Le train des plaisirs - Aniel - E-Book

Le train des plaisirs E-Book

Aniel

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Beschreibung

Dans quelle aventure venais-je de m’engager ? Quelles allaient-être mes nuits ? Et surtout comment cacher cette double vie en perspective ? Quel comportement allais-je adopter en tant que secrétaire adjointe à la direction : un terme bien élogieux pour nommer l’amante de ce couple ou plus précisément cette femme follement amoureuse.
Mon intuition me recommanda la prudence. Mais, au fond de moi, je fus poussée par une sorte de tentation diablesse d’accepter cet emploi, quel qu’en fussent les conséquences
Dès lors, ma sexualité pourtant largement comblée prit un virage à cent quatre-vingt degré. Involontairement je m’engageai sur une pente vertigineuse qui fit de moi une amante incomparable à la jeune fille de mon enfance, mettant en péril la vie de famille que je mis tant d’années à réaliser.
Au terme de cette étrange formation professionnelle interne, je fus la personne toute désignée à la gestion d’un train différent de l’ordinaire : « Le train des plaisirs »


À PROPOS DE L'AUTEUR


Timide durant son adolescence, Aniel a découvert les nombreuses possibilités qu'offre le sexe grâce à des rencontres marquantes en France, en Espagne et dans d'autres pays.
Passé par l'échangisme, le mélangisme, le sexe auprès de professionnelles et tout ce qu'offre les rencontres avec l'inconnu, il se livre au travers de ses récits érotiques et ses diverses expériences.


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ANIEL

LE TRAIN DES PLAISIRS

SYNOPSYS

Faut-il reconnaitre et avouer l’infidélité ? C’est en quelque sorte le résumé de cette aventure. Le destin, s’il existe, nous pousse à certaines actions souvent impensables dans d’autres circonstances.

Dans quelle aventure venais-je de m’engager ? Quelles allaient-être mes nuits ? Et surtout comment cacher cette double vie en perspective ? Quel comportement allais-je adopter en tant que secrétaire adjointe à la direction : un terme bien élogieux pour nommer l’amante de ce couple ou plus précisément de cette femme éperdument amoureuse.

Issue d’une éducation sexuelle limitée, j’ai par certains rêves pu m’évader vers des pensées de sexualité extrême. L’imagination fut rattrapée par la réalité et me procura des sensations inoubliables.

Printemps 2009, le matin du jour d’anniversaire de Gabriella, ma sœur ainée. Je me replongeai dans mon journal intime et inévitablement bercée par les souvenirs du jour où je m’apprêtai à devenir pour mon premier amour, une femme, je m’adonnai à mon plaisir solitaire préféré.

Répudiées par notre père d’origine sicilienne en cette année 2009, après une éducation puritaine en apparence bafouée à ses yeux, nous dûmes nous réfugier en France où nous nous sommes respectivement mariées.

Le hasard voulu que moi, fidèle à mon serment de mariage, je croise au cours de l’automne 2017, en recherche d’un nouvel emploi, le regard à faire pâmer les femmes d’un homme charmant et surtout charmeur de premier ordre. Ses origines rappelant les miennes contribuèrent sans aucun doute à ces envies de braver l’inconnu.

Immédiatement je fus poursuivie jours et nuits par des rêves sadomasochistes.Mon intuition me recommanda la prudence. Mais, au fond de moi, je fus poussée par une sorte de tentation diablesse à accepter cet emploi, quel qu’en fussent les conséquences.

Perdue entre cauchemars sadomasochistes et réalité, je peinais à réaliser où se trouvait la vérité.

Dès lors ma sexualité pourtant largement comblée par mon époux Jérôme prit un virage à cent quatre-vingt degré. Involontairement je m’engageai sur une pente vertigineuse qui fit de moi une amante incomparable à la jeune fille de mon enfance, mettant en péril la vie de famille que je mis tant d’année à réaliser. Au terme de cette étrange formation professionnelle, je fus la personne toute désignée à la gestion d’un train différent de l’ordinaire : « Le Train des plaisirs »

RÉSUMÉ

Dans quelle aventure venais-je de m’engager ? Quelles allaient-être mes nuits ? Et surtout comment cacher cette double vie en perspective ? Quel comportement allais-je adopter en tant que secrétaire adjointe à la direction : un terme bien élogieux pour nommer l’amante de ce couple ou plus précisément cette femme follement amoureuse.

Mon intuition me recommanda la prudence. Mais, au fond de moi, je fus poussée par une sorte de tentation diablesse d’accepter cet emploi, quel qu’en fussent les conséquences

Dès lors, ma sexualité pourtant largement comblée prit un virage à cent quatre-vingt degré. Involontairement je m’engageai sur une pente vertigineuse qui fit de moi une amante incomparable à la jeune fille de mon enfance, mettant en péril la vie de famille que je mis tant d’années à réaliser.

