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Un jour, l’amour l’a quitté sans espoir de retour. Mais, pendant un peu plus d’un an, Gérard Clech a continué à écrire des poèmes pour celle qu’il aimait. Qu’ils soient tristes ou joyeux, hommages ou reflets de scènes observées, relatées ou vécues, il a compilé ces textes. Mis bout à bout, ils ont fait sens et sont devenus une œuvre. Et le miracle s’est produit… L’amour est revenu !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Depuis l’adolescence,
Gérard Clech s’essaye avec plaisir à l’écriture et explore divers genres littéraires : poésie, roman et théâtre.
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Seitenzahl: 47
Veröffentlichungsjahr: 2023
Gérard Clech
La flamme retrouvée
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Gérard Clech
ISBN : 979-10-377-9759-9
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Pour Reine.
Pour mes trois enfants.
Il n’y a qu’un remède à l’amour : aimer davantage.
Henry David Thoreau
C’était l’année 2022. Une année particulière. Le Covid n’était pas parti mais se faisait plus discret. Les crises se multipliaient, se succédaient, à un rythme échevelé. L’Ukraine avait été envahie par la Russie et nous vivions,
par écrans interposés, des horreurs qu’on croyait réservées aux livres d’histoire.
La crise économique, en conséquence, s’emballait. La pauvreté aussi.
Nous avions un nouveau Président mais c’était le même. Les jours d’hiver arrivaient et nous n’arrivions pas à les retenir.
En 2022, j’écrivais pour un journal en ligne une trentaine d’articles – moi qui n’étais plus journaliste depuis 2014. J’y parlais politique, antisémitisme, médias, littérature et histoire. Avec un petit ou un grand H.
2022 fut l’année de la fin de l’amour. Enfin, je le croyais, car comme le phénix, il est revenu. Une renaissance miraculeuse sur les cendres fumantes où il s’était échoué. Et la femme de ma vie, celle qui ne cesse de faire battre mon cœur, a mis sur mes plaies ses baisers sucrés.
Elle a fait mieux que ça : elle m’a permis de reprendre la plume qui commençait à rouiller. Deux livres pour enfants exhumés, je me lançais dans ce recueil de poésies et de textes libres. Mais surtout je me plongeais à corps perdu dans un roman sur quatre héros, aujourd’hui décédés.
Cela a donné un nouveau sens à ma vie.
Car ma vie, j’en suis certain maintenant, c’est l’écriture.
Merci la vie, merci la littérature et l’écriture, merci la poésie.
Merci à la femme que j’aime et ne cesserai jamais d’aimer.
Paris, le 14 décembre 2022
Flamme du mystère
Celle de la soldate inconnue
Une étrange lueur qui rougeoie
Sous l’Arc, mais sans les flèches
Triomphe pour toutes les femmes
Honneur à toutes les mères
Dont les enfants ont grandi
Se sont nourris de leur amour
Pour s’élancer dans la vie
Mères courage abandonnées à leur tristesse
Quand les enfants qu’elles font naître ne rentrent pas du front
Femmes en proie au désir incontrôlé des hommes sans vertu
Victimes dignes d’un combat inégal
Je rallumerai votre flamme, soldates inconnues
Même clandestinement s’il le fallait
Pour faire taire l’injustice de n’honorer jamais
Que les hommes morts au combat
Vous qui nous donnez la vie
Et l’amour ici-bas.
À vous êtres étranges
Croisés dans l’ascenseur
Ou bien dans l’escalier
À jamais étrangers
Mais si proches à toute heure
Quand je dors ou je mange
Quand je me douche
Ou bien quand je fais l’amour
Pourtant, on ne se parle pas
À peine se salue-t-on
Vous, les ombres familières
Dont je connais le nom
Un immeuble en partage
Et nos solitudes parallèles
La vie urbaine en somme
Rien donc que du banal
Ça n’est ni bien ni mal
Nous vivons dans la norme.
Confus, un peu perdu
Et transi par le froid
J’errai dans les rues sourdes
Enveloppées de mystère
Cherchant vainement l’ombre
De celle que j’aimais
Choqué par l’évidence…
Elle m’avait quitté
Me léguant une énigme
En plus d’un abandon
Je croyais la connaître
Elle n’était que secrets
Secrets que par amour
Ou bien naïveté
Je n’avais su percer.
Laisser l’esprit vagabonder
Et le cœur voltiger
Le souffle court et l’œil écarquillé
Se redresser d’un coup
Et scruter l’horizon
Tenter de dénicher un obstacle à franchir
Écouter le vent mugir
Comme le son d’un violon
Ou la plainte du loup
Qui voit le jour se lever
La lune dégringoler
Et rendre les armes sans même avoir lutté.
Soir d’hiver, nuit de neige
À l’heure des sortilèges
Tandis que ma vie se désagrège
La magie me fait des tours
L’épaisseur du mystère
Qui soudain emplit l’air
Me fait quitter la terre
Crée le vide tout autour
À travers et à tort
Je tente d’échapper au sort
Qu’un sorcier un brin retors
A jeté sur ma vie
La cruauté de l’heure
Se transforme en terreur
Et la somme de mes peurs
Confine à la folie
Mais dans un brusque sursaut
J’échappe à mon bourreau
Confiant à mon cerveau
Des raisons de lutter
Je cours et je m’esquive
Sortant de ma dérive
Je regagne la rive
J’ai pu en réchapper.
Nos vies de confettis
Confinés de l’aube jusqu’à minuit
Nos vies de cons finis
Qui rêvent que demain
Ressemble de nouveau
Un peu, juste un peu
À nos vies d’hier
En été, comme en hiver
Nos vies de confettis
Même si c’est pas la fête
Nos vies d’amoureux contrits
À distance, pas le choix
Quand les jours s’écoulent
Comme une larme sur la joue
Parce qu’il ne faut pas qu’on coule
Que l’on tombe à genoux
Nos vies de confinés
Nos jours décaféinés
Nos nuits en décalé
À distance, pas le choix