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De façon pédagogique, dans un style simple et concis, Pierre Commelin s'adresse ici aux personnes désireuses de connaître la Mythologie traditionnelle des Grecs et des Latins. L'ouvrage, ré-édité à maintes reprises, reste l'un des incontournables du genre.
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MYTHOLOGIE
Introduction
Les origines
Le Chaos
La Nuit
L’Erèbe
Eros et Antéros
Le Destin
La Terre, en grec Gaïa
Tellus
Uranus ou Cælus, en grec Ouranos
Titée ou Titéia
Saturne, en grec Cronos
Rhéa ou Cybèle
Ops
L’olympe
Jupiter, en grec Zeus
Junon, en grec Hèra
Minerve ou Pallas, en grec Athèna
Vesta, en grec Hestia
Latone
Apollon
Diane, en grec Artémis
Cérès, en grec Dèmèter
Vulcain, en grec Hephaistos
Mercure, en grec Hermès
Mars, en grec Arès
Vénus, en grec Aphrodite
Bacchus, en grec Dionysos
Thémis
Cupidon ou l’Amour
Iris
Hébé ou Ganymède
Les Grâces ou Charites
Les Muses
Les Heures
Les Parques
Les dieux
L’Aurore, en grec Eos
Hypérion
Le Soleil, en grec Hèlios
Phaéton et les Héliades
La Lune, en grec Séléné
Les Astres
Lucifer, en grec Eosphoros ou Phosporos
Vesper, en grec Hespéros
Orion
Sirius ou la Canicule, la Vierge et le Bouvier
La Grande Ourse et la Petite Ourse
Les Pléiades
Les Hyades
Galaxie ou Voie lactée
Les signes du Zodiaque
Le Feu, Prométhée, Pandore, Épiméthée
Les Vents
La Tempête
Divinités
L’Océan
Téthys et les Océanides
Nérée, Doris, et les Néréides
Neptune, en grec Poseidon, et Amphitrite
Triton
Protée
Glaucus
Saron
Thaumas et Electra - Les Harpyes
Ino ou Leucothoé - Mélicerte ou Palémon
Circé
Scylla et Charybde
Les Sirènes
Les Phorcydes. Les Grées. Les Gorgones
Les Cyclopes
Les Fleuves
Les Naïades
L’Achéloüs
Alphée et Aréthuse
L’Eurotas, le Pamise, la Néda, le Ladon, l’Inachus
Le Céphise, l’Ilissus, l’Asope, le Sperchius, le Pénée
Fleuves étrangers à la Grèce
Les Fontaines
Les Eaux stagnantes
Les montagnes, les bois,
Les Montagnes
Les Oréades, les Napées
Les Bois
Les Dryades et Hamadryades
Épisode de Narcisse et de la nymphe Echo
Pan
Marsyas
Priape
Aristée
Daphnis
Égipans, Satyres, Silènes
Divinités de la campagne
Faunes, Sylvains
Vertumne
Flore
Pomone
Palès
Le dieu Terme
Janus
Postérité de Janus
Juturne
Carmenta
Les dieux de la patrie,
Dieux autochtones ou indigètes
Les Cabires
Les Telchines
Corybantes, Curètes, Galles
Les Dieux pénates
Les Dieux Lares
Les Génies
La Fortune
Esculape, en grec Asclépios
Hygiée
Hymen ou Hyménée
Comus et Momus
Morphée
Le monde infernal
Les Enfers
Le Styx, l’Achéron, le Cocyte, le Phlégéthon
Pluton ou Hadès
Proserpine, en grec Perséphonè ou Corè
Charon
Cerbère
Les Juges des Enfers
Les Furies, ou Euménides, ou Erinnyes
Le dieu Thanatos, ou la Mort
Supplices des grands criminels
Le Léthé
Temps héroïques,
Les différents âges
Deucalion et Pyrrha
Légendes thébaines
Enlèvement d’Europe
Cadmus - Fondation de Thèbes
Antiope
Amphion
Niobé
Hercule, en grec Héraclès
Divers personnages ou héros secondaires
Iphiclus
Hyllus
Céyx et Alcyone
Iolas
Pholus
Busiris
Antée
Hippocoon
Eurytus
Eryx
Achénon et Passalus
Cacus
Laomédon et Hésione
Alceste
Mégare
