Le secret du poème sous des bris de verre - Jo-Rémy FAYE - E-Book

Le secret du poème sous des bris de verre E-Book

Jo-Rémy FAYE

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Beschreibung

Chef d’une bande de cinq adolescents avides d’aventures insolites, Gorka n’était pas prêt d’imaginer ce qui l’attendait en explorant une bâtisse délabrée depuis un quart de siècle à Clermont-Ferrand.
Attirée par ce lieu mystérieux, Claire-Lucille, seule fille du groupe, va susciter la curiosité du reste de l’équipe, grâce à ses intuitions et visions.
Au fil de leurs rencontres et de leurs indices, un terrible secret enfoui depuis de longues années sous des bris de verre va ressurgir, reflétant les réelles intentions des occupants de cette demeure.
Leur escapade hors-des-murs du collège va finalement les conduire à voyager de l’Allier au Cantal jusqu’aux portes du vieux Lyon.
Ils ne pouvaient se douter que ce trésor qu’ils recherchaient était inhabituel et changerait le cours de leur existence.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Auteur depuis 2018 né à Clermont-Ferrand, j’ai exercé à partir de 1999 des missions au sein des collectivités territoriales.
Attaché Territorial au Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes, je suis actuellement Chargé d’Affaires Juridiques.
Mes activités extra-professionnelles sont nombreuses :
Président durant sept ans de l’Association du Personnel de ma collectivité.
Bénévole au sein d’associations participant à des projets d’attractivité du territoire, Trésorier et Vice-Président d’un Comité des Fêtes, organisateur d’animations pour une commune rurale.
Altruiste, j’aime m’impliquer dans les questions de société, de management des organisations, de prévention des risques psychosociaux, de bien-être et de développement personnel.
Mes centres d’intérêt sont le jardinage, la musique, la cuisine et les bons restaurants, sans oublier bien sûr la littérature (romans, essais et poésie).

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Rémi FAYE

Introduction

« La vérité de demain se nourrit de l’erreur d’hier »

(Antoine de Saint-Exupéry)

Nul ne sait où l’exploration peut nous mener mais le hasard de nos rencontres et de nos trouvailles peut modifier le cours de nos existences …

Surtout à l’adolescence.

Qui, de nous, à cet âge, n’a rêvé de révolutionner ce monde d’adultes qui ne nous comprend pas ? Qui, de nous, à cet âge, n’a rêvé de percer les mystères de son milieu environnant ?

Les générations se côtoient, s’observent souvent en chien de faïence mais fort heureusement aussi parfois avec bienveillance et reconnaissance.

Si les avancées technologiques et virtuelles peuvent laisser craindre une déshumanisation progressive de nos sociétés, elles ne parviendront pas à anéantir totalement des rapports humains qui nous sont vitaux pour transmettre ce que nous sommes et ce que nous voulons créer.

Quelles que soient les générations, nous avons tous enfouis en nous des anecdotes de ces belles années d’insouciance … Il suffit juste de chercher dans le grenier poussiéreux de nos cerveaux quelques souvenirs comme celui d’une bâtisse isolée ou d’escapades entre amis hors-des-murs d’un collège pour inventer une histoire qui traverse les âges sans jamais cesser d’exister.

En fait, elle ne fait que se renouveler sous d’autres formes, d’autres personnages, mais elle possède autant de force surtout lorsque l’amour surgit au détour d’un chemin, d’une période à l’autre.

Partageons ensemble cet instant magique !

Jo-Rémi FAYE

PARTIE 1

Une bâtisse convoitée

« Ce ne sont pas les pierres

1 – Une si longue absence

Les yeux fatigués de Taras suivaient depuis un moment le mouvement du balancier de l’horloge qui oscillait de droite à gauche. Son esprit semblait ailleurs. Le temps s’était soudainement suspendu, comme par enchantement.

Il était revenu deux décennies en arrière et plus précisément, l’année où avait été signé l’Acte fondateur sur les relations, la coopération et la sécurité mutuelles entre l’O.T.A.N. et la fédération de Russie.

L’instant de quelques minutes, Taras avait oublié les images terribles de cette guerre qui ne faisait que commencer.

Si son état de santé ne lui permettait plus depuis longtemps de combattre aux côtés des siens, il soutenait au plus profond de son cœur ce peuple meurtri mais à jamais uni pour la vie.

Le soir venu, il ne manquait pas l’heure de diffusion des actualités sur les chaines d’information en continu en présence des autres résidents.

Mais, en cette fin d’après-midi, Taras ne voyait plus le monde qui l’entourait. Ses pensées s’étaient arrêtées en l’an 1997.

Elle était réapparue. Il la revoyait courir avec cette élégance et ce charme naturel qui la caractérisaient tant. Il adorait le teint rosé de ses joues parsemées de taches de rousseur.

