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Le harcèlement est un sujet vaste, complexe, influencé par un grand nombre de paramètres, mais surtout il est le symptôme d’une société déshumanisée où la conscience humaine et l’empathie se perdent. Mais, peut-être, parce que l’humain est en phase de devenir un robot, d’obéir aux ordres sans la fonction d’introspection, de projection des conséquences de son comportement. En somme, un être basique à faire le minimum tout en se déresponsabilisant un maximum.
Ce livre contient un pamphlet, « L’origine du mal, dès les bancs de l’école ? », qui invite l’adulte à s’interroger sur l’influence de l’éducation dans notre comportement, et une histoire courte pour adolescents « Un ange a perdu ses ailes », qui soulève la part de responsabilité de l’adulte lors du harcèlement. Comme beaucoup, j’ai été touchée par ce fléau et, lors des discussions, je constatais qu’il y avait deux dénominateurs communs parmi toutes les histoires :
- Le laxisme des adultes ;
- La différence d’interprétation de la violence d’une personne à l’autre.
Le but n’était pas de blâmer des personnes, mais de relever ce qui me paraissait édifiant. La tragédie d’Élias ressemble à celles de victimes dont la vie a été volée injustement par la violence sans limite de camarades, avec le silence complice des adultes. Cette fiction a été inspirée de quelques faits réels : elle invite chaque adolescent, chaque adulte à réfléchir sur sa participation à la construction du sentiment d’impunité des agresseurs. Ce livre ne ménage pas l’adulte, volontairement, afin que chacun réalise que le silence est la conséquence de toute dégénérescence.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Écrivaine, styliste, artiste peintre et créatrice visuelle de la région vaudoise, Elif Dayal, native de Genève, se consacre à dénoncer les travers de notre société par le biais de l’écriture.
L’écrivaine a souhaité réunir l’adulte et l’adolescent, autour de son sixième livre, sur le thème de la violence et de l’empathie.
Une invitation à la réflexion sur la complaisance des adultes face à la violence dans notre société.
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Seitenzahl: 88
Veröffentlichungsjahr: 2025
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© 2025, Elif Dayal.
Reproduction et traduction, même partielles, interdites.Tous droits réservés pour tous les pays.
ISBN 9782889821297
J’ai voulu réunir deux générations, l’adulte et l’adolescent, autour d’un livre.
1. « L’origine du mal, dès les bancs de l’école ? » : un pamphlet interrogeant l’origine de la violence, ainsi que la raison de sa pérennisation, génération après génération ;
2. « Un ange a perdu ses ailes » : l’histoire tragique d’un enfant victime de harcèlement, sous les yeux d’adultes indifférents.
Une invitation au partage à travers la lecture, pour s’indigner, discuter et échanger sans modération.
Une lecture recommandée à l’adulte et à l’adolescent.
Notre monde est devenu ce que nous redoutions le plus, insensible aux premiers signes de déshumanisation. Les malheurs de l’autre ne sont jamais suffisamment graves pour mériter quelques minutes de réflexion. Où est cette empathie qui est le seul frein à la limite tant redoutée de la mort de l’autre ? Comment en sommes-nous arrivés à observer dans l’indifférence totale une personne victime d’injustice ? À classer l’importance de la souffrance selon une hiérarchisation raciale ? Comment des « esprits » pacifistes en sont arrivés à réagir à la manière des théoriciens des races ? D’où vient cette indifférence à l’autre ? Et comment peut-elle être au-dessus de nos valeurs ? Pourtant ces valeurs sont souvent appliquées lorsqu’il s’agit d’animaux, à l’autre bout de la planète. Alors, comment cette distance devient-elle un facteur décisif, lorsqu’il s’agit d’enfants ? Notre nonchalance, notre obéissance n’ont-elles pas facilité une forme d’emprise ? Sommes-nous en train de devenir des robots incapables de penser sans l’intégration d’une puce conçue par l’intelligence artificielle ? Sommes-nous sur le point de devenir ces humanoïdes que la société avait planifiés, capables de penser consommation, production, mais sans sentiment d’empathie, sans courage, sans aucune prise de position morale ?
Je pensais que nous avions entendu assez d’histoires tragiques au sujet du harcèlement, eu suffisamment connaissance de ses conséquences sur le moyen et le long terme. Il était donc logique de penser que les réponses allaient être apportées par le gouvernement et que chaque citoyen allait réagir en conséquence. Malheureusement, je constatais que les pouvoirs compétents avaient fait appel aux entreprises privées de marketing, dans le but d’attirer l’attention, sans apporter un réel changement dans ses fondations, alors qu’une action en profondeur était attendue et aurait été l’occasion de changer un système, à travers son éducation, avec un impact sur les mentalités et une amélioration du bien-être collectif, comme cela avait pu être effectif dans d’autres cas.
