Hymne à la Bresse - Allan Georges - E-Book

Hymne à la Bresse E-Book

Allan Georges

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Beschreibung

À travers anecdotes et chroniques sur les habitants de Bresse, l'auteur ravive les souvenirs de nos Anciens.

Pris que nous sommes dans les turbulences de nos vies quotidiennes nous ne prêtons guère d’attentions aux récits de nos aînés... Il s’agit pourtant de nos parents, de nos grands-parents, comment étaient-ils quand ils étaient enfants, adolescents ? Quelle était leur vie et en même temps celle de leur commune, de leur région ?
Pour bien vivre son présent et préparer au mieux son avenir, n’est-il pas indispensable de préserver le fil de ses racines ? C’est dans cet esprit que j’entrepris d’écrire les histoires de nos Aînés, pour qu’elles ne sombrent pas dans l’oubli et aussi pour les transmettre à nos petits, ils pourront ainsi mesurer la chance qu’ils ont aujourd’hui, de vivre dans la paix, dans la communication, profitant de toutes les technologies de notre monde moderne. Un arbre sans racine ne peut s’épanouir, et ne donnera ni feuilles ni fruits, alors prenons le temps d’écouter nos Anciens, car au fil des ans, ils ont pris la mesure de chaque événement qui pèse sur nos vies.

Un hommage vibrant et émouvant à l'Auvergne du siècle dernier.

EXTRAIT

Et si Dampierre nous était conté..
Parole aux Anciens...
Nous devons tout d’abord remercier Philippe Page, maire de Dampierre en Bresse, qui à son initiative autour d’un verre et d’une assiette, a su réunir les aînés de la commune pour qu’ils puissent nous raconter leur enfance, leur adolescence et quelques événements d’une époque où smartphone et tablette n’étaient pas encore, d’actualité. Il est important de collecter aujourd’hui ces récits du temps passé, car pour certains c’était hier encore, mais en vérité, ces histoires de leur jeunesse font déjà partie d’époques révolues. Ne pas les faire revivre ce soir, équivaudrait à les perdre pour toujours, car la mort n’est pas l’oubli, tant que demeurent les souvenirs. Dans notre quotidien, nous ne portons pas suffisamment attention à ce que pouvait être la vie de nos parents ou grands-parents, pris que nous sommes, dans le tourbillon de nos existences, où les nouvelles technologies bouleversent chaque jour, nos comportements.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Alain Dullier dit « Allan Georges » est né au Congo Brazzaville en 1951. Son père, détaché de l’Armée Française, avait pour mission de ravitailler en viandes de chasse les ouvriers de la fameuse ligne de chemin de fer du Congo-Océan. Gestionnaire de fortune, il exerça son activité en région Centre, où durant plus de dix années, il intervint au Master II de Gestion de Patrimoine de la Faculté de Droit et d’Economie de la ville D’Orléans. Après le décès de son père, il décida de retourner en Afrique, à la rencontre de ceux qui avaient marqué son enfance. De retour en Bourgogne où naquirent ses parents et grands-parents, il trouva dans l’écriture un instrument de paix nécessaire, après tant d’années d’aventures. Il écrivit Mon père était Jim la Jungle , Le Livre des Ombres, Ndindji Punta la Belle et N’ayez pas peur.

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Seitenzahl: 125

Veröffentlichungsjahr: 2017

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Allan Georges

Hymne à la bresse

Avant-propos

Un grand poète a dit : « lorsqu’un aîné nous quitte, c’est une bibliothèque qui brûle. »

La mémoire de nos anciens renvoie donc aux souvenirs partagés, avant que découvertes, innovations, travaux, remplacent usages, habitudes et fonctionnement d’autrefois. C’est pourquoi il est tellement important de recueillir de leur part, les témoignages de leur enfance, de leur adolescence et de leur vie d’adulte.

Devant un fait clairement vécu par plusieurs personnes, chacun retiendra de l’événement son propre décryptage, et il n’est pas rare, de recueillir des versions différentes de la même observation. Voilà pourquoi il ne faut jamais s’interdire d’apporter à la communauté son propre examen sur des évènements passés, pouvant enrichir la mémoire collective de chacun. C’est presque un devoir civique de transmettre aux générations futures, les souvenirs des vécus de leurs anciens, ou les histoires que leurs parents leur racontaient, alors que la TV ou internet n’existaient pas encore.

Vous comprenez ainsi de quoi est constitué un véritable patrimoine culturel communal, il est de notre devoir de transmettre aux jeunes, pour qu’ils n’oublient jamais, et qu’à leur tour ils puissent raconter à leurs enfants de quoi était faite la vie de leurs parents ou de leurs grands-parents. En structurant de tels souvenirs, on peut transmettre aux générations montantes des fondations solides de l’édifice qu’ils auront eux-mêmes la charge de transmettre à leur tour. Ne pas le faire, c’est installer l’oubli et perdre de fait, ses propres racines, créant un grand préjudice à l’écriture de notre propre histoire.

