La Saga des Wingleton - Tome 1 E-Book

Lola Blood

• Herausgeber: So Romance
• Kategorie: Gesellschafts- und Liebesromane
• Serie: La Saga des Wingleton
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2019

Seitenzahl: 156

Beschreibung

Elle est étudiante et gogo danseuse. Il est professeur et héritier d'une dynastie...

Nina, jeune étudiante de 20 ans, a une vie peu conventionnelle : étudiante le jour, gogo danseuse la nuit. Difficile de garder sa vie nocturne secrète… Et, comme si la situation n'était pas suffisamment compliquée, il fallait que son professeur, James Wingleton, soit cet être aussi intrigant que sexy... qui ne lui semble pas si indifférent. Arrivera-t-elle à résister à la tentation ? Saura-t-elle protéger ses secrets ? Pourra-t-elle combiner son travail de gogo danseuse avec une relation ?

Plongez au cœur d'une saga sulfureuse aux accents aussi torrides qu'attachants, où secrets et faux-semblants sont au rendez-vous !

EXTRAIT

— Pourquoi est-ce qu’un prof d’université s’intéresse à ce que je fais ?
James continue à lui sourire. Il avale son café d’une traite, se lève, laisse l’argent sur la table et regarde Nina. Il se penche vers son oreille.
— Je dois vous avouer que je ne sais pas, mais je ne conçois pas qu’une jeune femme avec votre talent soit obligée de travailler comme ça ! Ha, oui... et je dois avouer, également, que vos yeux sont magnifiques ! Bonne soirée et bonne nuit, mademoiselle Fallen.
James sort du café et Nina reste bouche bée. Elle n’arrive même plus à bouger. James repart à sa voiture et, une fois derrière le volant, se passe la main dans ses cheveux.
— Pourquoi je lui ai dit ça ? Elle est belle, intelligente, mais en même temps, je ne peux pas réagir comme n’importe qui avec elle. Je suis son professeur, je ne dois pas laisser mes émotions prendre le dessus. Avec elle, j’ai l’impression de revivre. J’ai envie de l’aider, de la protéger et d’être près d’elle, mais c’est interdit. Non, je dois agir en professionnel, mais...
Au même moment, James arrête de penser et voit Nina sortir du café. Cette dernière se dépêche de rejoindre son appartement, car la pluie commence à tomber. Elle ne peut s’empêcher de remarquer que la voiture de James se trouve toujours dans la ruelle. Son regard croise celui de l’homme et elle reste là, sans rien dire, pendant une bonne minute. Elle secoue la tête et entre chez elle. Une fois la porte fermée, elle entend le moteur de la voiture démarrer.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

J'ai plutôt apprécié la construction des personnages, la force de caractère de Nina et les doutes de James. - clotildebore180691, Babelio
L’auteur a une belle plume qui se lit vite et bien, on a beaucoup d’émotions, on se prend vite dans son histoire et on reste captivé jusqu’à la fin, on veut savoir ce qui va leur arriver et comment ils vont s’en sortir. -   Momominouche,  Booknode
À PROPOS DE L'AUTEURE

Originaire de Gironde, Lola Blood est mère et belle-mère de cinq enfants. L'écriture a toujours fait partie de sa vie. Avec La Saga des Wingleton, c'est un véritable défi qu'elle se lance : dépasser le stade des fanfictions publiées sur Wattpad pour écrire sa propre série !

Leseprobe

Chapitre 1

Dans la nuit, elle avance, entre par une porte de service et traverse un couloir. Des femmes nues ou peu vêtues se promènent devant elle. Une chaise l’attend. Elle enfile une perruque, une guêpière, se maquille et se dirige vers une scène. La pièce est plongée dans le noir. Lorsque la musique commence, elle se déhanche et, sous les sifflements des hommes, fait son show. Au bout de trois heures, elle sort. Elle va dans sa loge, se rhabille et ressort par la même porte d’entrée. Elle marche pendant dix minutes, jusqu’à son petit studio. Elle lance ses affaires sur son lit et va se regarder dans le miroir. Oui, c’est bien elle, Nina, jeune femme de 20 ans qui espérait tant de la vie et qui finit comme gogo danseuse pour pouvoir payer son studio et suivre quelques cours à la fac. Sa mère l’a abandonnée, alors qu’elle n’avait que 2 ans, et son père l’a mise dehors à 17 ans. Depuis, elle danse et a réussi à se faire engager dans ce club. Elle suit des cours à la fac en espérant devenir professeur. Son plus grand rêve est de traverser de nombreux pays et de venir en aide aux plus défavorisés. Elle fait même partie d’une association pour aider des SDF dans son quartier. Mais là, devant son miroir, la seule chose qu’elle fait, c’est prier. Elle souhaite que demain à la fac personne ne la remarque, que personne ne s’aperçoive que la « sulfureuse » Lyz du club le plus branché de la ville est en fait elle, Nina. Elle se déshabille et se glisse dans son lit. Son sommeil est troublé par d’innombrables cauchemars. Cela fait longtemps qu’elle n’a pas passé une bonne nuit.

