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Elsa, jeune chercheuse spatiale, est investie par l'Etat pour accomplir des missions "interplanétaires" en 2035, classées "secret-défense". Parviendra-t-elle, avec son équipe, à sauver la planète d'une attaque inconnue et dangereuse qui menace la terre toute entière et ses habitants ? Des péripéties à rebondissements dans un contexte à la fois scientifique et sentimental, non dénuées d'humour. En conclusion : Ce livre tourné vers un futur proche, 2035, interroge aussi sur la condition humaine. L'Homme est-il capable d'aller vers la Paix ?
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Seitenzahl: 135
Veröffentlichungsjahr: 2020
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CHAPITRE I : ELSA ET LA CAPSULE SOLAIRE 2035
CHAPITRE II : LA VIE DANS LA STATION SPATIALE
CHAPITRE III : LA RECHERCHE DE L’OBJET
CHAPITRE IV : LA COUPOLE
CHAPITRE V : LA POURSUITE DE LA MOTO VOLANTE
CHAPITRE VI : UN ÉLÉPHANTEAU VOLANT
CHAPITRE VII : LE TROU NOIR
CHAPITRE VIII : LA BOULE DE FEU
CHAPITRE IX : LA SPHÈRE DES FIXES
CHAPITRE X : RETOUR DANS LA STATION SPATIALE
CHAPITRE XI : RETOUR DANS LA STATION SPATIALE
CHAPITRE XII : LES VOLCANS
CHAPITRE XIII : LA NOUVELLE ÎLE
CHAPITRE XIV : RETOUR A LA MAISON
CHAPITRE XV : UNE VISITE INATTENDUE
Bellevue, le 18 juillet 2035
La jeune chercheuse, Elsa, regarde autour d’elle. Elle en a ainsi décidé. Sa valise, très mince, est prête pour un long voyage, cependant sa maison semble, par le désordre qui y règne, avoir vocation à ce que des personnes y soient présentes.
Elsa est une jeune femme brune, cheveux courts, petite et frêle.
Dans la cuisine trônent sur la table, théière et tasses prêtes à être utilisées. La vaisselle sèche dans l’égouttoir près de l’évier en céramique beige. Sur le dossier d’une chaise est nonchalamment posée une étole en soie blanche.
Par une porte entre-ouverte on peut apercevoir l’intérieur de la chambre. Ici règne une ambiance étudiante : des documents répandus sur le sol, des livres étalés sur le bureau, des feuilles éparpillées, des stylos de couleur ainsi que des objets hétéroclites, comprenant de l’informatique, des robots, des maquettes de satellites et de fusées. Quelques objets traînent sur le lit, pinces, éprouvettes, piles solaires…
Elsa aperçoit son petit robot, Zorba le Grec, elle l’appelle ainsi. En effet lorsqu’il se déplace à la verticale, à l’horizontale, ou sur un plafond, on a toujours l’impression qu’il danse. Zorba a quatre pattes souples possédant quatre ventouses ; celles-ci lui permettent de se tenir collé sur les surfaces lisses. Deux pattes avancent et deux pattes adhérent à la surface, l’empêchant ainsi de tomber. Cela ressemble à cette danse grecque.
Elsa passa doucement sa main sur le corps du robot qui ressemble à une sauterelle. Alors Zorba s’étira et se mit doucement en mouvement, comme un animal heureux que l’on s’intéresse à lui. Il a compris le signal que sa maîtresse vient de lui envoyer. Elle va partir et il devra surveiller la maison en son absence. Pas de soucis, il connaît chaque recoin et sait se cacher si nécessaire. Il peut également transmettre des signaux lumineux, fermer ou ouvrir des portes, des fenêtres et faire peur à tout intrus.
Zorba se déplace et commence à grimper sur le mur de la chambre avec une grande dextérité, puis il arrive sous le plafond. Satisfait de sa position, il allume une petite étoile pour dire : « je suis prêt, tu peux partir tranquille. »
Elsa, jeta un rapide coup d’œil dans le salon. Cette fois, elle en est sûre ; le départ est pour aujourd’hui. En effet, elle vérifie la carte qui se trouve affichée sur un mur. Elle a annoté soigneusement tous les points qui lui semblent importants :
Les différents mouvements des plaques tectoniques, les différents courants marins, le déplacement des nuages, des vents et les conséquences météorologiques ; elle a noté en une autre couleur les différentes ondes transmises par les satellites.
Aucun doute. Il lui fallait partir pour la station spatiale puis effectuer une opération d’envergure afin de protéger les pays des prochains séismes.
