Le réveil de Zagapoï - Yves-Marie Clément - E-Book

Le réveil de Zagapoï E-Book

Yves-Marie Clément

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Beschreibung

Au cœur de la forêt amazonienne, en Guyane, une mission scientifique destinée à éradiquer les moustiques tourne mal. Le GENIBE, puissant insecticide, entraîne des mutations dans la nature et Le réveil de Zagapoï – l’Esprit de la jungle. L’expédition se transforme alors en cauchemar. Les membres de l’équipe scientifique échapperont-ils au pire ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Yves-Marie Clément est né à Fécamp en Normandie. Écrivain voyageur, il est l’auteur de plus d’une centaine d’ouvrages, surtout destinés à la jeunesse. Il rencontre souvent ses lecteurs dans les classes et les bibliothèques, et participe à de nombreux salons du livre en France et à l’étranger. Ces mots de Sénèque pourraient illustrer la plupart de ses combats : « La véritable sagesse consiste à ne pas s’écarter de la nature, mais à mouler notre conduite sur ses lois et son modèle. »

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LE RÉVEILDE ZAGAPOÏ

Yves-Marie Clément

DANS LA MÊME COLLECTION

Emma (Tess Corsac)Jours de neige (Claire Mazard)Jours de soleil (Claire Mazard)L’Aigle noir (Hervé Mestron)La peau noire des anges (Yves-Marie Clément)La théorie de l’élastique (Anne-Françoise de Bruyne)Le 9e continent (Dominique Corazza)Les mains dans la terre (Cathy Ytak)Pas bête(s) ! (Christophe Léon)Orient extrême (Mireille Disdero)Pripiat Paradise (Arnaud Tiercelin)Station Sous-Paradis (Jean-Luc Luciani)Trouver les mots (Gilles Abier)Virée nomade (Alain Bellet)

© Le Muscadier, 2017

48 rue Sarrette – 75685 Paris cedex 14

www.muscadier.fr

[email protected]

Directeur de collection : Christophe Léon

Couverture & maquette : Espelette

Photographie : © stillfx/Dirk Ercken/123RF-EmmaKStudio/iStock

Mise en page : Mathilde Huaulmé

Conversion numérique : Chris Ebouquin

ISBN : 979-10-96935-17-8

« Homme et Dévastation sont synonymesdepuis des temps immémoriauxpour tout le peuple des animaux »

Horacio Quiroga, Anaconda, 1921

Pour Thémis, Nathanaël, Jahel et Titouan, écocitoyens de demain

Les Habitants, ce sont les animaux de la forêt. Ils ont toujours vécu ici. Ils étaient là avant l’arrivée des hommes.

Les Autres, ce sont les hommes. Ils sont venus. Ils ont pillé la nature.

TABLE DES MATIÈRES

La mission

Le départ

Le laboratoire

L'épandage

La désolation

Les alliances

L'engrenage

La décision

Le réveil

L'attaque

Le sanctuaire

L'assemblée

1

La mission

Mission : n.f. (du latin missionem) Charge donnée à quelqu’un d’accomplir une tâche définie.

Les Habitants

Guyane, à la frontière du Brésil.

C’est le soir.

La nature a prévu que la plupart des animaux se réveillent quand tombe la nuit. Ainsi optimisent-ils leur camouflage et, ce faisant, leurs chances de survie. La nuit, chacun se croit invisible au regard de l’autre : le moustique pour la grenouille, le rongeur pour le rapace, la biche pour le jaguar. C’est sans compter le flair sans faille, la vue perçante, l’ouïe aiguisée de la plupart des prédateurs.

Dans la nature, tout est question de stratégie !

La jungle se réveille. Le grattement des tatous s’amplifie. Le jaguar se glisse hors de sa tanière pour chercher sa nourriture. Les noctuelles aux ailes diaphanes tournent en rond au-dessus de l’eau des marais. Les passereaux insectivores plongent dans ce ballet incessant. La chair grasse des petits papillons gonfle les estomacs affamés.

Au pied des monts Karimaré, un agouti pénètre par petits bonds l’ultime tache de lueur solaire. Le pelage acajou du rongeur s’enflamme, pareil au plumage des ibis rouges dont les ailes se frottent chaque soir au dernier éclat du jour. Ses longues pattes grêles, couleur d’amarante, aux doigts gracieux, saisissent un fruit au pied d’un arbrisseau. Le rongeur sent la présence du jaguar. Il faut faire vite. Il porte le fruit à sa gueule et en grignote l’écorce, surveillant les alentours.