Omphale
Iole
Autres femmes d’Hercule
Les labdacides
Œdipe
Etéocle et Polynice
Antigone
Tirésias
Amphiaraüs
Légendes athéniennes
Cécrops - Fondation d’Athènes
Pandion
Erecthée
Egée
Nisus
Thésée
Pirithoüs
Hippolyte
Phèdre
Minos
Pasiphaé
Dédale et Icare
Démophoon et Phyllis
Légendes étoliennes
Méléagre
Tydée
Légendes thessaliennes
Le Centaure Chiron
Pélée
Athamas
Phryxus et Hellé
Les Argonautes
Jason et Médée
Hypsipyle
Orphée
Légendes argiennes
Bellérophon
Io
Prœtus et les Prœtides
Persée, fils de Danaé
Danaüs et les Danaïdes
Les pélopides
Pélops
Atrée et Thyeste
Les tyndarides
Tyndare et Léda
Castor et Pollux
Hélène
Clytemnestre
Les Atrides
Agamemnon
Ménélas
Oreste et Pylade
Autres héros grecs
Achille
Patrocle
Ajax, fils d'Oïlée
Ajax, fils de Télamon, et son frère Teucer
Ulysse, en grec Odysseus
Pénélope, épouse d’Ulysse
Télémaque, fils d’Ulysse et de Pénélope
Télégone, fils d'Ulysse et de Circé
Philoctète
Nestor
Diomède
Idoménée
Protésilas
Calchas
Palamède
Pyrrhus, ou Néoptolème
Héros troyens
Priam
Hécube
Théano
Anténor
Hector
Andromaque
Pâris
Polyxène
Laocoon
Hélénus
Cassandre
Anchise
Sarpédon
Émigration troyenne
Énée
Latinus
Évandre
Ascagne ou Iule
Nisus et Euryale
Légendes populaires
Didon
Pygmalion
Midas
Baucis et Philémon
Héro et Léandre
Pyrame et Thisbé
Cycnus
Les Pygmées
Gygès
Milon de Crotone
Romulus et Rémus
Quelques divinités allégoriques
Harpocrate
Lara, ou Muta, ou Tacita
Plutus
Até et les Lites, ou Prières
La Bonne Foi
La Fraude, ou Mauvaise Foi
L'Envie
La Calomnie
La Renommée
Bellone
La Paix
La Discorde
La Concorde
La Justice
La Prudence
La Vieillesse
La Faim
La Pauvreté
La Volupté
La Vérité
La Vertu
La Persuasion
La Sagesse
La Reconnaissance
Mnémosyne ou la Mémoire
La Victoire
L'Amitié
La Santé
L'Espérance
La Piété
Les Jeux et les Ris
Les oracles
La Pythie ou Pythonisse
Les Sibylles
La Divination
Les Augures
Les Présages et les Sorts
Les cérémonies
Prêtres et Prêtresses
Les sacrifices
Fastes
Les Jeux publics
Naissance (Le jour de la)
Funérailles
Également Disponible
Copyright © 2017 par FV Éditions
Peinture utilisée pour la couverture : Mort d’Héraclès par F. de Zurbaran, 1634
ISBN 979-10-299-0421-9
Tous droits réservés
“ La mythologie est évidemment une série de mensonges. Mais ces mensonges ont été, durant de longs siècles, des sujets de croyance. Ils ont eu dans l’esprit des Grecs et des Latins, la valeur de dogmes et de réalités. À de titre ils ont inspiré les hommes, soutenu des institutions parfois très respectables, suggéré aux artistes, aux poètes, aux littérateurs l’idée de créations et même d’admirables chefs-d’œuvre. ”
Pierre Commelin
Cet ouvrage s’adresse surtout aux personnes désireuses de connaître la Mythologie traditionnelle des Grecs et des Latins. Il ne saurait entrer dans nos vues de faire ici œuvre d’érudition, chose d’ailleurs plus fastidieuse qu’utile, si l’on considère les différents ouvrages de ce genre parus depuis quelques années. Mais hâtons-nous d’ajouter que ces ouvrages ne se lisent guère ; et nous nous proposons au contraire de nous faire lire, en donnant à ce travail un caractère d’utilité.