Un changement nécessaire, utile, qui aurait eu une conséquence positive sur tous les secteurs économiques et permis de diminuer fortement la violence entre les individus.
Ce n’est qu’un avis subjectif, mais prenons l’exemple du changement drastique de mentalités concernant la ceinture de sécurité : à l’époque, bien que la publicité fût présente, beaucoup étaient loin de l’adopter. Idem pour le préservatif.
Ceci est identique pour la cigarette que certains pays, comme les USA, ont réussi à rendre totalement « ringarde », alors qu’elle était jusque-là vendue comme « glamour » et « cool ».
Pour cela, il fallait éradiquer le mal à travers les mentalités, soit effacer les anciennes données et les remplacer par de nouvelles, à la manière d’un disque dur. Un résultat rendu possible à travers une formation continue sur le terrain.
Il en va de même du comportement humain, une amélioration ne pouvant s’opérer qu’à travers l’éducation, et la violence dans notre société ne pourrait s’éradiquer que par un changement dans ses fondations même.
Je me suis longtemps demandée d’où provenait l’origine du harcèlement, qui, malgré notre prise de conscience, continuait d’exister dans toutes les tranches d’âge et les branches d’activité. Mais je me demandais également comment l’humain aurait pu transmettre sa violence chez l’enfant, dans une indifférence totale.
Il était évident que ce n’était pas lié à un seul dysfonctionnement du comportement humain, mais à plusieurs facteurs et la perte d’empathie en faisait partie.
Je souhaitais apporter une réflexion personnelle sur quelques éléments qui engendreraient la prolifération d’une sorte de cannibalisme émotionnel.
C’est pour cette raison que je voulais parler du harcèlement scolaire, afin d’amener le point de vue d’une maman, sans langue de bois ni jargon universitaire, mais provenant d’une observation claire du terrain.
Premièrement, il y a un détail que l’on ne peut pas nier : il est rare de trouver un enfant qui en harcèle un autre sans un environnement qui permette sa formation ainsi que sa prolifération. Si l’entourage familial et scolaire de l’enfant réagissait à chacun de ses gestes agressifs, de ses mots rabaissants, cet enfant ne se retrouverait pas dans une position dominante. Sans un sentiment d’impunité, il ne se permettrait pas de tester les limites de sa violence sur les autres.
L’enfant s’imprègne d’une forme de mimétisme naturel, et si certains adultes appliquaient ce qu’ils prêchaient, alors peut-être que nous n’en serions pas là.
Pour trouver une solution en adéquation aux problèmes, il serait sage d’analyser les raisons de l’inaction des adultes face aux violences de leurs progénitures.
Je ne suis pas spécialiste du comportement, ni de rien du tout d’ailleurs, je suis uniquement une observatrice de l’hypocrisie de notre société, une maman qui ressent un ras-le-bol en voyant notre civilisation se dégrader à vue d’œil, avec comme premières victimes les enfants.
Des pouvoirs compétents, réactifs et efficaces uniquement lors de certains événements, mais aux abonnés absents lorsqu’il est question d’enfants. Pourtant, n’importe quel sociologue le dirait, une société saine dépend du bien-être de sa population et principalement de ses enfants.
Alors, pourquoi prennent-ils autant de temps à mettre en place des mesures visant à développer la sécurité et le bien-être de la population ?
Ils ont longtemps fermé les yeux et mis sous silence des scandales, en couvrant d’un drap blanc la victime, pour ne plus l’entendre, pour qu’elle ne puisse plus exister, et comme cela ne suffisait pas, ils avaient décidé de bander une plaie ouverte. À aucun moment, ils ne se sont posé la question de l’analyser pour adapter les soins nécessaires, ni même questionné qui l’avait provoquée et pour quelle raison.
C’est en voyant leur réactivité surprenante sur d’autres sujets que je me suis demandée quel serait, en fin de compte, l’intérêt du pouvoir à éradiquer la peur, la compétition, la méfiance, la division, en somme les éléments qui lui permettaient de préserver le contrôle. Particulièrement si ces mêmes politiques promettaient continuellement d’améliorer le bien-être, la sécurité et la tolérance auprès de la population. Une inaction qui m’a poussée à m’interroger à qui profiterait cette déshumanisation décomplexée grandissante et qui aurait avantage à laisser une simple braise se transformer en feu, avec les conséquences coûteuses que cela engendrerait ?
