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Le monde a été vaincu depuis trop longtemps pour se souvenir de la guerre, trop longtemps pour encore se rebeller contre l'envahisseur. Tom est un policier au service du pouvoir, comme tout le monde dans cette ville il se soumet aux extraterrestres, et essaie de vivre une vie de famille normale avec sa fille Zoé, se rapprochant de ses dix-huit ans, et Henri un jeune home qu'il a recueilli après la guerre. Mais rien ne se passe jamais comme prévu dans cette ville.
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Seitenzahl: 165
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Je crois que la solitude nous fait faire des conneries. Quand j'étais petite, Pour attirer l'attention je m'amusai à tout détruire. A l'école, une véritable peste, qui cassait les constructions de ses camarades, avant de leur dire des méchancetés. Ce comportement ne changea pas beaucoup au cours des années suivantes. Sans me lancer des fleurs, mes années au lycée, j'étais la plus jolie fille. Je connaissais mes points forts, et m'habillai en conséquence. Pour certains, je ressemblai à une pute sans âme, prête à tout pour coucher, et d'autres une godiche à gros seins qui les appelaient dès que je me tournai vers eux. Jamais quand vous croisez une femme de ce genre dans la rue, vous vous dîtes, et si elle souffrait finalement pour s'habiller de la sorte. Non, sur mon cas, jamais personne ne se posa cette stupide question. Dans cette situation, je continuai d'avancer, la tête baissée. Les soirées se déroulaient toujours de la même manière, un gars venait m’aborder, et essayait d’écarter mes cuisses avant la fin de la nuit. Un pari débile entre adolescent pré-pubère, et une bande de grognasse capable du pire pour être la plus belle. Je pense que j’aimais attirer les regards vers moi. J’espérai des jolies demoiselles de la jalousie, et de voir des pauvres mecs en train de baver. Mais cette vie, n’a qu’un temps, on se rend très vite compte que la méthode employée n’est pas la bonne. On passe la plupart des nuits seule, un verre de vin à la main, en regardant de la télé réalité à la con. En se demandant, si John le copain de Carrie est prêt à la tromper pour une nana avec de plus grosses fesses qu'elle. Voilà notre personnage lancé, une forme de dilemme moral inattendu, se présente à lui. La caméra s'attarde sur son visage de demeuré, refait de la tête au pied. Tellement bouffé par le botox que ses joues de castor, ressortent le plus de son visage, faisant rentrer ses petites lèvres pas encore refaites. La bouche en rond, il essaie de mettre un mot devant l’autre en faisant le plus de faute de grammaire possible. Le garçon, effrayé à l’idée d’avoir des rides, il développe un tic de se toucher le front par intervalle de vingt secondes, pour se tripoter et vérifier. Alors, le moment de vérité arrive, et il décide sans état d'âme de prendre la nana avec les plus grosses fesses. Expliquant, à sa désormais ancienne chérie à qui, il a eu le temps de faire un gosse, que son choix est guidé par un rêve. Celui de passer quelque temps avec la miss, peut-être va-t-elle lui faire découvrir des choses dont il n’a pas encore idée. J'avoue beaucoup rire, face à cette pouffiasse décérébrée, dans un langage aussi mauvais qu'un livre érotique lu par un puceau, pleure des larmes irréelles devant le cadreur médusé. Pour être franche, et finir cette histoire, deux semaines plus tard, elle trouvera l’amour de sa vie dans une villa un peu plus loin. Il l'obligera à avoir des seins plus gros qu'avant. J'ai toujours réussi à m'identifier aux personnages, ils me semblaient tellement peu vrai quelques années auparavant, qu'aujourd'hui je les observe et ainsi connaître la prochaine étape de ma vie. Les hommes ne veulent pas construire de relations durable avec moi, et ceux pour beaucoup de raisons. Alors, quand je ne me morfondais pas face à la télévision, à siphonner les programmes débiles, je sortais, je buvais, sans arrêt, l'alcoolisme à son état le plus primaire. Je rencontrai un mec, et au lieu de proposer une danse, il me proposait de me raccompagner chez moi. L'alcool, la solitude, les pulsions, et une heure après, nous étions tous les deux nus recouverts de draps blancs.
