L'avenir est un long passé E-Book

Marion Fenice

• Herausgeber: Art en Mots Éditions
• Kategorie: Gesellschafts- und Liebesromane
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2020

Seitenzahl: 117

Beschreibung

Des vacances au ski pour s'aimer chaque jour plus l'un l'autre, le rêve ! Sauf que le rêve pourrait bien se transformer en cauchemar...

Des vacances de rêve pour vivre l’un des plus beaux instants d’une vie…
Voilà ce qui attendait Gabriel et Samantha, un jeune couple idyllique.
Une vie emplie de bonheur en apparence.
Le passé est toujours présent et guette le moment pour ressurgir, amenant l’enfer dans ses bras.
L’avenir est un long passé qui vient réclamer ce qui lui revient, dans la douceur ou le malheur.

Une dark romance sur fond de thriller qui vous mettra au défi de découvrir ce qu’est ce long passé...

EXTRAIT

— Ce moment était juste magique… dit Samantha d’une toute petite voix.
— C’est toi qui es magique ma puce. Mais bien que je resterais bien ici éternellement, nous allons devoir rentrer au chalet avant que la nuit ne tombe.
Pour toute réponse elle se blottit un peu plus dans mes bras, je n’ai pas envie de briser cette bulle moi non plus.
Un craquement dans le bois voisin nous fait relever la tête en même temps.
— T’as entendu ? demande-t-elle.
— Oui, sûrement un animal qui vit là que nous avons dérangé, dis-je pour la rassurer.
Un autre craquement un peu plus loin me fait me lever, il ne faudrait pas que nous nous fassions attaquer. Je ne pense pas que des loups ou toute autre bête sauvage vivent dans les coins, mais ne sait-on jamais.
Nous ramassons nos affaires, plions les couvertures qu’on dépose sur le panier avant de chausser nos raquettes pour rentrer dans notre chalet.
— Gabriel, regarde !
Je me tourne pour voir ce que me montre Samantha. Des traces de pas à l’endroit où nous avons entendu craquer…

À PROPOS DE L'AUTEURE

Marion Fenice : Proche de la trentaine, je suis une maman comblée de trois enfants.
Native du Nord de la France, j'ai quitté ma région natale il y a plus de dix ans.
J’ai toujours rêvé de travailler dans le monde de l’édition, le destin en a décidé autrement, je suis devenue commerçante indépendante.
Grande lectrice depuis petite, je ne passe pas une journée sans lire, quelque soit le style, c’est essentiel pour moi de plonger dans un livre et me laisser porter par l’histoire.
J’ai commencé à écrire des poèmes très jeune, une façon pour moi de faire face à mes émotions, de m’en libérer.
Mon imagination ne s’arrête jamais ; de la romance au fantastique en passant par le dark et la Bit-Lit, j’aime laisser partir toutes ces idées sur le papier.

Leseprobe

L’avenir est un

long passé…

Marion Fenice

Dark

Editions « Arts En Mots »Illustration graphique : © Marion Fénice

Nous ne savons jamais quelles surprises peuvent se passer, quels démons et secrets du passé peuvent ressurgir…

Chapitre 1

Gabriel

J’étais super confiant en payant, maintenant que j’arrive devant chez elle, je le suis beaucoup moins…

Le treize février cela fera un an que je suis avec Samantha. Nous nous sommes rencontrés lors d’un diner avec des amis communs. Le feeling est directement passé, dès le lendemain je l’invitais à boire un verre, une semaine après nous étions officiellement en couple.

Je voulais vraiment marquer le coup pour fêter notre première année d’amour. À Noël, je lui ai offert le double de mes clés d’appartement, je ne pouvais pas ne pas faire mieux pour la fête des amoureux…

L’idée m’est venue en tête en discutant avec des collègues de travail qui planifiaient leurs vacances de février en famille, un séjour en amoureux dans un petit chalet isolé en pleine montagne et une demande en mariage. C’est certes un peu précipité, mais je suis sûr de moi, c’est avec elle que je veux finir ma vie.

J’aurais pu attendre pour lui annoncer, nous ne sommes que début février et nous ne partons pas avant le treize, mais comme elle prépare ses cartons pour venir vivre avec moi, on gagnera du temps si elle n’emballe pas tout ce dont elle aura besoin pendant ces vacances.

