Les forces naturelles inconnues - Camille Flammarion - E-Book

Les forces naturelles inconnues E-Book

Camille Flammarion

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Beschreibung

Camille Flammarion, astronome et figure centrale du mouvement spirite en France, analyse ici avec rigueur les diverses expériences qu'il a mené sur le thème du spiritisme. Documents et photographies à l'appui, il interoge cette discipline et montre notamment qu'à la vue des phénomnes observés des scientifiques pourtant très sceptiques ont changé d'avis sur le sujet.

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Table of Contents

©

CAMILLE FLAMMARION

Les Forces Naturelles

Avertissement

Des forces naturelles inconnues

Mes premières expériences au groupe d’Allan Kardec et avec les médiums de cette époque

Mes expériences

Autres expériences

Fraudes, tricheries, supercheries, fourberies, jongleries, mystifications, difficultés

Les expériences

Recherches

Les expériences de la Société dialectique de Londres

Les expériences

Expériences diverses

Mon enquête sur l’observation des phénomènes inexpliqués

Les hypothèses explicatives

Notes

Également Disponible

©

Copyright © 2013 / FV Éditions

Photographie de la Couverture : wpclipart.com/Nasa

ISBN 978-2-36668-545-9

Tous Droits Réservés

CAMILLE FLAMMARION

Astronome, 1842-1925

Les Forces NaturellesInconnues

1907

Avertissement

Celui qui, en dehors des mathématiques pures, prononce le mot impossible, manque de prudence.

FRANÇOIS ARAGO.

Un savant qui rit du possible est bien près d’être un idiot. Éluder un phénomène, lui tourner le dos en riant, c’est faire banqueroute à la Vérité.

VICTOR HUGO.

La Science est tenue, par les éternels principes de l’honneur, à regarder en face et sans crainte tout problème se présentant à elle.

Sir WILLIAM THOMSON.

Un certain nombre de mes lecteurs ont bien voulu réclamer de moi, depuis longtemps déjà, une nouvelle édition d’un petit livre que j’ai publié il y a plus de quarante ans, en 1865, à propos des phénomènes physiques produits par une certaine classe d’êtres humains doués de facultés spéciales et auxquels on a donné le nom de médiums1. Je ne pouvais le faire qu’en développant considérablement le cadre primitif et en rédigeant un ouvrage entièrement nouveau. Mes travaux astronomiques habituels m’avaient constamment empêché de m’y consacrer jusqu’à présent. Le ciel est vaste et absorbant, et il est difficile de se soustraire, même comme distraction d’ordre scientifique, aux exigences d’une science qui va sans cesse en se développant prodigieusement.

Le sujet traité dans ces pages a fait lui-même de grands progrès depuis quarante ans. Mais il s’agit toujours de FORCES INCONNUES à étudier, et ces forces ne peuvent être que d’ordre NATUREL, car la nature embrasse l’univers entier, et il n’y a rien en dehors d’elle.

Je ne me dissimule pas, toutefois, que ce livre-ci soulèvera des discussions et des objections légitimes, et ne pourra satisfaire que les chercheurs indépendants. Mais rien n’est plus rare, sur notre planète, que l’indépendance et la liberté absolue d’esprit ; rien n’est plus rare, non plus, que la véritable curiosité scientifique, dégagée de tout intérêt personnel. La généralité des lecteurs diront : Qu’y a-t-il là d’important ? Des tables qui se lèvent, des meubles qui remuent, des fauteuils qui se déplacent, des pianos qui sautent, des rideaux qui s’agitent, des coups frappés sans cause connue, des réponses à des questions mentales, des phrases dictées à l’envers, des apparitions de mains, de têtes ou de fantômes, ce sont là des banalités ou des fumisteries indignes d’occuper l’attention d’un savant. Et qu’est-ce que cela prouverait, si même c’était vrai ? Ça ne nous intéresse pas.

Il y a des gens sur la tête desquels le ciel pourrait tomber sans les émouvoir.

Je répondrai : Quoi, n’est-ce rien de savoir, de constater, de reconnaître qu’il y a autour de nous des forces inconnues ? N’est-ce rien d’étudier notre propre nature et nos propres facultés ? De tels problèmes ne méritent-ils pas qu’on les inscrive au programme des recherches et qu’on y consacre des heures attentives ? Sans doute, personne ne sait gré de leurs efforts aux chercheurs indépendants. Mais qu’est-ce que cela fait ! On travaille pour le plaisir de travailler, de scruter les secrets de la nature, de s’instruire. Lorsqu’en observant les étoiles doubles à l’Observatoire de Paris et en cataloguant ces couples célestes, j’ai établi, pour la première fois, une classification naturelle de ces astres lointains ; lorsque j’ai découvert les systèmes stellaires composés de plusieurs étoiles emportées dans l’immensité par un mouvement propre commun ; lorsque j’ai étudié la planète Mars, et comparé toutes les observations faites depuis deux cents ans, pour obtenir à la fois une analyse et une synthèse de ce monde voisin ; lorsqu’en examinant l’effet des radiations solaires, j’ai créé la nouvelle branche de physique a laquelle on a donné le nom de radioculture, et fait varier du tout au tout les dimensions, les formes et les couleurs des plantes ; lorsque j’ai découvert qu’une sauterelle vidée et empaillée n’est pas morte, et que ces orthoptères peuvent vivre quinze jours après avoir eu la tête coupée ; lorsque j’ai planté dans une serre du Muséum d‘histoire naturelle de Paris un chêne ordinaire de nos bois (quercus robur) en pensant que, soustrait aux saisons, il aurait constamment des feuilles vertes (ce que tout le monde peut constater), etc., etc., j’ai travaillé pour mon propre plaisir ; ce qui n’empêche pas ces études d’avoir été utiles à l’avancement des sciences et d’être entrées dans le domaine pratique des spécialistes.