Sont rattachées à ces souvenirs, toutes les règles de fonctionnement, de justice et de morale de temps révolus. Un exemple, l’avortement passible hier, de la cour d’assises pour la mère qui l’aurait pratiquée et aussi pour la personne qui exécutait l’acte, est aujourd’hui autorisé et même remboursé par la sécurité sociale. Comment comprendre ce changement de comportement juridico-social à l’échelle d’une vie humaine, si rien n’est consigné, argumenté, explicité ou tout simplement raconté, discuté afin que nos jeunes puissent comprendre combien nos aînés ont dû souffrir, se sacrifier, se battre pour qu’aujourd’hui nous puissions bénéficier de meilleures conditions de vie.

Voilà, pourquoi je suis personnellement attaché, à ce que ne soient pas perdus les souvenirs des années passées, et je remercie tous ceux et celles qui m’ont aidé dans cette tâche, car en perdant cette mémoire collective, indispensable à l’identité d’un groupe, nous perdrions dans le même temps nos propres racines, affectant d’une façon irréversible nos comportements et ceux de nos enfants.

Une commune est une véritable personne morale bien vivante, elle a son histoire, ses activités, ses joies et ses peines. Nous récoltons aujourd’hui le fruit de tous ceux qui ont œuvré hier à l’essor ou aux mauvais choix de cette entité, Nos anciens furent les témoins d’événements clés de leur enfance, des faits qui ont par le passé donné des résultats intéressants pour notre communauté, ou d’autres qui, hélas n’ont pas toujours servi les intérêts publics. Perdre de tels souvenirs, nous serait extrêmement préjudiciable et nos jeunes générations en en prenant connaissance, appréhenderont mieux leur futur.

L’intérêt de faire revivre le passé n’a de sens que de partager ces souvenirs avec nos jeunes, c’est ainsi que l’on peut prendre connaissance d’actes anciens qui ont contribué à la qualité ou à la médiocrité de nos vies actuelles. Nous trouverons dans ces récits des moments de bonheur, de malheur, de joies, de peines de certitudes ou de craintes, mais le souvenir est constitué de l’ensemble de tous ces événements.

Ne perdons surtout pas une miette des moments de vie passés, partageons, avant que l’oubli ne vienne effacer les grands moments de notre histoire, alors nos enfants, comme nous l’avons fait écriront les pages de la suite de cette saga Bressane, et leurs descendances sauront comment nous vivions à Dampierre, hier et aujourd’hui, ainsi pourront-ils mieux construire leur demain.

Dans l’attente de découvrir ces récits d’un temps révolu, écoutons nos anciens, hier encore ils étaient jeunes, la campagne était belle, leurs histoires couchées sur du papier, resteront pour toujours avec nous, dans un petit village, quelque part en Bresse.

HYMNE À LA BRESSE

Et si Dampierre nous était conté…

Parole aux Anciens…

Nous devons tout d’abord remercier Philippe Page, maire de Dampierre en Bresse, qui à son initiative autour d’un verre et d’une assiette, a su réunir les aînés de la commune pour qu’ils puissent nous raconter leur enfance, leur adolescence et quelques événements d’une époque où smartphone et tablette n’étaient pas encore, d’actualité.

Il est important de collecter aujourd’hui ces récits du temps passé, car pour certains c’était hier encore, mais en vérité, ces histoires de leur jeunesse font déjà partie d’époques révolues. Ne pas les faire revivre ce soir, équivaudrait à les perdre pour toujours, car la mort n’est pas l’oubli, tant que demeurent les souvenirs. Dans notre quotidien, nous ne portons pas suffisamment attention à ce que pouvait être la vie de nos parents ou grands-parents, pris que nous sommes, dans le tourbillon de nos existences, où les nouvelles technologies bouleversent chaque jour, nos comportements. Ainsi nos ados sont à présent scotchés à leurs portables, consoles de toutes natures qui leur font croire que le monde virtuel est pour eux une pure réalité. Ils peuvent rester ainsi hors de l’espace et du temps à jouer ou à communiquer sans se soucier des obligations bien concrètes de nos tâches journalières.

Ainsi ils pourraient perdre pied avec la nature, avec l’environnement, avec la vie de la cité, et in fine avec leur propre famille. Il faut donc réagir, avant que le virtuel n’efface le réel et nous fasse oublier comment étaient nos vies avant.

Ce sont ces récits, ces histoires que nous vous proposons de revivre ensemble, nous essaierons après les avoir écoutées de la bouche de nos aînés, de les coucher sur du papier et pourquoi pas sur la toile, si c’est la seule façon que nos ados puissent, les découvrir demain ?