Le lendemain, elle court jusqu’à la fac. Elle est en retard comme d’habitude. La fac est très loin de chez elle. Elle voit sa meilleure amie, Vicky, de l’autre côté qui lui fait de grands signes. Nina traverse sans regarder et entend des crissements de pneu et une voiture qui s’arrête à cinq centimètres d’elle. Nina n’a pas le temps de s’excuser, qu’elle doit faire face au conducteur en colère. Un homme d’une trentaine d’années sort de la voiture et s’approche d’elle.

— Vous ne pouvez pas faire attention ! Mais on apprend ça depuis l’enfance, à regarder la route avant de traverser. Vos parents ne vous ont rien appris ?

Nina jette un regard froid et noir à l’homme, elle reprend de l’assurance et s’approche de lui.

— Non, ils ne m’ont rien appris ! Ma mère m’a abandonnée étant petite et mon père m’a foutue à la porte ! Mais bon, à ce que je vois, vous n’êtes pas parfait non plus. Vos parents ont dû oublier de vous dire de ne pas vous acharner sur les gens comme vous le faites ! Oui, j’ai traversé la route sans regarder et je m’en excuse, mais ce n’est pas la peine de m’aboyer dessus comme vous le faites !

Nina ne rajoute rien et ne laisse même pas le temps à son interlocuteur de répondre. Elle rejoint son amie et entre dans la fac. L’homme, quant à lui, remonte dans sa voiture et va se garer. Il passe sa main dans ses cheveux et sur sa figure. Il rajuste sa cravate, attrape son attaché-case et descend de sa voiture. Il suit les indications de certains étudiants et atterrit dans la salle des professeurs. Tout le monde le regarde. Certains sont accoudés à la fenêtre en train de fumer, d’autres sont devant la machine à café ou d’autres encore corrigent des copies.

— Bonjour, je m’appelle James Wingleton, je suis le remplaçant de Jim ! Le directeur m’a dit que certains d’entre vous m’aideraient pour pouvoir prendre mon poste.

D’un coup, l’atmosphère se fait moins oppressante et tout le monde lui serre la main, lui indique son casier, lui montre son emploi du temps, les cours qui lui sont attribués et même un plan de l’université. Ce dernier remercie chaleureusement ses nouveaux collègues, lorsque la sonnerie se fait entendre. Il regarde son emploi du temps et voit qu’il doit aller au bâtiment C, amphi numéro 15. Il soupire, regarde le plan et commence à y aller. Arrivé devant la porte, il entre et descend à son bureau. Il pose ses affaires et entend le brouha de la salle se dissiper. Il attrape un feutre et marque son nom au tableau, puis se tourne vers les étudiants.

— Comme vous pouvez le remarquer, monsieur Niel n’est pas là jusqu’à la fin de l’année. Je le remplace. Mon nom est James Wingleton. Je suis ici pour reprendre ses cours sur la littérature française ! J’espère que nous ferons du bon travail ensemble !

— Ho, mais nous aussi, Monsieur !

James lève la tête et a la surprise de voir la jeune fille qu’il avait failli renverser un peu plus tôt, Nina. Cette dernière ne le quitte pas des yeux, jusqu’à ce que Vicky lui donne un coup de coup et chuchote :

— Ne commence pas…

Nina soupire et se replonge dans ses bouquins. Elle regarde autour d’elle et voit toutes les filles de son cours qui commencent à baver sur le professeur. Nina le regarde à son tour et l’examine. Bel homme, à vue d’œil 1m90, yeux verts. Malgré son costume trois-pièces, elle distingue qu’il doit être assez musclé. Elle regarde également ses mains, c’est ce qu’elle préfère chez un homme, elle distingue des mains fortes, musclées. D’un coup, elle arrête son analyse, car son regard croise celui de James. Ce dernier a un regard froid. Nina détourne le regard pour parler à Vicky. Le cours se passe sans incident et, ensuite, Nina sort en courant. Elle dit au revoir à son amie et commence à courir pour attraper le bus qui vient de se garer devant le campus. Elle doit se dépêcher, elle doit aller à son deuxième travail. En plus d’être gogo danseuse, elle travaille dans une blanchisserie avec des horaires impossibles à respecter. Sa patronne lui fait la remarque à chaque fois.