La Mythologie est évidemment une série de mensonges. Mais ces mensonges ont été, durant de longs siècles, des sujets de croyance. Ils ont eu, dans l’esprit des Grecs et des Latins, la valeur de dogmes et de réalités. À ce titre, ils ont inspiré les hommes, soutenu des institutions parfois très respectables, suggéré aux artistes, aux poètes, aux littérateurs l’idée de créations et même d’admirables chefs-d’œuvre. C’est donc, croyons-nous, un devoir de les respecter ici, et de les reproduire dans leur entière simplicité, sans pédantisme et sans commentaire, avec leurs étranges, leurs merveilleux détails, sans nous préoccuper de leur invraisemblance ou de leurs contradictions.
En fait de croyances, l’humanité se laisse guider non par sa raison, mais par le désir, le besoin de connaître la raison des êtres et des choses. Les doctrines philosophiques ne sauraient la satisfaire : il y a trop de merveilles sous ses yeux pour qu’elle n’en recherche pas la cause. Elle s’adresse d’abord à la science ; mais, si la science est incapable de l’instruire, comme il lui faut une explication suffisante ou satisfaisante, elle s’adresse à son propre cœur et à son imagination.
Dans l’enfance des peuples, dit-on, tout n’est que croyances, articles de foi. C’est entendu. Mais dans l’âge mûr des peuples, lors même que la science a dévoilé, lui semble-t-il, un grand nombre des mystères de la nature, l’Humanité peut-elle se flatter d’évoluer en pleine lumière ? Dans le monde ne reste-t-il pas encore une infinité de coins ténébreux ? En admettant même que tous les secrets de la nature visible et palpable fussent révélés, ne restera-t-il pas toujours ce monde métaphysique, invisible et insaisissable, sur lequel la science a si peu de prise, et que la philosophie, malgré ses efforts, n’a pu jusqu’ici ni éclaircir ni pénétrer ?
L’antiquité, dont les connaissances scientifiques étaient si imparfaites, si rudimentaires, plaça une divinité partout où, pour elle, il n’y avait que mystère. C’est là, en partie, ce qui explique le grand nombre des dieux. Mais il y a plus. Tout ce qui frappa d’admiration, d’étonnement, de crainte ou d’horreur les premiers hommes prit à leurs yeux un caractère divin. Pour l’humanité primitive, la divinité représente tout ce qui dépasse la conception humaine. Dieu n’est pas seulement l’être absolu, parfait, tout-puissant, souverainement généreux et bon, c’est aussi l’être extraordinaire, monstrueux, prodige à la fois de force, de malveillance et de méchanceté. Et ce ne sont pas seulement les êtres animés qui se trouvent revêtus de ce caractère divin, aux yeux de l’humanité des premiers âges : les choses elles-mêmes sont divines. En un mot, ce n’est pas la divinité qui pénètre les choses, ce sont les choses elles-mêmes qui sont réellement la divinité. Une âme divine, répandue partout, dans ce monde, se divise en une infinité d’âmes également divines, réparties de tous côtés entre la diversité des créatures, si bien que les vertus, les passions les plus abstraites de l’homme ont aussi ce privilège d’être empreintes d’une marque surnaturelle, de porter le sceau divin, et de revêtir, avec une physionomie particulière, les insignes et les attributs de la divinité.
Étudier la Mythologie, c’est s’initier à la conception d’un monde primitif, aperçu dans un demi-jour, ou plutôt dans une pénombre mystérieuse, pendant de longues années. N’y voir que les aberrations d’esprits frustes et superstitieux, c’est n’en juger sans doute que d’après les apparences ; mais, d’autre part, n’y voir que des allégories transparentes, chercher l’explication de tous ces mythes, de toutes ces fables, de toutes ces légendes, dans l’observation du monde physique, c’est outrepasser gratuitement les limites de la réalité. Dans cette longue énumération de croyances mythologiques, acceptées par les peuples anciens, l’imagination, la fantaisie ont une large part. Chaque siècle, chaque génération s’est plu à augmenter le nombre de ses dieux, de ses héros, de ses merveilles et de ses miracles.
Aux données lointaines, même de l’Égypte ou de l’Asie, la Grèce et Rome ont ajouté les produits de leur imagination. Les images des dieux s’offrent à nous sous des aspects si divers qu’il est parfois d’une extrême difficulté d’en décrire le type le plus universellement reconnu. Leurs traits se sont modifiés entre les mains de tant d’artistes, et par le caprice de tant d’écrivains qui s’en sont occupés !