Que faisait grand-père ou grand-mère à Dampierre quand ils étaient petits, et que la télé, l’ordinateur et la Wii n’étaient même pas une idée ? Y’ avait-il plus d’habitants dans la commune, plus de commerces, une école ? Oui nous voulons tout savoir pour que le passé redevienne présent !

Jeanne s’assoit, elle est née à Dampierre en 1930, ses grands yeux brillent et deviennent petits, ça y est la magie opère, elle a treize ans, elle court dans le pré … Elle nous raconte…

QUELQUE PART EN BRESSE

Notre petit village se situe en plein cœur de Bresse. Il est vrai qu’il existe plusieurs Bresse : la Bresse Savoyarde, la Bresse Jurassienne, la Bresse Bourguignonne. Cette dernière est la nôtre, celle qui fleure bon la Saône et Loire. Un pied en Bourgogne, un autre en Franche Comté, notre vie se concentre entre Saint-Martin et Pierre, ou entre Saint Bonnet et Louhans, là où courent nos volailles à pattes bleues. Tout ce qui se trouve au centre de cette zone est notre terrain de jeu, la Bresse de chez nous ! On y trouve des forêts, bois et taillis, des plaines et pâtures, des terres agricoles, et de belles rivières, la Seille, la Brenne, le Solnan, la Sâne ou le Sevron sans oublier notre jolie Guyotte. Lorsque je vins habiter dans cette magnifique région, j’écrivis un poème pour remercier tous ceux qui m’avaient fraternellement accueilli dans leur bourg, dans leur vie.

Notre petit village

Entre Saône et Jura

Dans un coin de Bourgogne où le vin est si bon

Un matin de novembre j’ai posé mes valises.

Fatigué des voyages à faire le vagabond

J’ai choisi sur la carte, avant qu’on me le dise

Un petit bourg de campagne, à l’abri du grand stress.

On y trouve des grenouilles qui chantent dans la rosée

Des escargots géants qui honorent notre Bresse.

Une grive musicienne sur un sarment posée,

Convoite déjà la grappe du raisin de la vigne

Il suffit de patienter, et les palombes arrivent.

Des sarcelles se posent près de deux beaux cygnes

Elles sont venues d’ailleurs, de loin, d’une autre rive.

On ne s’ennuie jamais le long de la Guyotte,

On prend le temps de vivre, on taquine le goujon

Une friture à midi, un pot de cancoillotte

La vie coule doucement du coté de Dijon.

La nature commande, tomates et beaux radis

Quelques roses des prés, des girolles et des cèpes

On mange quand on a faim, du dimanche au samedi

Un peu de confiture qu’on étale sur une crêpe.

Au jardin, les fraises murissent, mélangées au thymelles parfument la brise

Septembre est déjà là, et la plaine nous attend.

La perdrix rouge rappelle, elle remplace la grise

La saison s’avance bien, demain on nettoie l’étang.

Les chevreuils jouent aux champs, les ragots n’ont pas peur

Un grand lièvre détale, effarouche une faisane,

La nature est bien belle, et c’est un grand bonheur

De retrouver Jean-Jacques au sein de la Bressane

Les trompes de chasse sonnent la vue de l’animal

Mais si on ne ramène rien, ce n’est pas grave au contraire

On se retrouve le soir, un p’tit verre c’est normal,

Avec modération, on ne peut s’y soustraire.

Si vous passez par-là, venez sans protocole,

Nul besoin de rendez-vous, de carte d’invitation

Arrêtez-vous chez nous, on mangera une bricole

On boira bien un verre sans trop d’hésitation

Dans la région, nos poules sont patriotes,

Les pattes bleues, les plumes blanches, la crête rouge

Elles ne sont pas dans des cages, un peu partout elles trottent

Dans les cours, dans les prés, comme nous, il faut qu’elles bougent

Elles nous régaleront aux premières jonquilles

Avec du vin jaune, une cuillère de crème,

Accompagnées bien sûr des fameuses morilles.

Être à table avec des amis, c’est vrai qu’ici, on aime.

À l’école de la vie place aux fondamentaux

Vivons ces doux instants, ces moments si précieux

Que peut être une journée passée au bord de l’eau.

Qui pourrait être plus riche, qui pourrait vouloir mieux ?

Le soir si tu te repasses ces images plein les yeux

Regarde bien là-haut, avant d’être sous la toile,

Vois cette constellation au plus lointain des cieux

Qui ne brille que pour toi, une sacrée bonne étoile.

