Le miroir des anges - FØDOR - E-Book

Le miroir des anges E-Book

FØDOR

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Beschreibung

Si les anges existent, peut-être ne sont-ils après tout qu’une version intemporelle et améliorée de nous-même.
Parfois, lorsqu’ils nous contemplent comme au travers d'un miroir, ils perçoivent alors un reflet de notre humanité. Notre sort les interroge et les séduit jusqu’au moment fatidique où, telle Alice au pays des merveilles, c’est nous qui sommes tentés à notre tour de passer de l'autre côté et d’ouvrir ainsi, sans le savoir, une boîte de Pandore...

... Au travers du personnage fictif de Lucy, doyenne et représentante de l’Homo- Sapiens, LE MIROIR DES ANGES est un ouvrage philosophique qui nous met en scène en tant qu’humanité dans le labyrinthe de ses hypothèses et postulats les plus divers ... une forme de dérision qui peut parfois friser l’absurde.

À PROPOS DE L'AUTEUR

D’abord musicien et auteur dans divers groupes de rock ( Deï-Meï, La Femme du Régisseur,...), FØDOR (Pascal FODOR) est devenu par la suite principalement compositeur de musiques de scène puis, de fil en aiguille, homme de théâtre, graphiste et réalisateur cinéma. Il exerce alors dans toute la francophonie (France, Belgique, Canada, Sénégal) et s’y installe parfois quelques temps. Il y travaille notamment avec ABEL & GORDON, Philippe CAUBERE, le Théâtre du KRONOPE, Alaye DIENNA...
Aujourd’hui, à l’âge de 55 ans, il revient à ses sources et se consacre pleinement à l’écriture musicale, graphique et littéraire.

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FØDOR

Le miroir des anges

Essai

© Lys Bleu Éditions – FØDOR

ISBN : 979-10-377-0441-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle

« Ce livre est dédié à celui/celle qui le lira… »

Somone – Sénégal, février - juillet 2019

Prologue

« … Venus de nulle part, nous nous étions égarés dans ce monde, prisonniers d’un miroir au travers duquel nous tentions désespérément de passer. Jusqu’au jour où… sa force de réflexion enfin apprivoisée, il put nous révéler notre prochaine destination et nous faire ainsi plonger dans l’oubli comme l’avaient été tant d’autres auparavant, avant que tout ne recommence… »

Une des particularités de l’évolution est que celle-ci ne peut jamais revenir en arrière. S’il nous arrive de penser le contraire, c’est qu’elle nous a clairement dépassés.

L’existence est paradoxale à bien des égards et l’évolution semble suivre les mêmes travers tant que l’évidence d’en avoir grimpé un échelon supplémentaire ne nous apparaît pas clairement. Une manière de concevoir et de modéliser cette chaîne d’évolution est de la mesurer en termes d’individualisation de chaque « cellule ».

Ce principe est semblable à la division cellulaire biologique mais considère que chaque nouvelle cellule/concept de vie/individu hérite d’une part d’individualité et de libre arbitre au fur et à mesure de son évolution. Si bien qu’au bout du compte, il existerait théoriquement autant de perceptions de la réalité que de cellules.

Dans cette hypothèse, la première forme de vie organique est celle de la terre en tant que cellule cohérente, unique et « globale », formant un tout et maintenue en vie par une intelligence intrinsèque, celle du règne minéral.

Puis vient s’implanter le règne végétal qui implique une forme de vie interconnectée et qui s’adapte, en toute circonstance, à la réalité globale de la Terre tout en développant une nouvelle strate d’indépendance de ses cellules.

De ce contexte émerge le règne animal ainsi que son tout nouvel organe de comportement individuel : le cerveau. Les cellules se divisent une nouvelle fois en autant de cellules indépendantes, mais toujours suffisamment connectées pour maintenir un équilibre et une harmonie. Des espèces meurent, s’adaptent, d’autres apparaissent jusqu’à former un monde d’espèces survivantes.

D’évolution en évolution, apparaît alors une nouvelle division, plus « atomique », plus individuelle que les précédentes. Cette division se voit notamment dotée d’une nouvelle capacité : la réflexion. Celle-ci se structure peu à peu avec un développement tout particulier d’une partie du cerveau : le Néocortex. Chaque cellule découvre/développe alors un libre arbitre ainsi que le pouvoir de changer et de concevoir/transformer sa réalité en agissant directement sur son environnement.

Finalement, au sein de ce même groupe de cellules qui s’organise au fil du temps en sociétés multiples, chaque cellule devient une entité à part entière qui prend conscience de SON existence en tant que SOI et revendique une identité qui lui est propre.

Cependant, l’analogie de cette division cellulaire atteint certaines limites dans la mesure où la réalité, à force de se diversifier, se scinde proportionnellement en autant de compartiments hermétiques. Plus les cellules se multiplient et évoluent en redéfinissant l’unicité de leurs contextes, plus leurs environnements sociaux et psychologiques deviennent complexes.

