Maison Close - Mila Leduc - E-Book

Maison Close E-Book

Mila Leduc

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Beschreibung

Nous sommes en 1789, Paris s’embrase... et Lucie, une jeune femme du côté des révolutionnaires participe à toute sorte de marche et bataille contre la garde du roi.
Son copain Antonin, meurt en voulant empêcher les gardes de la capturer. La belle est alors arrêtée et est mise dans un cachot de la capitale. 

Elle se rend compte alors qu’il n’y a que des femmes dans cette prison, et que certaine sont pétrifiées… un soir un riche marchand révolutionnaire descend dans la prison il choisit d’acheter la liberté de quelque unes de ses filles, mais elles ont le choix entre rester en prison ou travailler pour lui dans sa Maison Close de luxe pendant 1 mois entier !

Lucie saute sur l’occasion et commence alors une nouvelle carrière express de fille de joie dans le bel immeuble particulier de son sauveur Monsieur Henri. Comment va-t-elle s’intégrer avec les autres filles, se pliera-t-elle aux exigences de la maison ? Et si elle appréciait son nouveau travail ?

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Maison Close

 

Mila Leduc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bonheur. Il peut venir sous différentes formes. Pour moi, il m’était apparu dans cette plaine. Antonin et moi étions serrés l’un contre l’autre. Nos doigts s’entremêlaient. Son autre main caressait doucement mon bras.

Il me regardait comme si j’étais la seule personne qui comptait pour lui. Nous nous étions rencontrés au marché. Une pomme était tombée de mon panier, et un jeune de notre village voulut me la voler.

 

Antonin était venu à ma rescousse et avait fichu une sacrée rouste au garnement. Il m’avait rendu ma pomme et nous avions commencé à parler. Puis nous nous sommes revus encore et encore. Et nous voilà, tous les deux, contre vent et marré.

Lucie, me dit-il, j’ai quelque chose à te demander.

 

Mon cœur battit la chamade. Un grand sourire s’étira sur mes lèvres. Je savais ce qu’il allait me demander. Et encore plus lorsqu’il se mit à genoux devant moi. Je portais la main devant ma bouche pour contenir ma joie.

Lucie, veux-tu m’épouser ?

Oui ! répondis-je

 

Il se jeta sur moi, me prit dans ses bras et me serra fort. J’étais si heureuse. En fait, je me doutais de cette demande en mariage car elle était nécessaire. Personne ne le savait, mais Antonin et moi avions déjà, disons...cédé à nos pulsions.

Il nous fallait absolument nous marier car nous aurions été accusés de crime autrement. Maintenant que j’avais la bague au doigt, nous pouvions être rassurés !

 

Il m’embrassa tendrement. Nous descendions les collines main dans la main et décidâmes de rentrer chez moi. J’avais envie d’annoncer à mes parents pourquoi j’étais si heureuse. Pourquoi le monde pouvait s’écrouler autour de moi et que je ressortirai tout de même du désastre le sourire aux lèvres. Nous traversâmes les allées du marché. Ici et là, on pouvait respirer les senteurs acres et salées des poissons sur les étalages ainsi que la viande crue dévorée par les mouches à l’heure où le soleil est le plus haut.

 

Les fruits étaient gorgés de sucre, on avait tout de suite envie de croquer à pleine bouche mais ce qui me donna le plus l’eau à la bouche, était l’odeur du pain provenant de la boulangerie de Mr Denamps, qui faisait la mie la plus moelleuse et les pâtisseries les plus gourmandes.

On se les arrachait dès qu’on avait quelques sous de côté.

 

Malheureusement, en ces temps, il était difficile d’en mettre de côté. Il était simplement difficile d’être payé tout court.

Les prix augmentaient tandis que notre rente diminuait. La tension était palpable de partout parmi les gens du peuple. Les rumeurs circulaient qu’il y aurait une révolution. Je n’y croyais pas trop. Malgré la colère des habitants, les gens étaient bien trop couards pour mener à bien une révolution.

Dès qu’un soldat tiendrait en joue quelqu’un, notre docilité et survie reprendront le dessus. La misère nous guettait mais nous préférions vivre en temps difficile plutôt que d’être pris par la mort. Bien que dans les deux cas, nous ne survivrions pas très longtemps.

Mais passons. Antonin m’offrit son bras et je m’y accrochai à deux mains. Il me sourit et ce sourire me tira de ma rêverie de rébellion. Je lui rendis son sourire et caressa mon ventre imaginant pleins de petites têtes blondes nous entourant et formant notre famille. J’étais si heureuse, j’avais tellement hâte de rentrer.