Comme à mon habitude, je sonne et entre directement. Le bruit de l’eau qui coule au fond de son appartement m’indique qu’elle est sous la douche. J’en profite pour poser les plats que j’ai pris au traiteur chinois et cache mon cadeau que je réserve pour le dessert.

J’ai juste le temps de mettre la table qu’elle me saute sur le dos pour me souhaiter la bienvenue. Tout juste vêtue d’une serviette autour d’elle, j’ai beaucoup de mal à résister à l’appel de son corps !

— Sam, si tu ne veux pas que je change de repas, va vite mettre autre chose que cette minuscule serviette sur toi…

— Ah non, je serais ton digestif, je meurs de faim et l’odeur qui se dégage de ces sacs m’attire beaucoup trop ! rit-elle.

— Hum… je ne sais pas comment je dois le prendre. Tu préfères les petits plats chinois que mon corps viril !

Elle éclate de rire en s’éloignant vers sa chambre pour s’habiller en se moquant de moi.

— Ton corps viril sera trop faible sans nourriture mon cœur ! Une semaine que je n’ai pas passée une nuit avec toi, crois-moi, tu vas devoir en prendre des forces !

En plus de l’aimer profondément, c’est aussi en partie pour cela que je lui ai demandé d’emménager avec moi. Elle est sage-femme et moi journaliste, nos horaires ne nous permettent pas toujours de nous voir comme nous l’aimerions. Donc même si elle est de nuit et moi de journée, nous aurons quand même quelques heures ensemble avant que chacun parte travailler.

— C’est super bon, merci mon cœur. Je n’ai pas vu le temps passer, je n’aurais probablement mangé que des cochonneries si tu n’avais pas ramené le repas.

— Je me suis douté qu’entre le boulot et tes cartons, tu n’aurais pas pris le temps de manger correctement et que tu raffoles des plats chinois. Va m’attendre dans le canapé, je nous apporte le dessert.Samantha ne se fait pas prier pour aller s’installer confortablement dans le canapé en m’attendant. C’est les mains moites que j’apporte les éclairs au chocolat, ses préférés, que j’ai achetés à la boulangerie et le paquet cadeau qui contient les billets et les photos de notre séjour.

Je pose les gâteaux sur la table basse et pose sur ses genoux mon présent. Elle me regarde avec ses grands yeux se demandant ce que je fais.

— Ouvre… lui intimais-je.

— C’est quoi ? Et pourquoi ?

— Tu sais que si tu ne l’ouvres pas, tu ne le sauras jamais ? plaisantais-je. J’ai vraiment besoin d’une occasion pour te faire un cadeau ? Même si j’avoue que celui-ci est pour fêter notre première année ensemble.

Sans avoir ouvert le cadeau, elle me saute au cou et m’embrasse passionnément.

— Si tu m’embrasses déjà, je ne sais pas comment tu vas réagir si le cadeau te plaît !

Sous nos rires, elle déballe le papier cadeau et ouvre l’enveloppe. La première chose sur laquelle elle tombe est les photos du paysage et du chalet que nous occuperons avant de trouver la carte routière sur laquelle j’ai tracé le chemin qui nous y emmènera. Elle relève sur moi des yeux pleins de larmes. Je ne sais pas si ce sont des larmes de joie ou de tristesse, la panique s’empare de moi, mon cœur palpite comme un fou dans ma cage thoracique.

— Ça ne te plaît pas ? lui demandais-je,anxieux.

— C’est juste… c’est sublime mon cœur, merci énormément ! Je me dis qu’à côté, le cadeau de nos un an va faire tache…

— Ne dit pas de bêtise, tu es mon cadeau chaque jour qui passe.

Ses baisers reprennent de plus belle, encore plus intenses que tout à l’heure. Nous n’avons même pas le temps d’arriver jusqu’à sa chambre que nous nous dévorons sur le canapé.

Chapitre 2

Samantha

Les rayons du soleil qui perce à travers les rideaux me réveillent doucement. J’essaie de faire le moins de mouvement possible, le bras de Gabriel me serre à la taille, je ne veux pas le réveiller. Après la nuit que nous venons de passer, il mérite bien un peu de sommeil !

