Les poèmes du tarot - Florence Albertani - E-Book

Les poèmes du tarot E-Book

Florence Albertani

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Beschreibung

"Les poèmes du tarot" explore l’univers mystique des vingt-deux lames du tarot de Marseille, un outil de divination séculaire. Chaque poème met en lumière les imperfections universelles de l’humanité à travers des personnages distincts. Deux facettes se révèlent : une spirituelle et détachée, l’autre dominée par les passions humaines. Ensemble, elles tracent le parcours de l’homme, de la naissance à la vieillesse.

 À PROPOS DE L'AUTRICE

Florence Albertani, en quête de réponses aux énigmes des lois de la nature, découvre la spiritualité à travers des rencontres initiatiques. Sa plus grande révélation survient lorsqu’elle explore les enseignements cachés du tarot de Marseille, qu’elle souhaite présenter loin de l’aspect divinatoire habituel, en utilisant le langage universel de la poésie.

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Seitenzahl: 65

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Couverture

Page de titre

Florence Albertani

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les poèmes du tarot

Recueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Florence Albertani

ISBN : 979-10-422-1516-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

Le tarot, un outil ésotérique exploratoire et puissant pour celui qui s’y penche

 

Constitué de deux volets, un côté pile, un côté face qui permettent de mettre dos à dos les paradoxes de l’âme humaine, à travers le tarot, cet ouvrage est une vraie ode à la poésie universelle.

Dans le premier volet, l’auteur, passionnée par chaque arcane, en démêle les contours, dessine chaque caractère sous-jacent, comme un miroir de l’humanité. Du mat, symbole du voyage, du détachement, de la perte de soi pour mieux se retrouver au pendu, le sacrifié, il n’y a parfois qu’un pas. Le bateleur ou le chariot, forces vives en perpétuel mouvement, nous propulsent dans le ressac de la vie. La papesse, figure discrète ou cachée, mais ô combien puissante, nous fascine. Le monde, le chariot, l’étoile, le soleil, le jugement nous parlent d’Amour et de foi. Autant d’arcanes que de caractères, de figures identitaires hybrides, de situations existentielles universelles porteuses d’espoir en la Vie. Dans un monde désenchanté et rongé par des obscurantismes, les arcanes nous illuminent, nous guident, à travers un discours poétique, vers un message spirituel, universel unissant l’humanité.

 

Puis, il y a le deuxième volet ombrageux, obscur. Celui qu’on ose effleurer, sans oser y plonger de prime abord. Celui d’une spiritualité sous un angle plus incarné, plus brut, où se dévoilent les intrigues humaines sous le feu de la tentation : les poèmes érotiques du tarot. Pendant négatif des poèmes sublimes du tarot, ces derniers mettent en scène la rencontre métaphorique de chacun des arcanes avec l’arcane XV, le diable, sans laquelle l’aboutissement spirituel est vain.

Cette deuxième version, outre son côté sulfureux, permet de voir la spiritualité sous un angle inédit et d’accréditer une vision où l’univers repose sur des paradoxes liés.

 

Julia Albertani

 

 

 

 

 

 

 

Le mat

Ou la vie de bohème

 

 

 

Sous le soleil ardent, il prend son envol et s’égare,

Dans le désert aride, il n’y a pas de répit ni de gare,

La route cuisante est longue sans oasis à vue d’œil,

Seule la bise du soir étale l’arôme du chèvrefeuille,

 

Son bâton de pèlerin frappe la roche sablonneuse,

Soudain, la sueur perle sur son doux front hâlé,

Alors que le toit d’un abri surgit dans le ciel étoilé,

Avec l’espoir d’un sommeil et une jolie berceuse,

 

Doucement, il goûte au silence serein d’une nuit d’été,

Une bourrasque fleurie souffle sur son corps étendu,

Des promeneurs égarés admirent l’éclat de son épée,

Fortement tentés de lui dérober ce trésor intact et nu,

 

La lune, ronde et pleine, inonde leur regard perdu,

Comme pour les détourner de leur crime silencieux,

Alors que le mat poursuit son songe d’avoir trop bu,

Dans un magnifique jardin suspendu entre les cieux,

 

