L’or œillé - Gaëtan Tiers - E-Book

L’or œillé E-Book

Gaëtan Tiers

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Beschreibung

Ce carnet étrange fut retrouvé au sol d’un appartement encombré, couvé par les doigts inanimés de son auteur de vingt-huit ans. Quelle étrange psychologie intérieure l’amena à écrire un tel recueil ? La réponse se trouve dans l'histoire troublante et dérangée introduite par le livre L'oint Teint.


À PROPOS DE L'AUTEUR 


Entre sciences, art et philosophie, Gaëtan Tiers laisse éclore ses désirs, ses plaisirs et ses activités. Ce livre, comme une urgence, en est le creuset. Il s’inscrit dans les questions modernes du rapport au monde et du suicide assisté.

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Seitenzahl: 33

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Gaëtan Tiers

L’or œillé

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Gaëtan Tiers

ISBN : 979-10-377-8187-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

PréMiss Postière

Un pas

Je n’oublierai pas sans doute, ne sachant comment,

la crue qui gémit de moi, en sensations.

Mes pas poètes, foulant les densités d’un chant,

M’engueulaient goulûment sous couvert d’oppression

De ne pas les crier sur les toits de mes doigts,

Trop miens ou trop beaux, Vel croulant dans mes nerfs.

Qu’un flux sur mes idées, mes croyances et ma guerre,

Me jette par sa grâce l’opprobre des matins en joie.

Tout est clos, caparaçonné, mon heure viendra.

Ces jolis sauront retrouver le chemin d’or,

Sans même dérailler en un amour qui par là

Les réduirait à une fin, une honte, ma mort.

Au soleil

Cet éclat reflétant mes cristaux de chaire,

Je luis d’une beauté nouvelle, et mes yeux charmés

S’aiment au silence d’une ancienne jachère.

D’un calme absolument faux, sa robe, déchaînée,

Joue à mes sens et des mois, s’éclipse au loin, pense.

Sa froideur l’habille d’un manteau rouge et feu.

L’on dit qu’elle part voir d’autres, la nuit tombant déjà.

Elle, horloge si elle en est, l’œil d’or bitant mes yeux :

Imaginer horizons, sans elle, c’est cela

Qu’une âme pleine puis faire de plus scélérat

À moi, son doux et sincère petit amoureux.

Elle rougit encore, sans doute de ses vers joyeux,

Trop peut-être, tandis qu’elle tombe, monte ? Dans ce là-bas.

Une pinte, un demi, le champignon en est là.

Portée par un bois, la vérité en est jeu

À mille heures, aux cent cœurs, et par autant de mains

Dont les yeux à leur bout s’oublient en mis-démis :

Elle s’en vient en moi s’évader, amie ma mie…

Qu’elle s’amuse, et jurons encore un lendemain.

Elle va, flattée sans doute et en trop de prairies,

Soupeser la mesure en excès amoindris,

Celle aux rires dont l’amour a toujours éconduit :

Désormais, sa vie n’est qu’à la pousse des radis…

Que ton nom à trouver puisse aimer mon joli,

Me voilà nous voici, mademoiselle la nuit !

L’école hier

Pressant à mes doigts la main veinée d’une mère…

Douce mère, nulle crainte n’essuie ma joie de voir, douce mère !

Comprenez, aveugles par naissance, nous l’étions tous…

Le lien, malmené, gît, et puis, passe car ce pouce

Est, taille à décevoir, trop grand pour être aimée.

Celui qui déjà l’a signe, et rentre en CP.

De l’ennui aux amourettes, crachins, graines des tristes

Perlant sur mes mots trouvés alors, jusqu’à lors.

Voguant sur la vie, l’onde perd son paternaliste,

Dira que ce fut morose ; Que ce ne fut d’or !

Mes décadences premières succombaient au succube

Qui crachait joliment des rires à mes yeux

Desquels jalonnent encore des peines, pareil Danube.

Sybilline pandémonium, inhibé par Dieu,

Pusillanime, écarte cette vaine fatuité

Que ton printemps là fanera de tragédies.

Belle inanition, pousse de neurasthénie

Qui elle seule fleurit d’hécatombes épatées.

D’abord épanouie, puis en ville, jeu survie.

D’un rien de manque, manque de rien, besoin de tout

Les mots me manquent, l’ami aussi, l’aide surtout.

Je vis noir, et en rouge, mes bras arrachés, nus,

N’étaient point aussi répugnants de bouillon

Que cette charogne dont je mourrais de n’être âme.

Trop chétif puis sérieux pour le regard de ces dames,