Cohen
« Il y a une fissure, une fissure en tout, C’est comme ça que la lumière entre »
Le sourire, quelle belle définition de notre singularité, quand notre animal exprime le plaisir, la sympathie, l’affection ou l’amour ! Alors, merci pour vos sourires, … pour chacun de vos sourires ! Vous en retrouverez quelques-uns dans ces pages…
Merci à la poésie, pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle permet.
Et merci à Marie pour ces jolies illustrations, en particulier la Coccinelle de la couverture ! Et merci à Marielle et à Marie qui sont mes fidèles et patientes relectrices.
A maman
FAIRE FACE
FACE A NOUS
VOUS LE DIRE EN FACE
VOLTE FACE
FACE CACHEE
FAIRE FACE
Q
UI APPELER DIMANCHE
?
...
S
OURIRE
F
AIRE FACE
FACE A NOUS
B
LEU ET JAUNE
L
ES COCCINELLES
L
E PROCES
S
I VOTRE FILLE
…
L
A TETE HAUTE
E
LECTRON LIBRE
R
OUES LIBRES
G
RAND FRERE
VOUS LE DIRE EN FACE
S
TAGNO PARADISIO
P
AS SANS VOUS
!
B
ALANCE
R
EINE DE CŒUR
E
MBRUN
C
ŒURS DE GAZELLES
C
ONTEMPLATION
L
A
-
BAS
B
ATAILLARD
P
AS MA FRANGINE
!
F
IER
S
UR LES CHEMINS DE
S
TEVENSON
VOLTE-FACE
L
E SCARABEE ET L
’
ARAIGNEE
S
UR MES PIEDS
L
ES YEUX BLEUS
L
E VENT MAUVAIS
U
NE FLEUR
L
E DIAMANT
L’
INCONNUE
A
VANT QUE TU NE DORMES
S
I JE SAVAIS ECRIRE
P
APILLON
FACE CACHEE
A
DOPTE
M
ON FILS
N
OIR
L
A MONTAGNE
C
OMPAGNON
E
LITE
P
ETIT
P
EAU LISSE
S
EPARATION
!
Qui appeler dimanche
En fin de matinée
Le jour où les cœurs penchent
Pour mieux se reposer ?
Qui appeler dimanche
Le dernier de l’année
Quand les nuits sont si blanches
Qu’il nous faut y veiller ?
Qui appeler dimanche
A qui peut-on parler
De façon douce et franche
Dans la simplicité ?
Qui appeler dimanche
S’il ne vient pas l’été
Quand les plus fortes branches
Laissent leurs feuilles s’envoler ?
Qui appeler dimanche
Si tu t’en vas marcher
Cueillir quelques pervenches
Sans plus te retourner ?
Qui appeler dimanche ?...
A qui l’on peut confier
Que certains jours on flanche
Face à l’adversité ?
Qui appeler dimanche,
Quand l’élégance née
S’éloigne, se retranche
Et part se reposer ?
Maman, j’attends dimanche
A vouloir espérer
Que deux mondes étanches
Vont longtemps se parler.
Novembre 2021, semi-Marathon du Beaujolais avec « Laisse Courir »
Ils sont vingt mille autour de nous,
Tous bariolés, tous en couleurs.
Pendant que toi, tu es debout,
A plier la course en deux heures.
Quand il s’agit de Marathon,
Chacun joue avec ses limites.
Mais l’état d’esprit des champions,
Appelle toujours une suite.
William, si j’ai écrit trois lignes,
C’est juste pour te dire merci
D’avoir pu arpenter ces vignes
A côté de toi qui souris.
Mon frère a perdu sa moitié,
Il y a huit ans aujourd’hui.
Il continue à avancer,
Comme toi avec cette envie.
S’il faut te dire ce que j’entends
Du souffle de cette journée-là,
Ça a la forme du présent,
Comme un cadeau pour un combat.
Comme on ne peut prédire demain,
Regardons plutôt aujourd’hui.
Ce que l’on a vécu à vingt,
Peut servir de philosophie.
Alors qu’il pleuve ou bien qu’il neige,
C’est quand tu veux pour repartir.
Préviens-nous si c’est en Norvège,
Mais derrière toi, on « Laisse Courir ».
Face à l’absence,
Ou face à moins.
Sans références,
Le lendemain.
Dans le silence,
Mais près des miens.
Faire face.
24 février 2022
Un jeune enfant dessine
Appliqué, silencieux,
Des brins de santoline
Au milieu du ciel bleu.
Il n’entend pas derrière
Ce que ses traits déclenchent…
Un ours militaire
L’attaque à l’arme blanche.
Le petit se transforme
Et change son dessein.
Il passe un uniforme
Pour reprendre son bien.
Du plantigrade haineux,
De l’enfant harcelé,
Il n’est qu’un courageux,
Qui sait la liberté.
L’autre refait l’histoire
A tracer un empire,
Où chaque territoire
Servait à obéir.
Quand tombera la pièce
Qui fixera son sort
Les fumées grises, épaisses
Quitteront le décor.
Prions que la figure
Menteuse de la menace
Acceptera l’augure
Sans en perdre la face.
Confinement, 2020
Expérience
Attrapez un petit insecte,
Débarrassez-le de ses ailes.
Formez une petite secte,
De quelques mâles, quelques femelles.
Voyez maintenant la tribu,
Comment elle saura s’adapter,
Lesquels de ces individus,
Sauront retomber sur leurs pieds.
Cette expérience un peu cruelle,
Pourrait en décevoir certains.
Il n’est pas une coccinelle,
Qui valle grand-chose en dessein.
Confinement
Imaginons le même test,
Sur des bêtes plus évoluées :
Un virus ou même une peste,
Qui trouble sa sécurité.
La peur va pousser l’animal,
D’abord à vouloir s’enfermer.
Ceux qui ne sont pas portés pâles,
Vont choisir de se confiner.
Souvenez-vous des coccinelles,
Perdues quand on les cloue au sol.
S’agissant de lui ou bien d’elle,
C’est un tout autre protocole.
Présent
Pourtant l’épreuve est difficile,
Personne n’était préparé.
Mais l’âme humaine est bien docile,
Quand il s’agit de sa santé.
La première étape est rapide,