Nous nous retrouvons alors avec un effet secondaire indésirable qui fait que, dans l’arborescence provoquée qui enfouit de plus en plus toutes les racines de départ, ces cellules développent en même temps une indépendance aux dépens de leurs facultés de communication directes.

En résumé, du minéral à l’Homo-Sapiens en passant par le végétal puis l’animal, l’évolution se traduirait par une individualisation et une sous-division constante des cellules. Cette situation entraînerait alors une redistribution des ressources de moins en moins commensurable au prix d’une interconnectivités de plus en plus limitée. Un nouvel enjeu se dégagerait : celui de retrouver les connexions d’origines ainsi que toute la conscience collective qui pouvait s’y rattacher, et ce, afin de rétablir et maintenir l’équilibre du seuil vital entre chaque cellule et un environnement partagé. À terme, cet enjeu serait de taille car, dans le cas d’un échec, la phase suivante pourrait prendre un tournant tragique, semblable à celui de nos propres cellules biologiques lorsque celles-ci se retrouvent entraînées dans la course folle, anarchique et déchaînée d’un cancer.

Que ferions-nous alors face à l’inimaginable ?

IMAGINONS…

Peut-être ne sommes-nous, après tout, que les anges déchus d’une future version de nous-même qui n’est pas encore sublimée. Une perception de nous-même qui contemple un miroir, cherchant à discerner en nous un reflet d’humanité. Une interrogation. Une séduction. Peut-être que sans le savoir, nous avons inversé le temps en pensant remonter les pas d’une destinée tracée à notre seule intention. L’ombre de nous-même. Peut-être qu’au lieu de traverser ce miroir nous devrions réaliser qu’au contraire c’est le fait d’en sortir qui nous fera devenir acteur de notre réflexion et que nous n’aurons d’autre choix que d’ouvrir notre boîte de Pandore…

… Si un jour, d’ici quelques années, quelques siècles ou quelques milliers de millénaires, l’humanité devait s’éclipser dans l’univers en laissant derrière elle la longue traîne d’un sillage mémoriel, telle une bouteille à la mer dont nous serions le message, renfermant l’ultime scintillement de notre passage, que contiendrait-elle ?

Raconterait-elle le début, le parcours ou bien la fin ?

Au travers de divers regards sur nous-même, ce qui va suivre est un ensemble de réflexions, d’explorations parfois paradoxales et discutables par définition, une forme d’autopsie de toutes nos morts précédentes et à venir, lorsque les conflits de notre évolution et de notre conscience atteignent leurs paroxysmes. Cette histoire, la nôtre, est multiple. Elle commence et recommence dans un présent tout à fait relatif car, de notre échelle à celle de l’univers, elle ne dure et ne durera jamais que le temps d’une étincelle. Un parfum d’éternité…

Tic-Tac. Tic-Tac…

I

GENÈSE D’UNE RÉALITÉ ORDINAIRE

1

Une dimension à géométrie variable

« Avant le néant il n’y avait rien. Après le néant il n’y aura toujours rien. Partis de rien nous avons toutes les chances d’arriver nulle part. Pourtant, entre les deux, la vue de tout le reste est magnifique… »

L’histoire d’une civilisation connue est un peu comme celle du Titanic. On en connaît déjà la fin. Bien heureusement, ce n’est pas le cas de l’univers ni de notre quête d’universalité. Tout est une question de temps, de champs de vision, et il nous arrive souvent de confondre ses limites avec l’horizon. D’un point A vers un point B, les points parcourus ne révèlent leurs évidences que lorsque nous parvenons à les concevoir.

Notre espace d’observation et d’analyse est un peu semblable. Il n’est pas toujours en phase avec notre espace cognitif et le cerveau humain a une propension toute particulière à réinterpréter continuellement son environnement jusqu’à ce que sa perception y trouve une zone de confort « acceptable », et ce, même si celle-ci est temporaire. Dans ces conditions, notre esprit n’hésitera pas à réécrire une fin déjà annoncée. L’une des raisons, notamment, est que lorsque les aboutissants d’une situation ne correspondent pas à l’idée que le cerveau s’en faisait, son taux de dopamine (qui a l’ambition de changer nos désirs en réalités) peut avoir la fâcheuse tendance d’essayer de le/nous persuader du contraire en envisageant encore et encore de nouveaux tenants. Au bout du compte, il y a de quoi se demander où peut se situer la vérité par rapport au mensonge si nous sommes juges et partis ? Mais est-ce vraiment dramatique et faut-il vraiment savoir où l’on va ? Du moment que l’on y arrive. La question est dans le « comment ? ». La fin/la conclusion n’est jamais une issue en soi, ce qui importe au final, c’est l’expérience parcourue. Le cursus.

