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Devant ce tourbillon temporel qui a effacé les plus puissantes et plus anciennes Civilisations, devant ce gouffre abyssal qui a englouti l’un après l’autre, temples, cités et toutes formes de vies, quelques contes, mythes ou textes sacrés ont résisté pour témoigner de ce passé lointain…
À nous de les déchiffrer pour comprendre ce qui nous sera proposé demain. Accepterons-nous cette métamorphose mi-machine mi-humain ? Accepterons-nous cette nouvelle Alliance ? Cette hybridation nous conduira-t-elle à de nouveaux Dieux ? Autant d’interrogations qui contribueront à nous conforter dans la réalisation de notre vieux rêve, celui de toucher enfin les étoiles.
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Seitenzahl: 106
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Allan Georges
UNE HISTOIRE COMME UNEAUTRE
« L’obscurité ne chasse pas l’obscurité, seule la lumière peut le faire. »(Martin LutherKing)
« Avec le temps tout va, tout s’en va… Et tôt serons étendus sous la lame… »
Gloire à tous ces poètes qui ont chanté cette inéluctabilité, ce sable qui grain par grain tombe inexorablement au fond du bocal sans que rien ne puisse arrêter sa chute et qui change fatalement notre aspect physique et les pensées que nous avons envers les choses. Ce serait d’une tristesse sans nom si le sablier n’était pas d’une main inconnue, éternellement retourné pour permettre au temps de continuer sa course folle. C’est ainsi depuis le premier jour où la grande horloge se mit en marche entraînant avec elle, l’Humanité dans sa spirale.
Mon père me le disait souvent, mais je n’y prêtais guère attention : « Une vie ce n’est rien, ou plutôt pas grand-chose, car lorsque tu relèves la tête, c’est déjà fini. » Aujourd’hui alors que j’atteins l’âge où il me rappelait cette dure réalité, les vers de Lamartine, notre poète mâconnais, viennent à ma tête confirmer cette triste réalité.
« Le livre de la vie est le livre suprême qu’on ne peut lire qu’une page à la fois,
On voudrait revenir à la page où l’on aime, mais la page où l’on meurt est déjà sous nos doigts. »
Mon père s’en est allé et j’ai pris sa place, je mesure à présent tout ce qu’il voulait medire.
L’horloge temporelle semble s’accélérer en vieillissant, mais surtout elle a pour effet de gommer nombre de souvenirs et certains bons moments passés. Plus on se rapproche de l’échéance finale, moins on se souvient des efforts que l’on fit pour mener à bien sa tâche. On ne garde en fait que ce qui nous convient. Lorsqu’on en a pris conscience, les cheveux ont blanchi, quelques rides au coin des yeux et sur le front se sont invitées, on se reconnaît à peine. On ne l’avait pas vu venir, mais c’est ainsi et on n’y peut pas grand-chose. À cet instant, il pourrait nous prendre envie de tout arrêter, de vouloir tout recommencer comme si nous-mêmes avions le pouvoir de retourner à l’envers le fameux sablier. Malgré nos envies et tous nos efforts, les grains de sable n’arrêtent jamais de s’écouler emportant avec eux notre jeunesse, notre fougue et bon nombre de désirs, ambitions, envies et espoirs.
Cette crise existentielle pourrait très vite se transformer en une succession de catastrophes engloutissant sur son passage tout ce que l’on avait précédemment bâti et la majeure partie de son ego. On vient juste de prendre la mesure de la fragilité et de la volatilité d’une existence. Certains négocient ce virage mieux que d’autres, mais dans tous les cas, le constat est à peu près le même : tout a été trop vite, d’ado à grand-père il n’y a qu’une marche et elle est si vite atteinte, qu’au premier signe de faiblesse, la vieillesse ne tarde jamais à s’inviter à la table. Comme le poisson qui aperçoit le filet de l’épuisette, on combat, on se débat, mais l’hameçon qui nous tient, n’est pas près de lâcher.
« Ô Temps suspend ton vol », avait crié le poète, comme si l’on pouvait commander à un fleuve d’arrêter son cours ? On voudrait, je le sais remonter aux sources de notre être, mais le courant nous entraîne à l’immensité de la mer où s’entassent les siècles, les civilisations et toutes ces vies humaines qui les ont peuplées. Il ne faut pas désespérer, nous dit l’artiste « le temps s’engloutira comme un faible ruisseau, mais notre âme immortelle aux siècles échappée ne sera pas frappée ».