— Nina ! Tu es encore en retard… Je ne vais plus pouvoir tolérer ça. Il y a d’autres filles qui veulent travailler, et des jeunes filles sérieuses !

— Mais, madame, je suis sérieuse, mais ce sont mes cours qui se finissent tard, j’ai couru…

— C’est mon dernier avertissement. Au prochain, je serais obligée de te virer.

— Ne faites pas ça… je vous en supplie.

— À toi de faire ce qu’il faut !

Nina soupire et se met au travail. Pour être à l’heure, il faudrait qu’elle quitte plus tôt les cours. Elle est vraiment fatiguée, mais elle sait que, sans ça, elle ne peut payer ni son studio ni ses études.

La journée passe et après avoir survécu à ses premiers cours, James rentre chez lui. Il n’habite pas sur le campus. Il a un appartement en ville, un magnifique pied-à-terre de 75 mètres carrés. Son appartement est dans une résidence sécurisée. Il entre et se jette sur son canapé, ferme les yeux et se remémore sa journée. Il a failli renverser une jeune fille et se retrouve nez à nez avec elle dans son cours. Elle répond au nom de Nina. Sous ses airs angéliques, elle doit avoir un sacré caractère. James rigole, se lève et va se servir un verre de whisky. Il se poste devant sa baie vitrée. Elle lui fait penser à une femme qu’il a connue il y a de cela cinq ans. Il l’avait même épousée. Malheureusemen, t il s’est avéré que c’était une femme cupide et qu’elle ne l’aimait pas vraiment. Dès qu’il avait ouvert les yeux sur elle, il s’était empressé de divorcer. Depuis, il n’avait eu que de brèves aventures sans lendemain. Il voulait se concentrer sur son travail. Il n’a pas la tête à cuisiner et décide de se faire livrer, pour finir sa soirée devant les cours du lendemain.

Le lendemain, Nina est de nouveau en retard à ses cours. En début d’après-midi, elle se rend compte que, si elle veut être à l’heure à la blanchisserie, elle va devoir partir avant la fin de son cours de littérature française. Elle s’assoit dans l’amphi et écoute le cours tout en regardant sa montre. Quinze minutes avant la fin, elle regarde Vicky et lui demande de lui prendre les notes pour la fin du cours. Elle rassemble ses affaires, se lève doucement et se dirige vers la porte de l’amphi.

— Vous allez quelque part ?

— Je… je me sens mal, je vais à l’infirmerie.

Nina se précipite hors de l’amphi, honteuse d’avoir menti, même si c’était nécessaire pour pouvoir garder son emploi. Elle fonce au bus et se dépêche d’arriver à l’heure à son travail. Sa patronne la voit et, à son sourire, lui fait comprendre que c’est bien. Pendant ce temps, à l’université, le temps passe. À la fin de la journée, James va dans la salle des professeurs et commence à parler avec certains. Il fait la connaissance de Xavier, un ami de Jim. Ce dernier lui parle un peu de lui, mais dans la conversation, il dit quelque chose qui intrigue James.

— Vous avez vu, il y a encore la petite Fallen qui est partie avant l’heure… Elle ne va jamais y arriver si elle sèche !

James fronce les sourcils en entendant ce nom, car il le reconnaît : c’est celui de Nina. Il interroge Xavier.

— Fallen ? Nina Fallen ? Elle était avec moi en cours cette après-midi…

— Oui, elle a dû te faire le coup de l’infirmerie, non ? Elle l’a fait à tout le monde ! Elle n’ira pas bien loin, cette fille. En plus, dès qu’on lui fait une remarque, elle nous envoie bouler. Méfie-toi !

— Elle ne doit pas avoir une vie facile…

— Pff, pour pouvoir suivre les cours ici, c’est leurs parents qui payent tout et eux ne font pas d’effort pour étudier donc, la belle vie, ils doivent l’avoir !

James en a marre d’entendre des personnes qui se permettent de juger alors qu’ils ne savent rien. Lui se souvient de ce que lui a dit Nina par rapport à ses parents. Il sort de la salle et part en direction du parking. Il monte dans sa voiture et s’en va en direction de son appartement.