Au terme de cette étrange formation professionnelle interne, je fus la personne toute désignée à la gestion d’un train différent de l’ordinaire : « Le Train des plaisirs »

Extrait de Bouscule-Moi

ELSA

15 juillet 2007

Label : Universal Genre :

Bouscule-moi un peu, étouffe-moi de baisers

J'veux qu'tu m'fasses voir des étoiles

Bouscule-moi un peu, arrête de t'excuser

C'est quand tu m'lâches que j'ai mal

Bouscule-moi un peu, chavire-moi de bonheur

Fais-moi manquer d'oxygène

Bouscule-moi un peu, chahute-moi sur ton cœur

N'aie pas peur, c'est quand tu m'serres à peine

Que tu me malmènes

Avant-propos

Un train de plaisir était un convoi spécial à tarif réduit à destination de stations balnéaires, de centres touristiques en fin de semaine ou mis en marche à l’occasion d’événements particuliers. Les trains de plaisir ont circulé dans la deuxième moitié du XIXe siècle et jusque dans les années 1930. Le Train DES Plaisirs est d’un tout autre genre.

L’infidélité a depuis les années quatre-vingt le visage de la peur. Le sida a assagi quelques temps et quelque peu les maris et les épouses volages. Cependant l’aventure extra conjugale séduit encore pour diverses raisons, dont principalement l’insatisfaction affective et surtout, pour en majorité des hommes, l’insatisfaction sexuelle.

Faut-il reconnaitre et avouer l’infidélité ? C’est en quelque sorte le résumé de cette aventure

La parfaite vie en couple ? Je ne pense pas qu'elle puisse exister, car pour une telle relation, il faut deux personnes irréprochables. Je n’ose mériter un tel compliment surtout après ce que je vais ici vous dévoiler. Pour y parvenir, il faut que les deux partenaires se donnent sans compter, que chacun avance à un rythme jumelé à l’autre. Nécessité oblige d’établir des projets à long terme, de s'investir, de s'adonner à des activités ensemble, de prendre des décisions en totale concertation etc…Pourtant je pensais sincèrement y parvenir.

Existe-t-il une certaine lassitude sexuelle ? Plusieurs phénomènes naturels en sont la cause : la fatigue, la jalousie, la monotonie. Un des plus grands ennemis de l’harmonie du couple est sans aucun doute le manque de variétés. Le danger est donc de voir s’installer un sentiment profond de mal être qui encours souvent à la séparation ou l’envie d’ailleurs en clandestinité.

Tout le monde a des fantasmes : jeunes filles en fleurs, adolescentes pubertaires, femmes plus sages et fidèles, nous comme les hommes sont ainsi conçues.

Ces obsessions sont souvent refoulées et combattues, les considérants comme des émanations de forces mauvaises, qu’elles soient de caractères sociales ou autres que je n’aborderai pas ici. J’ai cependant réalisé que les accepter était les repousser et chasser de son esprit un bon nombre de tabous.

Accepter ses fantasmes ne signifie pas pour autant les encourager. Rêver de faire l’amour avec l’ensemble des moines d’un couvent, pour ne citer que cet exemple, est somme toute aberrant. Jamais cela ne se réalisera. Mais rêver de se laisser posséder par un homme de passage, seul l’avenir peut prétendre qu’il s’agira que d’une hallucination.

Que celle qui n’a jamais songé à un autre que son époux ou amant légitime, bien qu’heureuse dans ses bras, assouvie par un enchainement de caresses, de prouesses et de positions plus ou moins excitantes, alors que vient l’orgasme tant attendu, me reproche cette aventure. Que celle qui prétend ne jamais avoir simulé un jour de fatigue pour ne pas froisser l’égo de l’homme qui l’investit me répugne. Que cette femme ait la force de me jeter la première pierre.

Jérôme, mon mari me comble de plaisir et de tendresses. Par et pour lui, mon langage corporel et mes mots ont changés, devenus plus forts, plus crus, et pourtant il m’arrive parfois, souvent même, pendant l’amour de m’évader et songer être une hôtesse de l’air, possédée dans le cockpit par le manche actif du pilote, assise sur ses cuisses, ma langue avalée par sa bouche, aidé du levier du copilote agrippé à mes seins attrayants, les deux coulissant ensuite en cadence dans mes deux orifices et moi partageant ma bouche aux deux langues fouineuses.

Ou sur un fauteuil de première classe, prise par deux membres de l’équipage, me pourfendant simultanément pendant qu’un troisième, un passager, une flûte de champagne à la main m’offre sa hampe enduite de cet élixir à vider au plus profond de ma gorge pendant que mes pourfendeurs goûtent à mes seins brillants de bulles et gonflés de désirs.