Quelle belle invitation lyrique de pouvoir avec notre esprit remonter le cours de ce fleuve remonter le temps pour comprendre ceux et celles qui avant nous se sont mesurés à lui pour que nous puissions un jour le dompter afin d’aller plus haut, plus loin dans le chemin de la connaissance et de notre aventure humaine.
Pour l’instant heureusement il en est autrement, Carla l’a proclamé bien avant moi : « le temps est un salaud, de nos chagrins il s’en fait des manteaux.. »
Pour ne pas sombrer dans le plus terrible pessimisme, une seule mission s’impose : essayer de remonter l’horloge pour comprendre ce qui nous est arrivé.
Nous sommes bien d’accord, une vie est très courte, moins d’un siècle en moyenne, l’écriture n’a que quatre ou cinq mille ans, notre espèce homo sapiens trois cent mille ans, le premier hominidé sept millions d’années, notre planète cinq milliards d’années, notre Univers treize milliards d’années. Devant ce vertige temporel on se sent mieux tout à coup, et le désir d’en savoir plus nous envahit. Essayons comme le poète nous y invite, étape par étape et en l’état actuel de nos connaissances de rechercher les indices qui nous ont menés jusqu’ici. De qui sommes-nous les enfants ? Pourquoi ne sommes-nous pas immortels ? Avons-nous une chance de le devenir ? C’est la mission que je me suis donnée, il y a bien longtemps, la quête d’une vie de recherches, celle que je me propose de partager dans ces quelques lignes avec tous ceux et celles qui me survivront et qui verront je l’espère se réaliser dans le futur, tout ce que j’entrevois aujourd’hui.
On nous en a raconté des histoires toutes aussi incroyables les unes que les autres ; certaines viennent du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest, elles s’inscrivent dans la légende ou le mythe, dans le merveilleux ou le sacré. Elles ont accompagné notre parcours terrestre depuis le fameux jour où notre espèce s’est redressée. Debout sur ses deux pieds, elle s’est mise en marche et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Il fallut d’abord découvrir et peupler notre planète. Aujourd’hui nous envisageons de coloniser d’autres mondes habitables dans l’immense Univers.
Quels sont donc ces récits qui ont œuvré à notre survie, à notre pérennité, à notre conservation ? Qui les a pensés ? Qui les a formalisés et confiés à notre attention ? Sont-ils très différents les uns des autres ? Que racontent-ils et comment ont-ils traversé les méandres du temps et des civilisations qui nous ont précédés ? Ils sont pour nous aujourd’hui source d’interrogations et d’énigmes. Il nous faut impérativement les résoudre car comprendre c’est avancer.
Se lancer dans une telle aventure ne prétend d’aucune façon détenir les clés d’une vérité absolue, mais lorsqu’on veut baliser un chemin pour aller de bonnes façons d’un point à un autre, on sait que le travail peut être long, difficile et hasardeux. Avoir une approche différente des choses est l’objet même de cet essai qui propose une autre façon de les appréhender et de fait, mieux assimiler le sens de notre présence sur le chantier de nos existences.
Le temps est divisé en trois parties, le passé, le présent, le futur. On pourrait même dire que le présent n’existe pas, car à peine l’avons-nous exprimé que c’est déjà du passé. Nous allons donc dans un premier temps nous intéresser au passé, et dater tout ce dont on va parler.
En fait on possède tous, des bribes de ce passé, dans nos esprits, mais les dates très anciennes que nous faisons revenir à nos mémoires se confondent se mélangent dans nos esprits et nous empêchent de formater la trame d’une histoire que l’on aimerait pourtant bien entendre ou raconter. Pour imager ces propos, notre tâche pourrait se résumer à assembler les morceaux d’un puzzle afin qu’ils s’emboîtent parfaitement pour former une image. La problématique de ce travail est que les pièces ont toutes été éparpillées sur la planète à diverses époques de notre histoire et certaines auraient bien pu être volontairement dissimulées afin que jamais le dessin ne puisse apparaître dans le cadre. Notre première tâche sera donc de dater chaque évènement que nous découvrirons en relation avec notre quête afin de le situer dans l’espace et le temps. Lorsqu’enfin il sera ordonné il deviendra une pièce essentielle de l’énigme que nous souhaitons résoudre.
Quand on nous parle de temps anciens, il faudrait demander duquel veut-on parler ? De celui où l’on marchait à quatre pattes, de celui d’avant ou d’après ? Mettons tout de suite les décors en place.
