Histoire de la goutte de sang E-Book

Guerlency Michel

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Wissenschaft und neue Technologien
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 72

Veröffentlichungsjahr: 2025

Beschreibung

Explorer le parcours fascinant du sang, à l’intérieur comme à l’extérieur du corps, c’est découvrir combien la vie est un don inestimable. Ce fluide vital, propulsé sans relâche par le cœur, abrite des milliards de cellules et révèle des phénomènes spectaculaires et surprenants. À travers un récit fabuleux, cet ouvrage vous plonge dans l’univers incroyable du sang et de ses multiples fonctions, le tout avec un ton didactique et une touche d’humour !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Guerlency Michel, médecin spécialisé en médecine transfusionnelle, en médecine de famille et en communication pour la santé, détient également une maîtrise en gestion des risques et des catastrophes. Aujourd’hui responsable médical et référent en hémovigilance dans un établissement de transfusion sanguine en Belgique, il lève le voile sur cet univers méconnu et partage son expertise avec le grand public.

Leseprobe

Guerlency Michel

Histoire de la goutte de sang

Sang-Vie, une histoire de fer

Essai

© Lys Bleu Éditions – Guerlency Michel

ISBN : 979-10-422-5269-4

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Préface

On dit parfois que la vie ne tient qu’à un fil. Alors ce serait génial de savoir de quoi s’agit-il afin d’en prendre soin et d’avoir une bonne longévité. Mais non, personne n’arrive à cerner cet aspect un peu mystérieux de la vie : la naissance et la mort. En contrepartie, le fil conducteur permettant de transmettre l’impulsion vitale dans chacune des cellules du corps, c’est la biologie et ses principes fondamentaux.

Sans la vie, je pense que l’histoire de la Terre et de l’humanité n’aurait pas beaucoup de sens. L’existence serait inimaginablement informe, dégoûtante, inspirant de l’aversion et même impossible de vivre ; bien sûr car il n’y aurait pas de vie. En tout cas, aux yeux d’un être vivant, ce serait l’horreur.

Par contre, la vie a du sens et s’accompagne d’enthousiasme et de différentes émotions. Celles-ci expriment la gaieté à admirer ou la tristesse à déplorer, grâce à du sang qui coule dans nos veines. Au niveau des nations, dans certains pays particulièrement, il existe même le droit du sang qui attribue aux enfants la nationalité de leurs parents, quel que soit leur lieu de naissance.

Les liens de parenté par filiation sont des liens de sang. Ceux par alliance peuvent être des liens aussi forts qu’un pacte de sang en se jurant une fidélité mutuelle. Ils sont d’une importance et d’une force émotionnelle, mystique et/ou biologique incroyable. Les gens, ayant ces liens de sang, démontrent réellement le véritable sens du mot LIEN.

En réalité, on ne peut pas parler du sang sans parler de la vie et encore moins sans parler de fer. L’une des composantes principales du sang, ce sont les globules rouges. Pour que le sang puisse remplir sa principale fonction, les globules rouges contiennent une molécule incontournable : l’hémoglobine1. Cette dernière a notamment pour mission de fixer l’oxygène dans les globules rouges afin d’en approvisionner l’ensemble des cellules du corps. C’est une protéine composée essentiellement de fer : « Chaque molécule d’hémoglobine contient quatre atomes de fer ».

Outre le transport et l’échange d’oxygène et de dioxyde de carbone à travers le corps (organes et tissus), l’hémoglobine (grâce au fer) donne au sang sa couleur rouge ; à l’image de la couleur rouge de la rouille. Il s’agit de l’oxydation du fer au contact de l’oxygène2.

Cet ouvrage vous propose l’histoire d’une goutte de sang humain, notamment sa composition et son parcours au sein de l’organisme humain. Ensuite, il décrit son parcours au sein d’un Établissement de Transfusion Sanguine jusqu’à la perfusion de malades sur les lits d’hôpitaux.

Le contenu de cette édition est rédigé dans un langage courant et simple avec un air plaisant dans le but de captiver l’attention des lecteurs qui ne sont peut-être pas familiers des nombreux termes scientifiques mentionnés dans le texte.