C’est la débauche pour Nina. Cette dernière court, sous la pluie, pour aller à l’arrêt de bus. Elle s’aperçoit que le dernier s’éloigne. Malgré ses grands signes, il ne s’arrête pas. Elle jure et commence même à pleurer. C’était le dernier. Elle se trouve au milieu de la route, lorsqu’un son de klaxon la sort de ses pensées. Elle a tout juste le temps de mettre ses mains devant elle que la voiture freine et se retrouve à côté d’elle. Le conducteur descend.

— Mais vous ne vous sentez pas bien ? On ne reste pas comme ça au milieu de la route ! Vous voulez vous… Nina ? Heu… mademoiselle Fallen ?

Nina lève la tête. Ses yeux sont rouges et ses joues remplies de larmes. Elle est là, tremblante sous la pluie. James s’approche d’elle, place son manteau sur elle et la conduit dans sa voiture. Elle n’ose pas bouger ni parler.

— Vous devez aller où ?

Nina ne répond pas, elle semble complètement ailleurs. Elle est également exténuée. Il faut tout de même qu’elle rentre chez elle pour assurer son deuxième métier. Elle regarde James et lui rend son manteau.

— Je vais rentrer à pied… merci à vous et encore désolée.

— Non, je vais vous ramener, vous n’allez pas marcher sous la pluie !

— J’habite trop loin… laissez.

— Non, dites-moi !

Nina le regarde dans les yeux et commence à descendre de la voiture. La main de James est plus rapide et bloque la sienne sur la poignée.

— Moi aussi, je peux être têtu, mademoiselle !

— Bon d’accord, je n’ai pas la force de lutter…

Nina lui indique le chemin et James se met en route. Pendant le voyage, il n’y a aucun échange, elle reste muette. Arrivé dans son quartier, il la dépose devant son studio. Elle le remercie et commence à descendre, mais James la retient.

— Je peux vous poser une question ?

— Oui, vu ce que vous venez de faire pour moi, vous pouvez.

— Pourquoi m’avoir menti tout à l’heure ? Pourquoi m’avoir dit que vous n’étiez pas bien, alors que…

— Alors que quoi ? Oui, je vous ai menti, car je ne voulais pas vous avouer devant toute la salle que, si je ne partais pas plus tôt de votre cours, je risquais de me faire renvoyer de mon boulot et, de ce fait, je risquais de ne plus pouvoir venir à vos cours et de me retrouver SDF !! Alors, oui, désolée, mais je ne me voyais pas dire ça devant toute la salle ! Sur ce, je vous remercie et bonne soirée.

Nina claque la porte et commence à s’avancer vers celle de son studio, lorsqu’une main s’abat sur son poignet et la retourne avec vigueur.

— Ne vous en prenez pas à moi, je vous ai juste posé une question et, en plus, avec gentillesse !! Ça fait deux fois que je manque de vous écraser, vous me mentez pour quitter mon cours, je vous ramène chez vous et je me fais crier dessus. Je ne pense pas l’avoir mérité, mademoiselle !

— Lâchez-moi, s’il vous plaît, vous me faites mal !

James s’excuse et lâche Nina. Il soupire et repart à sa voiture. Nina se retourne une dernière fois vers lui.

— Je me suis excusée. Je suis désolée si cela a pu vous causer du tort, mais c’est comme ça et je n’ai pas besoin de quelqu’un dans mes pieds pour me dire ce qui est bien ou mal. Je n’ai eu personne jusqu’à maintenant et... je me débrouille ! En tout cas, merci de m’avoir ramenée.

Nina rentre dans son studio en laissant James hébété sur le bord de la route. Ce dernier monte dans sa voiture au bout de cinq minutes et s’en va. La soirée a été mouvementée pour l’un et pour l’autre.

Chapitre 2

La nuit a été longue pour Nina. De retour de son travail de nuit, elle n’a pas pu s’endormir, les yeux de son professeur étaient présents dans ses rêves. Elle se souvient de la chaleur de sa main, lorsqu’il l’a posé sur la sienne pour l’empêcher de descendre de la voiture. Elle se lève et se parle à elle-même.

— Bon sang ! Pourquoi je réagis comme ça ? Il est arrogant, se mêle de mes affaires et, en plus, il est moche ! Enfin... haaa je dois me l’enlever de la tête !

Nina finit de préparer son sac et fonce en direction de l’université, où Vicky l’attend.