« Il est malheureux de s’égarer. Mais il y a pire que de perdre son chemin : c’est de perdre sa raison d’avancer. » (Nathan Scott)

Avant de tenter de comprendre quoique ce soit en matière de vie (terrestre), avant même de savoir QUI nous sommes, voyons CE QUE nous sommes et quels sont les dénominateurs communs d’un organisme vivant tel que le nôtre et la manière dont cet organisme va construire sa cellule de vie ainsi que son évolution. Nous allons donc au préalable définir ou redéfinir l’ensemble de ces éléments tels que nous les identifions et les concevons jusqu’à présent, dans notre réalité.

La personne, ses motivations, son comportement, son intelligence, ses actions, son expérience, sa connaissance, son environnement, ses ressources, son évolution, sa conscience, son histoire, sa civilisation et son « adresse temporelle » sont autant de variables qui peuvent rendre une analyse globale incomplète à partir du moment où un seul de ces paramètres est ignoré ou erroné. C’est pourtant ce que l’on fait couramment pour diverses raisons comme évoquées précédemment. Cela peut aller d’une simplification des faits pour une meilleure accessibilité à une démonstration « dirigée » en vue d’un résultat escompté ou espéré. Malheureusement, dans l’absolu, le puzzle est rarement complet et l’objectivité pure n’existe pas car elle supposerait une prise en compte et une connaissance fastidieuse d’une multitude de données dont la liste est vouée à rester incomplète. De plus, il faut prendre en compte un paradoxe de l’observation qui voudrait que le seul fait d’observer une chose en change sa nature. La multiplicité des points de vue joue donc un rôle très important en créant ainsi un univers voué à rester subjectif mais qui va, néanmoins, nous définir en fonction de notre regard.

L’observation et la compréhension de notre environnement ne sont finalement qu’un reflet de notre âme. Un ensemble d’axiomes participant au grand théorème de la vie, continuellement remis en question par le résultat et l’interprétation de notre propre expérience.

Reprécisons donc quelques bases essentielles de langage commun pour mieux se comprendre et mieux se situer : voyons de quel bois nous sommes faits et les variables avec lesquelles nous allons devoir interagir « géométriquement ».

À la genèse de notre réalité, une dimension unique qui se résume en un seul point… :

La personne

Au tout commencement de cette/de notre histoire, après une gestation organique qui n’aura de cesse de remettre en question ses propres origines (car c’est bien connu, avant nous, tout a tendance à ne pas avoir existé) entre en scène : L’Homme (terme générique pour la Femme également), l’Homo-Erectus, l’Homo-Sapiens, L’Homo-Sapiens-Sapiens, Celui qui marche debout, etc… bref :

LA PERSONNE !

Appelons-la Lucy.

Pour l’instant, elle n’est personne. Elle deviendra quelqu’un au travers de tout le monde mais ce sera pour plus tard. Pour le moment, elle ne sait pas encore ce qu’elle fait là, ce qu’elle veut, d’où elle vient ni où elle va ? Elle pourra porter tous nos masques, comme un faire-valoir, si bien qu’au bout du compte, nous serons tous « Lucy », une voyageuse intemporelle, un ange ancestral, qui incarnera tous ses héritiers au fil du temps. Qui nous incarnera au fil de nos propres quêtes.

Lucy sera donc notre cellule de référence et se composera de la somme des ressources qu’elle pourra consommer, des connaissances qu’elle va acquérir et partager (ou non) dans le contexte de son expérience. Car, chose importante, Lucy sera obligée de consommer… à moins de mourir. Elle ne découvrira que bien plus tard qu’elle peut vivre d’amour et d’eau fraîche mais devra vite revenir à l’évidence que cette notion n’était, hélas, que littéraire et que toute forme de vie consomme et se consume, que ce soit physique ou spirituel. Ceci étant acquis, les ressources et les connaissances nécessaires vont dépendre directement des actions de Lucy ainsi que de ses motivations. Pour survivre, elle n’aura qu’une seule arme : son intelligence. Celle-ci sera à géométrie variable et dépendra de sa capacité à s’adapter ou à adapter son environnement. Pour cela, elle devra observer. Le point de vue d’observation dans lequel Lucy se situera sera à l’échelle de sa conscience et de l’environnement envisagé. Et lorsqu’on considère qu’un élément observé change sa nature soit, du fait d’être observé – comme le chat de Shrödinger que l’on veut observer dans une boîte close mais dont il faut lever le couvercle pour observer quoique ce soit et de ce fait changer son comportement – soit de l’observateur lui-même, on en conclut vite que l’objectivité doit être une valeur tout à fait relative et que le lot de toute personne est finalement d’apprendre à nager dans un environnement subjectif par nature (cf. la caverne de Platon). Essayez par exemple de changer le prénom de Lucy par celui de n’importe qui d’autre, et relisez ce paragraphe… Vous verrez que le point de vue sera sensiblement modifié à chaque prénom.