Ce soir-là n'avait pas échappé à la règle. La journée, longue et étouffante sous ses trente-sept degrés à l'ombre, me fis découvrir que mon emploi de juriste ne servait à rien dans ce bas monde. On venait de me remplacer par Michael de quatre ans mon cadet, un fils à papa, habillé d'une veste en velours grise. Il semblait avoir passé la soixantaine, sans même dépasser les vingt-cinq ans. Lui récupérait le poste de juriste, et moi je devais partir trouver un autre emploi dans un laps de temps court, sinon mon visa ne serait pas renouvelé. Retour à la case départ, bonjour maman, bonjour papa, vous n’avez pas déménagé ma chambre après mon départ ? Pourquoi, je suis à la rue actuellement, je n'ai plus de boulot et pas de maison ici. Voilà ce qui m'attendait. A 9 h 45, quand le directeur des ressources humaines vint me l'annoncer pimpant, ce fut à peine s'il chantait mon départ de la boîte. Je voulais lui renverser l'écran plat de mon ordinateur sur la tête, l'éclater comme une vulgaire citrouille. Je voulais le voir souffrir, le voir à genoux, me supplier d’arrêter. Peut-être aurai-je pris le temps de me poser la question. Mais je n'en fis rien, préférant passer la porte, la tête basse. Décontenancée par le regard narquois, taquin, de celui qui allait prendre ma place. Ses yeux se moquaient ouvertement de moi, une fierté mal placée sortait de sa bouche, quand il partit se présenter à ce qui fut, mes collègues. Son visage me disait "Moi, je prends ta place, et je serai meilleur que toi. Je te retrouverai au fast-food sur la quatrième avenue dans deux ou trois mois pétasse". Les envies meurtrières, et violentes, furent remplacées très vite par le besoin urgent, et vital de boire de l'alcool.
En arrivant dans ce bar paumé, aux prix légèrement excessif, je voulais revoir mes partenaires de travail et leur demander comment il était. Avoir une amie dans cette entreprise, qui pourrait haïr cette ordure autant que moi, tout faire pour que je retrouve mon boulot. Mais ma nature solitaire, pas toujours agréable envers mes collègues, me collait à la peau. Et personne ne pleurerait mon départ dans les prochaines heures. Une fois de plus je rentrerai chez moi, seule ou avec un mec, tout dépendrait de l'état de la soirée, bourrée, et le lendemain la même journée reprendrait. Jusqu'à ce que je me reprenne en main pour choper un métier digne de ce nom. Les personnes qui lisent ces quelques lignes, peuvent avoir l'impression que c'est la solitude qui me rend ainsi. Merci le génie psychologue ! S'il te plaît retourne à la fac, termine tes études et écris-nous une thèse sur la solitude, après tu pourras m'emmerder avec tes conneries. La solitude me plaisait, elle me confortait dans l'idée de la personne que j'étais. Je trouvai la plupart des femmes de mon âge, inintéressantes, surfaites, et pas attirées par les bonnes choses. Ma grande, si tu crois que le gars avec qui tu vis, est un saint, amoureux de toi. Il t'offre des fleurs pour mieux te sauter, te fais à manger pour que tu lui fasses des positions qu'il a vu en vidéo. Et les cadeaux, ne m'en parle pas, il a été voir ailleurs, si elle aussi été capable de faire ce que toi tu fais. En mieux. Oui, nous sommes toutes et tous des personnages de télé réalité rien de plus.
Deux vodkas, une bière, et mes lèvres sur un verre de vin. Blanc je présume. Je venais de croiser un mec, il devait être légèrement plus jeune que moi. C'est-à-dire vingt-quatre ans. Dans un cas de figure classique, il venait d’apercevoir une femme de son âge en train de boire des shots seul au bar, les deux paroles que j'avais entendues aujourd'hui: "vous êtes virée, restez chez vous pour les trois prochains mois, on va s'arranger", et "Bonjour, qu'est ce que je vous sers ?" Je devais être si affreuse, hideuse, et pas sympa que le barman ne m'avait même pas demandé ce qui n'allait pas chez moi en ce jour de forte chaleur. Le gamin s'approchait et me tapa sur l'épaule.
— Salut, tu n'as pas un peu chaud dans ton tailleur noir ? M’alpagua le mec. En voilà une belle manière d'entrée en scène. Bien sûr je crevais de chaud dans cet habit de merde, qui me rappelait à quel point j'avais tout loupé dans ma vie.