Depuis quelques années, il est de mise, en littérature, de désigner les divinités grecques par leur dénomination hellénique. Est-ce simplement par un scrupule d’exactitude mythologique, ou pour faire montre d’érudition ? Nous n’osons nous prononcer. Mais, de quelque nom que l’on désigne les dieux de la fable, il n’en est pas un seul qui exprime l’universalité de leurs attributs, pas un seul qui donne une idée exacte de ce qu’était la même divinité en Grèce et à Rome. Sans doute l’appellation grecque a l’avantage d’être assez précise lorsqu’il ne s’agit que d’interpréter les œuvres artistiques et littéraires des Grecs ; sans doute les noms tels que Zeus, Hèra, Hèphæstos, Arès, Héraclès, etc., ne sauraient surprendre, ni dérouter le lecteur ou l’auditeur averti, mais il faut bien reconnaître et avouer que ces noms ne disent pas grand’chose au public français, et ne devaient pas en dire davantage au peuple romain. Ajoutons même que, pour l’oreille française, s’ils ne sont pas barbares, ils semblent parfois dépourvus d’harmonie.
L’érudition ou le pédantisme aura beau faire, le public français s’obstinera toujours à employer, dans le langage usuel, les noms romains de Jupiter, Junon, Apollon, Mars, Hercule, etc.., qui nous sont familiers. Est-ce notre faute à nous, si la Gaule a été conquise, non par la Grèce, mais par Rome ?
Nous sommes un peuple latin de langue, sinon d’origine ; ce sont, malgré nous, et en dépit des savants, les mots latins qui reviennent sur nos lèvres, et c’est Rome qui d’abord nous a enseigné le nom et les attributs de ses dieux. Il est vrai qu’elle-même s’était approprié la plupart des divinités de la Grèce. Mais, en les introduisant chez elle, dans son culte et dans ses mœurs, elle les désigna par des noms qui leur sont restés.
Qu’elle ait confondu ses divinités nationales ou traditionnelles avec celles des Grecs, en se les appropriant, c’est une autre question. D’ailleurs, en Grèce même, chaque divinité n’avait pas dans toutes les villes, dans toutes les régions, le même caractère ni les mêmes attributs. Ainsi donc, ce n’est pas, à proprement parler, commettre une hérésie mythologique que de désigner les dieux d’Homère et d’Hésiode, à la façon de Virgile et d’Horace, par des noms purement et essentiellement latins.
Nous nous sommes arrêté à ce dernier parti.
Est-ce à dire que l’on ne doive faire aucune distinction entre la Mythologie grecque et la Mythologie romaine ? Telle n’est pas notre pensée. Mais la Mythologie dont nous nous occupons ici est celle qui permet de comprendre, d’interpréter les œuvres, les monuments, les écrits de deux civilisations dont l’influence s’est fait et se fait encore heureusement sentir dans nos travaux artistiques et littéraires.
Pour expliquer et apprécier le génie d’Athènes et celui de Rome, il est nécessaire de posséder au moins quelques notions de Mythologie. Que de passages resteraient inexplicables dans les auteurs les plus répandus, sans la connaissance de ces notions ! Que de jeunes gens se trouvent arrêtés, nous ne dirons pas dans Homère, Hésiode, Pindare, mais dans Ovide, Virgile, Horace, même dans un grand nombre d’auteurs français, par des difficultés qui résident dans une allusion, une comparaison, une réminiscence mythologique !
Nous n’ignorons pas que, en littérature, la Mythologie est quelque peu délaissée. Mais elle a eu sa période de renaissance et de faveur ; elle a marqué notre langage de son empreinte ; elle reste toujours un trésor d’idées séduisantes et de splendides tableaux. Aujourd’hui, si nous nous en rapportons aux expositions annuelles de la peinture et de la sculpture, les divinités anciennes comptent encore dans le monde des artistes beaucoup d’adeptes ou de fidèles prosélytes. Longtemps encore le pinceau et le burin s’efforceront de reproduire, sous l’inspiration des Muses et des Grâces, les actions, les attitudes, la physionomie, la démarche des dieux et des héros. Dans le domaine de l’art, l’histoire ne saurait l’emporter sur la fable : la réalité, si merveilleuse, si sublime, si inspiratrice qu’elle soit, est cependant limitée dans sa sphère ; tandis qu’il n’y a ni bornes ni mesure dans les données de l’imagination et du sentiment. Ainsi donc, si grande que l’on fasse la part de la vérité historique, jamais, aux yeux de l’artiste et du poète, elle n’aura l’amplitude, la fécondité et le prestige de la fiction.