Nous n’avons pas résisté longtemps, le canapé a été le premier témoin de notre amour, suivit de la cuisine avec les éclairs au chocolat, la douche pour nettoyer tout ce sucre, mon lit…plusieurs fois !

Je ne me reconnais pas depuis que je suis avec lui. Avant, je n’étais pas autant porté sur le sexe. Pas que j’étais une frigide, mais je ne couchais pas autant avec mes ex compagnons, depuis que Gabriel est rentré dans ma vie, j’ai l’impression d’être une nymphomane quand ses mains se posent sur moi, j’en veux toujours plus !

À en croire nos amis, lui aussi a beaucoup changé. J’avais déjà entendu parler de sa réputation. Je prends, je fais ce que j’ai à faire et je passe à la suivante. J’aurais pu être une d’elles, je le savais quand j’ai accepté d’aller boire un verre avec lui le lendemain de notre première rencontre. Mais je voulais prendre le risque. Il y a eu une alchimie entre nous lors de ce repas, les mêmes points communs, les mêmes façons de penser et voir les choses et son physique de rêve a fini de me convaincre que si je ne devais être que le coup d’un soir, je le serais !

La semaine qui a suivi m’a permis de me dire que je durerais peut-être plus longtemps que les précédentes, nos amis étaient au courant que nous étions ensemble. C’est un mois plus tard que j’ai su qu’il était celui qu’il me fallait et moi celle qu’il attendait. Je ne pouvais pas le voir ce week-end-là, je devais manger chez mes parents. En fin d’après-midi, la sonnette avait retenti. Il était venu se présenter à mes parents et leur demander si le lendemain, je pourrais être libre pour le déjeuner.

Son audace a fait sourire mes parents qui depuis l’aiment comme un fils. Le déjeuner du lendemain m’a permis de faire la connaissance de ses parents, des gens aussi charmants que l’est leur fils.

Depuis nous, organisons régulièrement des dîners ensemble et passez les fêtes en grande famille.

— À quoi tu penses ? me demande une voix en-sommeiller à mes côtés.

— À rien, lui répondis-je en l’embrassant.

— Tu es une femme extra au lit, mais tu es nulle en mensonges Sam ! Quand tu réfléchis, tu plisses les sourcils, ajoute-t-il en dessinant du bout du doigt la ligne de ceux-ci.

— Bon, OK, j’avoue ! Je pensais à nos débuts, la façon dont tu m’as changé, quand tu es venu pour la première fois chez mes parents, quand j’ai rencontré les tiens.

— Je dois dire que j’étais à deux doigts de prendre mes jambes à mon cou et partir loin après avoir sonné chez tes parents la première fois. Je me suis tapé mille films dans ma tête le temps que ta mère vienne ouvrir la porte ! Mais je ne regrette pas du tout d’avoir eu le cran de le faire.

Il m’embrasse tendrement avant d’ajouter.

— Tu n’es pas la seule à avoir changé ma puce. Je n’étais pas l’homme que je suis maintenant avant de te connaître. Tu connais la réputation que j’avais, cela ne t’a pas empêché de me donner ton cœur. Même dans ma façon de parler, de penser, tu m’as changé. Je suis devenu quelqu’un de bien grâce à toi.

Je ne peux retenir la larme mêlant bonheur et fierté qui roule sur ma joue. L’entendre me dire ça me touche plus profond de mon cœur.

— Sam, dépêche-toi s’il te plaît ! Je ne veux pas arriver en pleine nuit là-bas !

— Encore une petite minute s’il te plaît, je vérifie que j’ai bien tout coupé !

Je vérifie donc une dernière fois que le gaz soit bien fermé, les robinets … je veux être sûre de ne pas recevoir un coup de téléphone m’annonçant qu’il y est eu des soucis ici et qui écourterait nos vacances. Une fois chose faite, j’embrasse une dernière fois Gabriel avant de fermer à clé et partir pour deux semaines de vacances en amoureux.

Chapitre 3

Gabriel

La route touche à sa fin, enfin ! Six heures de conduite c’est plus que long, même si j’aime prendre le volant, je n’ai qu’une envie. Me poser avec ma future femme et surtout être à demain pour lui faire ma demande en mariage. Rien que d’y penser, j’ai le cœur qui palpite de plus en plus vite, et si elle n’acceptais pas ? Si elle trouver que cela va trop vite ? Je balaie rapidement ses pensées de mon crâne pour me re-concentrer sur la route.