— Si tu me proposes de l'enlever dans les toilettes, je ne préfère pas. Lui répondais-je du tac-o-tac.
— Non rassure-toi, je suis là-bas avec un ami. Il vient de se faire larguer par sa copine, il est au bout de sa vie. Je me disais que si tu venais avec moi le voir. Je pourrais peut-être rire un peu aujourd'hui. Ça fait, environ, 45 minutes que je l'entends me dire qu'elle était parfaite et personne ne pourrait la remplacer.
Je réfléchis une poignée de secondes à la proposition du jeune homme.
— OK, mais si tu cherches quelqu'un pour qu'il oublie son ex, tu n'es pas tombé sur la bonne personne. Je te préviens, je ne couche pas le premier soir.
Je me présentais sous mon véritable nom aux deux garçons.
— Maella, enchantée de vous rencontrer.
Et la soirée s'enchaîna. Passé les dix premières minutes de tension palpable. Celle qui existe dans n'importe quelle rencontre entre un homme et une femme. Même deux amis de longues dates, ils penseront toujours à la façon de coucher ensemble. Ce n’est pas bien grave, c'est humain comme dirait l'autre. Nous passâmes un moment très sympathique, jusqu'à ce trou noir total arrivé vers trois ou quatre heures, heure locale.
Je me réveillai dans mon appartement, allongée sur le parquet, à moitié nue, juste une culotte m'habillait. Autour de moi, les deux gars complètement fait, allongés eux aussi et à moitié nu, eux aussi. Aucun des événements ne me revint en tête, n'importe lequel était-il. Rien si ce n'est cette fichue lettre de renvoi. En me relevant, je m’aperçus de mon mal de crâne et de dos. Dormir à même le sol comme ça, c'est vraiment pas top. Je voulus me lever pour prendre un verre d'eau, et je frappai dans un objet en carton à l'entendre. Je me baissai pour le ramasser, et ma stupeur ne fut pas minime, en apercevant le paquet de préservatif déjà vide. Encore une connerie signée de ma part. Bravo ma fille, maintenant tu partouzes avec deux inconnus. Le seul point positif, semblait être, la protection. Ils avaient enfilé une capote, bien au moins tu repartiras sans souvenir de cette petite nuit de dépression.
Il fallait trouver quelque chose pour les faire virer de mon appartement désormais. Impossible pour moi, de retrouver un travail stable ici, avec ces deux mecs qui venaient de coucher avec moi. Je tentai d'en réveiller un, celui qui m'avait abordé au bar. Je me souvenais de bribes d'événements, et c'était ce garçon qui me parlait plus que l'autre très renfermé sur lui-même. J'essayai de taper sur son épaule pour qu'il reprenne conscience, mais rien à faire il dormait à point fermé. J'eus une aide extérieure, la porte de l'entrée grinça. Je relevai la tête, et vis une ouverture sur le palier, la lumière du couloir passait dans la pièce. La porte se claqua dans un bruit strident, réveillant le jeune homme sur l'instant. Quelqu'un ou quelque chose venait de passer la porte, et d'entrer dans ma demeure.
Je me suis posé beaucoup de questions dernièrement, sur mon rôle dans la société, dans ma famille. Et aucunes d'entre elles n'avaient de réponses censées à mes yeux. Au départ, mon boulot était la plus belle chose qui me soit arrivé depuis des années. Je ne me considérai pas comme un dépravé, un quadragénaire sans avenir. Je ressemblai à un jeune constamment allongé dans un canapé, à jouer à des jeux vidéos, qu'à un actif, perdu dans son travail et sa famille. Et comme, tout le monde, j'ai subi le cataclysme de plein fouet. Un matin, sous la douche, enivré par l'eau qui coulait le long de mon corps, les lumières se sont éteintes, l'eau n'a plus coulé. Et voilà, je les ai vus pour la première fois, au-dessus de ma tête, de grands vaisseaux en fer, une sorte d'ovale métallique, descendant du ciel. À chaque extrémité de leur engin spatial, de grands cannons tiraient des décharges de couleur vertes, anéantissant des villes entières. Au centre du géant de fer, il y avait une sorte d’œil, qui toujours nous regardait, épiait le moindre de nos mouvements. Une ouverture sur le côté vomissait de petits hélicoptères sans hélices, qui terminaient le travail au sol. Leur coque, impénétrable, se trouvait recouverte d’un bouclier invisible et très puissant. Ils tuaient les civils, répliquaient aux militaires. Mettaient à genoux, ceux qui ne voulaient plus se battre. Ceux qui comme moi, pensaient d'abord au bien de leurs enfants, plutôt que de faire la guerre. A quoi bon résister dans une bataille perdue d'avance ?
