La Volonté de M. John-Harry Will - Bernard Gabriel Okurut - E-Book

La Volonté de M. John-Harry Will E-Book

Bernard Gabriel Okurut

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Beschreibung

Bernard Gabriel – La Volonté de M. John-Harry Will : Les proches collaborateurs de l’autoritaire John-Harry Will, le CEO de la  Great Continental Company, la grande entreprise américaine leader dans la fabrication des générateurs électriques, s’inquiètent. Leu patron n’est plus à son affaire, hésite, atermoie… Est-il malade? Ou serait-il amoureux?
«Gabriel Bernard, né en 1885 et mort le 4 juin 1934, est un musicologue et écrivain français de littérature populaire. Une partie de son œuvre est signée Pierre de Chantenay. Écrivain prolifique, il est, selon Michel Lebrun, «un excellent exemple de romancier populaire, son œuvre réalisant une synthèse de tous les genres en voie de développement à l’époque». Il crée le personnage de l’inspecteur, puis commissaire Tony, chargé d’un service de contre-espionnage, héros de trois séries de romans.»

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Gabriel Bernard

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table des matières

Gabriel Bernard

LA VOLONTÉ DE M. JOHN-HARRY WILL

1921

bibliothèque macel edition

LA VOLONTÉ DE M. JOHN-HARRY WILL

E N SORTANT ce matin-là du cabinet directorial, l’ingénieur principal et le chef des services commerciaux de la Great Continental Company, la plus grosse firme américaine pour la fabrication des générateurs électriques se regardèrent avec une expression d’effarement.

— Nous avons la même pensée, dit le premier, un homme d’une trentaine d’années au visage intelligent et réfléchi, qui se nommait Hoggerton, mais le lieu serait mal choisi pour échanger nos impressions. Voulez-vous venir dans mon bureau ?

Les deux personnages se trouvaient alors dans le clair hall en forme de rotonde qui servait d’antichambre au cabinet de John-Harry Will, le directeur général de la Great Continental, l’un des premiers potentats de l’industrie américaine, vrai dictateur économique de la volonté de qui dépendaient, directement ou indirectement, des milliers d’entreprises.

Bien qu’il fût de très bonne heure, de nombreux visiteurs attendaient déjà leur tour de réception. Le bourdonnement complexe et continu de la gigantesque usine, où œuvraient plus de dix mille hommes savamment spécialisés, taylorisés, standardisés, parvenait assourdi dans cette rotonde célèbre, ultime station avant l’audience du grand patron.

— Je vous suis, Hoggerton, répondit James Done, le chef des services commerciaux, petit bonhomme tout rond et très vif.

Quand ils furent dans le bureau de l’ingénieur :

— Eh bien ? questionna Hoggerton.

— Eh bien, fit l’autre, je ne serais pas sûr d’avoir parlé à John-Harry Will que je m’imaginerais avoir eu affaire à un sosie de notre patron…

— Moi, j’ai cru tout d’abord qu’il était malade… Mais il avait l’air d’être en excellente santé physique…

— Physique, oui… Mais…

— Alors, vous aussi, vous avez eu un instant l’impression qu’il était devenu…

Aucun des deux interlocuteurs ne prononça le mot fou, mais ils s’étaient parfaitement compris.

— Et pourtant, reprit James Done après un silence, je l’ai observé durant notre stupéfiante conférence de tantôt… Vous savez que j’exerçais la médecine avant de me lancer dans les affaires…

— Je le sais, Done… Vous étiez même, paraît-il, un bon spécialiste des maladies nerveuses…

— On l’a dit, Hoggerton, et c’est peut-être vrai… Donc, je puis vous affirmer que John-Harry Will ne donnait pas le moindre signe permettant de conjecturer une névrose quelconque… Et puis, en définitive, ses propos de ce matin étaient déconcertants pour des gens qui le connaissent ; mais ils n’auraient pas surpris un auditeur moins familier que nous, ses principaux collaborateurs…

À ce moment, on frappa à la porte. Un homme entra dans le bureau de l’ingénieur. C’était Bandsley, le caissier en chef. Il semblait tout ému.