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- Herausgeber: 50Minutes.fr
- Kategorie: Geisteswissenschaft
- Serie: Grands Événements
- Sprache: Französisch
- Veröffentlichungsjahr: 2018
Découvrez enfin tout ce qu'il faut savoir sur Le massacre de Nankin en moins d'une heure !
Au cours de l'été 1937, la Chine et le Japon entrent en guerre. Lorsque Shanghai tombe, l'armée impériale japonaise avance sur Nankin et l'occupe à partir du 13 décembre 1937 : débute alors un massacre de masse. Meurtres, viols et incendies sont quotidiens, faisant des centaines de milliers de victimes tant parmi les soldats que les hommes, les femmes, les enfants et les personnes âgées, et ce malgré l'organisation d'une zone de sécurité qui recueille près de 200 000 réfugiés. Après six semaines de massacre, à la fin janvier 1938, les réfugiés sont contraints de quitter la zone de sécurité et les atrocités décroissent. Aujourd'hui, cet épisode est devenu un sujet sensible générant des tensions diplomatiques entre la Chine et le Japon.
Ce livre vous permettra d'en savoir plus sur :
• Le contexte de l'époque
• Les acteurs principaux
• Le massacre de Nankin
• Ses répercussions
Le mot de l'éditeur :
« Dans ce numéro de la collection 50MINUTES|Grands Événements, Magali Bailliot se penche sur un massacre particulièrement sanglant. Le sac de Nankin ne résulte pas d'un mouvement de folie des soldats, les ordres ont été émis par les responsables du pouvoir. Le but consistait à s'approprier le territoire, les ressources et le peuple pour en devenir le maître par la menace, la peur et la violence en cas de résistance. C'est dans une logique de guerre implacable que le Japon ne tente pas seulement de prendre le pays et d'anéantir ses ressources, mais aussi de balayer ses institutions et sa culture. »
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grands Événements
La série « Grands Événements » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante faits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d'une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d'histoire.
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Seitenzahl: 34
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Le massacre de Nankin
Un effroyable épisode de la guerre sino-japonaise
Quand ? 13 décembre 1937 – fin janvier 1938Où ? Nankin (province du Jiangsu, Chine centrale)Contexte ? Guerre sino-japonaise (1937-1945)Protagonistes ?Yasuhiko Asaka (commandant de l’armée impériale japonaise, 1887-1981).Iwane Matsui (général de l’armée impériale japonaise, 1878-1948).John Rabe (homme d’affaires allemand, 1882-1950).Répercussions ?Un très grand nombre de victimes, dont le décompte exact fait débat : 200 000 d’après le Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient (TMIEO), entre 40 000 et 200 000 victimes d’après plusieurs historiens japonais.Une terreur absolue parmi les civils, qui engendre l’un des exils les plus massifs de l’histoire de la Chine.Des procès et condamnations des responsables du massacre en 1946, par le TMIEO et le tribunal des crimes de guerre de Nankin.Un sujet devenu sensible et des tensions diplomatiques entre la Chine et le Japon.Au cours de l’été 1937, la Chine et le Japon entrent en guerre. Les nationalistes incarnés par le Guomindang de Tchang Kaï-chek (généralissime et homme d’État chinois, 1887-1975) s’allient temporairement avec les communistes chinois pour faire face à l’invasion du Japon. Mais en novembre 1937, Shanghai (Chine) tombe, et l’armée impériale japonaise avance sur Nankin. Après une phase de bombardements intensifs, celle-ci organise rapidement le siège de la ville.
À partir du 13 décembre 1937, l’armée japonaise occupe Nankin. Débute alors un massacre de masse. Les principales cibles des meurtres sont les soldats désarmés et tous les hommes potentiellement capables de résister, mais très rapidement, femmes et personnes âgées sont également visées. Meurtres, viols et incendies sont quotidiens, faisant des centaines de milliers de victimes. Si une zone de sécurité organisée par un comité composé d’une vingtaine d’Occidentaux restés sur place recueille près de 200 000 réfugiés, elle peine à en garantir la totale sécurité.
Après six semaines de massacre, à la fin janvier 1938, l’armée japonaise estime que l’ordre est rétabli et les réfugiés sont contraints de quitter la zone de sécurité occidentale. Les atrocités décroissent. Cependant, certains historiens considèrent que le massacre de Nankin a débuté mi-novembre, c’est-à-dire dès l’arrivée de l’armée japonaise dans la province du Jiangsu, et qu’il s’est achevé à la fin du mois de mars 1938.
Contexte
Montée du nationalisme au Japon
L’ère Meiji (1868-1912) s’achevant, une nouvelle idéologie se développe au Japon. Vainqueur contre la Russie en 1905, l’archipel ne doute plus de sa force ni de sa supériorité. Il s’agit en effet d’un tournant dans l’histoire du Japon, car c’est la première victoire d’une puissance asiatique sur un État occidental. Le pays s’inscrit durablement dans le sillage d’un impérialisme initié par les Occidentaux qu’il peut dès lors défier.
Néanmoins, dans les années 1920, son élan est freiné par les difficultés économiques et sociales. En effet, le fait que l’économie japonaise soit basée sur la dépendance extérieure en matières premières et l’exportation pousse le Japon à chercher à s’étendre pour contrôler les approvisionnements. Si à cette époque l’on reproche aux politiques l’enlisement du pays, l’armée promue au Conseil impérial depuis 1889 se voit quant à elle gratifiée d’une image d’incorruptibilité. Peu à peu, cette dernière devient prépondérante dans la sphère politique. Avec le remplacement des officiers issus de familles de samouraïs par des gradés d’origine modeste incarnant un renouveau moral, un nouvel esprit totalitariste et impérialiste se développe.
En 1928, elle devient l’armée de l’empereur avec une doctrine militaire mettant au premier plan fidélité et obéissance au souverain, et ce au détriment de la nation. En effet, si le culte de l’empereur, la fierté nationale, la défiance à l’égard des puissances colonisatrices et l’exaltation des faits d’armes caractérisaient déjà le pays, des mouvances encore plus réactionnaires et ultranationalistes émergent au sein de l’armée, et par la même au niveau de l’État. Ces milieux honnissent le parlementarisme, mis en place en 1912 lors du règne de l’empereur Taisho tenno (1879-1926), qu’ils jugent nuisible au pouvoir impérial, de même que les puissances occidentales ou toute autre forme d’opposition. C’est le ferment à partir duquel de nombreux incidents vont éclater.