Ou encore, nue dans un wagon lit, surprise dans la nuit par un inconnu, alors que je jouis d’une majestueuse envie mouillant ma literie froissée d’une étrange intensité, et que cet individu dont je perçois à peine le visage, sans se présenter me couvre de son corps imberbe et musclé à la juste mesure et me pénètre jusqu’à la garde d’une féroce intensité pour ensuite danser en moi si tendrement que j’imagine me trouver, maintenue de force par ses mains, en dessous de Jamie Dornan alias Christian Grey. Je me vois alors femme soumise dans la salle de jeux comme Dakota Johnson, alias Anastasia. Oh combien j’aimerais ne serait-ce qu’une seule fois connaitre de telles sensations !

Quelques fois, alors que j’applique à Jérôme une plume magistrale, jouant tour à tour avec ses bourses et sa hampe, en remerciement de sa bouche préalablement posée sur ma vulve offerte à ses désirs, assouvie, desservant ma liqueur sans aucune pudeur, il m’arrive de penser que je suis une prostituée : je me vois à demi-nue, les seins tombant, trop usés par les nombreuses sollicitations,offerts à la vue des passants dans la nuit, mes jambes recouvertes de bas nylon, un string pour autre vêtement, debout contre un mur, à attendre le client qui sous les traits de Christian, encore lui, me demande le prix de la passe. En silence je le guide jusqu’à la pièce peu meubléequi me sert de chambre occasionnelle, à l’étage d’un vieil hôtel fermé depuis plusieurs années. Il pose la somme convenue sur un petit meuble usé, à côté du lit et s’allonge en tenue d’Adam. J’offre dans un premier temps à son regard ma ciselure ouverte pendant que ma bouche cherche à obtenir l’ampleur de sa hampe. Croupe tendue, il m’investit de son organe fouineur et salive sur mon bouton appelant l’amour. Personne n’a le droit de m’embraser en posant un véritable baiser sur ma bouche, mais lui étant une exception, je lui accorde cette faveur en précisant qu’il peut exceptionnellement reprendre son argent.

Ou encore employée d’un salon de massages dit exotiques et de trouver à ma première prestation, sur la table destinée à celui qui m’attend nu dans la piscine, une somme supérieure à celle demandée. Je le rejoins, couverte d’un maillot de bain et lui demande à quoi correspond ce geste non négligeable. Il souhaite me voire dans le plus simple appareil afin de profiter de la douceur de ma peau. Timide, je cède à son désir et le laisse me dévêtir pendant que je passe mes mains sur son corps parfait, assis sur une marche de cette piscine balnéo. Après quelques caresses suggestives sur l’intérieur de ses cuisses et sur sa verge, jointes à ses baisers sur mon cou et mes épaules, je le sens prêt à jouir. Je suis attirée par sa bouche et, précisant que je ne devrais pas parce que j’ai un petit ami que j’aime, je lui offre mes lèvres et ma langue à nouer selon sa volonté. L’envie étant trop forte, instantanément je le chevauche et mon regard fixant le sien, mes mains plaquant ses poignets, je danse lentement sur lui. Comme une folle, mon fessier baignant dans l’eau, je crie mon plaisir, fière de le maintenir à ma merci. Il souffre, me supplie d’accélérer la cadence. Je ne cède pas à la tentation pourtant si forte de le satisfaire. Au contraire je cesse mes mouvements et à l’aide d’un périnée bien entrainé, je lui donne le droit de donner par plusieurs saccades son foutre en quantité impressionnante.

Heureuse je lui précise que ce supplément est offert par la maison. Il me remercie par un succulent baiser auquel il ajoute l’introduction de deux doigts dans mon plus petit orifice avant de cette fois, allongés sur le rebord, se plaire en moi comme un amant remarquable.

Couramment épuisée par un à trois orgasmes successifs, dans ma première vie sexuelle, celle vécue avant mon étrange aventure, j’ouvrais les yeux et je remerciais par un baiser ardent Jérôme, mon mari, de m’avoir emportée vers ces mondes inaccessibles.

Trop d’amour tuerait-il l’amour ? Une certaine routine s’installant, l’envie de côtoyer un ailleurs meilleur ou pas, que ne sais-je ? Les années passent et ne se ressemblent pas toujours…

Ces fantasmes sont sans doute dus à la lecture de la trilogie britannique au titre original de Shades Of Gray, dont le premier tome paru en 2011 en autoédité, révisé en 2012 pour donner la version la plus vendue, me servit à plusieurs reprises de livres de chevet.

Chapitre premier

Ciao Côme stai.

Que cherches tu ? demande Mamma (maman en italien) à Agostino mon frère plus âgé que moi de quatorze mois. Il semblait avoir perdu quelque chose qui lui tenait à cœur. Il n’osa pas en référer à notre mère mais n’hésita pas à demander à Gabriella notre sœur ainée de le lui rendre. Surprise et surtout innocente, elle avoua ne rien savoir.

— Ce ne peut pas être Giuliana, elle est trop jeune pour s’y intéresser.