Le bourg

Le décor est planté, et notre soirée s’avance car ce 18 novembre 2016, à l’initiative de notre maire, nous invitâmes nos aînés, afin qu’ils nous content à quoi ressemblait Dampierre, commune de Bresse quand ils étaient petits. Nous avions soif de savoir quelle était alors leur vie et celles de leurs parents, des histoires de presque un siècle qui font de la commune qui nous héberge actuellement, une véritable ruche, où s’activaient toutes sortes d’activités ou de métiers aujourd’hui disparus. Nous les vîmes venir, seuls ou en couples, passer comme jadis une veillée, en compagnie de gamins et gamines de leur âge tous octogénaires, qui avaient au gré des discussions, envie de replonger dans un bain de jouvence, à l’époque où ils n’étaient qu’enfants ou adolescents. Ils avaient répondu présents, car ils savent avec les ans qui passent, que leurs frêles épaules sont de plus en plus lourdes, et que leurs histoires d’hier, si elles n’étaient plus contées, partiraient avec eux, dans ce qui est pire que la mort : l’oubli. Nous savons qu’il est pour nous très important de recueillir de tels récits, et mieux de les consigner par écrit, afin qu’ils constituent pour nous-mêmes, mais aussi pour nos enfants et petits-enfants, les racines solides de nos existences.Notre quotidien, il est vrai, ne laisse guère de place, aux propos des temps anciens, la course à la feuille de choux, est terrible et ne saurait s’encombrer de chemins de vies désuets, aux coutumes surannées, qui ne feraient au final, que retarder leurs courses folles où le mélange stress-carottes constitue les ingrédients majeurs de leur bon fonctionnement. Ainsi les papis et mamies, ne vivent plus sous le même toit que leurs enfants, et de ce fait ne peuvent plus comme autrefois transmettre à leurs descendances, ces enseignements basiques que l’on ne peut hélas, apprendre à l’école. Aujourd’hui, les petits sont gardés par des personnes que leurs parents, eux-mêmes ne connaissent pas, et les aînés finissent leurs jours dans des maisons de retraite, des pré-mouroirs, où ils seront accompagnés jusqu’à la sortie moyennant finances. Tout semble être prévu, sauf peut-être quelques moments d’exception où ils pourraient de leur bouche conter à leurs petits, comment était le monde quand ils avaient leur âge. Les ados ont toujours plus ou moins inquiété leurs parents mais il est vrai que l’apparition des nouvelles technologies, nous donne les concernant plus encore de sujets d’interrogations, que nous pouvions en avoir, hier. Nos jeunes, à peine levés, allument leur IPad, IPhone, Wi-Fi, et quittent au plus vite notre réalité, pour jouer dans le virtuel toutes sortes de rôles, les déconnectant de la cellule familiale, et in extenso de celle de la cité, à notre grand désarroi. Nous ne prenons pas la pleine mesure de ce grand chamboulement amené par les inventions récentes liées aux nouveaux moyens de communications. Cette dérive peut-elle conduire l’humanité à sa perte ? Telle est la question !

Le concept le plus effrayant serait celui de la construction artificielle, d’une créature humanoïde, pouvant posséder grâce au clonage, le même aspect que le nôtre, mais du fait de transplantations diverses de tous les organes majeurs, ce nouvel homme, pourrait avoir une espérance de vie de deux siècles au moins, doté d’une intelligence artificielle « Google plus » il pourrait à terme prendre le contrôle sur l’existant en sélectionnant et dictant ses propres règles de procréation, afin de ne plus surpeupler ni souiller la planète bleue. L’accouplement disparaîtra très certainement, et l’enfantement pourrait alors s’envisager sur catalogue, en choisissant son futur bébé avec le sexe de …, les yeux de …, les cheveux de …, et le quotient intellectuel d’Einstein, de Bill Gates ou d’un futur cerveau non encore né à ce jour. Les organes qui ne fonctionnent plus, s’atrophient et disparaissent, et de l’amour duquel nous parlons comme disait Ronsard, « n’en serait plus nouvelle, » et pourrait à son tour disparaître, ce qui constituerait à mon regard la perte de notre humanité. Avant que cela n’arrive, et que le monde virtuel, prenne l’hégémonie, sur le réel, écoutons ces histoires d’une époque pas très éloignée de la nôtre, et qui semblent cependant, faire aujourd’hui partie de notre passé, un temps où l’homme fonctionnait avec dame nature, nourricière, généreuse avec ceux qui retroussaient leurs manches, et qui récoltaient de leurs efforts, de quoi manger et nourrir leur famille, enjeu principal de leur vie.

CHAPITRE I

La petite Jeanne

Nos aînés s’installèrent autour de la table conférencière, et ce qui nous surpris immédiatement, ce fut la façon dont ils le firent, Les hommes se placèrent à gauche de la table et les femmes à droite. Notre deuxième surprise fut de constater, alors qu’ils avaient liberté de parole, et qu’ils pouvaient traiter de n’importe quel souvenir à condition qu’il concerna un évènement de leur enfance, ils parlèrent tous du même sujet : la dernière guerre mondiale.