C’était l’heure des insouciances qui se baignaient dans des fontaines de jouvence.

Pourtant, sans crier garde, ce rêve éveillé ne fut qu’une trêve. Il donna naissance à une tout autre réalité : une absence bien pire que celle qu’il avait ressenti durant les périodes de confinement où les visites des proches dans les maisons de retraite et E.H.P.A.D ressemblaient à des parloirs de prison.

Cette cruelle absence lui réveilla violemment son arthrose. Son visage laissa alors entrevoir un rictus de douleur.

D’un geste mécanique, il porta sa main droite dans ses cheveux gris argentés. Il attendit que cela se calme.

Malgré ses 73 ans, Taras n’avait pas tout perdu de ses années de musicien. Il continuait à jouer des morceaux de guitare et quand ses doigts le voulaient bien, il faisait l’animation pour la plus grande joie du personnel et des résidents de la maison de retraite d’Ebreuil.

Son talent avait fait craquer autrefois le cœur de cette jeune fille du passé qui venait souvent lui rendre visite dans sa tête quand il ne s’y attendait pas. Mais où était-elle maintenant ? Qu’était-elle devenue ?

Toutes ces questions qui ne trouvaient réponse le tourmentaient.

Les tempêtes auxquelles il avait dû faire face jusqu’à présent durant son existence avaient tracé des sillons sur son visage. Mais cela n’enlevait en rien ce qu’il était.

Ses rides racontaient son histoire composée d’années de tranchées, de bonheurs et de malheurs partagés, de vagues à lames surmontées.

Dès l’âge de sa majorité, et deux ans après le décès de sa mère, il avait décidé de prendre sa vie en main. Il pensait que ses talents de musicien seraient mieux reconnus ailleurs qu’en Ukraine.

Bien que son père désapprouvât son choix, il quitta son pays natal.

Toutefois, il n’eut guère le temps de le revoir, trois ans plus tard, ce dernier fut emporté par un cancer.  

Aussi, il se mit durant dix ans à bourlinguer dans toute l’Europe, puis, trentenaire, il se contenta de la France.

En fait, le succès se fit attendre. La plupart du temps, il faisait des concerts dans des bars miteux où le bruit des convives couvraient le son de sa guitare.

Fort heureusement, il finit par être invité à quelques festivals de musique dont, notamment, l’un se tenait dans l’Allier. Il appréciait particulièrement ce département qui, à chacune de ses tournées, l’accueillait comme s’il était un enfant du pays. Il jura alors qu’une fois vieux, il s’installerait dans ce département.

C’est au cours de l’été 1996, durant cette période faste, qu’il fit la connaissance d’Éoline. Cette Clermontoise de naissance avait fait le déplacement jusqu’à Gannat avec des copines pour se rendre au festival des cultures du monde. Ce jour-là était spécialement consacré à l’Europe de l’Est. Taras, accompagné de quelques musiciens, se mit à jouer des airs traditionnels ukrainiens. Leurs regards se croisèrent et eurent bien du mal à se détacher.

Âgée de vingt-trois ans de moins que lui, elle tomba immédiatement amoureuse de lui. Ils semblaient promis à une belle et longue histoire d’amour.

Malheureusement, Taras connaissait la suite. Il préféra ne plus y penser.

Il porta de nouveau son regard triste et désabusé sur le balancier de l’horloge. Il se dirigea dans le couloir qui le menait jusqu’à sa chambre.

Il s’étendit sur son lit et s’endormit.

Tout était devenu silencieux.

Et, pourtant, contre toute attente, un évènement allait se produire …

2 – Gorka et sa bande

⸺ But ! hurla Gorka.

Le ballon venait de franchir la ligne de but faite hâtivement à la bombe graffiti et entre les poteaux symbolisés par deux cartables de collégiens.

Gorka était un adolescent de treize ans natif d’Ainhoa, un charmant village proche d’Espelette. Il aimait sa terre natale et rappelait souvent l’origine de son prénom basque qui signifiait « veilleur, vigilant ».

Il trouvait que ce prénom caractérisait parfaitement son rôle de chef de bande, son âme d’aventurier et sa soif de curiosité.

Il était impatient de partir au mois d’août avec ses parents à Urugne, cette commune à proximité d’Hendaye, son lieu favori où il s’était initié depuis peu au surf.

⸺ Mais il y a hors-jeu ! s’indigna Cyrus.

Cyrus était le plus jeune de la bande et le plus studieux. Il avait scolairement un an d’avance. Il excellait en mathématiques et en informatique. À douze ans, il prenait déjà un réel plaisir à démonter les ordinateurs et réparer les portables de ses amis. Il avait tout du profil d’un futur « geek ». Il acceptait toutefois de lâcher quelquefois ces trésors de technologie pour faire le mur du collège et suivre ses amis à un match de football improvisé sur un terrain abandonné, envahi d’herbes par endroit.