J’étais à la cuisine entrain de déguster tranquillement mon petit déjeuner. Agostino m’agrippa par le bras.

— C’est toi qui l’as pris ? Redonne le moi tout de suite.

Je prétendis mon innocence. Ce qui le rendit fou de rage et le contraint à me considérer réellement innocente. Il attaqua de nouveau ma sœur, pensant sincèrement trouver en elle la coupable idéale.

— Mais lâche-moi à la fin. Je n’ai pas besoin de ça pour me palucher.

— Ah tu vois que c’est toi. Redonne le moi ! insista-t-il.

— Je ne sais que trop bien ce que lisent les ados comme toi. Je sors avec Emilio je te rappelle.

Déçu, et surtout furieux, il partit dans sa chambre, dans l’espoir de retrouver l’objet tant désiré.

*

Agée de tous justes douze ans, l’âge où naissent ets’intensifient les sentiments amoureux, l’âge où la gamine devient par la nature une femme capable d’aimer physiquement, poussée par le premier amour que je fréquentais depuis déjà deux ans, je suis tombée involontairement sur une lecture de mon frère sur laquelle était détaillés l’anatomie et le physique nu des femmes ; mais aussi celui des hommes. Tout y était détaillé. Je me suis tout d’abord intéressé dans un premier temps à la maitrise du plaisir solitaire de chacun. Déjà toute petite je prenais plaisir à toucher cet endroit qui semblait aux yeux de Mamma un acte, bien qu’innocent, totalement interdit. Sans doute l’avait-elle tripoté elle aussi à l’insu de sa propre mère, tout comme ma sœur à mon âge.

Découvrant ainsi la complexité du corps féminin et ses zones dites sensibles, je réussis avec de l’entrainement à me donner virtuellement à mon chanteur ainsi qu’à mon acteur préférés, mais surtout à celui qui fit chavirer mon cœur et qui occupait mes nuits à chacun de ses retour de France. Je m’intéressai par conséquent de prêt à celui des hommes. En photos étaient représentés un corps athlétique entièrement nu, s’adonnant à ce plaisir court mais soit disant intense.

Les pages suivantes expliquaient une vingtaine de positions différentes démontrant lesquelles donnaient le plus de sensations à la femme ou à son partenaire. Je compris rapidement les émotions que pouvaient engendrer ces images à mon frère. Moi-même je me surpris à éprouver quelques frissons à la vue de ces couples exprimant leurs envies. Je m’imaginai les vivres avec celui que je considérais à l’époque l’amour de ma longue vie. Un mois plus tard je remis en place le fameux livre qui lui avait tant manqué. Il n’a jamais su qui le lui avait emprunté, mais ne cessa de le reprocher à Gabriella.

*

Automne 2020. Depuis quelques temps, disons depuis environs cinq ans, je ressens constamment s’opérer un changement en moi. Un évènement important déclencha ce besoin d’une autre vie sexuelle. Je me croyais pourtant jusqu’à ce jour pleinement satisfaite. Mon mari n’a jamais cessé de se renouveler et ce depuis le premier jour. Avant, ne connaissant intimement que lui, je n’avais jamais pris conscience de ce problème, jusqu’à ce que je rencontre cet homme. La parution des trois tomes consacrés aux jeux différents de l’ordinaire accentué par ce soudain bouleversement, a provoqué en moi une sorte de déclic.

Dès lors je me suis mise à rêver, à penser que je participais à ces jeux érotiques poussés à la limite du supportable. Cet homme, charmeur au plus haut degré, persécuta inconsciemment mes nuits. Mes draps se souviennent encore de mes envies incontrôlables.

Plusieurs fois, pubère et adolescente, un autre homme me persécuta sans pouvoir obtenir ce qu’il convoitait. Jamais je ne rêvai de lui comme je le fis de cet inconnu croisé lors d’une démarche en recherche d’un nouvel emploi.

Le destin, s’il existe, nous pousse à certaines actions souvent impensables dans d’autres circonstances.

*

Automne 2020. Née il y a vingt-huit ans déjà, bientôt vingt-neuf, en Lombardie, région italienne, à Vestreno, petite ville située sur une des rives du Lac de Côme, dans la partie la plus large de cette étendue d’eau en forme de Y, j’ai reçu durant mon enfance une éducation ancestrale stricte pour les filles, comme l’exige mes origines siciliennes de Papà, (Papa en italien) venu en cette région pour le travail et y trouvant par la suite l’amour.

J’ai la chance d’hériter du physique copie conforme maternel qui justifie naturellement les convoitises masculines que me reproche injustement mon père. Malheur à celui qui avant ma majorité osa poser les mains sur moi, et malheur à moi si je répondis à ces avances. De ce fait il m’était interdit de montrer sous mes vêtements plus que le nécessaire. Ma sœur ainée connu les mêmes exigences. Celles qu’auxquelles étrangement mon frère ne dut pas se conformer.

