Le mangeur d'ombres - HZL - E-Book

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HZL

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Beschreibung

De la poésie au cœur de l'humain...


« L’ombre, cette silhouette sans épaisseur que l’on mange pour réactiver la clarté »
Nous sommes tous des mangeurs d’ombres, puisque dans la noirceur des ecchymoses nous recherchons hâtivement l’étincelle clairvoyante. Dans ses textes et ses chansons, HZL nous alarme sur la fragilité de l’être humain sans jamais renoncer à l’espérance d’un renouveau.
« On dégueule aux égouts,
L’amertume alcaline,
Des drogues que l’on se met,
Dans les veines citadines »


Plongez sans attendre dans ce recueil de poésies qui dépeint parfaitement la fragilité de notre nature humaine !


À PROPOS DE L'AUTEUR


En 1983 en plein cœur des Mauges , HZL compose en parallèle de son métier de cuisinier une poésie instinctive. 

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Hzl

 

 

 

LE MANGEUR D’OMBRES

 

 

 

 

Art en Mots éditions

 

Poésies

Illustration graphique : Graph’L

Art en Mots éditions

 

Un amour de collégienne

 

 

Quand j’éteins la lumière,

De l’âme de mon histoire,

La nuit paraît si fière,

Sur mon bout de trottoir.

Je bouffe dans mes artères,

Le sang de mes amours,

Les mains posées à terre,

Je vomis pour toujours.

 

Ma petite collégienne,

Ne s’habille pas de paille,

Elle est farouche l’indienne,

Dans cette cour de grisaille.

Le ciel tombe sur son corps,

Elle m’offre toutes les nuits,

Un peu de réconfort,

Pour toutes mes insomnies.

Les ondées battent de l’aile,

Sur sa peau d’insoumise,

Guidée par l’eau du ciel,

La tempête s’éternise.

Happée par la grande foule,

Je la perds du regard,

Derrière les yeux qui roulent,

Je déploie l’étendard.

En mode suicidaire,

Je lui honore ma flamme,

Mais la jeune guerrière,

Fera baisser mes armes.

C’est con quand tu es seul,

Tu brûles à l’incendie,

Les grimaces de ta gueule,

Les mots presque maudits.

 

Quand j’éteins la lumière,

De l’âme de mon histoire,

La nuit paraît si fière,

Sur mon bout de trottoir.

Et la tête en arrière,

Je joue le somnambule,

Je crie à sa fenêtre,

Le chant du ridicule.

 

Ma petite collégienne,

Me porte à bout de bras,

Sous la pluie diluvienne,

La reine étouffe le roi.

On fracasse le bitume,

D’une fleur d’espérance,

Je change de costume,

Pour les indifférences.

Ces jours que j’ai comptés,

Pour cet amour posthume,

J’ai les yeux en été,

Vers l’aube qu’on écume.

À quand la liberté,

Des illusions perdues,

Ses formes m’ont attiré,

Au paradis déchu.

La belle me rejette,

Au-delà des déserts,

Je me bouffe les miettes,

D’un désir luminaire.

Ce soir à son balcon,

Je l’emmènerai au loin,

Les lumières danseront,

Aux méandres de ses reins.

 

Quand j’éteins la lumière,

De l’âme de mon histoire,

La nuit paraît si fière,

Sur mon bout de trottoir.

Je caresse les comètes,

Derrière les murs de joie,

La vie se pare de fêtes,

L’amour se fout de moi.

 

Ma petite collégienne,

M’ignore du regard,

Le temps de la conquête,

Se glace dans le brouillard.

L’envie au bout des lèvres,

Se retire dans l’espace,

Son odeur c’est ma sève,

Sa peau ma carapace.

Ma petite collégienne,

Un désir d’autrefois,

Me brisa les chaînes,

Me caressa la voix.

Toutes les aurores d’hiver,

Je buvais son sourire,

Les chemins de la terre,

Menaient à son empire.

 

Quand j’éteins la lumière,

De l’âme de mon histoire,

La nuit épouse la fièvre,

Sur la cime du trottoir.

Quand j’éteins la lumière,

Quand j’écrase la flamme,

Les voix si familières,

Me ramènent à cette femme.

Quand j’éteins la lumière,

Dans la cage du phare,

Les sanglots sont amers,

Les pensées au mitard.

 

La fontaine et la croix

 

 

On a placé derrière cette fontaine,

Le repère de ces amours mortes,

Une croix de fer en guise d’antenne,

Des pierres fendues qui nous escortent.

L’eau qui ruisselle la douce rengaine,

L’appel des loups qui nous égorgent,

Hier encore on disait je t’aime,

On faisait l’amour au fond des forges.

Mais la fontaine criait sa famine,

Pleurait sa peine, au pied de la croix,

Le ciel crachait des poèmes en rimes,

Les enfants pissaient bien maladroits.

Ainsi la mémoire s’en est allée,

Fabriquer des rêves en ce lieu,

Priant sans cesse notre liberté,

Sur la croix rouillée du Bon Dieu.

 

Fontaine je ne boirai pas de ton eau,

Car pour moi il est un lourd fardeau,

De croire en l’espoir quand il te tue,

Sur l’autel des paradis perdus.

Un bout de terre pour se rappeler,

Qu’au fond du puits on croise des morts,

Privés de toutes leurs libertés,

Crucifiés sur la croix des remords.

Venons piétiner les herbes folles,

Le sarcophage des crétins rois,

On érige ici la nécropole,

Des soldats tués pour un territoire.

Des balles toisent la cicatrice des arbres,

Balançant la cohorte des hommes,

Les tranchées ont refermé les âmes,

Des poilus partis faire un long somme.

 

Voici les feuilles mortes qui tombent,

Sur la fontaine de nos aînés,

Elle est de jouvence, elle est la tombe,

La mémoire vive des oubliés.

On plante au pied de la croix levée,

Des pensées rouges pour la fleurir,

Des larmes coulent dans les champs de blé,

Le chant des cors pour notre avenir.

Ça braille souvent à l’ombre des murs,

Quand le peuple dépose les lauriers,

Se rappelant que les blessures,

Ne se referment qu’à l’honneur donné.

Je ne chanterai jamais les psaumes,

Des morts tués sur les grands chemins,

Je préfère entendre le rire des mômes,

Claqués de complets et de refrains.

 

Redressons-nous face à la fontaine,

Jetons voir son eau, aux larmes claires,

Mettons la croix en quarantaine,

Le peuple uni sous d’autres atmosphères.

Je pense donc je suis, l’unique penseur,

Battant la campagne en pèlerin,

Je compte les nuits, je compte les heures,

Les morts se dessèchent aux lendemains.

Être faiseur de pluie dans ces tranchées,