Personne=ƒ (Actions, Motivation);

…puis la personne, Lucy, qui n’est pas encore quelqu’un, entreprendra de relier son point d’existence avec d’autres points. Elle entamera sa première relation avec ses perceptions et commencera à « acter »…

Les actions

Une fois que Lucy SERA et commencera le parcours de son ÊTRE, elle devra agir pour survivre. Ses premières actions seront de chercher à se nourrir, de se créer un environnement puis de se reproduire… et recommencer, ainsi de suite de descendance en descendance.

Une action, par définition, est neutre. Elle n’est ni positive ni négative car cela dépend toujours du point de vue – du Qui, du Quoi et du Pourquoi de la réaction. Une action ne peut pas exister sans contexte/environnement identifié puisqu’elle n’aurait pas de récepteur. L’action peut être considérée comme le centre énergétique vital de tout organisme et implique une interaction directe ou indirecte entre au moins deux paramètres. C’est ce qui fait que nous vivons dans un monde dynamique. Même un sentiment a besoin d’action pour exister. L’amour, par exemple, ne peut pas subsister de manière statique à part peut-être, chez les carottes, mais c’est pour ça qu’on les mange.

… Lucy interagira en fonction de son environnement et de la perception qu’elle en aura. Dans l’immédiat, ses besoins seront primaires : boire et manger. Si, à part la chasse, la plupart de sa nourriture est à portée de main, il n’en sera peut-être pas toujours de même pour l’eau qui puisera parfois sa source dans des recoins trop instables/sauvages pour y vivre…

L’intelligence

Écouter/Observer. Réfléchir. Agir.

L’intelligence est une notion souvent controversée, notamment par les cons. Cependant, il faut admettre que beaucoup d’imbéciles n’ont toujours pas vraiment compris cette notion en la limitant exclusivement à des performances intellectuelles. L’intelligence est avant tout la propension à réagir à une situation/un environnement et de s’y adapter.

« Il vaut mieux être saoul que con, ça dure moins longtemps… » (Michel Audiard)

Derrière l’intelligence peut se cacher la paresse. Et vice versa.

C’est le cas de Lucy qui, bien que ne connaissant pas encore l’ivresse, sera vraiment saoulée de faire deux kilomètres tous les jours pour aller chercher de l’eau. Elle inventera un jour la roue et construira ainsi sa première charrette de transport. Celle-ci avancera deux fois plus vite qu’elle, pour deux fois moins d’effort. Plus tard, trouvant cela encore trop fatiguant, elle créera les premières canalisations et abandonnera définitivement sa tâche de transporteuse. Certains diront que si Lucy avait eu un mari, alors elle n’aurait même pas eu à se casser la tête pour tout ça, elle répondra que c’est bien pour cette raison que la femme était devenue l’avenir de l’homme.

L’intelligence peut prendre bien des formes en stimulant différentes parties du cerveau. C’est ce qu’on appelle l’intelligence multiple :

L’intelligence naturaliste ou celle de la terre est celle qui permet de comprendre les êtres vivants et la nature. « C’est la capacité à reconnaître et à classer, à identifier des formes et des structures dans la nature, sous ses formes minérale, végétale ou animale. » (Bruno Hourst)

… Vers 8000 avant J-C, le climat se réchauffera et modifiera la faune terrestre. Lucy ne pourra plus vivre aussi facilement qu’avant de la chasse et de la cueillette. Elle inventera/découvrira l’agriculture afin de produire elle-même sa nourriture et se remerciera tous les jours d’avoir inventé la roue…

L’intelligence musicale permet de discerner les sons, les timbres, leurs hauteurs ainsi que les rythmes.

… Lucy se fera une copine, mais celle-ci vivra peut-être dans un village voisin qui est un peu loin. Afin de communiquer plus souvent et plus facilement, elles mettront alors au point un vocabulaire à grande portée sonore qui consistera à taper sur des troncs creux avec des rythmes différents…

L’intelligence logique et mathématique permet de quantifier, faire des hypothèses et de les démontrer.

C’est le domaine de prédilection des mathématiques, de la géométrie, de la physique et de l’expérience scientifique en général.

… Lucy va remarquer qu’un tronc d’arbre peut faire flotter deux personnes pour regagner l’autre rive. Son village étant composé de seize personnes, les sorties pique-nique prennent un certain temps… jusqu’au jour où elle aura peut-être l’idée d’assembler huit troncs d’arbre et de permettre ainsi à tout le monde de voyager en une seule fois…

L’intelligence existentielle permet d’aborder nos questions métaphysiques. Pourquoi nous vivons, pourquoi nous mourons.

C’est la capacité de la pensée à créer des abstractions et des raisonnements.

… Dans le village, il y aura un homme petit et moche dont tout le monde se moque. Un soir, Lucy inventera et racontera une histoire qui met en scène un vilain petit canard tout noir qui est la risée de sa famille, jusqu’au jour où il va devenir le plus beau cygne des alentours. Après avoir écouté cette histoire, tout le village va se mettre à réfléchir puis saluera le petit homme moche en question, avec respect, en attendant ce fameux jour…

L’intelligence corporelle synchronise le corps et le mental.

