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Durant presque 15 mois, j'ai visité une trentaine de villages provençaux. Quand je dis "j'ai", je devrais plutôt dire mon fidèle appareil photo et moi ! J'ai souhaité faire de cet ouvrage un guide qui vous aidera à découvrir (ou redécouvrir), grâce à mes photos, mes recherches historiques et mon ressenti, une région magnifique ! "Ma Provence en toute zénitude" vous emmènera dans le Luberon, le Vaucluse, le bord de la méditerranée, le Var et son arrière pays ; à la découverte de senteurs, de couleurs, d'histoires et de saveurs qui resteront, je l'espère, gravés à jamais dans votre esprit.
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Seitenzahl: 105
Veröffentlichungsjahr: 2023
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J’avais tout juste quatre ans lorsque ma famille et moi sommes venus habiter en Provence. Et depuis, je n’ai jamais quitté cette belle région ; cela fait maintenant presque cinquante ans. Je me suis toujours considéré comme provençal d’adoption. Pour être honnête, si je devais la quitter, cela «me fendrait le cœur». J’aime tant les coutumes et expressions provençales. Sans oublier l’amour que je ressens pour ses paysages, ses reliefs, ses couleurs, ses villages et ses odeurs.
Et puis un jour, je me suis dit : «Pourquoi ne pas faire découvrir ou redécouvrir son authenticité grâce à ce guide ?»
Je suis donc parti visiter des villages, des villes, des forêts ; dans le Lubéron, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpilles, etc…. J’ai essayé, au travers de mes photos et mes récits, de vous transmettre toutes les émotions et le bonheur que j’ai pu ressentir lors de mes excursions.
J’espère que vous partagerez le plaisir que j’ai eu à écrire «Ma Provence en toute Zénitude».
Rafaeel. F.
CHAPITRES :
Cassis (13
)
La Sainte-Baume (13
)
Cotignac (83
)
Aix-en-Provence (13
)
L’Isle-sur-la-Sorgue (84
)
Fort de Buoux (84
)
Lourmarin (84
)
Moustier-Sainte-Marie (04
)
Forêt de Saint Pons (13
)
Avignon (84
)
Zoo de la Barben (13
)
Ansouis (84
)
Barjols (83
)
Roussillon (84
)
Fontaine-de-Vaucluse (84
)
La Sainte-Victoire (13
)
Les Baux-de-Provence (13
)
Oppède-le-Vieux (84
)
Sanary-sur-Mer (83
)
Pernes-les-Fontaines (84
)
Cucuron (84
)
Le Castellet (83
)
La Ciotat (13
)
Saignon (84
)
Bormes-les-Mimosas (83
)
Le Beaucet (84
)
Saint-Remy-de-Provence (13
)
Vaison-la-Romaine (84
)
Gordes / Village des Bories (84
)
REMERCIEMENTS
Lorsque l’on décide de faire un périple en Provence, s’il y a bien une ville qui demeure incontournable, c’est la commune de Cassis.
Cela fait maintenant de nombreuses années que je m’y rends régulièrement. Et chaque fois, je ressens ce sentiment de découverte, la couleur de l’eau, les odeurs. Sans oublier le soleil éclairant les façades aux multiples nuances qui évoluent au fil de la journée. C’est un peu comme si le photographe mettait un nouveau filtre à chaque photo.
Superficie : 26, 86 km2
Population : 6782 (2020)
Ce petit port méditerranéen aux rues étroites et entrelacées, fraternise avec une mer au caractère si imprévisible et ses falaises calcaires où l’on peut apercevoir un château datant de l’empire carolingien du VIIIe siècle.
J’aime tant flâner au bord de l’eau sur ces pavés usés et lustrés par le temps. En les observant, il est très facile de s’imaginer les millions de personnes qui ont fait la même chose durant les siècles passés. Au fil des décennies, Cassis a su garder son identité. Son architecture a certes évolué avec le temps, mais ses dirigeants ne l’ont jamais dénaturé et déstructuré.
Personnellement, je fais toujours en sorte d’arriver vers midi. Ainsi, je peux m’asseoir en terrasse . Et que l’on soit en hiver ou en été, que l’on porte un tee-shirt ou une grosse veste, les restaurants et brasseries sont perpétuellement occupés par les touristes et les locaux.
Je peux y admirer ces magnifiques «pointus» (barques marseillaises) aux couleurs vives et si bien entretenus par leurs propriétaires.