Introduction

Sang-Vie, une histoire de fer

Vous allez peut-être rire, mais les êtres vivants, en particulier les êtres humains, ont tous un point en commun, ils sont tous vivants. Justement, ce point commun leur permet d’avoir de nombreux points communs qui, en présence d’autres facteurs (biologiques, génétiques, géographiques, etc.), favorisent de multiples processus intrinsèques à chaque être vivant. Ce qui les rend, au final, différents les uns aux autres. Sans vous inviter à plonger dans des concepts et des théories de la philosophie et/ou de la physique quantique, d’un point de vue superficiel et fondamental, les êtres vivants sont formés d’un corps lui-même constitué de chair, de cellules et de molécules, et est habité par une âme. Ce corps occupe une place dans le temps et dans l’espace par son aspect physique, mais la partie immatérielle des êtres humains, ce qui concerne l’âme et l’esprit, occupe une place dans la mémoire collective. Hormis la connotation spirituelle ou religieuse, l’âme et l’esprit sont difficiles à se dissocier et se réfèrent à l’ensemble de nos activités mentales, manifestations conscientes et inconscientes que certains appellent la psyché ou le mental. D’une manière poétique et élégante, moi, je présume que le mental, c’est le vide du cœur. En dehors des limites médicales qui définissent le mot cœur comme étant l’organe propulsif qui pompe un fluide vital, le sang, vers tous les organes et les constituants du corps, des littératures philosophiques de leur côté considèrent qu’il est le siège de la subjectivité chez les individus, de la capacité d’intuition intellectuelle et de cette sensibilité qui rend aux humains leur humanité.

Par ailleurs, il faudrait quand même rappeler que l’intellect et le psychisme ont leur siège dans le cerveau. De nombreuses recherches scientifiques dans le domaine de la psychologie cognitive et de la médecine justifient cela ; il est le foyer de l’intelligence, de la cognition, de la mémoire, des émotions et des comportements qui en sont l’expression3.

Considérant que le cœur soit une représentation de la subjectivité, du jugement et du ressenti, c’est le poids du mental avec sa faculté discursive qui permet l’équilibre de l’être humain dans l’existence. Il désigne la représentation de la logique, des leçons apprises, des expériences acquises et des activités validées. Parmi les potentiels résultats qu’on peut obtenir grâce à son mental, il y a le courage, la concentration, la confiance, la lucidité, l’espérance et la persévérance. Le mental permet d’être conscient de la réalité en ayant les pieds sur terre et en transformant les perceptions du cœur en conceptions conformes aux temps présents.

Alors le « cœur » et le mental constituent une partie immatérielle intégrante des êtres humains. Elle anime et dirige le corps comme un orchestre philharmonique, le faisant vivre à travers des fonctions vitales comme la nutrition, la respiration et la reproduction. De l’instinct à l’esprit en passant par l’intuition, le réflexe et la réflexion, les actions mises en œuvre par les êtres vivants ont toutes été engendrées dans le but de satisfaire et de célébrer la vie au sein des communautés, de manière juste ou injuste. Dans cette grande cour de récréation qu’est l’univers, la compréhension des différences permet de discerner plus aisément afin de distinguer la tolérance de l’indulgence, la pertinence de l’importance, la compétence de l’intelligence, le soi et le moi dans le nous.

Il y a de ces questions sans réponses satisfaisantes ou sans réponses tout court que les êtres vivants qui se croient être supérieurs intellectuellement, socialement ou originellement ne cessent de poser : qui suis-je ? qui sont-ils ? c’est quoi ça ? etc. C’est ainsi qu’ils sont ce qu’ils sont : scientifiques, philosophes, poètes, croyants, athées, travailleurs, bons à rien… depuis la nuit des temps. De nos jours, les humains sont nombreux à fouler le sol de cette planète Terre. Les uns y restent plus longtemps que d’autres, certains constituent ou y apportent une plus-value, et d’autres qui font exactement l’inverse : « Beaucoup de choses ont changé et beaucoup de changements ont engendré des choses ». C’est un rythme soutenu, un mouvement continu et un chemin à perte de vue. Par contre, peu importe ce qu’on pourrait faire, personne n’arrivera à arrêter le temps ; et c’est logique car le temps ne passe pas, on dirait que le temps est figé dans le temps, bien que cette sensation du passage de temps qu’induisent les horloges et les montres est psychologiquement réelle. En tout cas, l’expression « Laisser le temps au temps » trouve tout son sens quant au fait qu’il est parfois nécessaire d’attendre que les choses se déroulent naturellement comme les images dans une projection cinématographique.

En fait, la sensation du passage de temps est le reflet fidèle de la réalité des êtres vivants qui se meuvent à travers le temps. Permettez-moi cette illustration : lorsque vous voyagez en voiture et vous regardez par la fenêtre, apparemment ce sont les arbres et tout le décor à l’extérieur qui défilent sous vos yeux.