C’est notamment l’intelligence du danseur et plus globalement celle du sportif et du manuel.

… Avant que Lucy n’invente sa « citerne roulante », elle aura cassé beaucoup de cruches contrairement à ses concitoyens, plus adroits qu’elle dans cette discipline qui consiste à porter une cruche en équilibre sur la tête et une dans chaque main. Les villageois la surnommeront même parfois « deux mains gauches » sans même se douter qu’ils font allusion à son intelligence corporelle…

L’intelligence linguistique permet de trouver les bons mots pour exprimer ce que l’on veut dire… ou de les manipuler pour faire dire ce que l’on veut.

C’est l’art de la rédaction et de l’orateur ainsi que le terrain de jeu idéal de l’humour.

… Excédée par sa copine qui lui reprochera sans cesse d’être maladroite, Lucy lui demandera un jour :

— Est-ce que tu sais au moins comment on fait des enfants imbéciles ?

— Non, comment ?

— Demande à ta mère !

L’intelligence intra personnelle permet de comprendre ce que l’on est, ce que l’on ressent et ce que l’on veut.

C’est l’intelligence de l’épanouissement, l’art d’être à sa place et de relever en priorité les défis qui sont à notre portée plutôt que de s’obstiner sur des problèmes qui nous dépassent.

… Lucy se rendra compte que si elle n’a jamais été une bonne porteuse d’eau – entre autres parce qu’elle n’a jamais aimé cela et ne s’y est jamais intéressée faute d’aptitudes corporelles – elle aimera bien, en contrepartie, le fait de rendre service aux gens du village en les approvisionnant avec sa citerne roulante…

L’intelligence inter personnelle permet de comprendre les autres, leurs motivations et ce qu’ils ressentent.

C’est l’intelligence relationnelle, celle qui permet d’accueillir, de concilier et de faire que les autres se sentent bien à leur place.

… Après avoir développé sa petite entreprise de transport d’eau dans le village, Lucy constatera que plus personne ne travaille et que les gens utilisent leur nouveau temps libre à râler encore bien plus qu’avant. Elle va donc inventer un nouveau métier, celui de conducteur de charrette pour créer des emplois, exporter de l’eau dans les villages voisins et occuper tout le monde par la même…

L’intelligence spatiale permet de visualiser notre environnement sous toutes ses dimensions.

C’est non seulement la capacité de percevoir visuellement notre monde mais aussi celle de transformer et modifier nos propres perceptions afin de créer ou d’extrapoler à partir de cette expérience.

… Constatant que quelques-uns de ses transporteurs d’eau se perdent souvent dans la forêt, Lucy va inventer une signalétique qui permettra de toujours retrouver son chemin…

L’intelligence « horizontale » ou « transversale » réside dans la combinaison de ces intelligences. C’est par exemple, attribuer des couleurs à des nombres pour les mémoriser et, de façon générale, la faculté de réunir soi-même ou avec l’extérieur l’ensemble de ces intelligences si elles sont requises par une situation ou un projet. Les personnes concernées par ce type d’intelligence sont dites multi-potentielles contrairement aux hauts-potentiels qui se dénotent par une intelligence en particulier et au-dessus de la norme. Il s’agit alors d’intelligence « verticale » ou « unilatérale ». Certaines personnes combinent également ces deux types d’intelligence « horizontale » et « verticale ». Soit une intelligence bidimensionnelle.

Les tests de Q.I. classiques ne considèrent généralement que trois de ces formes d’intelligence : logique/mathématiques, linguistique et spatiale : les trois facultés nécessaires aux développements non-cognitifs.

C’est notamment l’intelligence qui va être à l’origine du langage puis de l’écriture. D’une manière générale, on peut considérer que l’intelligence porte sur tous les moyens d’interaction avec notre environnement.

Intelligence=ƒ (Action, Environnement);

… Au gré de la nature de ses interactions, le monde de Lucy va se composer d’une multitude de lignes, convergentes ou divergentes. Puis, cet univers bidimensionnel va acquérir de l’expérience et découvrir ainsi une nouvelle dimension…

L’expérience

Action. Réaction.

Que ce soit à nos dépens ou par observation, on s’aperçoit très tôt qu’une action, par ses multiples ricochets, peut nous rendre compte d’aspects pratiques inattendus et nous mener à explorer des pistes que nous n’aurions pas envisagées jusque-là. L’expérience générée par une action, en réaction à une information, crée ainsi de nouvelles informations et ainsi de suite.