Comment une société avec les connaissances actuelles de la violence sur un être humain pouvait-elle encore rester en situation de léthargie face à sa prolifération ?
Et si l’absence d’empathie était devenue révélatrice du déclin de notre conscience morale ? Devrions-nous, alors, nous alarmer de la situation désastreuse dans laquelle notre humanité se trouvait ?
Le gouvernement avait fait son travail d’information, à coup d’affiches publicitaires, sans pour autant changer ses fondations nécrosées.
Mais j’avais vite réalisé que ce n’était que chimère d’avoir cru que l’individualisme était dissociable de la lâcheté. Des humains souillés, abandonnant les êtres à leur sort, se cachant derrière l’excuse infâme de la sélection naturelle : oui, après tout, il n’a qu’à pas être si gentil, si faible. Une contradiction à la hauteur d’une société hypocrite, qui impose, à travers le traitement des humains, l’opposé d’une théorie de tolérance trendy. L’égalité, la bienveillance, la protection : des mots qui disparaissent dans les airs, telles des aigrettes à la moindre intempérie.
En effet, lors de situations critiques, j’étais surprise de constater, chez ces parents soucieux de l’environnement, de la cause animalière, aimant énumérer toutes les activités extra-scolaires, une aisance insolente à trouver des adjectifs à la victime, ainsi qu’à ses géniteurs, pour ensuite rappeler aux autres les raisons qui empêcheraient sa progéniture d’être attachée à cette étiquette tant redoutée.
En effet, qui disait harcèlement, disait problèmes provoqués par deux acteurs perturbateurs, indissociables de leur environnement familial.
L’humain aimait adopter un discours pacifiste, mais avec un comportement, un langage, des réactions révélant volontairement ou involontairement le classement de chaque citoyen par groupe, puis sous-groupe. En effet, à mes yeux, le problème ne venait ni des enfants, ni des différences culturelles ou sociales, mais bien d’une volonté des pouvoirs d’instaurer la division, de tirer profit des différences afin de préserver leurs règnes.
C’était, à mes yeux, dans ce processus d’accumulation, de hiérarchisation, ainsi que de discrimination raciale, sexuelle et sociale que se nourrissait le capitalisme. Pour aller dans le sens contraire, il fallait remettre la lutte féministe ou antiraciste au premier plan, car c’était en luttant contre les conditions spécifiques aux femmes que l’on pouvait entraver la machinerie d’accumulation.
Alors, dans ce cas, pourquoi continuons-nous à nous indigner du comportement des enfants ? Sans prendre conscience tous les jours de celui de la société dans laquelle nous nous trouvions ? De cette accumulation programmée ?
Et pourquoi, si nous souhaitons changer ce monde de plus en plus destructeur, continuons-nous toujours à obéir aux préceptes de ceux qui veulent nous contrôler, leur offrant notre esprit en martyre, au grand dam d’une société n’ayant qu’un seul objectif, solidifier son pouvoir au détriment de l’humain ?
Peut-être parce que le harcèlement dans les écoles n’est que le reflet de notre civilisation malade dont tous les symptômes alarmants se réveilleraient, après des décennies d’anesthésie, d’une douleur jamais questionnée.
L’art du déni, utilisé par une société hypocrite qui cherche à se déresponsabiliser, en utilisant l’étiquette « fragile » et « immigration » pour préserver son masque de fausseté et ainsi détourner l’opinion publique des vrais problèmes, sans amener de réelles solutions.
Et si c’était le moment de faire face à ses responsabilités en allant dans le sens inverse de la déshumanisation programmée par les grandes puissances ?
Étonnamment, beaucoup ne semblent pas dupes de la volonté d’isoler l’humain pour le manipuler. Malgré cela, personne ne semble lutter contre cette programmation.
Alors, comment peut-on exiger d’une population, élevée à obéir et non à réfléchir, à se surpasser et non à se respecter, à remettre en question les conséquences de son comportement sur son environnement ?
Comment peut-on demander à une personne de ressentir de l’empathie, lorsque la société lui avait essentiellement inculqué l’intelligence du profit ?
Il est évident que l’école transmet les connaissances pour la survie d’une société, mais elle pourrait également exercer une influence sociale afin de modeler l’adulte de demain. Un élevage des esprits sous le contrôle d’un gouvernement qui adapterait son endoctrinement selon la dureté de sa politique, de ses projets économiques et de ses craintes à voir le peuple se rebeller.
L’endoctrinement à travers l’éducation peut se manifester de plusieurs manières :