Après avoir mis une combinaison en maille fine qui lui couvre le corps, elle enfile rapidement une robe de voile blanche qui tournoie autour d’elle comme les ailes d’un hélicoptère. Il s’agit d’une voile solaire. Cette technologie très légère lui permettrait de voyager dans l’espace lorsqu’elle serait en orbite.
Elle soulève sa mince valise et l’installe comme un gilet de sauvetage, sur ses épaules.
Elle grimpe rapidement l’escalier en carbone qui l’amène sous le toit de sa maison, dans une salle ronde, recouverte de pierres couleur saumon en forme de roses des sables. Ce matériel peut supporter de fortes chaleurs. Elsa s’installe sur la petite base ronde de lancement, près de la capsule. Elle appuie sur la commande d’ouverture du sas ; La vitre transparente se déplace lentement et permet l’accès à l’azur étoilé. La nuit est belle, profonde.
Sa capsule est deux fois plus grande qu’Elsa ; elle est installée sur un pas de tir. Elsa appuie sur la commande pour extraire la capsule de la maison. Ainsi, le pas de tir et la capsule se retrouvent sur le toit et le sas se referme hermétiquement, permettant le départ.
La toiture est recouverte de carborundum, matière rosée, très dure, supportant la forte chaleur qui va se dégager sur les cent premiers kilomètres à parcourir.
La capsule hyperlégère, à peine plus épaisse qu’Elsa, contient deux étages. Le premier se dégradera après le passage des cent kilomètres permettant au second de s’allumer et ainsi d’aller se positionner en orbite.
Au moment, où le second étage se détachera et se dégradera, Zorba ouvrira le sas pour recevoir les matériaux du premier étage et du deuxième étage dégradés ; ceux-ci retomberont dans la base de lancement en se reconstituant à l’identique, dès leur arrivée. Ils auront gardé leur mémoire de forme, après s’être mis en plusieurs parties pour revenir à terre. Ainsi, la dégradation temporaire, ne laisserait aucun déchet. Les lanceurs seraient à nouveau fonctionnels.
En quelques secondes Elsa monte dans sa capsule solaire. Elle connaît la procédure pour l’avoir réalisée maintes fois. La capsule décolle à la verticale au-dessus de la ville endormie et s’éloigne dans le ciel bleuté ; en raison de sa nouvelle constitution, tels les avions furtifs, la capsule est invisible pour toute personne qui se serait hasardée à regarder les étoiles dans la nuit. Derrière elle, la base reprend sa place à l’intérieur, sous la toiture et la vitre en verre transparente se referme.
La capsule se déplace à la vitesse de 28 000 kilomètres par heure, vitesse nécessaire à toute fusée pour s’extraire de l’atmosphère terrestre. Un système par aimants, des spins, lui permet de s’arracher de l’attraction terrestre par répulsion et de passer rapidement dans un mode d’apesanteur propice à accentuer la vitesse, sans pour autant avoir les variations fortes dans la cabine.
La combinaison en maille fine protège Elsa des risques de brûlures engendrées par les radiations solaires et cosmiques, ainsi que de la poussière de régolithe. Cette nouvelle maille constituée de graphite, de toiles d’araignée, de plumes et d’un métamatériau est très fine, facile à porter. Cette tenue, qui lui colle à la peau, laisse celle-ci transpirer et elle peut respirer par ses narines et sa bouche comme si de rien n’était. Sa vue, non plus, n’est pas troublée par ce film, quasi invisible, de par son revêtement en trois dimensions avec ces motifs complexes qui tordent la lumière. De plus, une caméra performante, simple, dotée de cellules photo-détectrices flexibles, lui assure une vision panoramique.
Avec une rapidité extrême, elle aperçoit la station spatiale ; elle place la capsule en orbite afin de se maintenir à petite distance, tout en gardant la même trajectoire.1
Soulevant la coiffe, qui lui sert de casque, elle sort de la capsule et s’élance vers la station. Sa robe en voile solaire lui permet d’approcher lentement la station. Sa valise en forme de gilet de sauvetage comporte un émetteur radio afin d’entrer rapidement en contact avec le personnel de la station. Enfin, un propulseur de direction, placé sur ses mollets, facilite son déplacement et elle put atteindre facilement le sas d’entrée de la station. Sa première mission est réalisée sans soucis, grâce aux nombreux entraînements qu’elle a effectués de façon régulière depuis plus d’un an.