Lucy, par exemple, se rappellera que, petite, on lui interdisait de s’approcher du feu. Un jour, n’en faisant qu’à sa tête, elle mettra tout de même sa main dedans et ressentira une vive douleur. Pour elle, cette notion/interdiction aura maintenant perdu son statut d’information et ne sera plus du tout théorique puisqu’elle en aura fait l’expérience. Son intelligence horizontale et notamment linguistique lui aura même permis de comprendre le parallèle avec « en mettre sa main au feu »…

Contrairement à cette expérience « accommodée » où le milieu agit sur le corps qui s’en accommode, il y a également les expériences « assimilées » où une action du corps sur l’environnement sera déplacée de son contexte pour en observer le résultat.

C’est dans cet esprit-là que Lucy, après avoir écrasé une noix avec une pierre, essayera la même chose sur la tête à Mathieu qui braillait tout le temps. Même action, deux résultats différents.

… mais l’expérience ne pourra aboutir à la connaissance qu’en fonction de la capacité d’analyser l’ensemble des informations stockées…

La connaissance

« La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information » (Albert Einstein).

On ne peut pas être plus clair même si ce point reste souvent confus dans beaucoup d’esprits. Savoir et connaître ne veulent pas dire la même chose. Si on parvient à connaître une chose que l’on sait, c’est parce qu’une notion de pratique s’est ajoutée. On commence généralement par savoir quelque chose « en théorie » pour en faire ensuite une expérience « en pratique » dont le résultat viendra élargir la connaissance acquise. En bref, la pratique peut découler d’une théorie, une théorie peut découler d’une pratique mais dans les deux cas la connaissance découlera de l’expérience fournie par la pratique.

Avant de mettre sa main au feu, Lucy ne saura probablement rien de concret sur le feu à part ce qu’on lui en aura dit et qui se limitera sans doute à une interdiction de l’approcher. Une fois qu’elle se sera confrontée physiquement au feu, elle aura alors pris connaissance du fait que « ça brûle ». Mais c’est là la seule connaissance qu’elle en aura tant qu’elle n’aura pas commencé à essayer de le maîtriser. Tout le reste ne sera qu’un amas d’informations qui, même si elle peut le concevoir intellectuellement, ne lui sera réellement acquis qu’une fois vérifié et éventuellement modifié par l’expérience qu’elle en fera.

L’existence de Lucy va alors se définir dans une relation triangulaire dont elle sera le centre et qui représentera la base pyramidale de ses trois dimensions. Trois dimensions définies par quatre points : Elle, ses actions, son expérience et sa connaissance. De fil en aiguille, une connaissance pouvant en cacher une autre, Lucy développera une forme de gourmandise qui tendra à élargir son champ de connaissance. Certaines perspectives vont l’attirer plus que d’autres et définir ainsi sa psychologie…

Les motivations

De façon innée, les besoins psychologiques que Lucy va généralement chercher à satisfaire sont basés sur 3 types de motivations/besoins fondamentaux : La compétence, l’autonomie, l’affiliation (ou la relation avec autrui).

Deci et Ryan (théorie de l’autodétermination – 2002) divisent les motivations en 3 types :

L’amotivation

 : Le village de Lucy traversera une longue période de sécheresse. Celle-ci ne pourra plus fournir d’eau aux alentours et elle connaîtra alors son premier désœuvrement, à un tel point qu’elle en perdra toute motivation. Les gens du village n’hésiteront pas à la comparer à une peinture rupestre. Elle rétorquera que ce n’est pas une insulte et passera ses journées assise, à regarder les murs de sa grotte, tout en conjuguant d’

hypoth

étiques solutions au futur. Toutes les excuses seront bonnes pour commencer demain.

La motivation intrinsè

que

:

À force de contempler les murs de sa grotte, Lucy va s’engager de fa

ç

on volontaire et spontanée dans la réalisation d’une peinture rupestre.

Ce sera un engagement volontaire et spontané, basé essentiellement sur le plaisir, et ce, sans aucune forme de récompense externe.

La motivation extrinsèque

 : celle-ci pousse à s’engager dans une activité pour des raisons externes ou des motifs instrumentaux tels que la récompense ou la pression sociale.

Lorsque la sécheresse sera terminée, bien qu’elle en ai perdu l’envie, Lucy devra reprendre son ancienne activité de fournisseuse d’eau. Elle aurait préféré continuer ses peintures, mais le village sera tellement insistant qu’elle ne pourra pas s’y soustraire. De toute façon, il s’agira là d’un besoin vital qui ne laisse pas d’autre choix.

La motivation extrinsèque se divise elle-même en 4 sous-catégories :

La régulation externe : motivée par une forme de récompense.

Plus Lucy fournira d’eau, plus les gens lui donneront de la nourriture.

La régulation introjectée : motivée par la honte ou la culpabilité.

Bien que rêvant de reprendre la peinture rupestre, Lucy ne pourra pas laisser son village dans le besoin.

La régulation identifiée : motivée par opportunisme.