Ce sont peut-être ces restrictions qui ont aboutis à une certaine frustration qui se transforma en une demande inassouvie. Le départ forcé pour la France de ma sœur ainée, jadis complice de tout temps, changea le cours de mon existence et permit une certaine émancipation sexuelle comme connaissent les françaises libres de leurs corps. Ne connaissant que celui qui après mon dépucelage me prit un jour pour femme, je me donnai sans compter par amour sincère selon ses volontés.

Le hasard voulu que moi, fidèle à mon serment de mariage, (mis à part un tout petit écart disons involontaire), donné en l’église Saint Rémy de Selongey, depuis le premier jour, comme le sont toutes les italiennes, je croise environs trois ans plus tôt, soit au cours de l’automne 2017, le regard à faire pâmer les femmes d’un homme charmant et surtout charmeur de premier ordre. Peut-être que sans véritable comparaison durant tant d’années, inconsciemment j’avais besoin d’autre chose, comme une envie d’évasion au-delà d’un horizon lointain, au-delà des réalités. L’un de mes fantasmes manqua de justesse de se réaliser, quoi que…

*

Printemps 2009. Les instants qui ont vraisemblablement changés ma destinée. Mamma préparait activement à cette heure matinale la soirée organisée pour l’anniversaire de Gabriella, ma sœur ainée, fêtant ses dix-neuf ans. Une ravissante odeur régnait dans la cuisine. Papà était absent pour raison importante, son travail dans une usine milanaise dont l’activité principale était la découpe des métaux. Mon frère Agostino trainait probablement dans le quartier avec ses copains.

Ma sœur et moi comparions nos corps nus devant la glace de l’armoire de ma chambre. De même taille bien qu’elle fut mon ainée de plus de quatre ans, nous nous ressemblions tellement. Nos visages, nos couleurs de cheveux, notre peau mate sur nos poitrines fermes et formées de même nature, nos aréoles épaisses, nos pubis soignés en triangle, nos caractères, nos intonations de voix, tout aurait pu laisser croire que nous étions jumelles.

Nous étions depuis le plus loin que je me souvienne des complices. Aucun secret n’ombrageait cette indestructible filiation.

Nous rîmes de nos seins partagés un certain temps par son petit ami Emilio lors d’une première séparation. Elle posa une main sur son ventre et avoua après une légère hésitation.

— Je l’ai revu il y a deux mois, malgré les ordres de Papà.

Surprise, j’affirmai à mon tour l’avoir laisser un jour m’embrasser et me caresser sous mes vêtements sans aller plus loin, persuadée que leur séparation était définitive. Une seule et unique fois enivrée par son charme et par ce qui semblait-être un horrible mensonge. J’affirmai être encore vierge.

— Tu n’y es pour rien sœurette, c’est un homme qui ne connait pas la fidélité. Je l’aime malgré tout et je suis.

Elle hésita

— Je suis probablement enceinte.

— Qu’en pense Emilio ? demandai-je.

— Il ne le sait pas encore. J’ai seulement fait le test hier matin. Il est positif.

— Félicitations, ajoutai-je heureuse pour elle.. Tu me choisiras comme marraine j’espère.

Soudain une horrible pensée traversa mon esprit.

— Que va dire Papà ?

— J’ai dix-neuf ans aujourd’hui. Je suis donc majeure et libre de mes choix.

Elle me caressa les joues.

— Ne t’inquiète pas p’tite sœur, il ne peut rien m’arriver de si grave.

Gabriella regagna sa chambre me laissant seule dans la mienne. Je fus attirée quelques instants par la vue depuis ma fenêtre plongeant sur le Lac de Côme et ses montagnes verdoyantes. Près de quinze degrés maximum était annoncé au cours de l’après-midi. Le ciel parsemé de blanc reflétait sur l’eau. J’ouvris les battants pour, en tenue d’Ève, respirer le bon air. Le faible vent dispersait les brumes matinales des hauteurs, percées par les sommets alpins. C’était d’après les touristes, la meilleure saison pour visiter les alentours. Une forme humaine sembla longer la maison. Rapidement je refermai la fenêtre. Heureuse et insouciante, je m’allongeai sur mon lit et m’emparai de mon journal intime caché sous mon oreiller.

Souvent en souvenir des secrets renfermés dans ce livret, je pose délicatement mon crayon sur mes lèvres et en dessine le contour avant de le sucer, songeant à ce qu’elles ont embrassé. A presque seize ans deux hommes les avaient jusqu’à ce jour explorées. Deux hommes déjà connaissaient la douceur de ma peau sans jamais aller plus loin que me donner envie de céder à leurs caresses parfois précises. Le premier fut Michel, un français plus âgéque moi de quatre ans et le second Emilio alors petit ami de ma sœur rejeté par la famille qui pensa se réfugier dans mes bras, alors que je venais de fêter mes quinze ans.