Il en est de même ici. Mais il s’y mêle un peu plus de passion. D’autre part, les sceptiques ne démordent pas de leurs négations, convaincus qu’ils connaissent toutes les forces de la nature, que tous les médiums sont des farceurs, et que les expérimentateurs ne savent pas observer. D’autre part, les spirites crédules qui s’imaginent avoir constamment des esprits à leur disposition dans un guéridon et évoquent, sans sourciller, Platon, Zoroastre, Jésus-Christ, saint Augustin, Charlemagne, Shakespeare, Newton ou Napoléon, vont me lapider une dixième fois en déclarant que je suis vendu à l’Institut par une ambition invétérée, et que je n’ose pas conclure en faveur de l’identité des esprits, pour ne pas contrarier des amis illustres. Ils ne seront pas plus satisfaits que les premiers.

Tant pis ! Je m’obstine à ne dire que ce que je sais ; mais je le dis.

Et si ce que je sais déplaît, tant pis pour les préjugés, l’ignorance générale et le bon ton des gens distingués, pour lesquels le maximum du bonheur consiste dans l’accroissement de la fortune, la chasse aux places lucratives, les plaisirs matériels, les courses en automobile, la loge à l’Opéra ou le five o’clock du restaurant à la mode, et dont la vie se dissipe à côté des satisfactions idéales de l’esprit et du cœur, à côté des voluptés de l’intelligence et du sentiment.

Pour moi, humble étudiant du prodigieux problème de l’univers, je cherche, j’interroge le sphinx. Que sommes-nous ? Nous n’en savons guère plus sur ce point qu’au temps ou Socrate posait en principe la maxime Connais-toi toi-même, quoique nous ayons mesuré les distances des étoiles, analysé le Soleil et pesé les mondes. La connaissance de nous-mêmes nous intéresserait-elle moins que celle du monde extérieur ? Ce n’est pas probable. Étudions donc, avec la conviction que toute recherche sincère est utile au progrès de l’humanité.

Observatoire de Juvisy, décembre 1906.

Des forces naturelles inconnues

COUP D’ŒIL PRÉLIMINAIRE

Il y a longtemps déjà, dans le cours de l’année 1865, j’ai publié, sous ce titre, un opuscule de cent cinquante pages, que l’on retrouve encore quelquefois chez les libraires, mais qui n’a pas été réimprimé. Voici ce que j’écrivais dans cette Étude critique, faite à propos des phénomènes produits à Paris par les frères Davenport et par les médiums en général, et publiée à la Librairie Académique Didier et Cie, qui avait déjà édité mes deux premiers ouvrages, La Pluralité des Mondes habités, ainsi que Les Mondes Imaginaires et les Mondes réels.

**  *

La France vient d’assister à un débat tumultueux, qu’un grand vacarme a su couvrir, et d’où nulle conclusion n’est sortie.

Une discussion plus bruyante qu’intelligente enveloppa toute une série de faits inexpliqués, et les enveloppa d’une manière si complète, qu’au lieu d’éclaircir le problème, elle n’a servi qu’à l’ensevelir sous d’épaisses ténèbres.

Remarque singulière, mais fréquente : ceux qui ont crié le plus fort dans cette cour d’assises sont précisément ceux qui étaient le moins au courant de l’affaire. Aussi fut-ce un spectacle fort amusant de les voir se débattre en s’attaquant à des fantômes. Maître Panurge a dû bien rire.

De sorte qu’on en sait un peu moins aujourd’hui sur le sujet en litige qu’à l’ouverture des débats.

Mais, pendant la mêlée, il y avait de bons vieux spectateurs, assis sur les hauteurs voisines, qui contemplaient les petites prises de corps, qui restaient graves et silencieux, souriant parfois et n’en pensant pas moins.

Je vais dire sur quelle valeur s’appuie le jugement de ceux qui ne prononcent pas si imprudemment l’impossibilité des faits condamnés, et qui n’unissent pas leurs voix au chœur de la négation dominante.