Le village voisin de Lucy va découvrir les peintures rupestres de celle-ci et lui proposer de redécorer tout un ensemble de grottes. En retour, elle aura des vêtements ainsi que toute la nourriture qu’elle désire.

La régulation intégrée : motivée par principe d’intégrité à des valeurs.

Lucy choisira, ou non, d’accepter cette proposition. Elle se rappellera sa grand-mère qui lui disait toujours qu’il ne faut ni cracher dans la soupe ni faire d’infidélité à ses aspirations. Son grand-père, quant à lui, disait que le village devrait passer avant tout. Au mieux, Lucy ira faire de la peinture rupestre dans les grottes du village voisin et formera quelqu’un pour assurer ses livraisons d’eau.

Motivation=ƒ (Ressources, Expérience);

… Puis Lucy réagira à ses situations en adoptant à chaque fois la lignée d’actions qui lui semblera la plus appropriée à son ressenti et/ou à son analyse…

Le comportement

En fonction de chaque situation, Lucy distinguera 5 types de comportements : névrotique, extraverti, ouvert d’esprit, convivial ou consciencieux. Elle se rappellera que, plus jeune, ces comportements se côtoyaient tour à tour sans qu’elle ne sache les maîtriser.

Sa personnalité s’en inspirera directement et les combinera pour obtenir ainsi 4 types de personnalité :

La personnalité névrotique

, caractérisée par des niveaux de névrose et d’extraversion élevés alors que l’ouverture d’esprit est faible.

C’est comme ça que Lucy se remémorera son treizième cycle solaire. Elle avait piqué une grosse colère puis rongé un à un tous ses ongles en prétextant la peur de vieillir. Sa Maman avait dû la calmer en lui disant qu’être « rongé par le temps » n’était qu’une façon de parler et qu’elle allait devoir également s’habituer à ses cycles lunaires…

2. La personnalité centrée sur soi, majoritairement extravertie, moins ouverte, moins conviviale et moins consciencieuse.

… À son quatorzième cycle solaire, Lucy parlait beaucoup, d’elle, très fort, à la troisième personne, sans écouter ni rien, ni personne. Elle mangeait comme une cochonne en balançant ses os n’importe où dans la grotte, sachant que c’est sa Maman qui allait nettoyer…

3. La personnalité réservée, émotionnellement stable, peu ouverte, pas particulièrement extravertie mais plutôt aimable et consciencieuse.

… Subitement, à son quinzième cycle solaire, Lucy s’était calmée. Elle s’était mise à parler plus doucement et à aider sa Maman dans ses tâches ménagères, notamment pour aller quotidiennement chercher de l’eau à la source.

4. La personnalité modèle, comportant moins de névrose et majoritairement extravertie, ouverte, conviviale et consciencieuse.

… Arrivée à son seizième cycle solaire, Lucy a découvert qu’elle avait aussi un Papa qui revenait soi-disant de la chasse, mais bredouille. Maman a donné une grosse baffe au Papa. Lucy, elle, l’a accueilli à bras ouverts, a soigné son bleu et organisé une grande fête en son honneur. Elle a ensuite expliqué à sa Maman qu’il fallait qu’elle se calme. Ronger ses ongles n’y changerait rien. Depuis 208 cycles lunaires, elle avait tout de même eu tout le temps nécessaire pour s’habituer à un Papa qui ne savait pas chasser !

Comportement= (Personne, Environnement)//Équation de LEWIN;

… À la vue de l’ensemble de ses actions et des réactions constatées, Lucy ne va cesser de redessiner sa réalité et de définir ainsi la perception et l’étendue de son environnement, c’est-à-dire son espace vital. Au sens littéral comme au figuré…

L’environnement

L’environnement est un point primordial car il définit l’échelle de portée ainsi que le contexte d’une action ou d’un évènement. Sa nature peut être aussi bien physique qu’abstraite. Pour exister, il doit d’abord être le fruit d’une action, celle d’être observé/constaté. Un environnement est finalement une imbrication d’autres environnements qui vont, chacun à leurs niveaux, réagir en fonction de lois qui leur sont propres.

Lucy sera tout d’abord dans son environnement personnel où elle satisfera ses besoins les plus naturels, notamment celui de penser. Plus tard elle sera dans un environnement de couple satisfaisant d’autres besoins et créera ainsi un environnement familial. Elle rencontrera d’autres familles qui s’organiseront en villages, en régions, en pays dans un nouvel environnement qui sera à dimension sociale. Ce même pays s’inscrira peu à peu dans un contexte de civilisation au sein d’un environnement mondial qui sera celui de la Terre en tant que planète de notre système solaire, lui-même intégré à la Voie Lactée au milieu de la multitude de galaxies qui composent l’Univers. Lucy voyagera d’un environnement à l’autre et agira en fonction de ce qu’elle y perçoit. Tantôt cet environnement se limitera aux chemins physiques qu’elle emprunte, tantôt il se définira dans les relations construites avec les gens qu’elle croise.