Notre belle planète bleue a déjà bien souffert au moment où commence notre histoire, quatre cents millions d’années se sont écoulées, la glace recouvre tout et pour longtemps, tout va mourir, c’est notre première extinction de masse. La seconde viendra cinquante millions d’années plus tard, due à la non-oxygénation des mers. La troisième, cent millions d’années après, éradiquera une fois de plus toutes vies sur terre, la cause en fut une pluie intempestive d’astéroïdes. Tout se remit en route et cinquante millions d’années plus tard, les volcans se remirent en éruption pour une cause inconnue, et leurs émanations de CO2 firent le reste éradiquant pour la quatrième fois, toutes vies sur terre. La cinquième, la plus connue il y a seulement soixante-cinq millions d’années, fut causée par une chute de météorite, dans le golfe du Mexique. Ce n’était pas un petit caillou, mais une montagne qui tomba du ciel. Tellement massive qu’elle devait mesurer au moins dix kilomètres de diamètre son impact équivalait à plusieurs millions de bombes atomiques éclatant simultanément. Elle forma en tombant dans la mer une vague mesurant plus d’un kilomètre cinq cents de haut. Elle détruisit tout sur son passage par effet de souffle, de feu ou des pluies acides aux effets dévastateurs qui suivirent. Des poussières en suspension privèrent la Terre de soleil durant plusieurs millénaires. Flore et faune furent réduites en cendres, y compris les grands dinosaures qui sur terre furent pourtant les maîtres durant cent soixante millions d’années. Tout aurait pu à jamais être perdu, mais la vie est définitivement la plus forte, des micro-organismes survécurent et attendirent deux cent mille ans que le soleil réapparaisse de cet amas de cendres, pour se remettre à l’ouvrage. Tout se reconstruisit, mais en beaucoup plus petit, comme si une intelligence supérieure avait jugé que ces grands batraciens, ces T. Rex et autres monstres étaient définitivement trop gros, trop cruels et en tous cas faisaient beaucoup trop de bruit ou de dommages dans un cadre environnemental où une variété de petits primates avaient vocation de régner en maître.
Les premiers grands singes commencèrent à monter aux arbres cinq millions d’années plus tard. Les premiers hominidés apparurent cinquante-trois millions d’années après et nos ancêtres Homo sapiens il y a tout juste trois cent milleans.
Nul besoin d’être un grand mathématicien pour comprendre qu’à l’échelle de l’Univers, on vient juste de naître, et pourtant que de chemin avons-nous parcouru. Ce vilain petit simien, ce drôle de singe qui était sans doute le moins agile de tous, le dernier à grimper aux arbres lorsqu’un prédateur le menaçant lui courait après, fut pourtant celui qui le premier, marcha sur la lune il y a déjà cinquante-cinqans.
Qu’est-ce qui nous distingua à l’époque des autres créatures vivantes ? Pourquoi seulement « Nous », avons eu sur ce court laps de temps, cette évolution fulgurante ? Une éponge, un dinosaure, un Lamentin ou toute autre créature vivante apparue avant nous et ayant duré plus longtemps que nous, aurait pu connaître ce type d’évolution. Il n’en a rien été, notre espèce fut l’élue. Aujourd’hui nous mesurons le résultat obtenu et nous ne sommes pourtant qu’au tout début de l’histoire.
Le décor est à présent bien planté et nous allons essayer de comprendre ce qui s’est réellement passé, pourquoi notre espèce est venue s’arracher du Monde animal pour atteindre les hauts sommets d’évolution réservés à une seule élite, à celle qui a peut-être forgé notre différence ? Vous l’avez compris pour ce faire il va falloir ouvrir la fameuse « boîte de Pandore. »
Nous y sommes, un premier récit mythologique émanant de la Grèce Antique. Nous n’en rirons pas, au contraire étudions minutieusement toutes ces légendes qui nous en disent beaucoup plus qu’on ne le croit sur les us et coutumes de nos ancêtres et surtout comment elles ont influencé les nôtres.
Pandore au sens littéral fut une créature féminine signifiant : « dotée de tous les dons » façonnée par Zeus, le Dieu des Dieux pour se venger de Prométhée, le jour de son mariage avec le fils de ce dernier, elle reçut un récipient, un genre de boîte qu’elle ne devait ouvrir d’aucune façon, elle le fit quand même et déversa sur l’humanité, tous les maux et malheurs de la Terre. Ah ces femmes ! Elles nous en ont fait voir quand même. Cette histoire n’est pas si loin de celle de notre Bible, dans le jardin terrestre où Eve manifeste sa désobéissance en croquant le fruit défendu. On comprend mieux pourquoi la femme dans l’histoire de l’humanité fut maltraitée, car elle devait ainsi payer à travers les siècles, pour toutes ses désobéissances.