La bataille de Solferino E-Book

Camille David

• Herausgeber: 50Minutes.fr
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Serie: Grandes Batailles
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2014

Seitenzahl: 34

Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur la bataille de Solferino en moins d’une heure !

L’unification de l’Italie ne s’est pas faite sans heurts. Faisant écho à la période révolutionnaire qui secoue l’Europe à partir de 1848, les huit entités qui composent la péninsule italienne sont décidées à en finir avec la domination étrangère et à s’unir politiquement. En 1859, le royaume de Piémont-Sardaigne donne le ton en provoquant l’Autriche, non sans s’être assuré du soutien de la France de Napoléon III. Et c’est le 24 juin, à Solferino, que prend place la bataille décisive de cette guerre d’indépendance.

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :
• Le contexte politique et social de l’époque
• Les acteurs majeurs du conflit
• Le déroulement de la bataille de Solferino et sa chronologie (cartes à l’appui)
• Les raisons de la victoire des alliés franco-sardes
• Les répercussions de la bataille

Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection « 50MINUTES | Grandes Batailles », Camille David nous présente cet épisode phare de l’indépendance italienne. Si elle n’a duré qu’une journée, le conflit a d’importantes répercussions territoriales et politiques pour les trois belligérants, mais elle ouvre également une ère de conflits d’un nouveau genre. »
Stéphanie Dagrain

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grandes Batailles
La série « Grandes Batailles » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante conflits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur une bataille, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.

Leseprobe

La bataille de Solferino

Introduction

Que de larmes silencieuses ont été répandues dans cette lamentable soirée, alors que […] tout respect humain était mis de côté !(DUNANT (Henri), Un souvenir de Solferino, Genève, CICR, 1862)

Afin de mettre un terme aux épisodes révolutionnaires qui secouent l’Europe depuis 1789, les grandes puissances décident de restaurer l’ordre ancien en 1815, peu après la défaite de Napoléon Ier (empereur des Français, 1769-1821) et son exil sur l’île Sainte-Hélène. Mais c’est sans compter les désirs de liberté et les revendications nationalistes qui animent les peuples européens depuis le début du XIXe siècle.

De telles aspirations apparaissent également au sein des huit entités qui composent le territoire italien. Toutes souhaitent se détacher de la domination étrangère pour être enfin réunies en un seul et unique État. Préliminaire à la création de cette Italie unifiée et indépendante, la bataille de Solferino est l’un des moments-phares de la deuxième guerre d’indépendance italienne. Elle voit s’opposer les troupes alliées franco-sardes aux troupes autrichiennes, chaque camp revendiquant la domination dans les régions du Nord de l’Italie : la Lombardie et la Vénétie. Lancée le 3 mai 1859, la campagne est rapide et, malgré la victoire de la France sur l’Autriche, Napoléon III décide de briser l’alliance conclue quelques mois auparavant avec le royaume de Piémont-Sardaigne et de se retirer du conflit. Le 11 juillet 1859, il signe un armistice avec l’empereur autrichien François-Joseph Ier.

Bien qu’elle n’ait duré qu’une journée, la bataille de Solferino a pourtant des implications territoriales et politiques importantes pour les trois belligérants. Mais elle inaugure surtout une ère de conflits d’un nouveau genre, dignes des premières guerres modernes.

Données-clés

Quand ? Le 24 juin 1859Où ? À Solferino (Lombardie)Contexte ? La deuxième guerre d’indépendance italienne (1859-1861)Belligérants ? L’Empire français et le royaume de Piémont-Sardaigne contre l’Empire autrichien Acteurs principaux ?Napoléon III, empereur des Français (1808-1873)Victor-Emmanuel II, roi de Piémont-Sardaigne (1820-1878)François-Joseph Ier, empereur autrichien (1830-1916)Issue ? Victoire des alliés franco-sardesVictimes ? Camp autrichien : 22 500 morts, blessés et disparusCamp franco-sarde : 17 000 morts, blessés et disparus

Contexte politique et social

Une Europe bouleversée par les révolutions

Après la chute de Napoléon Ier en 1815, les grandes puissances européennes se réunissent à l’occasion du congrès de Vienne (1814-1815) avec deux objectifs précis :

décider du sort des territoires bouleversés par les conquêtes napoléoniennes ;reconstruire un nouvel ordre européen en redéfinissant les zones de partage et d’influence.

Pour ce faire, les puissances qui ont vaincu Napoléon Ier (l’empire d’Autriche, l’empire de Russie, le royaume de Prusse et le Royaume-Uni) sont convaincues qu’il est nécessaire de restaurer les anciennes monarchies évincées durant la période révolutionnaire et d’assurer l’établissement de régimes autoritaires capables de maintenir l’ordre dans leur pays et de mettre rapidement un terme à toute résurgence d’idées révolutionnaires. Les puissances européennes présentes à Vienne se sont également octroyé le droit d’intervenir dans les pays où leur influence est manifeste pour rétablir l’ordre, sans avoir reçu au préalable la permission du pays insurgé, dès les premiers signes d’un courant d’aspiration libérale ou nationale. Malgré cette volonté, l’onde de choc révolutionnaire se fait ressentir partout en Europe, où les idées des philosophes des Lumières ont été diffusées tout au long du XVIIIe siècle. Les graines révolutionnaires nées des invasions napoléoniennes ne tarderont pas à germer.

Le saviez-vous ?

Souvent qualifié de « siècle des nationalismes », le XIXe siècle est jalonné de nombreux événements dus à la montée des sentiments nationalistes en Europe. Influencés par les idées des Lumières et par le romantisme ambiant, les peuples européens revendiquent en effet l’application des libertés individuelles ainsi que la création d’États-nations.

Deux tendances animent ce mouvement :

un nationalisme d’association, qui marque la volonté de plusieurs peuples de s’unir parce qu’ils revendiquent une même culture et une même histoire. C’est le cas de l’Allemagne ;