Il se réveille aux aurores, le sang agité sous la peau,

Le ciel en contrebas enserrant ses côtes endolories,

Les rires des flâneurs emplissant l’abri en lambeaux,

L’épée perdue dans le halo de cette étrange comédie,

 

Le mat, insouciant et libre, dans l’attente d’un frisson,

Presque égaré dans les méandres des accusations,

Repart discret et effrayé par cette colère inattendue,

Sur cette terre aride, loin du chaos et des imprévus,

 

Un jour, peut-être, l’attendra une nouvelle aventure,

Éternel rêveur, il sait que la flamme brûlera encore,

Au fond de son cœur, combien de temps il ignore,

Il se laisse juste porter par le songe d’une mer azur,

 

Quelques jours ou quelques semaines de folie,

Valent bien plus que de longues années d’ennui,

Alors, le mat hâtif chavire à gauche, puis à droite,

Peu importe, les entrelacs de sa vie maladroite,

 

 

 

 

 

 

Le bateleur

Ou le tricheur prisonnier

 

 

 

D’un seul coup, il disparaît sous une étrange lueur,

Presque irréelle, celle d’un songe à peine éveillé,

La scène ouverte, il endosse le rôle du bateleur,

Face à la foule, au-dessus des pavés ensoleillés,

 

 

 

 

Perdu dans le dédale des masques, entre peur et désir,

Il chancelle dans une ronde dansante qui ne finit jamais,

Puis, soudain, frappe avec éclat à la porte de son avenir,

Qui lui tend les bras et lui rappelle toujours ce qu’il sait,

 

Les applaudissements ne sont que le mirage d’un moment,

Un fracas inégal caché derrière les nuages de sa réalité,

Le témoin sourd d’une comédie où chacun de ses mots ment,

Alors que son corps se trouble et s’apprête à dire la vérité,

 

Un rire surgit, il se retrouve comme suspendu dans le vide,

Les cheveux volant au vent, il attrape un mystérieux trapèze,

Tel un Jongleur qui s’étourdit sans jamais prendre une ride,

Tel un oiseau qui s’envole depuis une étourdissante falaise,

 

Il attend que les masques tombent la nuit comme le jour,

Que ce spectacle sarcastique prenne fin pour toujours,

Il attend que la vérité frappe comme un coup de théâtre,

Qu’elle avale ses illusions avec éblouissement et hâte,

 

Les rideaux se ferment sur son corps inerte, à l’agonie,

Dans sa tête, il part à la recherche de la porte de sortie,

Les coulisses froides et humides sont un tunnel sans fin,

Dans lequel il s’engouffre encore, absent, sans entrain,

 

Quand il se réveille, les portes sont toujours closes,

Il doit vivre dans ce monde où tout existe sans cesse,

Se résigner à rejouer encore et encore la même chose,

Qui se répète sans joie ni passion dans la même pièce,

 

Mais un jour, il émerge sur la scène une autre rose,

Sa volupté mystérieuse le conduit vers un autre monde,

Comme une étincelle qui le traverse enfin et lui dit : « ose »

Car l’attendent, au lointain, de nouvelles terres fécondes,

 

 

 

 

 

 

 

La papesse

Ou l’amante oubliée

 

 

 

Devant la fenêtre étoilée de mes espérances s’ouvre le ciel étincelant,

En quête d’un futur, encore voilé par l’étincelle du firmament,

J’imagine jusqu’à l’abandon ce que dérobe ce lac perlé de diamants,

Couchant sur le papier les prémices désirées de futurs moments,

 

Sur le rebord de la fenêtre de mon avenir, j’attends et je pressens le néant,

Comme une énigme irrésolue qui accouche d’une nuit sans étourdissement,

Sous l’éclat d’une étoile incandescente, je devine les pensées de mon amant,

Me couchant sur le sol froid de la chambre interdite, inlassablement, j’attends,

 

Je referme la fenêtre pour ne plus sentir ce feu glacial qui endolorit mon corps,

Mes larmes coulent devant ce spectacle lointain alors que le monde s’endort,

Pendant que la foudre traverse la nuit, je continue à supplier le ciel encore,