A l’intérieur ses amis-es spationautes l’attendent.
Elle pose délicatement ses pieds sur le sol d’entrée. Elle porte des chaussures de nacre aimantées.
Dans la station, un sol, lui-même aimanté par mouvement rotatif, permet aux spationautes de marcher, avec pour effet de reproduire l’attraction terrestre. Les efforts pour marcher induisent un équilibre physique et les muscles continuent de fonctionner normalement, ce qui n’était pas le cas en apesanteur.
Voici Charlie qui s’avance en premier pour l’accueillir, suivi par Otneil, Midori et Fred.
Yvan venait de repartir avec son fidèle rougequeue « Pitit » ; Il avait fini sa mission. « Dommage » pense Elsa, elle aurait préféré faire cette nouvelle mission en sa compagnie et avec « Pitit », celui-ci aurait été sans doute d’une grande aide. Janös était aussi absent. Il venait d’être papa d’un beau garçon, et pour cette raison restait quelques temps auprès de sa femme.
Chacun s’installe autour des bureaux. Elsa allait leur expliquer sa mission.
« Des risques de séismes ont été envisagés. » dit-elle. « Or ces séismes ne semblent pas correspondre aux zones de danger habituelles. Ici, il est envisagé que ces séismes pourraient venir d’une installation stellaire qui provoquerait des modifications dans les interactions lunaires ; ces modifications menaceraient ainsi de nombreuses villes très peuplées. Nous devons envisager un acte de destruction massive. Il s’agit donc de vérifier, dans l’espace, les anomalies lumineuses. »
Tous avaient écouté avec attention le message d’Elsa. Il savait combien la jeune femme avait mené de missions et combien celle dont elle venait de parler était dangereuse. Non seulement, il y avait un danger avec les séismes, mais en plus, il s’agissait peut-être d’une action volontaire mise en place par des pays malveillants. Si c’était le cas, le risque était le déclenchement d’une guerre. Et cela, personne ne le voulait, surtout dans la station où tous se connaissaient depuis des années et appartenaient à des pays différents. Pas question pour eux de rompre leur amitié construite depuis longtemps et encore moins pour les fantaisies d’un chef de gouvernement, qui se voudrait le maître du monde. Non, leur amitié ne faillirait pas et ils réussiront cette mission ensemble.
La politique les ennuyait profondément et les sautes d’humeurs des chefs de chaque pays également.
Comme dans les Mousquetaires d’Alexandre Dumas, ils dirent spontanément : « Un pour tous et tous pour un »
Il est nécessaire de réfléchir vite.
Otneil avec un grand sourire qui contient le soleil de son pays d’Afrique, confiant dans la réussite de la mission, demande à Elsa :
« Quels sont les éléments dont tu disposes ?
- Nous devons réfléchir dans l’espace-temps, répondit Elsa ; c’est à dire que nous ne savons pas si l’action a été réalisée en ce moment ou antérieurement, ou si cela est un projet en construction.
En conséquence nous devons tenir compte des années lumières qui peuvent nous séparer des objets et qui influencent ces risques de séismes. Pour l’instant nous ne savons pas où se trouvent les objets, nous ne savons pas s’il y en a plusieurs, ou s’il n’y en a qu’un seul. »
Elsa s’arrête un instant. Midori plongée dans une profonde réflexion, comme seules les japonaises ont le mystère, regarde Elsa en soulevant gracieusement ses deux mains comme pour recevoir un cadeau, et lui dit :
« Tu es chargée d’une mission, donc il y a bien des éléments pour cela. »
Elsa reprit : « Oui, nous sommes certains que cela ne peut pas venir d’un phénomène naturel. C’est une action volontaire. Nous avons reçu des signaux qui ne font aucun doute ; ces signaux n’ont rien de classique et nous alertent sur les dangers. »
1 Une majorité des innovations sont réelles. Quelques unes sont fictives, telles que la combinaison, la moto volante.
Charlie, un homme élancé, les cheveux plats de couleur châtain et aux yeux noisette, domine tous les autres ; c’est le chef de groupe. Charlie paisible, sérieux, sait faire appel à toutes les qualités de son équipe. Son visage mince comporte des sourcils épais qui semblent protéger ses yeux de la lumière. Son nez est fin et ses lèvres restent sans tristesse, ni sourire. Il semble toujours plongé dans une profonde réflexion et être prêt pour agir. Parfois son regard est tellement expressif, qu’il semble parler sans prononcer un seul mot. Toute l’équipe le respecte.