*

La nuit de mon treizième anniversaire. Un soir de fête patronale de Vestreno, notre bourgade située aux abords du Lac de Côme, le plus beau lac d’Europe, selon les spécialistes, allongée sur l’herbe fraîche, derrière le chapiteau à l’intérieur duquel dansaient les villageois sur les musiques enchainées par un orchestre de variété régional, nue dans ses bras, recouverte de son corps éclairé par la lune et les étoiles, au contact de sa peau douce, j’écartai mes cuisses pour y accueillir sa bouche. Les yeux fermés je l’appelai. Je le désirais depuis si longtemps, probablement autant si ce n’était plus que lui. Chemise ouverte, le pantalon et le slip baissés, il s’apprêtait à me déflorer en douceur.

La journée avait si bien commencé pourtant. Trois ans déjà qu’il m’offrit en cachette de mes parents mon premier véritable baiser, hésitant à nous quitter après une journée adorable. Trois ans qu’à chacun de ses retours, environs trois fois par an, à raisons de six à huit jours par séjour, nous vivions à l’insu de nos familles un amour plus fort que la raison. Deux ans qu’en son absence je me donnais du plaisir en mémoire de ses lèvres posées sur les intimités qui lui étaient réservées. Presque deux ans que je le soulageais à chaque étreintes par mes mains timides et ma bouche inexperte…

Pour la première fois cette année-là, cet après-midi-là, il osa affronter la possible fureur de Papà et se présenta officiellement à la famille comme celui qui m’accepterait pour le suivre en France, ma majorité révolue.

J’étais heureuse de vivre enfin à treize ans, en ce jour fatidique, au grand jour la passion qu’il fit naitre en moi à mes dix ans. Mamma semblait l’apprécier. Papà, comme bon père protecteur le surveillait. Mon frère le connaissait depuis plus de cinq ans, depuis son premier séjour de vacances dans notre quartier. Ma sœur, qui n’avait en apparence d’yeux que pour son petit copain de l’époque, confiante, ne prêtait aucune attention à nos petites escapades destinées à nous aimer en tout bien tout honneur.

Ce jour particulier méritait bien une récompense de ma part. Je sentais son envie pressante gagner de la vigueur.

— Je t’aime Michel, avouai-je. Oui mon amour, vient en moi, je suis prête. Je le veux.

Des mots d’encouragement que j’avais entendu, venus de la chambre de mes parents les soirs de bonheur, et qui me semblèrent à cet instant appropriés.

— Giuliana ! Giuliana ! Criait au loin une voix féminine… Ah tu es là ?

Pourquoi ma sœur aînée, alors que je la croyais occupée à danser avec Adriano, le remplaçant provisoire d’Emilio (vous comprendrez par la suite), est-elle intervenue ?

— Tu n’as pas honte ! cria-t-elle. Derrière le bal comme une moins que rien et à treize ans en plus. Si Papà apprend cela !

— Michel m’aime et moi aussi depuis toujours, affirmai-je avec sincérité.

Penot, il réajusta ses vêtement et :

— Pourquoi te rhabilles-tu ? Non ne pars pas, reste avec moi.

Ce fut le dernier jour que je le vis. Il me quitta sans un baiser d’adieu, sans donner de nouvelles par la suite, après trois ans à partager mon bonheur, par des lettres enflammées en son absence. Probablement qu’il regagna la famille chez qui il était en vacances. Ma sœur bien entendu, à qui toutes sorties officielles lui fut comme à moi, refusées jusqu’à sa majorité, alors que je la croyais complice, sauta sur l’occasion pour me dénoncer et me remettre entre les mains de mon frère Agostino qui s’empressa après une gifle magistrale de démontrer mon ignorance et prouver qu’il ne faut pas en général donner sa confiance totale aux hommes quel que soit l’amour que l’on lui porte. Il en connaissait sans doute un rayon sur le sujet. Néanmoins je ne comprenais pas pourquoi une telle réaction.

— D’accord Michel est Français. Tu le connais depuis le temps qu’il vient ici, chez ses cousins italiens vivant dans le village. Et.

J’hésitai,et figeant mon regard dans le sien, j’osai affirmer.

— Il n’est pas comme toi.

Mon attitude agaça mon père.Il me menaça à son tour d’une seconde gifle.

— Bambina impertinente ! (Petite effrontée)

Mamma dû intervenir pour éviter la crise et, en larmes dans ses bras, la tête posée sur son épaule, je me fondis en excuses sincères en promettant de ne jamais me retrouver dans cette situation. Papà promis de lui donner la leçon qu’il méritait s’il osait à nouveau me revoir. Mamma affirma de sa douce voix que ce jeune homme qui prétendait m’aimer ne me respectait pas pour me tenter derrière un bal au risque d’être vue par les passants. Ma sœur me prit dans ses bras.

