Le procès des sorcières de Salem E-Book

Jonathan Duhoux

• Herausgeber: 50Minutes.fr
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Serie: Grands Événements
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2015

Seitenzahl: 29

Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu’il faut savoir sur les sorcières de Salem en moins d’une heure !

1692. Un vent de panique s’engouffre dans les demeures des habitants de Salem Village, en plein cœur du Massachusetts. Deux fillettes, bientôt suivies par d’autres, sont sujettes à des crises de convulsions. Si la plupart des médecins ignorent quel mal les touche, l’un d’eux finit par y déceler la marque du diable. Interrogées, les fillettes finissent par livrer le nom de leurs tourmenteuses. L’une d’elles avoue avoir passé un pacte avec le diable et précise que de nombreuses autres sorcières rôdent dans Salem. C’est une véritable chasse aux sorcières qui s’engage et qui marquera durablement l’imaginaire collectif. 

Ce livre vous permettra d’en savoir plus sur :

   • Le contexte de l’époque
   • Le procès des sorcières de Salem
   • Ses répercussions 

Le mot de l’éditeur :
« Dans ce numéro de la collection 50MINUTES|Grands Événements, Jonathan Duhoux nous présente l’une des plus grandes affaires de sorcellerie de la Nouvelle-Angleterre. S’attachant à démêler le faux du vrai, l’auteur nous plonge au cœur des débats de l’époque et tente de faire la lumière sur cet épisode de l’histoire coloniale américaine qui a longtemps été l’objet des plus folles allégations. Pendant plusieurs mois, des centaines de personnes sont interpelées parmi lesquelles 19 seront condamnés à mort. Mais que s’est-il véritablement passé ? » Stéphanie Dagrain

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grands Événements

La série « Grands Événements » de la collection « 50MINUTES » aborde plus de cinquante faits qui ont bouleversé notre histoire. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur un sujet précis, tout en allant à l’essentiel, et ce en moins d’une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d’histoire.

Leseprobe

LES SORCIÈRES DE SALEM

Quand ? En 1692.

Où ? À Salem dans le Massachusetts (Nouvelle-Angleterre).

Contexte ? L’histoire coloniale américaine.

Protagonistes ? Les habitants de Salem Village et de ses environs.

Répercussions ?

La condamnation à mort de 19 personnes, la mort de huit autres et l’emprisonnement de plus de 150 suspects.

Le déclin de l’influence puritaine en politique.

L’interdiction de porter des accusations pour sorcellerie en Nouvelle-Angleterre.

Au XVIIe siècle, le Massachusetts est une colonie prospère et un refuge pour les puritains qui fuient les persécutions dont ils font l’objet en Angleterre. Harcelés continuellement par les Français et les Indiens, les colons anglais n’en fondent pas moins des villes florissantes, comme Salem, non loin de Boston. Mais ces conflits permanents font jaillir un climat d’angoisse. Si bien qu’en janvier 1692, de banales crises d’hystérie provoquent une psychose sans précédent dans la population de Salem Village. Plusieurs enfants présentent en effet des symptômes étranges : la fille et la nièce du révérend Parris semblent possédées par des démons. Interrogées, les jeunes filles livrent le nom de plusieurs sorcières. L’une d’entre elles, l’esclave des deux jeunes filles, se confesse rapidement aux magistrats et avoue avoir passé un pacte avec le diable, qui l’oblige depuis lors à tourmenter ses jeunes maîtresses. En outre, elle affirme qu’il existe de très nombreuses autres sorcières. Les habitants sont effrayés et tous pensent que Satan cherche à détruire la nouvelle terre des puritains. Les magistrats se montrent dès lors implacables face à la sorcellerie, emprisonnant plus de 150 prévenus, dont 19 seront pendus.

S’il s’agit d’un événement certes limité, le sujet s’est très vite emparé de l’imaginaire collectif et continue de marquer les esprits trois siècles plus tard.

CONTEXTE

LES SORCIÈRES, SECONDS DE SATAN

Depuis toujours, les sorcières occupent une place prépondérante dans l’imaginaire. Si elles sont souvent décrites comme inoffensives, possédant même des dons de guérisseuses, ou encore marginales, elles sont pourtant pourchassées depuis la nuit des temps. Dans l’Ancien Testament, les pratiques de sorcellerie sont considérées comme des abominations, et « seront [dès lors] puni[e]s de mort […] » (Lv 20, 27), mais la figure de Satan reste très peu présente. Le Nouveau Testament garde la même ligne de conduite et condamne lui aussi toutes les pratiques magiques.

C’est aux chrétiens que l’on doit l’image du diable comme antithèse de Dieu et prince des Ténèbres. Le Malin pervertit les faibles, corrompt leur âme, et incarne une menace matérielle contre le domaine spirituel. Si la foi du chrétien faiblit, Satan risque de l’écarter du droit chemin par sa malice pour l’emmener en enfer. Durant les premiers siècles du Moyen Âge, l’Église s’en tient toutefois aux considérations théoriques, et rejette les témoignages de sorcellerie comme des boniments de vieilles femmes.

Après l’épisode tragique de la Peste noire (1346-1352) qui décime l’Europe, tuant près de 25 millions de personnes, les certitudes et les croyances sont mises à mal. Alors que le malaise est général, l’inquisition invente le satanisme en tant que culte organisé hostile à Dieu. L’Église mélange allègrement les notions de sorcellerie et d’hérésie, ce qui lui permet de juger tout manquement à la foi comme une perversion du Malin. Pour les inquisiteurs, la sorcellerie concerne avant tout les femmes qui sont jugées plus faibles et sensibles à la suggestion