… L’environnement, continuellement redimensionné, nécessitera des ressources qui lui sont propres et en fera apparaître/développer de nouvelles…

Les ressources

De même que l’environnement, les ressources peuvent représenter des notions matérielles ou bien des connaissances. Elles traduisent souvent un besoin lié à la personne. Le besoin de manger demande des ressources en termes de nourriture. Le besoin de résoudre un problème lié à la culture ou l’élevage de cette nourriture va quant à lui nécessiter des connaissances adéquates.

Quand Lucy aura une envie de fraises, elle aura deux possibilités. Elle pourra marcher vers la forêt et cueillir des fraises sauvages ou bien elle pourra apprendre à planter des fraisiers dans son jardin et gagner ainsi du temps pour acquérir d’autres connaissances.

Ressources= ƒ (Personne, Environnement);

… Le bilan que Lucy fera au travers de l’ensemble de ses analyses et des paramètres dont elle dispose à chaque nouvel instant va lui faire prendre conscience de la globalité des dimensions de sa réalité…

La conscience

Au bout du chemin : la conscience. C’est là que Lucy va faire le grand bilan de ce qu’elle connaît, de ses expériences et des latitudes de son environnement.

Vaste débat que celui de la conscience quand on la confond avec l’intelligence car chaque niveau de conscience peut aussi bien comporter son niveau relatif de bêtise. La connaissance peut s’y définir différemment aussi, c’est toute la question de ce qui différencie l’approche « ésotérique » – plus pragmatique et rationnelle, voire cartésienne – de l’approche « mystique » – plus instinctive ou cognitive et, de fait, moins rationalisée. Mais dans ce domaine-là, tous les chemins mènent à Rome et comportent leurs lots de pièges.

Si la conscience a tendance à toucher également au religieux – parce qu’elle tend à développer la notion du « spirituel » – elle a aussi tendance à le dépasser par son champ de vision. Et ceci peut parfois gêner cela, à savoir, des plans inférieurs qui préféreraient en rester là tout en pensant qu’ils sont assis confortablement au sommet d’une pyramide. Il existe plusieurs approches mais toutes ont tendance à se rejoindre. Il faut noter que chaque niveau n’est en rien permanent, l’être humain est plus complexe. Certaines choses peuvent être abordées tout naturellement avec une conscience très élevée alors que d’autres ont du mal à être abordées autrement qu’avec une conscience moindre. George Gurdjieff a abordé le sujet un peu différemment en considérant que chaque être humain porte un fardeau de 6000 pièces de conditionnement dont il se débarrasse d’une moitié au fur et à mesure qu’il atteint un niveau supérieur. Un long parcours pour se débarrasser des réalités telles qu’on nous les livre, les comprendre et les vivre par nous-même.

On comprend, historiquement, que ce concept soit plus présent dans les civilisations Orientales car il substitue potentiellement l’Homme aux dieux de ce monde, ce qui est religieusement incorrect pour toute civilisation baignant dans le monothéisme. C’est à dire principalement la civilisation Occidentale.

On distingue 7 niveaux de conscience comparables à différentes dimensions de perception de notre environnement :

La conscience instinctive

La Peur et le Dogme/la Réalité Physique met la personne sur un plan primitif et cherche avant tout à satisfaire ses besoins de reproduction ainsi que ses besoins matériels. À ce niveau de conditionnement, le monde est vu de façon très hiérarchique avec une grosse emprise des traditions. La personne est principalement gouvernée par la peur et est, pour ainsi dire, inconsciente. Elle se complaît dans le matériel, c’est-à-dire l’accumulation des biens et l’assouvissement de ses instincts primaires ainsi que le plaisir des sens. L’extrémisme, le populisme ainsi que les idées de destruction y sont très présents.

… Dans cette conscience, Lucy habitera éventuellement une grotte débordant d’objets en tous genres dans lequel elle se sentira en sécurité et dont elle sortira ou s’éloignera le moins possible. Elle vivra dans la crainte du dehors et l’enfermement de son espace de confort la rassurera. Elle fera beaucoup d’enfants avec des pères différents.

La conscience collective

La Société/la Réalité du Désir développe le sens des relations humaines. Bien que toujours reliée fortement aux structures et comportements de masse, la personne est plus neutre et moins rigide. Elle est aussi plus sélective dans ses choix de reproduction tout en devenant possessive et en considérant son partenaire comme une propriété. À ce niveau, l’ego est très fort sur le plan émotionnel et c’est là que se situerait la majorité de l’humanité. Cette conscience s’apparente aussi beaucoup à la Réalité Physique en ce qui concerne les possessions matérielles qui sont encore très développées et l’assouvissement des sens qui tient encore une place prédominante. Ces personnes ont d’ailleurs tendance à croire que la valeur des gens est proportionnelle aux biens qu’ils possèdent. Elles croient principalement dans les valeurs de la société et des limites qu’elle nous donne.