— Je sais que tu m’en veux, tout comme j’en ai voulu à Papà et Agostino le jour où ils m’ont menacé de m’envoyer en pension si je persistais à revoir Emilio, tu te rappelles celui qui sortait avec trois filles à la fois.

Comme je m’en souvenais et pour cause…

.

— Je l’aimais, poursuivit-elle, et j’étais sourde aux recommandations de notre frère qui ne put faire autrement que me dénoncer à Papà. Je fus enfermée durant deux semaines avec interdiction formelle de chercher par la suite à le revoir.

— C’est pour ton bien. Ce garçon ne te mérite pas. Si ce n’est déjà fait, il t’oubliera vite, précisa Mamma.

Avec le temps, sans aucune nouvelle de lui, j’ai fini par admettre qu’ils avaient raison

*

Le deuxième à avoir usé de mes lèvres pour des baisers passionnés fut évidemment Emilio, le petit ami de ma sœur alors qu’il venait de rompre une nouvelle fois avec elle. Je vous conterai cela plus tard.

J’ai longtemps rêvé de rencontrer au hasard d’une ballade Michel mon premier flirt poussé, ce jeune français adolescent qui peut se vanter de connaitre le premier ma nudité juvénile sans jamais l’avoir froissée. Je l’ai aimé à tel point qu’à treize ans, alors que lui en avait dix-sept, déjà formée et consciente de mes sentiments, j’étais prête à donner tout ce que les hommes attendent de nous.

*

Printemps 2009, le matin du jour d’anniversaire de Gabriella, ma sœur ainée. Je me replongeai dans mon journal intime et inévitablement bercée par ces souvenirs je m’adonnai à mon plaisir solitaire préféré…

La journée se déroula sans encombre. Arriva le soir, Mamma apporta un Parrozo, gâteau italien en forme de cloche, aux amandes, recouvert de chocolat fondu à la texture d’un cake, bien moelleux, humide et goûteux à souhait, orné de quelques quartiers de fraises juteuses.

Ce délicieux dessert normalement réservé pour les fêtes de Noël, surmonté pour l’occasion de deux bougies allumées, les deux chiffres de ce jour, fut apporté toutes lumières éteintes en chantant le fameux refrain approprié. Soudain, Gabriella fut prise de nausée. Elle courut vers les toilettes sous le regard intrigué de mes parents. Mamma tenta de la réconforter.

— Que se passe-t-il ma fille ? As-tu trop mangé ? Es-tu malade ?

Elle se releva et, hésitante, avoua.

— J’ai revu Emilio et j’ai couché avec lui.

— Santa Maria Madre di Dio ! Pourquoi n’as-tu pas écouté ton père ? Et je suppose que tu es.

— Oui Mamma, je suis probablement enceinte pour de bon cette fois.

— Mamma Mia ! Tu choisis le jour de ton anniversaire pour l’annoncer. Je crains le pire.

Penaude, Gabriella s’approcha de la table et à genoux devant notre père elle avoua.

— Pardon Papà, dit-elle en sollicitant ses bras.

Surpris, il l’accueillit en déposant un baiser sur sa joue humidifiée par un chagrin naissant.

— Que se passe-t-il ma chérie ? Ce ne doit pas être si grave ?

— Je suis enceinte. avoua-t-elle.

Il la repoussa et l’assigna d’une gifle autant cinglante que surprenante.

— Sentiero Sporco ! (Sale trainée). Putanna ! Un enfant sans être mariée, tu es la honte de la famille ! Hors de ma vue toi et ton bâtard ! Je ne veux plus vous voir.

— Ce n’est pas un bâtard, insista-t-elle. C’est l’enfant d’Emilio Papà. Il a changé je te jure. Je l’aime et nous allons nous marier.

— Ne jure pas malheureuse. Tu n’en as pas le droit. N’apporte pas le mal dans ma maison.

Ce fut les derniers mots qu’il lui accorda avant de la jeter dehors comme une mal propre. Je la revois encore, sur le seuil de la maison, une petite valise à la main, implorant la pitié, se voir refuser toutes étreintes parentales et s’éloigner en pleurs.

Elle se réfugia en urgence chez Emilio et parti avec lui quelques jours plus tard vivre en France dans la famille de son bienaimé le temps de s’installer plus aisément.

*

Rongée par ce départ forcé je me retrouvai seule. La complicité de ma sœur me manquait. Je ne pouvais pas compter sur mon frère qui depuis toujours m’ignorait en dehors des corrections qu’il osait m’affliger, se prétendant un homme, fidèle successeur à notre père. Plusieurs fois je demandai à Papà de revenir sur sa décision et me laisser lui parler ne serait-ce que par téléphone ou par internet. Prononcer son prénom devint sacrilège. Je dus me cacher pour obtenir de ses nouvelles.

Nous étions proches de mon anniversaire en cet été 2009 qui se fête habituellement en famille le 5 juillet. Pour la première fois Gabriella serait absente. La serrer dans mes bras me manquait. Les veillées durant lesquelles nous rîmes de nos exploits semblaient si loin que je ne pus m’empêcher de pleurer le soir en y songeant dans mon lit.