Et si vous faites preuve d’un peu de patience, vous aurez certainement la chance de voir les restaurateurs acheter, en plein service, leurs poissons pêchés du matin, et ce directement sur le pointu. Difficile de manger plus frais … non ? Petit conseil, tendez l’oreille pour écouter les conversations qui se dégagent de cette «transaction». Car chacun ira de son commentaire qui s’avérera être plus ou moins pertinent, il faut se l’avouer !
Puis, afin de digérer ce bon repas aux couleurs et aux saveurs méditerranéennes qui aura su mettre en éveil mes papilles gustatives, je marche le long de la digue, sur ces pierres aux reliefs incertains, pour y rejoindre en son extrémité son phare, poli par les caprices de la mer et de la météo. Et là, impossible d’échapper au plaisir des embruns qui viendront fouler et rafraîchir votre visage, avant de s’écraser sur les rochers. Et si, comme moi, vous aimez méditer ou tout simplement décompresser face à une eau où se reflètent les doux rayons du soleil : vous serez au bon endroit….
Mais Cassis, ce n’est pas seulement un port et des ruelles ombragées. C’est aussi un magnifique parc naturel protégé et respecté par ses habitants, où l’on peut faire de magnifiques randonnées pédestres ou à vélo, seul ou en famille, sur des sentiers balisés et sécurisés. Quand je m’y rends avec mon sac à dos et mon appareil photo, je ne peux me lasser du paysage qui s’offre à moi.
C’est comme si j’étais seul au monde face à cette beauté que la nature met à ma disposition. Ce qui est étrange et rassurant, c’est le respect que peuvent éprouver les promeneurs, toutes générations confondues. On parle sans crier, on se salue en se croisant, on fait en sorte de marcher sur les pierres, elles aussi polies par le temps, sans jamais ni détériorer ni arracher les végétaux. Au travers de cette balade, vous aurez aussi la possibilité, pour les plus courageux, de vous baigner dans une eau d’un bleu si intense qu’il rendrait jalouses les plus belles plages dites paradisiaques.
Quand je dis «les plus courageux», il faut savoir, en toute objectivité, que les eaux de Cassis sont réputées pour leur fraîcheur revigorante. Surtout si notre cher mistral nous a rendu visite les jours précédant la baignade !
Toutefois, si vous n’avez pas un tempérament sportif, ou l’aptitude physique appropriée, vous aurez cependant la possibilité de voir le parc naturel de Cassis par la mer. En effet, la ville propose des visites guidées de ses côtes et ses calanques en bateau, au départ du port. Ayant eu la chance de le faire, je peux vous garantir que cela vaut le coup d’œil.
Petit conseil : en pleine saison, pensez à réserver vos places!
Sur un plan historique, la presqu’île cohabitait autrefois avec ses carrières. Leurs vestiges y sont encore très bien conservés et facilement visibles. C’était sur ce site qu’était extraite la célèbre pierre de Cassis, réputée pour sa solidité et sa longévité. Aux siècles précédents, beaucoup de cuisines marseillaises possédaient des éviers taillés dans cette roche. Aujourd’hui ces «piles», comme on dit chez nous, se vendent à prix d’or et servent souvent à agrémenter des cuisines d’été. Si un jour vous avez la chance de marcher sur les quais d’Alexandrie, vous foulerez de la pierre de Cassis, entre autres endroits…
Bref, si vous êtes comme moi, si vous aimez la beauté et l’authenticité d’un lieu, où l’on peut s’évader l’espace de quelques heures, vous ne pourrez pas passer devant Cassis sans vous y arrêter !
Au fait, on ne prononce pas le «S» de Cassis. C’est pour le fruit qu’on le prononce.
Le point culminant est le Joug de l’Aigle et le signal des Béguines à 1 148 mètres.
Superficie : 45 000 hectares
Puis à une quarantaine de kilomètres de Cassis, se dresse fièrement le massif de la Sainte-Baume, sur la commune de Pland’Aups-Sainte-Baume. C’est avec majestuosité que ce dernier vient s’imposer, en faisant la jonction entre les Bouches-du-Rhône et le Var.
Il faudra cependant compter quelques kilomètres de virages en tête d’épingle, plus étroits les uns que les autres, pour enfin atteindre le site. Ainsi, paré de mon sac à dos, d’une paire de chaussures de marche et de mon inséparable appareil photo, je suis fin prêt pour mon ascension.
