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Dans Nos mélancolies, les maux se transforment en mots, agissant comme des navires nous transportant à travers les méandres de la mélancolie. C’est un peu comme une araignée qui tisse lentement sa toile, obscurcissant nos esprits. Chacun d’entre nous peut se retrouver dans cet état de vulnérabilité où tout peut s’effondrer. Les mots ont le pouvoir de transcender, de témoigner, de libérer les cris de l’âme qui sont souvent emmurés dans le silence.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Louve M’hamsadji exprime avec ses mots un sentiment universel : la mélancolie, une grotte sombre dans laquelle notre esprit peut se perdre un jour. À travers un mélange de partage et d’autobiographie, ce recueil intime dévoile au lecteur une hypersensibilité chronique, une lutte quotidienne tel un funambule sur le fil de l’existence.
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Seitenzahl: 33
Veröffentlichungsjahr: 2023
Louve M’hamsadji
Nos mélancolies
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Louve M’hamsadji
ISBN : 979-10-422-0590-4
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Qui dit loup dit hurlement ; or ce cri semblable à nul autre pareil a souvent glacé le sang des hommes qui ont cru y reconnaître des pleurs désespérés, la plainte des âmes à l’agonie, damnées en enfer…
J’aime cette expression de « vieille âme » car contrairement à ce qu’elle pourrait laisser entendre de premier abord, sa conception se détache totalement de l’âge physique effectif du sujet.
C’est comme si dès la naissance, l’enfant portait le poids de son vécu, dans une sorte de réalité alternative, anachronique. Ces personnes sont souvent des êtres solitaires, de par le décalage qui les sépare – comme par un mur invisible – des autres qui eux semblent évoluer dans une réalité qui s’impose pour une majorité être une évidence. Cette incompréhension mutuelle les pousse à se réfugier très tôt dans l’introspection et l’analyse, si pour les autres, elles sont énigmatiques, elles sont surtout des énigmes pour elles-mêmes.
Depuis l’enfance, elles ont un comportement qui les rend différentes de leurs semblables, hors les troubles du développement socio-affectif, elles font preuve d’une maturité précoce et démontrent des capacités supérieures à la norme avec une appétence pour tout ce qui concerne la connaissance et l’intellect. Elles ont des réflexions profondes, philosophiques, existentielles.
Elles perçoivent un certain nombre d’éléments, sont victimes d’une hypersensibilité globale et anxiogène qui les pousse à se renfermer dans un monde intérieur.
Elles ne se sentent nulle part chez elles, semblent errer sur terre à la recherche d’un but, en proie à une quête identitaire permanente, comme des spectres dans des limbes obscurs.
Elles se sentent et se savent différentes, inadaptées, anormales, incomprises et bien que profondément altruistes et solidaires elles ont des difficultés à interagir avec leurs semblables et se marginalisent. Toutes les activités et les situations qui les amènent à devoir sociabiliser leur demande un effort considérable.
Je me suis souvent dit que je n’étais pas née à la bonne époque, pas dans la bonne société, pas dans la bonne dimension. Peut-être aurait-ce été différent en d’autres temps et en d’autres lieux, notre environnement ayant un impact considérable sur notre développement… Mais peut-être pas.
Peut-être suis-je simplement inadaptée pour la vie et que d’autres paramètres n’y auraient rien changé.
Les termes médicaux et différents diagnostiques utilisés pour expliquer ces conséquences, leur impact et leurs manifestations au quotidien (dépression, troubles anxieux, troubles du spectre autistique, enfant précoce/surdouée disposant de facultés intellectuelles hors du commun, troubles alimentaires, toxicomanie, conduite autodestructrice…) sont clairement insatisfaisants.
Mais il faut trouver des raisons, des causes, des traitements. La prévalence et la continuité de ces « symptômes », malgré l’apport de la maturité des années passant, la persistance, l’acharnement déployé à la destruction de soi, de son corps, considérée comme une prison charnelle et totalement détachée de la toute-puissance de l’esprit maudit… L’instinct de mort toujours plus fort que l’instinct de conservation, le fait d’être sur un fil et constamment au bord du gouffre dans lequel on finira par sombrer une fois pour toutes… Tout cela me fait dire que ma première hypothèse est la bonne, et que toutes ces choses ne sauraient s’expliquer uniquement de manière rationnelle ou par un dysfonctionnement neurologique.