Je ne me dissimule pas les conséquences d’une telle franchise. C’est être bien hardi que de prétendre, au nom même de la science positive, affirmer la POSSIBILITÉ des faits nommés (à tort) surnaturels, et de se taire le champion d’une cause en apparence absurde, ridicule et dangereuse, lorsque les partisans avoués de cette cause ont peu d’autorité dans la science, et lorsque ses partisans illustres n’osent pas se déclarer trop hautement. Cependant, puisque cette cause vient d’être traitée momentanément par une multitude de journalistes, dont les préoccupations habituelles sont tout autres que l’étude des forces de la nature ; comme, dans toute cette foule d’écrivains, la plupart n’ont fait qu’accumuler erreurs sur erreurs, puérilités sur extravagances, et comme il appert à chacune de leurs pages (qu’ils me pardonnent cet aveu !) que non seulement ils ne connaissent pas le premier mot du sujet qu’ils ont cru pouvoir traiter à leur fantaisie, mais encore que leur jugement sur cet ordre de faits ne repose sur aucune base, je pense qu’il est utile de laisser de cette longue discussion un document mieux fondé, et j’affronte volontairement mille reproches, par amour pour la vérité. Ce n’est pas (qu’on le sache bien), ce n’est pas que j’estime mon jugement supérieur à celui de mes confrères, dont quelques-uns ont, à d’autres égards, une haute valeur ; c’est simplement parce qu’ils ne sont pas au courant de la question, qu’ils s’y égarent à tort et à travers, errant en pays inconnu, qu’ils confondent jusqu’aux termes eux-mêmes, et qu’ils considèrent comme impossibles des faits constatés depuis longtemps ; tandis que celui qui écrit ces pages expérimente et discute le sujet depuis plusieurs années déjà. Et je ne parle pas des études historiques.

Aussi bien, quoique un vieux proverbe prétende que la vérité n’est pas toujours bonne à dire, je suis, à parler franchement, tellement indigné de l’outrecuidance de certains discuteurs et du fiel qu’ils ont versé dans le débat, que je n’hésite pas à me lever, pour montrer, clair comme le jour, au public abusé, que toutes les raisons, sans en excepter une seule, invoquées par ces écrivains, et sur lesquelles ils ont emphatiquement planté l’oriflamme de leur victoire, ne prouvent absolument rien, RIEN, contre la possibilité des faits dénaturés dans l’acharnement de leurs négations. Il est nécessaire de débrouiller un pareil chaos, et de distinguer, en somme, le faux du vrai. Veritas ! Veritas !

Je me hâte de prévenir mes lecteurs, au préambule de ce plaidoyer, que les frères Davenport n’en sont pas le sujet, mais seulement le prétexte — comme ils l’ont été, au surplus, de la majorité des discussions. Il s’agira ici des faits renouvelés par ces deux Américains, des faits inexplicables qu’ils sont venus mettre en scène à la salle Herz, mais qui n’en existaient pas moins avant cette mise en scène, et n’en existeraient pas moins lors même que ceux-ci seraient controuvés, — que d’autres hommes avaient déjà produits et produisent encore, avec autant de facilité et dans des conditions bien meilleures, — des faits, enfin, qui constituent le domaine des forces inconnues auxquelles on a donné tour à tour cinq ou six noms qui n’expliquent rien, — forces réelles comme l’attraction planétaire et invisibles comme elle. C’est de ces faits que je m’occupe ici. Qu’ils soient produits par Pierre ou par Paul : peu nous importe ; qu’ils soient imités par Sosie ou parodiés par Arlequin : peu nous importe encore. La question est de savoir si ces faits existent, et s’ils rentrent dans la catégorie des actions explicables par les forces physiques connues.

Toutes les fois que j’y songe, je m’étonne que l’immense majorité des hommes soit encore dans une ignorance si absolue à leur égard, lorsqu’ils sont connus, étudiés, appréciés, enregistrés depuis pas mal de temps par tous ceux qui ont impartialement suivi le mouvement des choses en ces derniers lustres.

Et, non seulement je ne prends pas fait et cause pour les frères Davenport, mais je dois encore ajouter que je les considère comme se trouvant dans une très fausse position. Aux yeux de la curiosité publique, en mettant sur le compte du surnaturel ces faits de physique occulte qui ressemblent passablement à des tours de prestidigitation, ils paraissent joindre la fourberie à l’insolence. Aux yeux du moraliste qui étudie les actes inexpliqués, en réduisant leur faculté en valeur financière, ils se mettent au niveau des saltimbanques. D’un côté comme de l’autre, ils ont tort. Aussi, je condamne à la fois, et leur grave erreur de paraître au-dessus de forces dont ils ne sont au contraire que les instruments, et le parti vénal qu’ils tirent d’une faculté dont ils ne sont pas maîtres et qu’ils n’ont aucun mérite de posséder. Selon moi, c’est tomber dans l’exagération que d’en conclure par ces apparences malheureuses, et c’est faire abdication de son jugement personnel, que d’être l’écho des voix vulgaires qui s’égosillent et qui sifflent avant que le rideau ne soit levé. Non, je ne suis pas l’avocat des deux frères, ni celui de leur cause individuelle. Les hommes s’effacent devant mes yeux. Ce que je défends, c’est la supériorité de la nature sur nous : ce que je combats, c’est l’orgueilleuse ineptie de certains hommes.

Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!

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