Au cours du diner du 1er juillet 2009 :

— Papà.

— Sì, la mia bambina,(oui, ma petite fille) répondit-il, méfiant.

— Puis-je demander une faveur ?

En mère aimante et attentive Mamma devina instantanément ma pensée. Elle tenta de retenir mon élan en posant sa main sur mon bras.

— Non ma fille. Pas ce soir. Ton père est fatigué de sa journée.

J’insistai.

— C’est bientôt mon anniversaire et j’aimerais, enfin si cela était possible…

— Non, je t’en prie, coupa à nouveau Mamma.

— Laisse la parler, ajouta Agostino mon frère. Elle connait déjà la réponse cette tête de mule. Laisse-la prendre sa claque si cela l’enchante.

Le ton fut donné par cette stupide remarque. Tant pis, je poursuivis.

— Gabriella peut-elle revenir parmi nous ?

Il se leva furieux. Me pointant du doigt, il cria :

— Ne prononce plus jamais ce nom sous mon toit ! Je n’ai que deux enfants.

Il quitta la table. Mamma tenta de le rappeler.

— Tu vois ce que tu à fait, constata mon horrible frère.

Le chagrin était trop fort pour ne pas persister. Je me levai à mon tour, les larmes aux yeux, prête à affronter Papà. Mamma tenta de me retenir.

— Je veux la voire. C’est ta fille quoi que tu penses et c’est ma sœur. Je l’aime et elle me manque énormément ! Si tu refuses je…

— Non ma fille pas ça je t’en prie. Ne défie pas ton père malheureuse, pleura à son tour Mamma par crainte de perdre de vue sa seconde fille.

Papà se retourna le regard menaçant. Je poursuivis.

— Si tu refuses, j’irai la voire en France.

Je m’attendis à recevoir une bonne correction. Il me pointa à nouveau du doigt et désigna la porte d’entrée en affirmant :

— Si tu franchis le seuil de cette maison, il te sera inutile de revenir.

— Tesoro, no, ti sto supplicando. (Chéri, non, je t’en supplie) pleura Mamma à genoux aux pieds du patriarche.

— C’est toi qui l’auras voulu ! constatai-je.

Sans un mot de plus je courus jusqu’à ma chambre pour assembler dans une valise de quoi tenir une semaine. Mamma me suivit.

— Que fais-tu ? demanda-t-elle.

— Je pars demain voire ma sœur et je reviendrai quand Papà sera calmé. C’est ta fille et je le suis aussi pourquoi ne réagis-tu pas ?

— Je suis intervenue pour tenter de t’éviter ce qui vient de se passer. Mais tu n’en a fait qu’à ta tête.

Elle me prit dans ses bras en pleurs.

— Réfléchis ma petite fille. Je ne veux pas te perdre aussi. Ne vois-tu pas que je suis déjà triste de ne plus serrer ta sœur contre moi? Excuse-toi auprès de ton père et viens manger.

Je n’eus pas le choix. Je cédai à la prière de Mamma et à genoux devant mon paternel, je suppliai son pardon. La nuit portant conseil, à la première heure du jour, profitant du départ de Papà pour son travail je descendis de ma chambre et après avoir laissé un mot d’explications sur un coin de la table de la cuisine, je montai dans le taxi que j’avaisauparavant commandé.

Convaincue que mon père changerait d’avis, et qu’il fut impossible que je ne revoie plus cette maison, je regardai triste à travers la vitre de la voiture s’éloigner mon enfance…

Chapitre deux

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Mars 2020. Employée depuis, entre autres activités plus ou moins décentes, comme secrétaire adjointe de direction dans une société de constructions de pavillons individuels à Troyes dans l’Aube, siège d’une entreprise reconnue dans l’ensemble du territoire et au-delà, je m’apprêtais, en toute ignorance de ce que l’avenir nous réservait,à vivre cet été-là mon vingt-huitième anniversaire dans des conditions particulières : Quatre nuits prévues dans un train circulant dans la région Catalane. Quatre nuits parmi des personnalités influentes ayant payé ce voyage destiné au plaisir libertin et à une sexualité débridée et effrénée. L’avenir en décida autrement.

*

Automne 2020, massée par les jets de la douche, je pense à mon récent passé. J’ai la chance certains soirs de partager en sa compagnie ou en son absence, avec d’autres couples, mes soirées au sous-sol d’un immeuble transformé en discothèque des années seventies pour agrémenter les nuits des collaborateurs et fêter certains contrats forts rémunérateurs. C’était du moins l’idée de la direction.

Une surprise et pas des moindres m’attendait. Je la découvris lors des premiers jours de cette décision à travailler dans d’étranges conditions. Une autre tout aussi existante me fut récemment dévoilée…