Ce jour-là, il a sur lui sa tenue beige qui lui colle au corps. Elle a été créée aux U.S.A., par les meilleurs couturiers de plusieurs pays. Cette tenue répond à plusieurs critères : souple et très protectrice, résistante aux coupures et aux différences de température.
Il réfléchit rapidement et propose de recenser leurs matériels :
« Nous allons mettre en place un poste de surveillance à l’intérieur de la station, dit-il, puis suivant les signaux émis nous calculerons les distances et les lieux potentiels.
- Je ferai partie de l’équipe de surveillance, dit Fred. En effet, je viens d’arriver et je ne suis pas fatigué, je peux donc consacrer du temps pour faire les calculs, peut-être. »
Fred est le français de l’équipe. Un peu trapu, toujours aimable, un peu rêveur, ses cheveux bruns coupés à la Jeanne d’Arc, avec une raie au milieu, des yeux bleus transparents sous des sourcils épais, longs, qui s’alignent comme un grand trait sur son front, le nez retroussé, comme pour mieux respirer. C’est un fort en mathématiques, en informatique et en physique.
Il a toujours avec lui une araignée, copie d’une de celles portée par Cédric Villani, français célèbre pour avoir reçu la médaille Field, « Nobel » de la « mathématique », suivant les termes préférés de Cédric Villani, qui était aussi réputé pour ses mystérieuses araignées, symbole d’intelligence artificielle et du hasard des rencontres. Quant à Fred, cette araignée symbolise, pour lui, les traces que l’on trouve sur la partie Sud de Mars, lors des éruptions volcaniques.
Fred a des instruments très précis qui lui permettent de donner des informations exactes, bien qu’il aime pondérer ses résultats par un : « Peut-être ».
« C’est pareil pour moi, dit Midori, en regardant fixement Elsa pour appuyer son propos ; tu peux compter sur moi et sur mon robot XT. C’est un champion, il possède une fonction d’une très grande précision. »
Midori, est petite et rapide dans ses actions. Elle a les cheveux bruns, d’une coupe très courte dans le dos et des cheveux plus longs encadrant son visage. Ses yeux noirs brillent de malice.
Elle ne se déplace jamais sans son robot X.T. Celui-ci, miniature, a un mode de propulsion qui lui permet de se déplacer plus vite que la lumière et il peut emmener avec lui de petits objets, les poser, les fixer ou encore les couper.
« Je me joins à l’équipe de surveillance qui reste dans la station » souligne Otneil, avec son large sourire ; j’assure le repas comme d’habitude et je vous soutiendrai par émission radio ou par ondes télépathiques, si nécessaire. C’est facile maintenant avec les puces implantées derrière nos oreilles. »
Otneil est presque aussi grand que Charlie. Cependant il possède de larges épaules et son corps souple est recouvert d’une tenue plus sombre que celle de Charlie. La matière est identique.
Otneil se tourne vers Elsa :
« Connais-tu les nouvelles techniques, celles qui utilisent les impulsions lumineuses ? »
Elsa, intriguée, répond spontanément :
« - Non.
- Cela fonctionne à seulement 80 attosecondes (une attoseconde est un milliardième de milliardième de seconde) Tu pourrais ainsi m’envoyer des impulsions par laser, ce système s’adapte aux changements extérieurs. J’ai un appareil pour moi et je peux t’en laisser un. Nous communiquerons ainsi en morse et cela sera plus rapide.
- Ne risques-tu pas d’être ébloui par le laser ?
- Non, c’est prévu. J’ai ma visière et ma caméra qui sont recouvertes de paupières microscopiques. Elles rendent opaque le verre quand la surface est heurtée par un rayon nuisible. Ce principe existe depuis 2001, nous l’avons amélioré. Auparavant les clapets se fermaient en 1/10000 seconde. Je te remets une visière qui s’adapte à tes yeux. Cela se pose comme des lentilles. »
Otneil qui adore toutes les nouvelles technologies est heureux de se trouver en présence d’Elsa. Elle aussi. Elle peut lui expliquer les curieux instruments qu’elle utilise, et indique souvent les composants.
« Bien, dit alors Charlie, nous allons vérifier si Otneil nous a bien préparé le repas de fête et ensuite nous irons nous reposer afin de nous préparer à l’action qui doit se tenir très vite. Nous aurons une heure et demie de repos. J’étudierai pour ma part les déplacements possibles dans l’espace, et je partirai avec Elsa, pour explorer les signaux, afin de nous faire une idée des lieux potentiels des objets dangereux. »