⸺ Enfin, Cyrus ! Comment peux-tu prétendre qu’il y a hors-jeu ? C’est impossible de voir cela sur un terrain pareil, s’exclama Guistino.

À l’inverse de Cyrus, Guistino avait redoublé une classe. D’origine italienne, il avait parfois eu du mal à s’intégrer, pas seulement en raison de son accent, mais aussi à cause de son embonpoint.

Souvent, ses camarades de classe le fuyaient.

Gorka n’en avait eu que faire. Il appréciait particulièrement Guistino, car il amenait de la bonne humeur à la bande et en plus, il lui faisait connaître des spécialités italiennes, ce qui n’était pas négligeable.

⸺ Oh, le mauvais perdant ! Il fallait faire partie de mon équipe, Cyrus, tu aurais été assuré de gagner, annonça triomphant Kelvin.

Extraverti, Kelvin n’avait peur de rien. Souvent, il était puni par ses professeurs qui lui reprochaient sa désinvolture ou ses bavardages. Sa dernière trouvaille consistait à lancer des boules puantes en cours de sciences.

⸺ Je n’ai pas eu le temps de voir l’action, déclara Adonis.

Adonis était un garçon timide. Les filles se moquaient de lui pour ses oreilles décollées et ses boutons d’acné. Pourtant, c’était l’un des membres les plus réfléchis de la bande.

⸺ Allons, les gars, vous n’allez tout de même pas vous chamailler ! s’emporta Claire-Lucille.

Claire-Lucille était la seule fille de la bande à Gorka et sa protégée. Il était secrètement amoureux d’elle.

Pourtant, il aurait pu la détester depuis le jour où elle et des copines avaient fait le pari de lui descendre son survêtement de gym. Elles s’étaient jetées sur lui et le pauvre Gorka s’était retrouvé au milieu de la cour de récré en caleçon. Une autre fois, Claire-Lucille avait appelé ses parents pour faire croire que Gorka avait oublié son paquet de cigarettes.

Tout cela restait bon enfant et comme disait le proverbe       « qui aime bien châtie bien ».

En fait, Claire-Lucille avait une histoire qui la différenciait de toutes les autres jeunes filles de son âge.

Orpheline à l’âge de sept ans à la suite du décès de ses deux parents dans un accident de voiture, Claire-Lucille avait été placée par l’aide sociale dans un foyer de l’enfance.

De nature réservée, elle ne tarda pas à subir des brimades de ses voisines de chambre, pensionnaires de ce foyer. Ces jeunes filles, âgées de quatre ans de plus qu’elles, décidèrent de l’enfermer dans une mallette pendant deux jours.

C’est à cette occasion que Claire-Lucille se mit à sentir des choses. À partir de ce jour-là, plus rien n’allait être pour elle comme auparavant. Elle allait désormais ressentir des perceptions extrasensorielles.

Sans le savoir, Claire-Lucille venait de développer un don de voyance.

Gorka aimait sa particularité. À vrai dire, il ne pouvait pas se faire une idée de tout le potentiel que Claire-Lucille possédait, mais il était certain que cette fille était unique et qu’elle devait occuper une place privilégiée au sein de la bande.

Les autres membres s’étaient au début montré méfiants vis-à-vis d’elle la qualifiant de garçon manqué même s’ils lui reconnaissaient un certain charme. Puis, au fil du temps, ils se rendirent vite compte qu’elle apportait l’enthousiasme et la fougue nécessaire pour le bon fonctionnement de la bande.

⸺ Tu as tout à fait raison, conclut Gorka.

⸺ Que diriez-vous de stopper le match pour nous rendre au « GVQ » ? ajouta-t-il.

Tous approuvèrent l’idée.

Le « GVQ » était un bar vintage qui se trouvait de l’autre côté de la voie ferrée face à l’une des sorties du Collège l’Adoura de Clermont-Ferrand.

Gorka et sa bande avaient élu comme QG le « GVQ ». C’était leur lieu de rassemblement où la plupart du temps, ils buvaient un café et se lançaient dans de longues discussions.

Ils connaissaient tous les recoins du collège pour filer en douce sans se faire attraper. Entre midi et deux, les pions étaient moins présents pour surveiller les allers et venues.

Après avoir escaladé un mur, ils traversèrent une rue, gravir ensuite une butte pour enfin arriver devant la voie ferrée.

Claire-Lucille regarda à gauche, puis à droite. Il n’y avait pas de train à l’horizon.

⸺ Allons-y, la voie est libre.

Ils marchèrent sur la voie ferrée puis se faufilèrent dans un chemin étriqué qui les conduisit jusqu’au bar.