Le jaguar n’est pas loin. C’est une vieille femelle. Racée, puissante, imposante par sa stature et son poitrail sculpté. Ses courtes oreilles frémissent au moindre bruissement. Elle est à l’écoute de la forêt. Ses yeux de félin forcent la crainte et le respect de tous les autres Habitants de la jungle. Même les grenouilles la craignent. Un dendrobate, grenouille jaune et bleue, bondit à son approche et se terre sous un monceau de feuilles.

Les Autres

VENDREDI 15 DÉCEMBRE, 13 HEURES 15

J’ai reçu mon ordre de mission le 13 décembre. À peine deux jours pour me préparer. C’est bien la première fois qu’on me fait ce coup-là. Y a-t-il une urgence ? Je crois plutôt qu’il s’agit d’une mission ultrasecrète et que le professeur ne veut pas voir de journalistes nous traîner dans les pattes.

Pas de précision quant au contenu. J’imagine juste qu’il s’agit d’une chasse aux moustiques. Je suis habituée. Cet insecte, on n’en viendra jamais à bout ! D’ailleurs, comment pourrait-on détruire cette plaie ? Comment peut-on imaginer l’éradiquer de la planète ? Je suis peut-être un peu trop sceptique. Après tout, ne s’est-on pas débarrassé de la variole à coups de vaccination systématique ? Peut-être l’équipe du professeur Todorov a-t-elle trouvé l’insecticide miracle ?

Avec la recrudescence des maladies virales, les enjeux sont colossaux. Sauver des vies, bien entendu. Mais aussi gagner beaucoup d’argent. Celui qui découvrira l’« insecticide miracle » et déposera le premier son brevet deviendra l’homme le plus riche du monde, j’en suis certaine. Le professeur travaille sur ce projet avec le laboratoire Monbayo. Je bosse donc pour cette multinationale dont le but inavoué est de dominer le marché mondial avec sa production dans les domaines de l’agrochimie et de la pharmacie. Cet aspect me dégoûte. Notre monde ne tourne plus qu’autour de l’argent, la finance et le gain. Mais enfin, en travaillant pour la recherche scientifique, j’ai l’impression de me rendre utile aux autres, et c’est cela l’essentiel.

L’avion pénètre un épais cumulus. Tangage et roulis se mêlent, secouent les passagers dont certains s’agrippent aux accoudoirs. Adriana, chef du projet GENIBE, repose son stylo et referme son carnet. Impossible d’en écrire davantage.

Le commandant de bord vient d’annoncer l’atterrissage imminent. Les trains sortent de la carlingue. La piste de Rochambeau se découpe dans la verte forêt guyanaise. Un léger soubresaut prévient que les roues ont mordu le tarmac.

Dans la salle des bagages, la climatisation est trop forte. Adriana frissonne. La voix du haut-parleur perce le brouhaha :

« Adriana Stephan est demandée au poste de police… Adriana Stephan ! »

Un homme l’attend. Cheveux noirs bouclés et barbe rase. Lunettes de myope, environ 35 ans. Adriana se penche pour poser son bagage de cabine. Elle secoue la tête pour chasser un moustique, ses longues boucles noires courent sur ses épaules et roulent sur sa chemisette.

— Adriana, je suppose ? Bonjour… Je suis Benjamin.

— Le médecin du laboratoire ?

— Tout à fait. Je vous accompagne à l’hôtel. Vous avez fait bon voyage ?

— Oui, merci. Et mes bagages ?

— Ils suivent. Mais ne vous inquiétez de rien, tout est organisé !

— Je devais arriver la première et il y a eu ces grèves.

— Je sais. Soyez la bienvenue !

— On se tutoie ? suggère Adriana.

— Oui, je préfère aussi, lui répond le médecin en sortant un paquet de cigarettes de sa poche.

* **

L’hôtel des Singes se situe non loin du centre-ville. Un canal aux eaux fangeuses le sépare du quartier de la Crique, où la nuit enveloppe les cases de planches peintes et de tôles rouillées. Les barbecues épandent leurs fumées dans les ruelles envahies par des rythmes brésiliens.

La chaleur poisseuse des soirées tropicales colle à la peau. Harassée, Adriana se déshabille. La douche est froide. Un énorme cafard tombe du rideau de plastique et court le long du mur. Elle frissonne.

* **

SAMEDI 16 DÉCEMBRE, 7 HEURES 30

Ma première nuit à Cayenne n’a pas été de tout repos. J’ai fait la chasse aux moustiques ! Ces petites bêtes ne perdent rien pour attendre…

Me voilà donc en Guyane… La Guyane… Je reviens dans mon pays après des années d’absence. Les études, le boulot au laboratoire. Et me revoilà. C’est étrange. Après cette mission, je retournerai vers l’ouest pour passer un peu de temps avec ma famille.

J’ai fait la connaissance de Benjamin. Sympa et très direct, très pro, aussi.