Qu’on nous pardonne ces considérations. Elles n’étaient pas sans doute indispensables, comme exorde à cet ouvrage ; elles ne laisseront pas toutefois d’indiquer nos intentions et notre but.
En publiant cette Mythologie, nous n’avons pas oublié qu’elle est destinée aux études de la jeunesse autant qu’aux artistes et aux gens du monde. On reconnaîtra que nous nous sommes efforcé, non seulement d’édifier le lecteur sur tout ce que comporte la Fable, mais encore de ne jamais le surprendre ou le blesser par l’indiscrétion d’une image ou l’inconvenance d’une expression.
La difficulté de notre travail ne consistait pas évidemment dans la recherche de documents nouveaux. Il ne s’agissait pour nous ni de compulser les archives, ni de remuer le sol pour exhumer des divinités inconnues. La Mythologie de la Grèce et de Rome se compose de faits et de légendes qui font partie du domaine public, on les trouve partout épars dans des livres que tout le monde a sous la main. Les savantes investigations de l’antiquaire pourront éclaircir, modifier quelque détail ; elles ne changeront rien à l’ensemble des traditions fondées par les poètes et désormais consacrées par le temps.
Nous nous sommes donc appliqué à coordonner des matériaux qui abondent, à disposer les différentes parties de notre ouvrage de manière à présenter au lecteur une sorte de tableau.
Tout d’abord, nous exposons les croyances relatives à la genèse du monde et des dieux. Ensuite, après avoir passé en revue successivement les divinités de l’Olympe, celles de l’Air, de la Terre, de la Mer, et des Enfers, nous racontons les légendes héroïques, en les classant, autant que possible, par régions, ou en les groupant autour d’expéditions fabuleuses d’une grande célébrité.
On nous pardonnera de nous être laissé entraîner à quelques redites. Toutes ces légendes mythologiques sont liées les unes aux autres, et il est difficile de les détacher, de les raconter isolément, sans reproduire des particularités communes. Du reste, nous avons pensé que, si une Mythologie, comme une Histoire, peut être l’objet d’une lecture suivie, elle reste, après cette lecture, un véritable répertoire où chaque article doit fournir de complets éclaircissements.
L’état primordial, primitif du monde, c’est le Chaos. C’était, selon les poètes, une matière existant de toute éternité, sous une forme vague, indéfinissable, indescriptible, dans laquelle les principes de tous les êtres particuliers étaient confondus. Le Chaos était en même temps une divinité pour ainsi dire rudimentaire, mais capable de fécondité. Il engendra d’abord la Nuit, et plus tard l’Erèbe.
La Nuit, déesse des ténèbres, fille du Chaos, est de fait la plus ancienne des divinités. Certains poètes en font la fille du Ciel et de la Terre ; Hésiode la met au nombre des Titans, et la nomme la mère des dieux, parce qu’on a toujours cru que la nuit et les ténèbres avaient précédé toutes choses. Elle épousa l’Erèbe, son frère, dont elle eut l’Ether et le Jour. Mais elle avait engendré seule, sans le commerce d’aucune divinité, l’inéluctable et inflexible Destin, la Parque noire, la Mort, le Sommeil, la troupe des Songes, Momus, la Misère, les Hespérides, gardiennes des pommes d’or, les impitoyables Parques, la terrible Némésis, la Fraude, la Concupiscence, la triste Vieillesse et la Discorde opiniâtre ; en un mot, tout ce qu’il y a de fâcheux dans la vie passait pour une production de la Nuit. Elle est parfois appelée en grec Euphroné et Eubulie, c’est-à-dire Mère du bon conseil. Les uns plaçaient son empire au nord du Pont-Euxin, dans le pays des Cimmériens ; mais généralement, il est placé vers la partie de l’Espagne nommée , c’est-à-dire contrée du Soir, près des colonnes d’Hercule, limites du monde connu des anciens.
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