Ce sentiment d’interdit leur procurait une petite montée d’adrénaline.

La chaleur de ce début de mois de juin était décidemment accablante.

3 – L’escapade inespérée

Arrivés sur les lieux, ils trouvèrent les habitués, adeptes des brèves et piliers de comptoir. Rien ne semblait les ébranler si ce n’est … le verre de trop.

La musique battait son plein. Au fond de la salle, se trouvait un juke-box flamboyant des années 1950. Guistino, féru de musique, reconnut immédiatement l’extrait de musique diffusé.

⸺ C’est une tuerie, ce morceau de rock ! Cela date de 1985. The power of Love de Huey Lewis and the News, l’une des bandes originales du film Retour vers le futur, fanfaronna Guistino.

⸺ Autant je vois de quel film tu parles, autant je ne connais pas ce chanteur, déclara Gorka.

⸺ Il faut dire que nous n’étions pas encore nés, reconnut Claire-Lucille.

⸺ En tout cas, cela donne envie de danser, annonça Gorka.

Il prit alors la main de Claire-Lucille pour entamer avec elle quelques pas de danse et la faire virevolter comme tout bon cavalier de rock’n’roll.

Mais il se rendit à l’évidence. Cela ne s’improvisait pas.

⸺ Arrête s’il te plait. Tu m’écrases les pieds et tu viens de me cogner le genou gauche, se plaignit Claire-Lucille.

⸺ Oh, pardon, je ne voulais pas te faire mal. Je suis juste un peu maladroit, tenta de se justifier Gorka.

Les piliers de comptoir qui avaient assisté à la scène étaient hilares.

L’un d’entre eux se souleva de sa chaise et se dirigea vers Claire-Lucille.

Il murmura à l’oreille de Gorka.

⸺ Regarde-moi bien, petit, comment il faut s’y prendre. Après cela, tu n’auras même besoin de la draguer, elle te sautera au cou !

Claire-Lucille n’eut pas le temps de réagir, elle était déjà en train de virevolter et voler dans les airs.

Ses compères de boisson applaudirent et sifflèrent bruyamment.

Gorka avait viré au rouge.

Claire-Lucille avait la tête qui lui tournait.

⸺ Eh bien mes amis, c’est décoiffant. Mais j’adore ! proclama-t-elle.

⸺ Finalement, ce bar ne devrait pas s’appeler le « GVQ » mais le « GQV » vu le public de ce lieu, lâcha Kelvin.

La bande à Gorka éclata de rire.

Au milieu de la salle, des clients du bar faisaient une partie de billard.

Il restait un peu de temps pour se divertir.

Gorka fonça à droite du comptoir. Il y avait un vieux flipper Rolling Stones dont les pieds étaient tordus à force d’être malmenés ou soulevés.

Il glissa une pièce dans la fente. La partie pouvait commencer. Gorka tira fortement sur le lance-bille. Cela eut l’effet de propulser la bille sur le plateau à la manière d’une chorégraphie en forme de triangles entre les bumpers et les cibles tombantes.

Gorka voulait pulvériser son meilleur score mais il le savait, il devait tenir le plus longtemps possible et éviter à tout prix de laisser sortir la bille au milieu du plateau de jeu.

Au même moment, Les nuits sans Kim Wilde de Laurent Voulzy passait dans le juke box. Les sons de flipper qui s’entendaient dans ce titre se mélangeaient avec celui de Gorka.

Malheureusement, au bout de cinq minutes, la bille ne prit pas la direction que Gorka espérait et rentra au bercail.

Agacé, il secoua violemment le flipper. Ce dernier afficha un « tilt » lumineux signifiant que la partie venait d’être avortée.

⸺ Ça m’énerve, il ne fait pas ce que je lui demande ! s’écria Gorka.

⸺ Calme-toi, on va se faire jeter ! lui fit remarquer Claire-Lucille

Le patron du bar sortit en effet du comptoir et s’emporta.

⸺ Oh, les mioches ! Vous allez m’arrêter cela tout de suite. Vous ne devriez pas être au collège à cette heure-ci ? Vous voulez que je prévienne vos parents ou vos professeurs ?

⸺ Euh, excusez-nous Monsieur, répondit doucement Adonis.

⸺ Manifestement, vous n’avez pas l’air de savoir ce que coûte un flipper, ajouta le patron du bar.

Gorka et sa bande préférèrent ne pas insister et prirent congé.

Même s’ils leur arrivaient de transgresser en cette fin d’année scolaire les règles de vie de leur collège en faisant parfois l’école buissonnière, ils n’avaient pas un mauvais fond.

Ils ressentaient juste un besoin de s’évader après des semaines d’ennui de couvre-feux et de confinement dont ils n’avaient pas vraiment cerné l’utilité.