Aujourd’hui, conférence du professeur Todorov et demain, nous plierons bagage et embarquerons pour notre laboratoire forestier. Je profite de mon petit-déjeuner sur la terrasse avant qu’il ne fasse trop chaud ! Je relie les courriels du professeur. J’ai hâte de rencontrer les autres membres de mon équipe. J’espère qu’on va faire du bon boulot !

Le ciel de Cayenne se couvre de lourds nuages. C’est le début de la saison des pluies. Le vent agite les branches des manguiers chargées de fruits.

* **

Toute l’équipe de la mission GENIBE se trouve enfin réunie dans une petite salle de l’IPSG1. Le professeur Todorov, barbe blanche et petites lunettes, paraît sortir tout droit d’une aventure de Tintin. Il est l’auteur du seul ouvrage de référence répertoriant les quelque trois mille espèces de moustiques volant et piquant à travers le monde. Peu connu du grand public, il fait figure d’éminence pour les spécialistes de la question.

Il salue Adriana et ses collègues, toussote pour s’éclaircir la voix.

— Bien… Maintenant que vous avez eu le temps de faire les présentations, je vais vous exposer en détail les objectifs de votre mission ! Chacun d’entre vous a déjà travaillé en milieu tropical. Vous n’aurez donc pas de problème d’acclimatation ou de comportement. Vous, docteur Benjamin Rowlling, vous êtes un spécialiste des maladies tropicales. Adriana Stephan, votre chef de mission, est une Amérindienne kaliña, originaire de l’ouest de la Guyane – elle se trouve donc ici chez elle. De plus, elle a déjà participé à ce genre d’opération. La première fois en Thaïlande et puis…

— Au Cameroun, professeur.

— C’est cela… où vous avez travaillé sur la fièvre jaune, la maladie de Chagas mais aussi sur le sida. Quant à Morihei Mochizuki et Jim Elliot, ce sont tous deux d’excellents techniciens qui connaissent parfaitement tout le matériel que vous devrez utiliser ! Et enfin, Nour Karaoui est la plus précieuse des météorologistes.

— Quel est l’intérêt de la météo dans la lutte antimoustique ?

— Chaque chose en son temps, docteur Rowlling !

— Ça a sûrement à voir avec les grenouilles, murmure Jim.

— Les grenouilles ? s’étonne Nour.

— Les grenouilles, répète Jim. Le bocal, l’échelle, les grenouilles…

— Quoi ?

— Pour prévoir le temps. Tu sais, tu mets une grenouille dans un bocal et… Oh ! et puis rien.

Le professeur Todorov tape sur le clavier de son ordinateur portable. Le vidéoprojecteur s’allume. Les lumières s’éteignent. Les premières images d’un film montrant un moustique posé sur une peau humaine apparaissent. L’insecte se prépare à son repas de sang.

— Voici notre ennemi : l’anophèle ! C’est l’espèce que vous connaissez le mieux. En tout cas, lui vous connaît intimement. L’anophèle, contrairement à d’autres espèces, est surtout présent à l’intérieur des habitations, et son pic d’agressivité se situe le soir et au cours de la nuit. Il transmet par ailleurs le paludisme…

— Ce sera notre cible ? interroge Adriana.

— Oui. L’ère de la domination des moustiques et des virus sur l’homme a commencé. D’après un rapport officiel des Nations Unies, le développement anormal des populations de moustiques est devenu alarmant dans de nombreuses régions du globe. Nous avons choisi l’anophèle car c’est lui que vous rencontrerez le plus. Je vous rappelle que cet insecte diptère de la grande famille des culicidés se développe dans les eaux saumâtres. C’est donc un moustique que l’on rencontre en très grande quantité près du littoral de la région où vous vous rendez. Il sera notre cible favorite pour tester notre produit. Mais ce dernier sera aussi efficace sur les autres espèces.

— Comment explique-t-on leur prolifération ? demande Morihei.

— Plusieurs facteurs s’additionnent. Par exemple, la construction de barrages et l’irrigation sont des facteurs favorables à la prolifération des gîtes larvaires. La concentration sur un même site des hommes, des moustiques et des bovins, a été à l’origine de plusieurs épidémies de fièvre de la vallée du Rift en Afrique de l’Est. À ce point qu’on estime possible le retour en Europe de certaines maladies qui y ont été éradiquées aux siècles passés.

— Vous pensez à la dengue, professeur ? demande Nour.