Une poignée de jours après, l'armistice venait d'être signé, le peuple de la Terre se rendait compte de la puissance de son envahisseur. Je me suis rendu, comme l’entièreté de la population mondiale dans un camp où l'on m'a assigné une nouvelle mission. Une tâche jouissive pour un être malade, jamais personne n’aurait dû y penser, pourtant nous le fîmes déjà : arrêter les dissidents à la loi, et les donner en pâture aux nouveaux arrivants. Il me manquait juste, le petit brassard de la Gestapo pour être reconnu dans la rue. Me promenant tel un officier SS.
Quelques jours suivirent, des années même, les envahisseurs emmenèrent nos femmes, et nos hommes les plus robustes dans leurs vaisseaux, pour les faire se reproduire et se battre dans d’autres conflits de l’autre côté de la galaxie. Ils ont laissé sur Terre, les jeunes hommes, pas encore en âge de procréer, ceux à la puberté pas encore terminé, les femmes jugées laides, et celles dont les corps avaient, jadis souffert d'avoir donné la vie, avant de se raviser, et de les prendre à leur tour pour la reproduction. Les autres, furent décris comme la risée de nos pays, il fut longtemps une honte, pour un homme, de ne pas être choisi pour monter dans leurs navettes. Alors, dans un geste de survie ultime, voyant nos soldats, nos femmes, nos défenseurs partir, nous nous sommes soumis à nos nouveaux occupants. Leur proposant nos services et notre hospitalité durant l’occupation. Ils acceptèrent, sans broncher, sans donner le moindre signe de quelconque mécontentement, de surprise ou de joie. Leur plan tout tracé était en marche !
C'était un peu à cause de cette histoire que Jim Stravius est décédé. Je ne le connaissais pas personnellement, et je préférai ainsi. Non pas que la tristesse m'aurait envahi, d'apprendre qu'un vieux camarade était mort, mais plutôt son métier et sa façon d'être me déplaisaient fortement. Là tout le paradoxe de ma vie. Stravius fut un costume, l'un des derniers à porter le costard tous les jours. La chemise à carreau rentrée dans le pantalon, recouvert d’une ceinture en cuir noire, la cravate, la veste, et les chaussures d'un noir transparent. Jadis, dans notre civilisation, en prenant n'importe quelle rame de métro, n'importe quel axe routier, en se promenant dans les rues de bon matin, on les voyait tous défiler. Leur mallette à la main, une paire d'écouteurs aux oreilles, ils renvoyaient une certaine impression de réussite extérieure. Quand les envahisseurs posèrent le pied sur cette planète, ils décidèrent de fermer les commerces, d'annuler nos différences, en nous faisant tous nous ressembler. Seuls les grands noms de ce monde, pourraient avoir un costume. Sinon, ils porteraient un tee-shirt uniforme, n'existant que quatre couleurs. Le bleu, le vert, le noir et le gris, qui se mariait parfaitement avec les jeans bleus que nous avions. Finis les métiers du textile, finis la tonte des moutons, finis la ramasse du coton, finis les grands magasins de vêtements, les enseignes avec des habits à pertes de vue. Nous n’avions le droit de vendre que leurs produits. Adieu les matières d'avant qui nous habillaient. Il n’existait plus que cette espèce de matière synthétique peu agréable à porter. Toutes les personnes travaillant dans les ateliers aux quatre coins du monde, ceux qui vendaient les vêtements, dans une grande boutique, ou une petite, furent tués pour la plupart. Leur emploi disparu la mort les attendait. Seulement quelques hommes restèrent pour vendre dans nos villages, les tee-shirts uniformes, les jeans uniformes, les vestes uniformes, les chaussures uniformes, les chaussettes uniformes. C’est ainsi qu’une nouvelle sélection naturelle commença sur Terre.