— Tu as réussi à être à l’heure aujourd’hui ? Ça va ?

— Oui, je suis juste un peu fatigué et... je dois te raconter quelque chose.

Nina raconte à sa meilleure amie ce qui s’est passé hier soir avec James. Vicky n’en revient pas qu’il l’ait raccompagnée jusque chez elle. Elle lui demande s’il est au courant pour son deuxième métier.

— Tu es folle ! Non, sûrement pas et, à part toi, personne ne doit l’être.

Nina et Vicky partent en cours. La pause de midi arrive et elles se retrouvent toutes les deux dans le campus pour déjeuner. Elles vont au self, Vicky passe la première, elle paye et attend Nina. Au moment de payer, la carte de Nina ne passe pas. La femme face à elle n’a aucune compassion.

— Ça ne passe pas ! Vous avez un autre moyen de paiement ?

— Non…

— Dans ce cas, vous me donnez le plateau et...

La femme n’a pas le temps de prendre le plateau de Nina qu’une main apparaît dans son champ de vision.

— Ne me dites pas que vous allez laisser cette jeune fille se passer de son repas ?

— Écoutez-moi, cher monsieur, les règles sont les règles et, si elle ne peut pas payer, elle ne mange pas !

Nina regarde l’homme et voit James devant elle. En le regardant dans les yeux, elle répond.

— Laissez tomber, je mangerai mieux ce soir.

— Hors de question ! Je vais régler le plateau de mademoiselle Fallen et le mien !

James regarde la femme dans les yeux. Cette dernière marmonne quelque chose d’incompréhensible et lui prend sa carte sans ménagement. Elle jette un regard de dédain à Nina. Cette dernière remercie James et rejoint Vicky. Elles commencent à manger. Nina remarque que son professeur n’est pas très loin, il est assis presque en face d’elle. Il mange en lisant le journal. Elle en profite pour le regarder plus attentivement, sous toutes les coutures, jusqu’à ce qu’elle croise son regard. Ce dernier lui adresse même un petit sourire. Nina devient toute rouge et recrache même l’eau qu’elle est en train de boire. Elle regarde Vicky.

— Bon, on y va ?

— Oui, en plus, on doit se dépêcher, on a anglais. Tu sais qu’elle a horreur qu’on arrive en retard.

Nina et Vicky sortent de la cafeteria et foncent en cours d’anglais. Le cours commence, mais Nina ne voit que les yeux verts de James devant elle. La cloche sonne, mais Nina est toujours dans ses pensées. Vicky la secoue.

— Nina ? Il faut que tu ailles travailler...

Nina se lève en s’excusant et fonce à son travail. Elle va sur le parking et fonce au bus. Le reste de la journée se passe sans incident. Le soir, Nina va au club comme à son habitude et commence ses shows. Au même moment, du bruit se fait entendre à l’entrée du club et un groupe de trois hommes entre. Ils s’installent près de la scène et commande à boire. Nina continue son numéro et fait son final en mettant son pied, habillé d’un talon aiguille, à proximité d’un homme. Lorsqu’elle lève la tête, elle croise le regard de l’homme et ses yeux verts la transpercent. Nina écarquille les yeux et quitte la scène presque en courant. Elle a bien reconnu James, son professeur, et elle a bien l’impression que lui aussi l’a reconnue. Elle abandonne sa version de Liz et redevient Nina. Elle sort par la porte de derrière et voit les deux amis de James en train de fumer pas loin. Elle remarque également que ce sont deux professeurs de l’université. Si elle passe par là, ils vont la reconnaître. Elle décide de passer de l’autre côté, lorsqu’une voiture s’arrête à son niveau et que la vitre descend.

— Montez !

Nina se penche et voit James. Elle hésite, mais finit par monter. Il la reconduit jusqu’à son appartement. Au moment de descendre, elle se tourne vers lui.

— Pourquoi ne m’avez-vous rien dit pendant le trajet ? Je sais très bien que vous m’avez reconnue.

— Vous voulez que je vous dise quoi, mademoiselle Fallen ?

— Laissez tomber ! Bonne soirée à vous et merci.

Nina descend, ouvre sa porte et, au moment de fermer, elle voit un pied qui empêche la fermeture. Elle lève la tête et se trouve nez à nez avec James.

— Expliquez-moi ! Comment une jeune femme de 20 ans a pu en arriver là ?

Nina est gênée et sort de son studio. Elle ferme la porte derrière elle, puis son regard se porte sur James.

— Cela vous intéresse vraiment ?