Le premier ressenti que l’on a en pénétrant dans cette forêt, est l’aspect très imposant des lieux. On se sent si petit aux pieds de ces arbres hauts de plusieurs dizaines de mètres et vieux de plusieurs siècles. C’est un peu comme si chacun d’eux tentait d’entrer en contact avec les cieux, sans jamais y parvenir. Tant leurs troncs sont longilignes et réguliers.
La saison que je préfère pour m’y rendre est l’automne. La nature se transforme littéralement. La palette de couleurs qui annonce la fin de l’été et l’entrée dans l’hiver, est si belle et si variée qu’il est difficile de la décrire avec de simples mots. La base des arbres et le bord des sentiers sont habillés d’une mousse d’un vert si intense que l’on croirait qu’elle a été peinte à la main.
Même si ce n’est que l’association d’une forte humidité et de parcelles qui ne voient jamais le soleil, le résultat n’en est pas moins sublime. Les troncs coupés par la main de l’homme ou tout simplement brisés par les caprices de la nature, sont eux aussi recouverts de champignons certes non comestibles, mais si agréables à regarder et à immortaliser. Tellement leurs formes sont atypiques et indescriptibles.
Avec toutes ces odeurs, ces couleurs et ce lieu un peu magique, pas besoin d’avoir une imagination débordante pour penser qu’à tout moment, on pourrait voir sortir de nulle part un elfe ou une fée.
Cependant si je peux vous prodiguer un petit conseil, restez concentrés sur les sentiers. Car en période automnale, entre les chemins sinueux, les marches polies par des siècles d’existence et les feuilles humides qui viennent sournoisement les recouvrir, il est très facile de se prendre un gadin, comme on dit ici. Au demeurant, malgré cette petite parenthèse, la promenade reste largement accessible à tout public.
Puis, lorsque vous aurez marché pendant environ 45 minutes, 30 pour les plus aguerris. Que vous aurez croisé des bancs taillés à même la pierre. Que vous vous serez rafraîchi à la célèbre Source de Nans. Vous arriverez comme par enchantement aux pieds des marches du Sanctuaire Dominicain datant du 13ème siècle qui ne fait qu’un avec la falaise. Selon la légende, le premier témoin de la résurrection du Christ aurait vécu dans ce Sanctuaire. Et pas besoin d’être un grand pratiquant de la religion chrétienne pour en ressentir son mysticisme. La première fois que j’ai franchi son seuil, je fus pris d’une émotion si intense que mes yeux se sont embués. C’était un peu comme si un courant d’air d’ondes positives m’avait traversé de part en part.
Sur la montée des marches, vous pourrez admirer des scènes du Christ, grâce aux statues grandeur nature. Devant le parvis de l’église, édifiée à même la grotte, vous contemplerez un panorama d’une rare beauté qui vous laissera pantois.
Mais je crois que l’instant qui m’a le plus ému, c’est lorsque je suis entré dans la grotte. L’originalité de ce sanctuaire ne peut pas vous laisser insensible. Sa sobriété et sa singularité font de lui un endroit à part. L’humidité est si présente que les gouttes tombent sans discontinuer de la voûte rocheuse, venant former sur son sol irrégulier de petites flaques d’eau. Permettant ainsi aux cierges et aux vitraux de faire onduler leurs reflets. Pour celles et ceux qui veulent se recueillir, vous aurez la possibilité de vous asseoir sur des bancs patinés par les pèlerins et les touristes face à un imposant autel.
Puis c’est chargé d’émotion que vous ressortirez du monastère afin de finir votre «pèlerinage» jusqu’au point culminant de la Sainte-Baume. Et si vous avez comme moi, la chance que le ciel soit dégagé, vous apercevrez Marseille et son littoral.
Généralement, pour conclure mon escapade, je m’arrête toujours au petit restaurant/snack, en bordure du parking, pour prendre une boisson fraîche ou un chocolat chaud, selon la saison. Cela me permet de revoir mes photos et ainsi de prolonger par la pensée cette belle randonnée.
Puis, j’ai décidé de quitter le bord de mer, d’entrer un peu plus dans l’arrière-pays varois, pour me rendre à Cotignac ; petite commune à une quarantaine de kilomètres de Saint-Maximin. C’était la première fois que je m’y rendais. Et croyez-moi, je n’ai pas été déçu ! Un véritable concentré de découvertes en tout genre.
M’étant garé aux pieds de la falaise, je décidais de commencer mon périple par la visite des vestiges des deux tours du château féodal, datant du 11ème siècle.
Superficie : 44, 26 km2
Population : 2254 (2015)