Mais Jim était un type différent, avec un rôle important dans notre nouvelle société, il s’occupait de licencier les derniers salariés qui restaient encore, pas pour des raisons financières, mais pour le plaisir de meurtre de notre occupant, et la soif éternelle de vouloir le meilleur des ouvriers qui restaient. C'est la pire chose qu'il puisse arriver dans ce monde. Les envahisseurs refusaient catégoriquement le chômage. Alors, au lieu de créer des emplois, ils décidèrent de tuer ceux qui n’en avaient guère. Les premières semaines, nous avons bien essayé de les défier, de se défendre. Mais que voulez-vous faire, contre une espèce capable de détruire l'armée mondiale en moins de dix jours. Nous n'avions pas le choix, alors les exécutions sommaires, ont commencé dans tous les pays du monde. Ensuite, ils mirent en place des hommes comme Stravius, vous lui donniez un objectif par semaine et il s’exécutait sans faire de bruit. Quand il débarquait sur votre lieu de travail, les gens se cachaient, ou essayaient de l'amadouer, l'espoir fou qu'il ne vous licencie pas. Ce mec était un salop, comme moi j'en suis un. En découvrant les lieux du crime, j'en eus une preuve en plus. Son séjour principal se composait d'un siège une personne en cuir noir. A première vue, il valait une petite fortune. Autour de lui, de grandes étagères en bois recouvertes de livres en tout genre. Enfin, ceux qui étaient encore autorisé par le nouveau régime. La peinture n’était pas fraîche, mais ne datait pas de plus de deux ans. Une bouteille de whisky interdite par l’état, et un petit verre en cristal ornait une table basse en verre elle aussi. Aucune photo de famille, d’amis, pas de femme avant la guerre, moins de souffrance de la voir partir.
— Salut Chris, dis-je à mon jeune collègue venant d'arriver sur les lieux. Il se tenait droit face à un mur, détruit par le passage cataclysmique d'un monstre digne d'une légende mythologique.
— Bonjour, Patron. Je crois qu'on en a encore un.
Chris était jeune, et avait échappé de peu au service militaire obligatoire sur une autre planète organisée par les envahisseurs. Les femmes de 18 ans, allaient dans de grands camps de reproduction, appelés sobrement Harem, et les hommes de 18 ans devaient faire un service militaire avant de servir les extras dans une guerre sans merci, à des milliards de kilomètres de la Terre. Mais du haut de ses plus de vingt ans, il y échappa. Pour être franc, je ne sais pas ce qui est le pire. Entre vivre ici, et faire un service militaire là-bas, et espérer mourir le plus tôt possible.
— Je suis d'accord avec toi, nous devons trouver des preuves. Pourquoi n'est il pas parti aux salles de chômages ?
— Chef, vous savez ce qui s'y passe. Les gens se battent à mort pour avoir l'un des boulots les plus minables. En plus, au vu de ses badges, il devait avoir une place importante dans la hiérarchie. S’il était parti là-bas, certains lui seraient tombés dessus pour le tuer. Une série de médaille ornait sa veste en coton, Chris les souleva délicatement pour me les montrer.
— Bravo Chris, tu marques un point. Embarque les badges, on les mettra en pièces à convictions.
Il y avait cette grande radio vernie. Elle devait dater de plusieurs décennies, elle acceptait encore les cassettes audio. Voilà, une éternité que je ne vis ce matériel. Pour me rappeler, une jeunesse heureuse, un passé meilleur, une vie jadis, désormais effacée aux forceps de nos occupants. Je la mis en route, l'espoir qu'une bonne musique des années 80 en découle comme par magie.
— Mes chers concitoyens, commença la voix dans la radio, Aujourd'hui, est un grand jour notre planète, pour notre peuple. Il y a maintenant plusieurs jours nos nouveaux camarades, sont venus nous donner un don unique, un don que chaque planète de l'univers voudrait pouvoir profiter comme nous allons le faire. Mes amis, mes frères humains, celui que vous crûtes envahisseur, est un ami bienveillant et chaleureux. Au prix de notre aide physique, de notre fraternité qui deviendra grande et sans faille, nous acceptons, nous, état du monde, la totale cessation de notre pouvoir à vous les Dé...
— On sait tous comment cela va se terminer. Envoyai-je à mon collègue en éteignant la radio. Tu sais je crois qu'ils ne nous aiment déjà pas beaucoup, alors on va se remettre au boulot, et arrêter d'écouter le discours de défaite de notre pays avant…