— On est bientôt arrivé ? demande Samantha.

— Encore une petite heure de route ma puce, repose-toi si tu veux, je te réveillerais quand nous arriverons.

— Tu es sûr que tu ne veux pas que je prenne le volant ?

— Non ne t’inquiètes pas, je ne suis pas fatigué.

Je jette un œil rapidement dans sa direction, elle se cale confortablement, du moins aussi confortablement que possible dans une voiture, avant de fermer les yeux.

La dernière heure de route est la plus difficile, beaucoup de mes pensées me distraient. Elle et moi pendant deux semaines, loin de notre vie habituelle, cette demande en mariage, l’emménagement ensemble dès notre retour… Je reviens dans le présent que quand j’aperçois les montagnes qui se dessinent au loin.

Je gare la voiture sur une aire de routier pour réveiller Samantha et me dégourdir les jambes.

— C’est sublime ! souffle-t-elle complètement réveillée.

— Ce sera encore plus beau quand nous y serons, lui répondis-je en la serrant dans mes bras pour la réchauffer un peu. Dans un petit quart d’heure, nous y serons. Le temps de passer à la station de ski pour récupérer les clés de notre chalet et nous pourrons enfin nous poser un peu.

J’embrasse le haut de sa tête niché dans mon cou et remonte en voiture pour terminer ce trajet interminable.

L’accueil à la station de ski était ce qui a de plus agréable, la dame qui nous a remis nos clés m’a indiqué une petite épicerie au cas où nous ne voulons pas descendre prendre notre repas ici, et des coins sympas à visiter. Nous avons récupéré plein de brochures avant de retourner dans la voiture pour aller dans notre nid douillet.

Heureusement que j’ai pensé à acheter des chaînes pour la voiture, c’est limite impraticable ici ! Le monsieur de l’épicerie où nous avons fait quelques courses m’a informé que des scooters des neiges étaient à louer, je pense que nous allons devoir en prendre un, ma voiture ne fera pas autant de trajets sur la route sans finir dans le décor.

Je m’active à allumer le feu dans la cheminée le temps que Samantha range nos courses dans la cuisine, il fait un froid de canard ici ! Elle revient vers moi avec deux verres de vin blanc et s’installe au sol à mes côtés pour regarder les flammes naissantes danser dans l’âtre.

Les reflets orangés sur sa peau blanche la rendent encore plus belle qu’elle ne l’ait déjà. Je touche discrètement ma poche de veste où repose la boite contenant la bague. Ce moment serait parfait, nous deux devant un feu de cheminée à boire un verre de vin, sa beauté brillant devant l’âtre… mais je me retiens, ce n’est pas le jour. J’ai déjà prévu tout le programme pour demain.

— On est tellement bien ici, je n’ai pas envie de partir dans deux semaines.

— Pourtant il faudra retourner à notre réalité ma puce. Mais rien ne nous empêche de revenir pour nos vacances. C’est vrai que nous sommes bien ici.

— Tu crois qu’ils nous feraient un prix si nous louons le chalet à l’année ?

— Alors ça… Pour le moment on va profiter de ces vacances. Et on va commencer dès maintenant, j’ai toujours voulu te faire l’amour devant un feu de cheminée, lui glissé-je dans l’oreille en récupérant son verre de vin pour le poser au sol.

J’embrasse sa mâchoire sur toute la longueur, bercé par son rire. Mes mains s’aventurent sous sur pull que je fais passer au-dessus de sa tête, son débardeur moule ses seins à la perfection. J’embrasse à la limite du tissu tout en déboutonnant son pantalon. De son propre chef, elle enlève son débardeur, me laissant admirer ses seins cachés dans une lingerie rouge sang qui m’excite au plus haut point. Je déboutonne mon jean à mon tour, bien trop serré en m’allongeant sur elle.

— C’était quoi ça ? demande-t-elle en me repoussant.

— Quoi ? demandais-je en retournant à l’assaut de ses seins.

— Gabriel attend ! J’ai entendu quelque chose claquer là-bas !

Je suis du regard l’endroit qu’elle me montre, la fenêtre du salon.