— La dengue, bien sûr, et bien d’autres pathologies. Pourquoi pas le paludisme. Il est évident que nous devons intervenir rapidement. La vie de centaines de millions d’hommes, de femmes et d’enfants en dépend ! Mais permettez-moi de continuer… En ce début de xxie siècle, nous percevons clairement l’impact des changements climatiques dont nous sommes en grande partie responsables, et le réchauffement est favorable aux moustiques. Mais il y a aussi la résistance aux insecticides qui nous oblige à trouver d’autres méthodes pour limiter leur invasion. Je n’oublie pas les changements comportementaux de l’espèce humaine. Nous voyageons plus, certaines peuplades chassées par les guerres, la faim et la soif, entrent désormais en contact avec des animaux, réservoirs sauvages restés jusqu’à présent inaccessibles. Ces contacts avec ces porteurs de virus jusqu’ici inoffensifs pour l’homme peuvent entraîner des infections humaines d’une gravité sans égale par le biais des insectes piqueurs-suceurs. Quant aux virus, ils évoluent par mutations, réarrangements ou combinaisons. La souplesse de leur génome leur permet de déjouer nos défenses naturelles et de s’adapter à notre incroyable polymorphisme génétique. Comme je me plais à le souligner, en 1977 nous nous sommes débarrassés de la variole, cette maladie venue du fond des âges, et nous pensions en avoir fini avec les virus. Le sida est apparu dans la foulée… Les fièvres hémorragiques se sont multipliées, les grippes aviaire et porcine ont fait trembler le monde. Les virus sont nos plus grands ennemis ! Ils pourraient supprimer en quelques semaines les neuf dixièmes de l’humanité.

— Une sorte d’apocalypse venue de l’infiniment petit… suggère Nour.

Morihei intervient :

— Professeur, ne disposons-nous pas déjà d’insecticides suffisamment efficaces comme le Naled ?

— En 1968, les scientifiques ont en effet commencé à utiliser le Dibrom 14, plus connu sous le nom de Naled. Malheureusement, il n’était pas assez sélectif. Il détruisait aussi beaucoup d’autres insectes, ce qui a entraîné un bouleversement de l’équilibre écologique des régions où il a été utilisé en masse.

— Un échec, donc ? demande Benjamin.

— En partie. De plus, le Dibrom 14 avait un prix de revient très élevé, surtout pour un moustique qui possède un rayon d’action d’une trentaine de kilomètres. Pour les pays défavorisés ayant absolument besoin de lutter contre ce fléau, cet insecticide n’est pas la solution idéale !

Le professeur se gratte la gorge.

— En règle générale, l’utilisation des insecticides depuis le siècle dernier n’a pas été très convaincante. Il a par exemple produit l’apparition de moustiques double-mutants porteurs de gènes de résistance aux deux grandes classes d’insecticides les plus couramment utilisés.

— En revanche, précise Adriana, on a récemment constaté que les double-mutants n’étaient pas devenus des vampires assoiffés de sang.

— C’est vrai. Leur transformation génétique a diminué leur forme générale, leur fécondité et leur taux de survie. Mais leur apparition a compliqué notre combat. Pour s’attaquer aux moustiques normaux et aux mutants, il est maintenant nécessaire d’utiliser en même temps plusieurs insecticides de classes différentes, rendant tout espoir d’éradication impossible.

Le professeur marque une pause. Sourire aux lèvres, il annonce :

— Bientôt, cette problématique sentira la poussière des vieux livres ! J’ai en effet le plaisir de vous annoncer que les laboratoires Monbayo ont trouvé une alternative. Mon équipe vient de mettre au point cet insecticide très sélectif de nouvelle génération, agissant à la fois sur les adultes et les gîtes larvaires, et dont le coût de fabrication et d’utilisation reste dérisoire ! C’est ce produit, le GENIBE, que vous allez tester ! Pour cela, nous avons choisi, comme je l’évoquais, une zone où la présence de l’anophèle parvient à saturation, ce qui devrait vous permettre de contrôler son efficacité.

Adriana sort son carnet pour prendre des notes. À l’écran, l’abdomen de la femelle se gonfle de sang humain. L’image de ce moustique est ancrée depuis longtemps dans sa mémoire. Elle commence à avoir l’habitude de cet ennemi volant qui sème la maladie et la mort tout autour de la terre. Jim tousse. La climatisation est trop forte.

— Pouvez-vous nous parler de ce GENIBE, professeur ? questionne-t-il. A-t-il été testé en laboratoire ?

— C’est évident ! Voyons, nous n’allons pas déverser dans la nature un produit qui pourrait représenter des dangers pour la faune et la flore, et a fortiori pour les hommes !

— Comment a-t-il été conçu ? demande Adriana.

— Il s’agit d’un dérivé d’organophosphoré issu d’OGM.

— D’où son nom, je suppose ? questionne Nour. « GENIBE » comme génie, génome, inhibition ?

Le professeur applaudit.

— Tout à fait.

Benjamin hoche la tête.

— Un organisme génétiquement modifié ! Comment…